Journal L'Aube

Journal L'Aube Journal d'information générale

11/11/2025

TRIBUNE POLITIQUE

Bamako encerclé ? Non. Le Mali ciblé ? Oui.

Alors que les médias occidentaux orchestrent une campagne alarmiste autour d’une prétendue chute de Bamako, cette tribune démonte les ressorts d’un récit fabriqué et révèle les véritables enjeux géopolitiques en jeu. Elle expose avec force et clarté comment le Mali, loin d’être à genoux, incarne aujourd’hui la résistance à l’ingérence, la montée en puissance de l’Alliance des États du Sahel (AES), et la réinvention d’une souveraineté africaine assumée par les militaires au pouvoir. Une lecture essentielle pour comprendre la guerre invisible qui se joue : celle du récit, du respect et de la souveraineté.

La chute annoncée : un récit qui s’effondre
Depuis plusieurs semaines, une offensive médiatique coordonnée s’est déployée autour d’un scénario alarmiste : celui d’un Bamako prétendument encerclé, asphyxié, au bord de l’effondrement. France 24, RFI Afrique, Jeune Afrique, Le Monde… tous ont relayé ce récit sensationnaliste, calibré pour frapper les esprits : une capitale en détresse, un pouvoir en train de s'effondrer, un peuple à bout de souffle.
Mais derrière ce storytelling anxiogène se cache une guerre bien plus sournoise : une guerre cognitive, géopolitique et économique contre l’Afrique souveraine.

Une guerre de perception ajustée à la fabrique du consentement
À travers les assauts répétés des groupes armés terroristes, une stratégie d’usure ciblant les axes routiers et les convois de carburant s’est mise en place - potentiellement attisée par des groupes de pression étrangers. Mais parler si vite de “chute imminente” de Bamako relève de la pure spéculation, voire de la manipulation. Aucun assaut militaire, aucune percée stratégique n’est constatée dans la capitale. Ce que nous observons, c’est une guerre d’usure, mais surtout, une guerre de perception.
Ce récit prépare les esprits à accepter l’idée d’un Mali “en lambeaux”, d’un pouvoir aux abois, et donc, d’une nécessité d’intervention négociée auprès de l’Union africaine et du Conseil de sécurité de l’ONU. C’est une campagne de “promotion-vente” géopolitique du devoir d’ingérence : vendre l’idée d’un Mali en perdition pour justifier une reprise en main.

Le plan de déstabilisation : trois piliers
Selon plusieurs sources, cette campagne s’inscrit dans un plan plus vaste, alimenté par des tentatives d’infiltration stratégique - comme l’arrestation récente d’un agent de la DGSE - et des pressions diplomatiques. Ce plan repose sur trois axes : saturation médiatique par la diffusion en boucle des récits alarmistes pour créer un climat d’urgence ; la pression diplomatique par la mobilisation des chancelleries pour isoler le Mali sur la scène internationale ; et l'infiltration stratégique via le soutien logistique et armé apporté aux réseaux locaux pour amplifier les tensions internes et rendre la situation confuse.

L’émancipation africaine en question
Ce narratif alarmiste survient précisément au moment où le Mali, le Burkina Faso et le Niger amorcent une révolution géopolitique : rupture avec la France, coopération renforcée avec de nouveaux partenaires, et création de l’Alliance des États du Sahel (AES). Ce basculement dérange. Il menace les intérêts des anciennes puissances coloniales et leurs relais.

Le double discours occidental
La synchronisation des médias francophones n’est pas fortuite. France 24, RFI, Jeune Afrique et Le Monde reprennent sans nuance les éléments de langage sécuritaires, évoquant l’isolement du Mali et l’urgence humanitaire. Ce glissement éditorial participe à la fabrication d’un consentement international à l’ingérence.
Pendant que Paris dénonce le “repli souverainiste”, Washington, plus pragmatique, finit par saluer “l’efficacité des Forces armées maliennes”. Ces félicitations tardives ne sont pas anodines : elles marquent l’échec du plan initial.

Ambassades et institutions : complicité silencieuse
Les ambassades occidentales (UE, Canada, Australie) adoptent une posture d’observation active, mais leurs canaux diplomatiques s’alignent sur les analyses qui alimentent la mise en scène d’un Mali en déroute.
L’Union africaine, censée incarner la voix du continent, reste étonnamment silencieuse. Ce mutisme soulève des questions sur son indépendance face à ses bailleurs.
Pendant que l’AES s’évertue à construire une architecture de résilience, les chancelleries n’avaient d’autre choix que de provoquer le chaos par anticipation. C’était oublier que le Mali n’est plus seul. Que l’AES n’est plus une coalition fragile. C’est un outil militaire fonctionnel, avec un commandement intégré, une coordination transfrontalière, un contrôle logistique et des renseignements partagés.
Le “blocus du carburant” n’était qu’un élément de langage. La réalité a résisté. Les corridors ont tenu. L’AES a démontré sa capacité de coordination. Le véritable blocus était politique, et il vient de s’effondrer.

