
21/04/2025
En la mémoire de Aboubacar Kanoute Djinè Papou, un collaborateur devenu frère
et : les deux faces de l’être
La vie humaine s'inscrit entre deux mystères : celui de la et celui de la .
L’un marque l’apparition soudaine d’un être dans le monde, l’autre sa disparition. Ils semblent opposés, mais ne sont peut-être que les deux faces d’un même mouvement : celui du passage.
, ce n’est pas seulement commencer à vivre biologiquement, c’est être projeté dans le monde, devenir conscience, entrer dans le temps. C’est l’acte inaugural d’une liberté encore inconsciente d’elle-même, d’un destin encore vierge.
, ce n’est pas simplement cesser de respirer ; c’est quitter le monde, s’ de l’expérience, retourner à l’ . C’est, pour certains, une fin ; pour d’autres, une . Mais dans tous les cas, la mort donne un sens à la vie, car c’est elle qui en marque les limites et qui, par là même, lui donne forme et intensité.
Naître et mourir ne sont donc pas seulement des instants, mais des pôles qui définissent notre condition.
L’un ouvre l’horizon des possibles, l’autre le referme. Mais entre ces deux moments extrêmes, se déploie l’aventure de vivre fragile, incertaine, précieuse justement parce qu’elle est finie.
Ainsi, la pensée de la mort ne doit pas être crainte, mais comprise comme l’ nécessaire qui éclaire la de la vie. Et la naissance, bien qu’elle soit commencement, porte déjà en elle la promesse de cette fin.
Car naître, c’est commencer à mourir et mourir, c’est achever d’être né.
Bonne mon frère et à bientôt.
Lamine Siby
État d'âme d'un frère partagé entre la dualité " Naître et Mourir "