12/10/2025
🇲🇱 Hier soir, j’ai vécu une scène qui m’a profondément marqué, et je ne peux pas la garder pour moi.
Vers 23h, en montant la colline de Koulouba, au niveau du Zoo national, j’ai aperçu un homme poussant sa moto, le phare encore allumé, un sac sur le dos.
Instinctivement, je me suis mis à sa place.
Je me suis demandé : combien de temps lui faudra-t-il pour gravir cette colline ? Trouvera-t-il quelqu’un pour l’aider ? Une station ouverte ? Un peu d’essence ?
Je venais justement de passer devant plusieurs stations, toutes bondées, avec de longues files d’attente.
Sur la montée, j’ai arrêté une moto-taxi pour lui expliquer la situation. Je lui ai demandé de redescendre, de retrouver cet homme et de lui donner un peu d’essence. Je lui ai proposé de prendre mon numéro pour que je lui fasse un transfert ensuite.
Le taximan m’a répondu qu’il aimerait aider, mais que lui aussi avait beaucoup peiné à avoir du carburant ce jour-là. J’ai compris, je n’ai rien dit de plus… et j’ai continué ma route, le cœur lourd.
Aujourd’hui, je partage cette histoire parce qu’elle m’a profondément touché.
J’aurais voulu aider cet homme, mais je n’ai pas pu. Et cela m’a rappelé à quel point nous vivons une période difficile.
En ces moments durs pour notre pays, nous devons apprendre à nous tendre la main, à partager le peu que nous avons, à ne pas rester indifférents.
Hier, j’ai croisé plusieurs personnes poussant leurs motos, faute de carburant.
Et j’ai compris que parfois, la solidarité ne se mesure pas à ce qu’on donne, mais à ce qu’on est prêt à faire pour l’autre.
Vive le Mali 🇲🇱 uni et prospère.
# AZIZ MAÏGA NE MENT PAS