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TRIBUNE Réformes minières en Afrique : ne pas juger avec les lunettes du court termeDepuis quelques semaines, les gros t...
06/10/2025

TRIBUNE
Réformes minières en Afrique : ne pas juger avec les lunettes du court terme

Depuis quelques semaines, les gros titres sur l’or malien sont alarmistes : « chute de la production », « fuite des investisseurs », « perte de recettes ». Ce narratif n’est pas nouveau : à chaque fois qu’un pays africain ose réformer son code minier pour obtenir une part plus juste de ses richesses, on lui prédit la catastrophe. Cette théorie de la peur vise un seul objectif : maintenir le statu quo et préserver les intérêts des compagnies minières internationales. Or, au XXIᵉ siècle, ce statu quo n’est plus acceptable.

Rompre avec l’héritage colonial
Pendant l’époque coloniale, les ressources minières africaines ont été extraites pour enrichir les métropoles, presque sans retour pour les populations locales. Plus de Soixante ans après les indépendances, persister dans ce modèle, c’est perpétuer l’injustice. Les Africains ont le droit ,tout comme n’importe quel pays , de revendiquer une part équitable de la valeur générée dans leurs territoires.

Réformes : un coût immédiat, des gains différés
Il est incontestable que les réformes exigent des sacrifices à court terme : litiges, ralentissements, baisse de production. Mais évaluer une réforme uniquement sur ces effets immédiats, c’est se priver de la vision stratégique.

• Court terme (0–2 ans) : tensions, baisse provisoire de la production ou des recettes.
• Moyen terme (3–5 ans) : hausse de la captation étatique, insertion locale accrue.
• Long terme (6–15 ans) : transformation structurelle notamment industrialisation, diversification, redistribution durable.

Des exemples internationaux qui parlent
Botswana : le diamant transformé en richesse nationale :
- Le secteur diamantifère fournit jusqu’à 80 % des exportations nationales et contribue à environ un tiers des recettes publiques.
- Le gouvernement détient 50 % de la coentreprise Debswana, garantissant dividendes et redevances.
- Le pays a investi massivement dans l’éducation et la santé grâce à ces revenus, constituant aussi un fonds souverain (« P**a Fund »).

Tanzanie – vers un partage plus équitable :
- Approche de « partage équitable » avec redevances de 3 à 5 % et une participation accrue de l’État.

Mali – un secteur aurifère clé :
- En 2025, la production industrielle a chuté de 32 % (26,2 tonnes contre 38,5 en 2023).
- Objectif officiel de 54,7 tonnes devenu hors d’atteinte.
- Le Mali vise 750 milliards FCFA (≈ 1,2 milliard USD) de recettes sous le nouveau cadre minier.

Un narratif conscient et mobilisateur
Les réformes minières en Afrique ne doivent plus être évaluées à l’aune du court terme, mais selon leurs effets à moyen et long terme. Le discours alarmiste (« baisse de production », « climat d’affaires dégradé ») est une stratégie de dissuasion pour préserver les intérêts externes. Or, l’Afrique doit assumer que la souveraineté a un coût immédiat, mais qu’elle est la seule voie vers la prospérité durable.

Conclusion
L’Afrique a le droit de demander davantage : non pas par ressentiment, mais par justice et par souveraineté. Ce qu’il faut combattre, ce n’est pas la réforme, mais son isolement. La clé réside dans une coalition des pays miniers africains, fixant des normes minimales et une posture collective. C’est à cette condition que les réformes minières deviendront le levier d’un véritable développement durable pour les générations futures.



Annexe : Comparatif de la part des revenus miniers captés par l’État
Pays

Secteur minier dominant

Part des revenus captés par l’État

Botswana

Diamants

50 % coentreprise + redevances (jusqu’à 85 % des profits selon accords)

Mali

Or

20–25 % (avant réforme), objectif supérieur à 30 % avec nouveau code

Tanzanie

Or, pierres précieuses

3–5 % redevances + partage des bénéfices

Chili

Cuivre

30–35 % (taxes + royalties + dividendes Codelco)

Indonésie

Nickel

État impose la transformation locale + taxes, captant 40 % et plus à travers BUMN
H. Niang

18/09/2025

*Désinformation au Mali : l’APPEL-MALI sonne l’alerte*

_Bamako, 16 septembre 2025_ – L’ *Association des Professionnels de la Presse en Ligne du Mali (APPEL-MALI)* a publié un communiqué mettant en garde contre la montée inquiétante de la désinformation sur les réseaux sociaux autour de la situation sécuritaire du pays.

