Journal L'Aube

Journal L'Aube Journal d'information générale

CASABLANCALe Roi Mohammed VI inaugure quatre projets portuaires majeursDans le cadre de la vaste opération de restructur...
20/09/2025

CASABLANCA
Le Roi Mohammed VI inaugure quatre projets portuaires majeurs
Dans le cadre de la vaste opération de restructuration du complexe portuaire de Casablanca, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a procédé, ce week-end, à l’inauguration de quatre projets d’envergure, représentant un investissement global de près de cinq milliards de dirhams.
Ces réalisations s’inscrivent dans une dynamique de modernisation et de rayonnement international de la métropole, consolidant son statut de pôle économique, maritime et touristique de premier plan sur le continent africain.
Parmi les projets inaugurés figure le nouveau port de pêche, d’une valeur de 1,2 milliard de dirhams. Conçu pour accueillir 260 barques artisanales et une centaine de navires côtiers, il est doté d’infrastructures modernes telles qu’une halle aux poissons de nouvelle génération, des unités industrielles de production de glace, des locaux professionnels pour les commerçants et un foyer destiné aux marins. Ce port vise à améliorer les conditions de travail des pêcheurs, à valoriser les produits de la mer et à structurer durablement le secteur de la pêche artisanale et côtière.
Le chantier naval, dont le coût s’élève à 2,5 milliards de dirhams, marque une étape stratégique dans le développement d’une industrie navale nationale. Il comprend une cale sèche de 240 mètres, une plate-forme élévatrice de 9700 tonnes, des quais d’armement de 660 mètres et des terre-pleins couvrant 21 hectares. Ce projet ambitionne de répondre à la demande nationale et internationale en matière de construction et de réparation navales, tout en attirant de nouveaux investissements dans ce secteur clé.
Le terminal de croisières, réalisé pour un montant de 720 millions de dirhams, constitue une infrastructure aux normes internationales, capable d’accueillir jusqu’à 450 000 croisiéristes par an. Il est conçu pour recevoir des navires de grande capacité, allant jusqu’à 350 mètres de longueur. La gare maritime, le quai de 650 mètres, les trois passerelles (dont deux mobiles) et le parking prévu pour 44 autocars viennent renforcer l’attractivité touristique de Casablanca et soutenir le développement du tourisme de croisière.
Enfin, le complexe administratif, doté d’un budget de 500 millions de dirhams, regroupe désormais l’ensemble des intervenants du port, tels que les douanes, les opérateurs, les autorités portuaires et les consignataires. Ce regroupement vise à optimiser la gestion des espaces portuaires, à améliorer la qualité des services offerts aux usagers et à assurer une meilleure intégration du port dans son environnement urbain.
Ces projets s’inscrivent dans la continuité de la stratégie portuaire nationale, aux côtés des infrastructures emblématiques telles que Tanger-Med, Nador West-Med et le futur port de Dakhla Atlantique. Ils traduisent la volonté constante de Sa Majesté le Roi Mohammed VI de doter le Royaume d’infrastructures modernes, diversifiées et compétitives, capables de positionner le Maroc comme un hub maritime et touristique de référence à l’échelle régionale et internationale.
La Rédaction

ALGÉRIE-MALILe mensonge d’État, la fuite d’un général et l’effondrement d’un régimePar-delà les discours diplomatiques f...
20/09/2025

ALGÉRIE-MALI
Le mensonge d’État, la fuite d’un général et l’effondrement d’un régime
Par-delà les discours diplomatiques feutrés et les communiqués aseptisés, une vérité brutale s’impose : l’Algérie vit une crise systémique. Une crise où le mensonge d’État devient doctrine, où l’armée échappe au contrôle du pouvoir civil, et où les généraux déchus prennent la fuite comme dans un thriller d’espionnage. Le dernier épisode en date - l’évasion du général Abdelkader Haddad, alias Nacer el Djinn - n’est pas un fait divers. C’est le symptôme d’un régime en décomposition.

