07/10/2025
Je me blinde contre ces jardiniers de l'âme qui me pointent du doigt, jugeant ma clôture trop haute, alors que leur moralité n'est qu'un miroir déformé de leurs propres peurs.
Face à leur sermon, je cultive mon propre sol : mon égoïsme est le puits dont je tire l'eau pour n'abreuver que mon cercle et ma propre floraison.
Je rejette ces sacs de pierres que l'on tente de me faire porter : le poids de leurs vies inaccomplies, l'ombre de tous les "non" qu'ils n'ont pas eu le courage de prononcer ailleurs.
Ils veulent faire de moi le pilier de leurs échecs, mais je refuse d'être leur bouc émissaire.
Et, par-dessus tout, j'exècre ces moissonneurs d'amertume : ceux à qui j'ai ouvert les portes de ma maison intérieure, révélant mes faiblesses, et qui ont allumé une fête cynique sur les ruines de mon malheur.
Ils ont vu mes blessures comme un motif de joie, et leur trahison brûle comme une cicatrice visible.