Selon l’organisation, de nombreux citoyens, souvent sans en mesurer la portée, partagent des informations erronées, contribuant à la propagation de rumeurs et de contenus sortis de leur contexte. Une pratique qui, selon l’ *APPEL-MALI* , relève de la malinformation et alimente la psychose.

Le communiqué pointe également la responsabilité de certains internautes non professionnels des médias, qui publient massivement des contenus dans le but de créer du “buzz”, d’accroître leur audience et de monétiser leurs plateformes. Ces pratiques, qualifiées d’irresponsables, fragilisent la cohésion sociale et compromettent les efforts de sécurité nationale.

*Appel à la responsabilité citoyenne*

Face à cette situation, l’ *APPEL-MALI* appelle à une mobilisation générale pour contrer la diffusion incontrôlée de fausses informations. L’association rappelle à ses membres l’importance du respect scrupuleux de la Charte de la Presse en Ligne, gage de professionnalisme, de responsabilité et de citoyenneté numérique.

« Ensemble, restons mobilisés pour une information fiable, vérifiée et porteuse de paix », souligne le communiqué signé par son président, _*Modibo Fofana*_ .

*Une vigilance renforcée*

Enfin, l’organisation invite les professionnels comme les citoyens à redoubler de vigilance dans le traitement et la diffusion d’informations sensibles, afin de privilégier une communication en ligne constructive, au service de la stabilité, de la paix et de la cohésion nationale.

TRIBUNEBaccalauréat au MaliAlerte sur l’efficacité du système éducatif et appel à une réforme structurellePar Harouna Ni...
26/07/2025

TRIBUNE
Baccalauréat au Mali
Alerte sur l’efficacité du système éducatif et appel à une réforme structurelle

Par Harouna Niang, ancien Ministre de l’Industrie, du Commerce et de la Promotion des Investissements

Le taux de réussite au baccalauréat malien s’est établi à 38,75 % en 2025. Une performance qui, en apparence, marque une progression notable par rapport aux années précédentes :
• 2024 : 27,23 %
• 2023 : 25,73 %
• 2022 : 20,38 %

Mais cette amélioration ne saurait masquer une réalité préoccupante : plus de 6 candidats sur 10 échouent encore à cette étape cruciale de leur parcours scolaire. Cette situation persistante soulève deux questions majeures : quels sont les coûts d’un système éducatif où la majorité échoue ? Et quelles réformes structurelles devons-nous engager pour inverser durablement cette tendance ?

Une réussite en trompe-l’œil( selon l’œil d’un économiste)

Oui, le taux de réussite en 2025 est le plus élevé depuis plus de 10 ans. Mais il reste largement insuffisant pour un pays qui consacre environ 15 à 20 % de son budget national à l’éducation. Lorsque l’on sait que l’État prend en charge les frais de scolarité, la rémunération des enseignants, la construction des écoles, la formation des maîtres et l’organisation des examens, chaque échec représente une perte nette en ressources humaines et financières.

Prenons un exemple concret : si 100 000 candidats se présentent au bac, et que 61 % échouent, ce sont 61 000 jeunes qui sortent du système scolaire sans qualification reconnue, avec un coût moyen de formation de ( 150.000 à 200.000 Fcfa par an et par élève du lycée selon les chiffres du ministère de l’éducation)plusieurs centaines de milliers de FCFA par élève depuis la 7e année. Le coût de l’échec devient donc structurel et lourdement budgétivore. Un élève du lycée qui redouble deux fois ( 5 ans au lycée au lieu de 3 ans) coûte à l’état 400.000 Fcfa supplémentaires par rapport à élevé normal.

Pourquoi échouent-ils ? L’urgence d’une évaluation indépendante

Les causes de ces échecs sont connues mais mal hiérarchisées :
• Programmes inadaptés ou surchargés ;
• Carence en enseignants qualifiés ;
• Infrastructures insuffisantes ou délabrées ;
• Absence de systèmes de soutien scolaire ;
• Méthodes d’évaluation trop rigides, peu inclusives.