Le drone malien abattu : un acte illégal, un déni diplomatique
Tout commence par un acte de guerre non assumé. Le 1er avril 2025, un drone malien est abattu par l’Armée nationale populaire (ANP) au-dessus du territoire malien. Bamako dépose une plainte officielle auprès de la Cour internationale de Justice (CIJ), dénonçant une violation du droit international. Mais à Alger, le ministre des Affaires étrangères Ahmed Attaf persiste dans le déni. Lors d’une conférence de presse, il affirme que «la CIJ n’a jamais été saisie» et que «l’Algérie n’a reçu aucune notification».
Quelques jours plus t**d, la CIJ confirme la réception de la plainte malienne. Le mensonge est exposé. Et avec lui, l’inconsistance d’un pouvoir incapable de coordonner ses lignes diplomatiques, militaires et juridiques. Ce n’est plus une erreur : c’est une stratégie du flou, du faux, du déni.

L’évasion du général Nacer el Djinn : une humiliation sécuritaire
Et comme si ce désaveu international ne suffisait pas, Alger est secouée par un séisme intérieur. Le général Nacer el Djinn, ancien patron du contre-espionnage, mis en examen puis placé en résidence surveillée, s’évade dans la nuit du 17 septembre. Un dispositif sécuritaire massif est déployé, des perquisitions sont menées dans les quartiers huppés d’Alger, mais le général reste introuvable. Des sources évoquent une exfiltration vers l’Espagne, où il avait déjà trouvé refuge.

Tebboune, président sans emprise
Ce n’est pas seulement une fuite. C’est une humiliation pour les services de renseignement. C’est la preuve que même les hommes les plus puissants du régime ne croient plus à sa pérennité. Et c’est surtout le signal que les luttes de clans au sommet de l’armée ont atteint un point de non-retour.
Dans ce chaos, le président Abdelmadjid Tebboune apparaît comme un spectateur impuissant. Incapable de contrôler son armée, son administration, ses diplomates. Le pouvoir algérien n’est plus vertical : il est fragmenté, parasité, miné par ses propres contradictions. Le mensonge sur la CIJ, la fuite du général, les purges internes… tout indique une perte de contrôle.
Et pendant ce temps, la population algérienne observe, désabusée, un régime qui se délite. Un régime qui promet la stabilité mais ne peut garantir la sécurité de ses propres institutions. Un régime qui prétend défendre la souveraineté nationale tout en bafouant celle de ses voisins.

La fin d’un cycle
L’affaire du drone malien et la cavale de Nacer el Djinn ne sont pas des événements isolés. Ils sont les révélateurs d’un système à bout de souffle. Un système où le mensonge est institutionnalisé, où les généraux deviennent des fugitifs, et où le pouvoir civil n’a plus d’autorité sur ses propres forces.
L’Algérie ne traverse pas une crise passagère. Elle vit la fin d’un cycle. Et cette fin, brutale, chaotique, pourrait bien ouvrir la voie à une recomposition politique que le régime actuel ne pourra ni anticiper ni contrôler.
La Rédaction

20/09/2025

CÉLÉBRATION DU 22 SEPTEMBRE ET DÉFIS SÉCURITAIRES
Les FAMa en ordre de bataille
À l’approche du 65e anniversaire de l’indépendance du Mali, célébré le 22 septembre, les Forces Armées Maliennes (FAMa) affichent une double dynamique : une intensification des opérations de sécurisation sur le terrain et une mobilisation logistique sans précédent pour les festivités nationales.
Pour la fête de l’indépendance, le contexte sécuritaire est caractérisée par des succès opérationnels et au plan national, une mobilisation populaire coïncide avec la Semaine nationale de la Réconciliation.

Des succès militaires sur le terrain
Malgré les menaces terroristes persistantes, les FAMa poursuivent leurs offensives avec détermination. Selon le communiqué officiel de l’État-Major Général des Armées, deux opérations majeures ont été menées les 18 et 19 septembre:
Le 18 septembre, un assaut héliporté a été lancé près de Koundioli Maoude (région de Mopti), neutralisant une dizaine de terroristes lourdement armés. Les forces ont saisi un important arsenal et détruit un camp d’entraînement.
Le 19 septembre, une opération combinée (frappes aériennes et action aéroterrestre) a visé un refuge terroriste au sud-est de Mourdiah (région de Nara). Plusieurs combattants ont été éliminés et des infrastructures stratégiques détruites : caches d’armes, postes de guet, sites de fabrication d’explosifs.
Ces frappes ont permis de démanteler des camps de transit et des réseaux logistiques impliqués dans les récentes attaques sur la route nationale nº01, tout en freinant les mouvements de groupes armés vers Kayes, où les FAMa ont également intensifié leurs opérations.