Résister à la fabrique du mensonge
La chute annoncée n’a pas eu lieu. C’est le récit occidental qui s’effondre.
Le Mali ne tombera pas, parce qu’il est porté par une volonté populaire, une vision stratégique, et une foi inébranlable en son destin. Bamako ne tombe pas. Bamako se relève. Elle incarne la résistance à l’ingérence, la réaffirmation de la souveraineté populaire, et la renaissance d’une Afrique qui pense par elle-même.
Ce qui se joue aujourd’hui, c’est une guerre de récits. Et dans cette guerre, le Sahel reprend la plume. Il impose sa lecture des faits, ses solutions, sa diplomatie.
Il est temps de déconstruire les mensonges, de réinformer nos peuples, et de mobiliser nos intelligences.
Renversons le narratif, pas notre dignité. Le mensonge médiatique et la guerre cognitive contre l’Afrique sont mis à nu.
Medy

11/11/2025

HYDROCARBURES- MARCHANDISES
Du blocus terroriste au blocus des multinationales
Le Mali fait face à une offensive hybride sans précédent. Tandis que des groupes armés terroristes s'attaquent aux infrastructures logistiques du pays, certaines multinationales du transport et de la logistique prennent des décisions qui, volontairement ou non, renforcent les effets de cette stratégie d'asphyxie. Ce double embargo - armé et économique - menace directement la souveraineté du Mali et la stabilité de la région.
Si le blocus du carburant est une guerre logistique déclenchée par les groupes armés, il n'est pas adapté pour des ambassades et partenaires internationaux de s'en mêler à cœur joie.
Depuis octobre 2025, des groupes affiliés à Al-Qaida ont intensifié leurs attaques sur les convois de carburant, ciblant les citernes, les chauffeurs et les axes stratégiques reliant Sikasso, Bougouni et Bamako. Cette «guerre du carburant» vise à provoquer une pénurie généralisée, à affaiblir l'État et à créer un climat de panique économique.
Face à cette menace, les Forces armées maliennes ont lancé l'opération spéciale FUGA KÉNÉ, sous le commandement du Général Famouké Camara, pour sécuriser les corridors logistiques et rétablir les flux vitaux. Les résultats sont tangibles : les convois reprennent, les citernes circulent, et la pression terroriste recule.

Le blocus commercial : la suspension des services par des multinationales
Alors que l'État malien reprend le contrôle de ses routes, certaines multinationales ont choisi de suspendre leurs opérations, aggravant la crise au lieu de l'atténuer. Le 4 novembre 2025, MSC (Mediterranean Shipping Company), premier armateur mondial de transport de conteneurs, a annoncé la suspension de ses services à destination et en provenance du Mali. La société invoque «linsécurité sur les axes routiers et la pénurie de carburant» comme motifs de retrait. Quelques jours plus tôt, Bolloré Logistics, acteur majeur du fret terrestre et maritime en Afrique de l’Ouest, a réduit ses opérations dans le corridor Abidjan-Bamako, évoquant des «risques opérationnels élevés» et des «perturbations logistiques persistantes».
Ces décisions, prises au moment même où le Mali renforce sa sécurité intérieure, soulèvent une question diplomatique majeure : pourquoi suspendre maintenant, alors que les efforts de stabilisation sont en cours ?

Une convergence deffets : la mécanique de l'étranglement
Quand les groupes armés affiliés à Al-Qaida attaquent des citernes ciblées sur les routes, l'effet recherché est la pénurie de carburant, et par ricochet insécurité. Quand c'est MSC, Bolloré Logistics, CM. GMA qui suspendent des services logistiques, c'est la même pénurie de marchandises qui est recherchée pour paralyser l'économie.
Ce n'est plus une simple coïncidence. C'est une convergence d'effets qui a perturbé un tant soit peu le fonctionnement normal de notre économie. En refusant d'adapter leurs opérations à la réalité sécuritaire du terrain, ces multinationales deviennent des vecteurs indirects de déstabilisation.
Le Mali ne se résignera ni à la terreur, ni au chantage logistique. Il ne pliera pas devant les pressions diplomatiques ni devant les calculs économiques. Le peuple malien a choisi la voie de la souveraineté, et cette voie sera défendue.
La réponse sera stratégique. Le Mali Kura n'est pas une posture. Cest une ligne de front. Et sur cette ligne, chaque acteur - qu'il soit armé ou multinational - qui contribue à létranglement du pays sera considéré comme partie prenante dune stratégie hostile.
Medy

11/11/2025

PARIS-BAMAKO
"Je t'aime, moi non plus..."
Le récit alarmiste d'une «chute imminente du Mali», relayé par des voix hostiles à la Transition, relève moins de l'analyse que de la propagande. Il s'agit d'une guerre psychologique, où la désinformation se mêle à une rhétorique islamiste opportuniste, dans une tentative acharnée de saper la souveraineté malienne.
Mais derrière ce bruit de fond, une réalité plus brutale se dessine : celle d'un divorce franco-malien marqué par le ressentiment et les menaces voilées. L'expression «Je taime, moi non plus» n'a jamais été aussi juste pour décrire cette relation ambivalente, où l'ancienne puissance coloniale peine à accepter l'émancipation de son ex-partenaire stratégique.

