13/10/2025
# NK TV Infos
SAUVONS LE FLEUVE NIGER : Une artère vitale en péril face à la pollution par l'orpaillage
Du Fouta Djallon à l'océan Atlantique, le fleuve Niger, ce cordon ombilical qui irrigue la vie de millions d'habitants, est aujourd'hui asphyxié. Une menace silencieuse et toxique, issue de la ruée vers l'or, compromet son avenir et celui des nations qu'il traverse. Malgré une volonté politique affichée au plus haut niveau, le fleuve continue de subir les assauts d'une pollution chimique dont les conséquences sanitaires et environnementales deviennent irréversibles.
Un fleuve sacrifié sur l'autel de l'or
La cause de ce désastre est connue de tous : l'utilisation incontrôlée et massive de produits chimiques, notamment le mercure et le cyanure, par les orpailleurs artisanaux. Ces substances, utilisées pour amalgamer et extraire le précieux métal, sont lavées directement dans les affluents et le fleuve lui-même, sans le moindre traitement. Le résultat est une contamination à grande échelle de l'eau, des sédiments et de la chaîne alimentaire.
« Le mercure ne disparaît pas, il se transforme, s'accumule dans les poissons et finit dans l'assiette du consommateur, explique un expert environnemental sous couvert d'anonymat. Nous faisons face à une bombe à retardement sanitaire. Les cas d'intoxications, de maladies neurologiques et de cancers augmentent de façon alarmante dans les villages riverains. »
L'incivisme et l'ignorance, moteurs de la catastrophe
Si l'ampleur du phénomène dépasse les frontières, le Mali, où le fleuve dessine un arc vital, est en première ligne. Malgré les efforts répétés des autorités, législations, opérations de sensibilisation, projets de réhabilitation , le combat semble perdu d'avance face à un double fléau : l'incivisme et l'ignorance.
« Beaucoup d'orpailleurs sont conscients de la nocivité de leurs actes, mais la précarité et la recherche du profit immédiat l'emportent, déplore un chef de village dans la région de