07/08/2024
« DIPLOMATEUR »
Quand un amateur doublé d’une arrogance méprisante se retrouve sur le terrain de la diplomatie, il devient, non pas un diplomate, mais un « diplomateur ». Sans nul doute que Yurii Pyvovarov est un dangereux amateur, tout du moins un pyromane au service de son pays qui promeut le terrorisme. Poussant le cynisme à son paroxysme, il a publiquement soutenu les propos de Andi Youzov, responsable des renseignements militaires ukrainiens en se réjouissant de l’appui qu’ils ont apporté au conglomérat terroriste à Tinzaouatène et de la mort de soldats maliens et de leurs alliés.
Si l’apologie du terrorisme par un individu est considéré comme un délit punissable par une peine de prison et/ou d’une amende, que dire alors de l’apologie du terrorisme par un État ? En attendant que les juristes ne nous édifient sur la question, disons-le tout net, pour le profane que nous sommes, cela est un crime imprescriptible contre une Nation qui se bat depuis plus d’une décennie contre des hordes terroristes sans foi ni loi.
Dans les animaux malades de la peste, Jean de la Fontaine disait que « selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir ». Et comme l’Ukraine est dans la grâce des puissances mondiales, elle sera considérée comme la victime et le Mali comme étant celui qui aurait dû encaisser sans broncher. L’on comprend dès lors ce silence assourdissant de condamnations à l’échelle internationale nous faisant comprendre que la politique du « deux poids deux mesures » régit encore les relations internationales. Des relations à géométrie variable tout simplement.
Salif Sanogo