Préparatifs techniques et logistiques pour le 22 septembre
Dans la capitale, les répétitions du défilé militaire se poursuivent sur le Boulevard de l’Indépendance (Bamako-Coura-Dravéla-Bolibana), avec un déploiement impressionnant de véhicules blindés, unités motorisées et formations à pied. Les FAMa assurent la coordination interservices entre armée, gendarmerie et sécurité intérieure pour garantir la sûreté de l’événement. En plus de la synchronisation des manœuvres et des séquences de défilé, incluant les fanfares et les hommages artistiques aux forces de défense. Quant à la gestion des flux logistiques et humains, avec des ajustements de circulation et des itinéraires alternatifs recommandés aux riverains, les choses se passent plutôt bien.
Côté mobilisation sociale et symbolique, au-delà du volet militaire, les FAMa multiplient les initiatives communautaires. Des stages éducatifs aux activités coraniques pour les enfants, et les cérémonies de reconnaissance, se suivent. Un recueil de poèmes dédié aux forces armées a été remis au Musée National, soulignant leur rôle dans la défense de la souveraineté. À Bamako-Coura, Capone Terrain, une fête au flamboyant est prévue par les habitants le 21 septembre à 20h. L'initiative citoyenne est de Moussa Nabi Diallo dit Fablen, un ancien de l'élite du basket Ball malien.
À l’aube de cette fête nationale, les FAMa incarnent plus que jamais le rempart de la nation. Entre rigueur opérationnelle et engagement patriotique, elles se dressent face aux menaces et préparent une célébration placée sous le signe de la résilience et de l’unité.
«Unis, nous vaincrons» !
Avec État-Major Général des Armées (Dirpa).
La Rédaction

20/09/2025

16 SEPTEMBRE 2025 : ANNIVERSAIRE DE L’AES

AN II ET ÇA DURE ! N’EN DÉPLAISE À…

L’AES célèbre son deuxième anniversaire dans un contexte de transformation profonde. La jeunesse sahélienne, moteur de cette dynamique, incarne les valeurs de solidarité, de souveraineté et de résilience. Ce 22 septembre 2025, le Mali réaffirme son engagement aux côtés de ses partenaires du Sahel pour bâtir une fédération forte, unie et tournée vers l’avenir. Décryptage.

L’AES est née de la réactivation de la Charte du Liptako-Gourma, le 16 septembre 2023, pour intégrer son histoire contemporaine et séculaire, sa géographie et sa géologie dans un même élan de développement communautaire harmonisé. Elle a choisi, en tant qu’entité territoriale, politique et géopolitique, de décider elle-même de son destin.

Héritage
Depuis cette décision synchronisée, l’AES subit les contrecoups des luttes panafricaines de libération face aux entreprises malveillantes et machiavéliques des grandes multinationales, de leurs États d’origine et de leurs états-majors militaires.
Il est donc impératif, dès aujourd’hui, d’intégrer ces données nouvelles dans les programmes scolaires afin de renforcer le sentiment patriotique national au sein de toutes nos populations.
À cet effet, il convient de valoriser les figures locales et régionales qui ont œuvré pour l’indépendance, la souveraineté et la solidarité : Cheikh Anta Diop, Mamadou Konaté, Modibo Kéïta, Thomas Sankara, et bien d’autres encore.
Il est également judicieux de susciter une ivresse livresque en éditant des manuels communs, des grilles de lecture conformes à la vérité, des narratifs et contenus adaptés à la vision régionaliste et nationaliste des patriotes et souverainistes néo-africains. Cela contribuera à renforcer une mémoire partagée entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger.
Dans le cadre du développement de programmes de volontariat confédéral — à l’image de l’Université d’été des volontaires qui a réuni plus de 300 jeunes à Bamako — les valeurs cardinales de solidarité et de cohésion régionale sont mises en lumière.
Cela se traduit par la mise en place de brigades citoyennes locales pour des actions concrètes : reboisement, aide humanitaire, soutien scolaire.
Les jeunes sont ainsi encouragés à participer à des forums régionaux, tels que celui des adolescents de l’AES, pour dialoguer et proposer des solutions.
Avec les premiers Jeux de la Confédération et les festivals culturels itinérants, des liens affectifs forts se tissent entre les jeunesses des trois pays.
L’AES soutient les artistes, musiciens, slameurs et cinéastes, les incitant à porter haut les messages d’unité et de fierté sahélienne jusque dans les cœurs.
Des espaces numériques permettent aux apprenants et acteurs culturels de s’exprimer librement via podcasts, vidéos et échanges sur les réseaux sociaux, grâce à une connectivité débarrassée des aspérités extra-communautaires. Ainsi, chaque jeune peut raconter sa vision de l’AES.