Il est temps de mandater une évaluation indépendante, croisant les données régionales, socio-économiques, pédagogiques et psychométriques, pour comprendre avec précision les facteurs d’échec et orienter les réformes à fort impact.

Pourquoi élargir l’analyse au DEF ?

Le problème ne commence pas au lycée, mais bien plus tôt. Le Diplôme d’Études Fondamentales (DEF) constitue une première barrière. Si les élèves arrivent au secondaire avec un niveau faible, l’échec au bac est prévisible.

En 2022, seuls 58 % des candidats ont obtenu le DEF, ce qui signifie qu’environ 42 % échouent dès la fin du fondamental. Cela pose la question de l’efficacité de l’ensemble du système éducatif de base. Une réforme de l’évaluation doit donc intégrer à la fois le DEF et le Baccalauréat dans une approche cohérente, continue et progressive.

Estimation du coût d’un redoublement multiple

En moyenne, l’État dépense entre 150 000 et 200 000 FCFA par an et par élève du secondaire( données du ministère de l’éducation). Un élève qui suit normalement son cycle secondaire coûte environ 600 000 FCFA sur trois ans (de la 10e à la 12e).

Mais lorsqu’un élève redouble deux fois (par exemple en 10e et en terminale), le coût monte à environ 1 000 000 FCFA.

Cela représente 400 000 FCFA supplémentaires par élève. Si 30 000 élèves redoublent deux fois chaque année, cela engendre un surcoût de 12 milliards FCFA par an pour le Trésor public.

À cela s’ajoute un autre coût invisible mais tout aussi critique :

Les redoublements massifs contribuent directement à la surcharge des effectifs scolaires, avec pour conséquence des classes pléthoriques, souvent de plus de 80 élèves. Cela affaiblit considérablement la qualité de l’enseignement, rend l’encadrement pédagogique difficile, et oblige l’État à ouvrir davantage de classes et à recruter plus d’enseignants – quand il en a les moyens.

Ce phénomène alimente un véritable cercle vicieux : plus il y a d’échecs, plus le système est sous pression, et plus la qualité baisse, créant encore plus d’échecs.

Ce que d’autres pays ont fait : exemples inspirants

Plusieurs pays africains ont engagé des réformes éducatives courageuses pour relever ce défi.
• Rwanda : introduction des tests à choix multiples (QCM), digitalisation progressive, évaluation continue. Le taux de réussite au bac est passé de 26 % en 2011 à plus de 60 % en 2020.
• Tunisie : système mixte combinant examens finaux et contrôle continu, introduction de QCM dans les matières scientifiques.
• Sénégal : expérimentation d’épreuves numériques dans certaines zones urbaines, amélioration du contenu pédagogique et formation continue des enseignants.
• Maurice : système d’évaluation par compétences dès le secondaire, taux de réussite supérieur à 70 %, examens numérisés et adaptables.

Ces réformes ont permis non seulement de réduire les taux d’échec, mais aussi de maîtriser les coûts éducatifs tout en augmentant la qualité de l’enseignement.

Réformer l’évaluation pour améliorer la performance

Le système d’évaluation actuel, reposant sur des examens traditionnels longs et souvent déconnectés de la réalité pédagogique, doit évoluer. Parmi les pistes à explorer :
• Introduction progressive des QCM, notamment en sciences et langues ;
• Mise en place d’un contrôle continu pour lisser l’effort d’évaluation ;
• Digitalisation partielle des examens, avec des plateformes sécurisées ;
• Correction automatisée pour limiter les biais humains et réduire les délais de publication des résultats.

Ces réformes permettraient de réduire les coûts logistiques, d’améliorer l’équité et de renforcer l’efficience de l’école publique.

Conclusion : vers une réforme globale, lucide et inclusive

Il ne s’agit pas de maquiller les chiffres ou de gonfler artificiellement les taux de réussite. Il s’agit de donner un vrai sens à la réussite scolaire, d’assurer à chaque élève une évaluation équitable et utile, et de bâtir un système éducatif efficace, au service du développement du Mali.

