23/07/2025
La guerre de 2002 en Côte d’Ivoire, souvent appelée la rébellion armée ou la première guerre civile ivoirienne, marque un tournant majeur dans l’histoire récente du pays. Voici un résumé clair et structuré :
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📅 Contexte et Déclenchement (19 septembre 2002)
Origine : Tensions politiques et ethniques alimentées par la question de l’ivoirité (débats sur qui est "vraiment" Ivoirien).
Président en place : Laurent Gbagbo, élu en 2000 après des élections contestées.
Événement déclencheur : Une tentative de coup d’État par des soldats rebelles, principalement des militaires démobilisés et mutins.
Villes attaquées : Abidjan (sud), Bouaké (centre), Korhogo (nord).
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⚔️ Déroulement du conflit
Les rebelles, appelés ensuite les Forces Nouvelles, prennent rapidement le contrôle du nord du pays.
Le pays se divise en deux :
Sud : sous le contrôle du gouvernement de Gbagbo.
Nord : occupé par les Forces Nouvelles dirigées par Guillaume Soro.
De nombreux affrontements ont lieu entre 2002 et 2003.
La France déploie l’Opération Licorne, une force militaire pour séparer les belligérants et protéger les civils.
L’ONU intervient également avec une mission de maintien de la paix (ONUCI).
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🤝 Accords de paix et conséquences
Accords de Marcoussis (2003) : tentative de résolution politique, sans succès complet.
Le conflit se transforme ensuite en une crise politique prolongée.
Malgré plusieurs accords (Accra, Pretoria), la situation reste tendue jusqu’en 2007.
2007 : Accords de Ouagadougou signés entre Gbagbo et Guillaume Soro, marquant le début de la réunification.
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📌 Conséquences
Plusieurs milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.
Une division du pays pendant plusieurs années.
Naissance de nouveaux acteurs politiques et militaires, comme Guillaume Soro.
Préparation d’un terrain instable pour la crise post-électorale de 2010-2011, qui conduira à une seconde guerre civile
La crise post-électorale de 2010 en Côte d'Ivoire est l’un des événements politiques les plus marquants de l’histoire récente du pays. Elle a éclaté à la suite de l’élection présidentielle de novembre 2010, qui devait tourner la page de plusieurs années de guerre civile et d’instabilité.
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📌 Contexte
Après la guerre civile de 2002, la Côte d'Ivoire était divisée : le nord contrôlé par les ex-rebelles, le sud par le gouvernement.
Plusieurs élections avaient été reportées depuis 2005.
L’élection présidentielle de 2010 visait à réunifier le pays et rétablir la légitimité démocratique.
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🗳️ Résultat du second tour
Date : 28 novembre 2010
Candidats :
Laurent Gbagbo (président sortant)
Alassane Ouattara (opposant, soutenu par la communauté internationale)
Commission Électorale Indépendante (CEI) :
Annonce Ouattara vainqueur avec 54,1 % des voix.
Conseil Constitutionnel (pro-Gbagbo) :
Invalide des résultats du nord, proclame Gbagbo vainqueur avec 51,4 %.
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⚠️ Crise et affrontements
Double investiture : Gbagbo et Ouattara se proclament tous deux présidents.
Violences politiques et militaires :
Environ 3 000 morts entre décembre 2010 et avril 2011.
Violations des droits humains, massacres, exactions de part et d'autre.
Ouattara est reconnu président légitime par l’ONU, l’UE, la CEDEAO et l’Union africaine.
Soutenu par les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), Ouattara engage un conflit armé pour prendre le pouvoir.
🔚 Fin de la crise
11 avril 2011 :
Laurent Gbagbo est arrêté à Abidjan par les forces pro-Ouattara avec l'appui de l’ONU et de la France.
Il est transféré à la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité (acquitté en 2021).
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Juste un rappel