Engagement
L’AES entend mobiliser, sensibiliser et impliquer davantage ses jeunes leaders dans les structures politiques émergentes, telles que le futur Parlement confédéral et les Sénateurs appelés à incarner cette nouvelle scène publique.
Des médailles du mérite citoyen sont créées pour honorer les jeunes engagés dans la construction régionale, afin de les motiver pleinement.
Il est essentiel de leur donner la parole dans les quartiers, sur les médias publics et privés, dans les colonnes de la presse écrite et sur les plateformes numériques, notamment YouTube et les sites d’information en ligne.
L’objectif est clair : faire d’eux les acteurs du récit national et régional, dans la construction panafricaine d’une entité politique et sécuritaire tournée vers le développement, la défense nationale, la souveraineté retrouvée et l’indépendance collective réaffirmée.
La promotion des symboles de l’AES — drapeau, hymne, passeport commun — dessine un espace géographique structuré, porteur de fierté et d’unité, renforçant le processus de reconquête totale de la souveraineté.
Des campagnes de communication positives sont lancées par les web-activistes et les jeunesses des trois pays. Cette dynamique est amplifiée par les vidéomans locaux qui se challengent dans l’espace AES.
D’autres jeunes, plus volontaires encore, investissent les secteurs de l’agriculture, de l’innovation technologique, des métiers du futur et de l’entrepreneuriat. Partout, ils créent avec entrain et enthousiasme.
Les médias publics nationaux s’engagent, diffusant des slogans mobilisateurs et puissants, accompagnés de récits vrais qui captivent et éveillent les consciences. Une dynamique sociale est née : “Je suis AES”, “Ma voix pour le Sahel”, “Unis pour demain”.

Vision
Chers jeunes du Sahel ! L’AES n’est pas un rêve, c’est une réalité forgée dans le feu de nos luttes. Ce 22 septembre, nous ne célébrons pas seulement une date ; nous affirmons notre destin. Le Mali, le Burkina Faso, le Niger… unis dans la souveraineté, portés par vous, bâtisseurs de demain.
Cet appel du 22 septembre vient à point nommé pour célébrer la transformation systémique initiée par la jeunesse malienne, nigérienne et burkinabè - piliers et fer de lance de la souveraineté dans l’espace AES.
Ici, le sentiment d’appartenance ne se commande pas. Il se forge, se tisse, se construit, et se nourrit de la sève nourricière célébrée par les révolutionnaires africains et burkinabè - ces jeunes panafricanistes convaincus des idées progressistes du camarade révolutionnaire Capitaine Thomas Noël Isidore Sankara.
En ce sens, chaque jeune malien, burkinabè ou nigérien est un bâtisseur de la Confédération. Car l’AES n’est pas un projet élitiste réservé à des élites dépassées, trop accrochées à une culture d’emprunt occidentalisée.
Au contraire, c’est une mission générationnelle et civilisatrice, portée par nous-mêmes, pour nous-mêmes, chez nous-mêmes - avec nos courageux et patriotiques soldats, militaires, hommes de rang, sous-officiers et officiers.
Tu es jeune, tu es sahélien, tu es AES. Ce n’est pas un slogan, c’est une mission. Ce lundi 22 septembre, sur le boulevard de l’Indépendance, c’est ton histoire qu’on célèbre. Lève-toi, parle, crée, défends. L’AES, c’est toi !
Bonne fête d'indépendance et de naissance de l'AES.
La Rédaction

16/09/2025

LIBÉRATION DES OTAGES, L'EXPLOIT D'UNE ARMÉE DÉTERMINÉE
La présentation des otages libérés au chef de l'État, le général d'armée Assimi Goïta, est une démonstration de capacité opérationnelle impressionnante de l'armée malienne. En accomplissant cette mission, les Forces armées maliennes (FAMa) marquent un point stratégique et symbolique, envoyant un message fort aux terroristes.
L'opération a permis la libération d'otages de différentes nationalités, soulignant la dimension transfrontalière de la crise et l'efficacité de la réponse malienne. Parmi eux, figuraient : des policiers maliens ; des chauffeurs, dont certains liés au Chérif de Nioro; des ressortissants sénégalais, dont la situation avait provoqué une panique au Sénégal.
Cette réussite opérationnelle met en lumière le professionnalisme des forces de sécurité maliennes. Elle prouve l'efficacité du renseignement militaire, qui a été déterminant pour le repérage et l'intervention. Une telle performance souligne l'importance d'une coordination interinstitutionnelle entre les services de sécurité et les autorités politiques, une synergie indispensable pour garantir la sécurité.