Le moment est venu pour le Mali d’initier une réforme du baccalauréat et du DEF, adossée à une vision nationale claire, mobilisant les enseignants, les familles, les collectivités territoriales et les partenaires techniques. Une réforme qui associe l’intelligence locale et les meilleures pratiques internationales, pour faire enfin de l’école malienne un levier de progrès collectif, et non un cercle d’échecs budgétivores.

H. Niang

DEUILTout ce que Dieu Fait est BonToute la Direction Générale de AFRICA TV+ a la profonde douleur de vous annoncer le dé...
15/07/2025

DEUIL
Tout ce que Dieu Fait est Bon

Toute la Direction Générale de AFRICA TV+ a la profonde douleur de vous annoncer le décès de leur ami, frère et collègue Monsieur Yacouba KEITA ce soir par suite d'une courte maladie.
L'enterrement aura demain 16 heures chez son père à Kalaban Coro Sanga.
Puisse Allah SWT lui accorder Son Paradis Éternel !
Amine !
Dors en paix frère !

AES : MALI Bamako Koulouba | 11 juillet 2025   Le Président de la Transition a pris part à la 8ᵉ session ordinaire de la...
12/07/2025

AES : MALI
Bamako Koulouba | 11 juillet 2025

Le Président de la Transition a pris part à la 8ᵉ session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État de l’ALG

La 8ᵉ session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de l’Autorité de Développement Intégré du Liptako-Gourma (ALG) s’est tenue par visioconférence le vendredi 11 juillet 2025, sous la présidence de Son Excellence le Général d’Armée Abdourahamane TIANI, Président de la République du Niger et Président en exercice de la Conférence. Ont pris part à cette session, Son Excellence le Général d’Armée Assimi GOÏTA, Président de la Transition, Chef de l’État du Mali ; Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, Président du Faso, Chef de l’État du Burkina Faso.

Cette rencontre avait pour objectif de faire le point sur les activités de l’ALG et d’adopter des mesures structurantes en lien avec la Confédération des États du Sahel (AES).

Dans son allocution, le Président Assimi GOÏTA a salué les efforts accomplis par l’ALG et plaidé pour sa transformation en une agence d’exécution des projets de développement de la Confédération, afin de renforcer l’efficacité des interventions dans l’espace commun. « Face aux mutations géopolitiques actuelles, tant mondiales que régionales, particulièrement au Sahel, l’ALG doit s’adapter aux nouveaux défis pour accomplir pleinement sa mission », a-t-il déclaré.

À l’issue des travaux, plusieurs décisions majeures ont été entérinées : la transformation de l’ALG en Agence de développement pour l’AES, le maintien de son siège à Ouagadougou, la désignation prochaine d’un Administrateur provisoire, la conduite d’un audit préalable, le transfert progressif des missions actuelles à la nouvelle structure, et l’échéance fixée au 31 décembre 2025 pour la finalisation du processus.

Le Président GOÏTA a précisé que cette transformation reflète un désir de changement qui « traduit notre volonté commune de prendre en compte les réalités géopolitiques actuelles, mais aussi la nécessité d’ajuster les structures de notre organisation face aux défis du moment ». Il a ajouté : « Cette démarche nous évitera la création de structures supplémentaires dont le fonctionnement serait coûteux pour nos États. En réaménageant l’existant, tout en tenant compte des nouvelles réalités de notre espace confédéral, nous réussirons à atteindre nos objectifs de développement ».

Des propositions concrètes sont désormais attendues des ministres de tutelle et des experts pour définir la nouvelle forme institutionnelle de l’ALG et ses missions adaptées. Enfin, le Président GOÏTA a souligné la nécessité de « capitaliser l’expérience de l’ALG, tout en opérant une transformation qui correspondra mieux aux idéaux de notre Confédération, mais aussi aux aspirations de nos populations à une appropriation réelle de leur souveraineté ».

Les Chefs d’État ont réaffirmé leur engagement en faveur de l’intégration régionale, de la souveraineté collective et de la solidarité entre les peuples du Liptako-Gourma. La session s’est achevée dans un esprit de convergence, avec des instructions claires pour accélérer la mise en œuvre des résolutions adoptées.
L'information a été publiée sur la page Facebook de la Présidence de la République du Mali.

https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=1156292619870378&id=100064689516400&mibextid=UyTHkb

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