20/08/2025
En tant que père, je n’oublierai jamais le 25 octobre 2017.
Ce jour-là, tout a basculé.
Il est 1h du matin.
Je suis debout dans le couloir glacé de l’hôpital Itaosy à Antananarivo.
Après plus de 24h d’attente, la sage-femme sort.
Les gants tachés de sang.
Et dans ses bras… mon fils, Nolan.
Je m’approche, le cœur serré.
Et là, une vérité douloureuse me frappe en plein visage :
Tous ses vêtements, ses couvertures, ses affaires…
Ce n’est pas moi qui les ai achetés.
Ce sont mes proches.
Parce que je n’avais pas les moyens d’habiller mon propre enfant.
La honte m’a transpercé.
J’étais étudiant. Fauché. Sans boulot.
Et je tenais dans mes bras un enfant qui méritait tellement mieux que ça.
Alors, les larmes aux yeux, je lui ai fait une promesse :
“Plus jamais papa ne sera aussi fauché.
Je vais t’offrir une vie que je n’ai jamais eue.”
La vérité ?
Cette promesse, je la faisais autant à moi-même qu’à lui.
Alors j’ai commencé à charbonner :
– Vendre du manioc au coco dans les rues du bas quartier de Tana.
– Revendre des livres sur Facebook.
– Enchaîner des petits boulots… parfois sans jamais être payé.
Je me suis fait arnaquer plusieurs fois.
On m’a volé le peu de matériel que j’avais réussi à acheter.
Chaque matin, je me réveillais avec une boule au ventre :
Comment nourrir ma famille aujourd’hui ?
Certains me regardaient de haut parce que j'étais mal habillé.
Certains amis me lançaient ce regard : “Tu as raté ta vie.” Parce que j'avais abandonné l'université.
Mais à chaque fois que je regardais mon fils, la rage reprenait le dessus.
Impossible d’abandonner.
Alors, j'ai continué à apprendre.
À travailler jour et nuit.
À tomber, puis me relever.
Et ça a fini par payer.
Aujourd’hui :
✅ Je suis social media manager freelance pour des entrepreneurs et CEO européens.
✅ Je gagne plus que l’équivalent d’un directeur d’entreprise à Madagascar.
✅ Je travaille d’où je veux, avec mes propres horaires.
✅ Mon fils va dans les meilleures écoles.
✅ Et j’ai accompagné 750 personnes à accomplir la même transformation.
La leçon ?
- Ton point de départ n’a pas d’importance.
- Ce qui compte, c’est où tu veux aller.
- Et ton “pourquoi” doit être plus fort que tes excuses.
Si aujourd’hui, tu traverses une période difficile, retiens ça :
Ton histoire n’est pas finie.
Accroche-toi et continue d'avancer.