Analyse stratégique : vers une solidarité militaire renforcée
La libération rapide des otages sénégalais, en particulier, a mis en évidence la volonté du Mali de protéger les ressortissants des pays voisins, renforçant la confiance entre des États liés par l'histoire et la géographie.
Ce succès militaire consolide la légitimité du leadership militaire et du pouvoir de transition, dirigé par le chef suprême des armées, le général Goïta. Il envoie un message clair : l'armée malienne est désormais capable de résoudre des crises sécuritaires complexes sans soutien extérieur. Ce fait alimente le discours de souveraineté nationale, contrastant avec les positions de certains opposants exilés.

L'importance de la solidarité civilo-militaire
L'implication du Chérif de Nioro, Bouyé Haïdara, à travers ses chauffeurs libérés, prouve que les figures religieuses et civiles sont directement concernées par les enjeux sécuritaires. Cette posture a été relayée par d'autres leaders religieux, comme Chérif Ousmane Madani Haïdara, qui a plaidé en faveur des FAMa lors du Maouloud.
Cette synergie pourrait favoriser une mobilisation communautaire extraordinaire autour de l'armée, en particulier dans les régions sensibles du centre et du nord du pays, où le soutien des populations est crucial

Perspectives pour l'avenir
À la lumière de ces événements, plusieurs axes stratégiques se dessinent :
Sécurité régionale : il est impératif d'approfondir la mutualisation des moyens au sein de l'AES pour les opérations de libération et la lutte antiterroriste.
Diplomatie militaire : le Mali pourrait proposer des protocoles conjoints de gestion des otages avec ses voisins pour formaliser cette coopération.
Renseignement : le renforcement des capacités locales en renseignement humain et technique est essentiel.
Doctrine militaire : l'émergence d'une nouvelle doctrine sahélienne, centrée sur la rapidité, la coordination et la souveraineté, est désormais une nécessité.
Ces succès militaires ne sont pas de simples victoires tactiques. Ils sont également politiques, comme en témoignent les récentes arrestations suite à la tentative de déstabilisation du pays et la plainte officielle déposée par le gouvernement malien auprès de la CIJ.
Cette plainte, relative à l'abattage d'un drone, incarne une nouvelle ère pour le Sahel. Les États de la région cherchent à se réapproprier leur sécurité à travers des alliances internes fortes et une affirmation de leur autonomie stratégique sur la scène internationale. C'est une démarche décisive vers l'épanouissement de leur souveraineté pleine et entière.
Khaly-Moustapha LÈYE

16/09/2025

LUTTE CONTRE LE TERRORISME
Chronique d'une série de victoires des FAMa
Face aux menaces terroristes, les Forces Armées Maliennes (FAMa), intensifient les opérations sur l'ensemble du pays avec une détermination sans faille. Sur tous les fronts d'importantes victoires sont enregistrées. Le point !
Le 6 septembre, une opération décisive a été menée dans la localité de Tessit, aux abords d'In Delimane. Un véhicule suspect, dissimulé dans une zone boisée, a été repéré et suivi par les FAMa. Après confirmation de la menace, une frappe aérienne ciblée a été déclenchée, neutralisant le véhicule. L'explosion qui a suivi a révélé la présence de substances hautement inflammables, probablement des explosifs, confirmant les intentions malveillantes des occupants.

Intensification des frappes aériennes dans le nord et le centre
Au cours de la semaine précédente, les FAMa ont mené une série de frappes aériennes ciblées dans les régions centrales et septentrionales du pays. Ces opérations, fondées sur des renseignements précis, ont permis de neutraliser plusieurs éléments terroristes et de saisir un important lot de matériel militaire, incluant des armes et des équipements de communication. Ces succès témoignent du renforcement des capacités aériennes des FAMa et de leur détermination à défendre lintégrité territoriale.

