07/08/2025
LE TRIBUNAL FAIT LA LEÇON À DES STARS INFLUENTES (BABANI, MARIAM & BIGUINI)
Jeudi 7 août, 10 H15 – Salle d’audience du Pôle National de lutte contre la Cybercriminalité. L’ambiance est tendue. Il faut montrer patte blanche pour y accéder.
Les jurés font leur entrée pour examiner un rôle chargé de 20 Affaires. Mais ce sont les Affaires 19 & 20, les deux dernières qui retiennent particulièrement l’attention.
L’accès à la salle est strictement filtré par la police, la gendarmerie et les sapeurs-pompiers : les accusés sont issus du showbiz malien.
Le Ministère public, représenté par le Procureur Dr Adama Coulibaly et sa Substitut Julienne Ouattara Doucara, fait d’abord face à Fatoumata Koné dite Babani, Mariam Bah dite Dougouwili, *Seydou Keita dit Papa Simbo, Mamadou Traoré Maniba, entre autres.
Les avocats Maître Boubacar Soumaré (pour Babani Koné) et Maître Abouba Maiga (pour Mariam Bah) assurent leur défense.
La seconde affaire oppose le Parquet à Fatoumata Bakhaga alias Biguini, Ali Badra Camara et plusieurs coaccusés, défendus par Maître Mariam Benikoro.
Les deux dossiers ont un tronc commun : Atteinte aux bonnes mœurs, harcèlement moral et injures via les réseaux sociaux.
Dans le box des prévenus, les artistes ne passent pas inaperçues. Mariam Bah et Biguini arborent toutes deux des tuniques légères blanches, tandis que Babani est vêtue d’un boubou Wax violet.
Assises au dernier rang à droite du Présidium, Mariam Bah égrène de temps en temps un chapelet, Biguini accroche une paire de lunettes à sa tunique — qu’un huissier lui demande plus t**d de retirer du boubou s'il n'est pas corrigé— et Babani, un bidon d'une eau publicitaire en main, garde un sourire en coin, presque désinvolte. Palmer, lui dans un tailleur velour noir, à force de souffler des mots à Biguini, avant sa comparution, entre deux rangées, finira par s'asseoir à côté d'elle. Abousy, grand ret**dateur et fumeur, dans un ensemble sénégalais blanc, trouvera que l'audience avait déjà commencé.
La Présidente du Tribunal, Binta Diakité, ouvre l’audience.
Elle interroge les prévenues sur les raisons de leur présence.
Les trois femmes demandent toutes la Liberté Provisoire, en attendant le jugement au fond.
Elles invoquent des enfants à charge, des responsabilités familiales et des engagements professionnels en suspens. Un avocat de Biguini défile avec des affiches du couple en concert bientôt à l'Hôtel Ivoire !
L’audience prend alors un tournant pédagogique pour des stars influentes
La Présidente profite de l’occasion pour rappeler aux artistes leur responsabilité publique.
Le Procureur, de son côté, livre un véritable cours de droit et de morale, insistant sur la portée des mots, surtout quand ils sont relayés par des figures influentes.
Délibéré de la Liberté Provisoire le 28 Août qui permettra certainement aux artistes de comparaître Libres au jugement de fond prévu le 4 Septembre !
Moustaph MAIGA (Le Cactus Malien).