Renforcement logistique et modernisation de l'arsenal
Le 3 septembre, le Mali a réceptionné un lot stratégique de véhicules blindés chinois, comprenant 36 CS/VP14 (MRAP) et des VN22 (IFV). Ces équipements offrent une protection renforcée contre les engins explosifs improvisés (EEI) et une puissance de feu adaptée aux combats asymétriques. Acheminés via le port de Conakry, ils illustrent la mise en place d'une logistique régionale efficace pour contourner l'enclavement du pays.
La stratégie militaire malienne privilégie désormais les opérations ciblées et coordonnées. L'interception de drones kamikazes, l'élimination de chefs terroristes et la reconquête de zones jadis abandonnées témoignent d'une montée en compétence. Cette pression constante pousse certains combattants à déposer les armes, preuve que la force peut sallier à une politique d'ouverture intelligente.

Les FAMa garantissent un corridor pour l'approvisionnement en carburant
Dans le cadre de la protection des personnes et des biens, les Forces Armées Maliennes (FAMa) ont mené une mission d'escorte sécurisée, mercredi 10 septembre 2025. Leur objectif : assurer l'acheminement vital de produits pétroliers depuis le Sénégal jusqu'à leur destination au Mali, malgré la menace des groupes armés.
Le lieutenant Mamadou Coulibaly, chef de la mission, s'est félicité du bon déroulement des opérations : « Nous avons rassuré les conducteurs et les avons amenés à destination sans incident ». S'adressant à la population, il a ajouté : « Nous sommes déterminés à protéger nos concitoyens et sommes prêts au sacrifice ultime. Nous demandons au peuple malien de faire confiance en son armée et de la soutenir en collaborant ».
Des leurs côtés, les chauffeurs du convoi, Aboubacar Coulibaly et Daouda Koné, ont salué l'initiative. Ils se sont réjouis du déroulement sans accroc de l'opération et ont remercié les autorités de la Transition et la hiérarchie militaire pour cette "action salvatrice".
Cependant, face à l'imprévisibilité de la menace « Ces terroristes et coupeurs de route, on ne sait jamais où ils cachent » , ils ont vivement invité les autorités à redoubler d'efforts et à institutionnaliser ce type d'escortes pour garantir un approvisionnement régulier et sécurisé.
Parallèlement aux opérations, le Mali poursuit ses réformes : création du Commandement des Opérations Spéciales, déploiement de bases avancées, revalorisation des salaires militaires et diversification des partenariats stratégiques. Ces mesures renforcent lautonomie stratégique du pays et affirment sa souveraineté.
Mohamed SYLLA

16/09/2025

DE KAYES À KIDAL
Les FAMa imposent leur tempo et rassurent les populations
Dans un Sahel où la guerre asymétrique redessine les lignes de front à travers sa "main invisible", le Mali affirme sa supériorité par la stratégie et la puissance opérationnelle. Du 1er au 12 septembre 2025, les Forces armées maliennes (FAMa) ont mené une série d'opérations décisives, de l'ouest à l'extrême nord du pays, illustrant une montée en puissance tactique et technologique qui reconfigure les équilibres sécuritaires dans l'espace de l’Alliance des États du Sahel (AES).
À Kayes, les routes nationales 1 et 3 ont été ciblées par des attaques coordonnées visant à paralyser les flux économiques et à semer la peur. La riposte fut immédiate. Le 9 septembre, une frappe aérienne chirurgicale a détruit une base logistique à Mousafa, dans le cercle de Diéma. Plusieurs dizaines de combattants ont été neutralisés, permettant la reprise sécurisée des convois commerciaux sous escorte militaire. La veille, deux agents de la Police nationale enlevés dans la région de Tombouctou ont été libérés, puis reçus au palais présidentiel par le Général dArmée Assimi Goïta. Ce geste, hautement symbolique, incarne la promesse de l’État: protéger ses citoyens, coûte que coûte.

Kidal : la guerre devient technologique
Plus au nord, à Kidal, une autre bataille sest jouée, plus discrète mais tout aussi stratégique. Le 11 septembre, les FAMa ont abattu un drone d'espionnage utilisé par des groupes armés dans la zone de Tessalit. L'incident révèle une mutation du conflit: les ennemis de l’État malien s'équipent désormais de technologies aériennes pour surveiller, cibler et désorganiser. En réponse, l'armée renforce ses capacités de défense anti-drones, intégrant des systèmes de brouillage et d'interception qui marquent une nouvelle étape dans la guerre technologique sahélienne.

L'AES et le peuple : deux piliers d'une souveraineté affirmée
Dans cette dynamique, l'AES joue un rôle central. Des missions conjointes ont été menées avec les forces du Burkina Faso et du Niger dans le Liptako-Gourma, avec un partage de renseignements et une coordination opérationnelle inédite. Le commandement militaire de l'Alliance a salué la réactivité des FAMa, soulignant que la sécurité du Sahel repose désormais sur une réponse unifiée, offensive et souveraine.
Au-delà du terrain, le Mali mène une guerre médiatique et psychologique. Face aux récits biaisés de certains médias étrangers, le soutien populaire à l'armée reste massif. À Bamako, Kayes et Sikasso, des rassemblements spontanés ont salué les soldats, réaffirmant l'attachement du peuple à sa souveraineté. Le Général Goïta, dans une allocution sobre mais ferme, a rappelé que le courage en uniforme est celui de toute une nation qui refuse de céder à la peur.
Les opérations militaires réussies, la libération dotages, la sécurisation des corridors économiques et la montée en puissance technologique des FAMa envoient un message clair : le Mali est debout. L’armée malienne, modernisée et offensive, incarne l'espoir d'un Mali uni, résilient et souverain.
Les opérations de septembre ne sont pas de simples succès tactiques. Elles traduisent une recomposition stratégique, une affirmation de souveraineté, et une volonté politique de ne plus subir. Le Mali trace sa voie dans un Sahel en recomposition. Et chaque victoire, sur le terrain comme dans les esprits, est une pierre posée sur le chemin de la paix.
Khaly-Moustapha LEYE

15/09/2025

Et si les États-Unis se désengageaient de l’ONU ?
L’introduction du projet de loi « Disengaging Entirely from the United Nations Debacle (DEFUND Act) » par le sénateur américain Mike Lee relance un débat complexe sur le rôle des États-Unis dans la gouvernance mondiale. Ce texte législatif propose un retrait complet des États-Unis de l’Organisation des Nations Unies (ONU), invoquant des questions de souveraineté́ nationale, de responsabilité́ budgétaire et de partialité́ présumée au sein de l’organisation. Le « DEFUND Act » traduit un sentiment croissant parmi certains décideurs politiques américains selon lequel l’ONU ne sert plus les intérêts des États-Unis. Mais à̀ quoi ressemblerait un monde privé de l’influence américaine à l’ONU ? Cela conduirait-il à un ordre mondial plus équilibré ou affaiblirait-il la coopération internationale ? Cette réflexion explore les implications, les défis et les opportunités lies à une ONU sans les États-Unis et, in fine, examine la capacité́ du monde à navigué dans un système multilatéral dépourvu de son acteur le plus influent.
Depuis sa création en 1945, l’ONU a été́ profondément marquée par l’influence américaine. Comme l’un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité́, les États-Unis ont façonné́ des décisions internationales majeures en matière de paix et de sécurité́, utilisant leur droit de veto pour protéger leurs intérêts nationaux et ceux de leurs alliés. De plus, les États-Unis sont le plus grand contributeur financier de l’ONU, fournissant environ 22 % du budget ordinaire et 25 % du budget des opérations de maintien de la paix. Cette influence financière confère aux États-Unis un levier considérable sur l’agenda de l’organisation, allant de l’aide humanitaire au développement international. Comme le rappelait l’ancien secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan : « Quand les États-Unis ne s’engagent pas, le monde entier en souffre ».
Au-delà̀ de l’aspect financier, le leadership américain a été́ déterminant dans des initiatives clés de l’ONU, notamment en matière de droits de l’homme, de santé et de sécurité́. Les États-Unis ont joué́ un rôle essentiel dans l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme, la création de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le déploiement de missions de maintien de la paix dans le monde entier. Leur diplomatie a également été́ influente dans l’imposition de sanctions contre des États dits « voyous » et dans la médiation de conflits internationaux. En ce sens, par la force des choses, l’ONU est devenue, pour reprendre les termes de lhistorien américain Paul Kennedy, « linstrument par lequel lAmérique exporte sa vision de lordre mondial ».
Cependant, ce rôle nest pas sans controverse. Certains critiques estiment que la domination américaine a parfois conduit à̀ une politisation des normes internationales et à un double standard, notamment en matière de droits de l’homme et de recours à la force. De plus, les États-Unis ont souvent adopté une approche sélective, soutenant les initiatives qui servent leurs intérêts tout en ignorant d’autres priorités. Cette approche a contribué́ à la perception d’un parti pris qui mine la crédibilité de l’ONU en tant qu’arbitre neutre sur des questions mondiales.
Les partisans du « DEFUND Act » estiment que l’implication continue des États-Unis à l’ONU porte atteinte à la souveraineté nationale et pèse sur le contribuable américain. Selon eux, l’organisation mondiale a dévié de sa mission première de promotion de la paix et de la sécurité, devenant plutôt une tribune pour l’antiaméricanisme et un forum où des régimes non démocratiques exercent une influence excessive.
Ils avancent également que l’Assemblée générale de l’ONU accorde des droits de vote égaux à tous les États membres, indépendamment de leur taille démographique ou système politique. Cela signifie que certains États, petits et/ou autoritaires, disposent du même pouvoir de vote que de grandes démocraties. Pire, ces États ont tendance à faire preuve d’ostracisme et d’hostilité à l’égard des États-Unis et de leurs alliés, notamment Israël.
Enfin, ils estiment que l’ONU porte atteinte à la souveraineté américaine en imposant des normes internationales qui contredisent les valeurs ou les intérêts des États-Unis. Selon eux, certaines résolutions de l’ONU sur le changement climatique et les droits de l’homme constituent une ingérence dans la politique intérieure américaine.
Tout compte fait, une certitude demeure : un retrait des États-Unis provoquerait une crise financière immédiate à l’ONU. Cette dernière ferait face à un déficit de financement affectant les missions de paix, l’aide humanitaire et les programmes de développement, impactant particulièrement les populations vulnérables dans les zones de conflit et les pays en développement.
En l’absence de leadership américain, d’autres puissances mondiales – au premier rang desquelles la Chine et la Russie – combleraient le vide. La Chine, en particulier, a déjà renforcé son influence au sein du système onusien. Un retrait américain accélérerait cette dynamique, offrant à Beijing l’opportunité de façonner les normes internationales avec davantage d’assurance.
Il convient de noter qu’un tel scénario ne serait pas sans conséquences pour les États-Unis eux-mêmes. En renonçant à leur leadership onusien, ils risqueraient, à terme, une marginalisation progressive sur la scène internationale, perdant leur capacité à influencer les règles du jeu global. Outre la perte d’influence politique et diplomatique, ils pourraient voir leur monnaie, le dollar, perdre son statut de devise dominante dans les transactions internationales. L’hégémonie du dollar repose en grande partie sur le rôle prééminent des États-Unis dans les institutions multilatérales. Un retrait affaiblirait cette position stratégique, ouvrant la voie à des alternatives comme le yuan chinois. En renonçant à leur rôle central à l’ONU, les États-Unis céderaient ipso facto le terrain aux puissances émergentes, perdant leur capacité à façonner l’agenda international.
Une autre question complexe découlerait de ce retrait : celle du siège de l’ONU. Le quartier général de l’organisation étant situé à New York, une remise en question du siège deviendrait inévitable. Une telle décision transformerait la dynamique diplomatique mondiale et consoliderait l’ordre multipolaire en construction.
En fin de compte, la perspective d’une ONU sans les États-Unis pose des questions complexes sur les dynamiques de pouvoir, la coopération internationale et l’avenir du multilatéralisme. Que le monde soit prêt pour cette éventualité reste incertain. Mais il est évident que le système international doit s’adapter aux nouvelles réalités géopolitiques. La question cruciale n’est pas seulement de savoir si les États-Unis vont quitter l’ONU, mais comment la gouvernance mondiale peut évoluer pour relever les défis du XXIe siècle.
Dans tous les cas de figure, les chancelleries, notamment dans le Sud global et plus spécifiquement en Afrique, se trouvent face à l’impérieuse nécessité de réfléchir à divers scénarios pour anticiper la reconfiguration de l’ordre mondial. Comme le soulignait Boutros Boutros-Ghali, ancien Secrétaire général de l’ONU, « La diplomatie ne consiste pas seulement à parler, mais à écouter, à comprendre et à s’adapter».
Cheikh Niang,
Ancien Ambassadeur aux États-Unis d’Amérique,
Ancien Représentant permanent auprès des Nations Unies

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Bamako

Téléphone

0022363322532

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