Quand la France instrumentalise la souffrance
Alors que le Mali subit une offensive terroriste ciblée sur ses flux logistiques - une véritable guerre du carburant orchestrée par des groupes liés à Al-Qaida - la réaction de certaines capitales occidentales n'est pas la solidarité, mais le cynisme.
La déclaration du porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, affirmant que «la présence de la Russie au Mali ne garantit pas la sécurité des Maliens», est révélatrice d'une posture inacceptable. Cette déclaration ne condamne pas les attaques terroristes. Elle ne soutient pas les victimes. Elle instrumentalise la souffrance et le blocus logistique que subit Bamako pour attaquer un choix souverain.
Cet aveu géopolitique n'est pas une inquiétude humanitaire, mais une rhétorique de chantage géopolitique. Le message implicite est limpide : «Si vous choisissez Moscou, ne comptez pas sur nous pour vous protéger du chaos». La France ne s'inquiète pas du sort des Maliens, mais de la perte irréversible d'influence dans une région qu'elle considérait comme son pré carré.

Refus de tourner la Page
La coïncidence entre les attaques terroristes et les déclarations françaises est troublante. Le Mali a tourné la page de la tutelle, mais Paris refuse de fermer le livre, se positionnant ainsi davantage comme un adversaire géopolitique que comme un allié.
D'où une nécessaire déconstruction des contre-vérités pour faire échec à une Stratégie imposée de l'extérieur.
Le récit de la «chute imminente» repose sur une lecture biaisée de la réalité, notamment l'échec sécuritaire.
L'insécurité s'est aggravée sous présence française pendant près d'une décennie. La France a mené des opérations militaires au Sahel, pourtant, c'est durant cette période que les groupes terroristes ont prospéré, étendu leur emprise et infiltré les zones stratégiques. L'ancienne stratégie s'est manifestée par le retrait des troupes françaises. Ce qui ne signifie pas un abandon de l'État malien par Paris, mais l'échec documenté d'une stratégie imposée et non assumée par ses acteurs historiques.
Aujourd'hui la réalité de la riposte souveraine permet au Mali de mener une reconquête progressive et de prouver sa capacité à se défendre. Les FAMa, soutenues par le peuple, ont montré leur efficacité et leur détermination, notamment à Hérémakono, Ménaka, Sikasso, et sur d'autres fronts. La riposte est structurée et l'union sacrée a brisé le blocus moral ; l'opération FUGA KÉNÉ a enrayé le blocus logistique en sécurisant les axes vitaux et les convois de citernes.

Le Prix du divorce
En remettant en cause la sécurité du Mali à cause de son partenariat avec la Russie, Paris franchit une ligne rouge diplomatique : souveraineté contre chantage.
Ce n'est plus une critique : c'est une menace. Une posture qui ressemble davantage à une déclaration de guerre froide qu'à une coopération internationale.
Le Mali a choisi sa voie. Il ne se résignera ni à la terreur, ni au chantage.
La Rédaction

11/11/2025

10 NOVEMBRE 2020-10 NOVEMBRE 2025
À la mémoire du Président ATT
Le week-end dernier, la mémoire du Président Amadou Toumani Touré, disparu il y a cinq ans jour pour jour, a été honorée avec ferveur et dignité à Bamako. Le samedi, au siège de la Fondation, une cérémonie de remise de dons a rassemblé de nombreux participants venus saluer l'héritage humaniste de l'ancien chef d'État. La valeur totale des dons distribués s’élève à 59.637.500 FCFA. Le lendemain, dimanche, une lecture collective du Coran a été organisée au domicile du défunt, dans une atmosphère de recueillement.
Madame Touré Lobbo Traoré, épouse du Président ATT, dira : «Voilà cinq ans ! Cinq longues années que le Président Amadou Toumani Touré nous a quittés. Pourtant, son souvenir est partout : dans les regards, dans les cœurs, dans les œuvres ».
Elle a souligné que ce devoir de mémoire, initié dès novembre 2021, s'est poursuivi chaque année à travers des actions concrètes portées par la Fondation, en faveur des plus vulnérables.

Des dons pour les déplacés et les enfants malades
Pour cette cinquième commémoration, la Fondation Amadou Toumani Touré pour l'Enfance a offert 50 tonnes de céréales, 350 bidons d'huile de 20 litres, 350 sacs de pâtes alimentaires, 1000 nattes, 200 pagnes, 20 machines à coudre pour soutenir les activités génératrices de revenus.
L'hôpital Mère-Enfant, fidèle partenaire de la Fondation, a également contribué à l'hommage : cinq enfants ont bénéficié d'une opération gratuite à cœur ouvert, et une journée de consultations gratuites est prévue pour 500 patients.
Le général à la retraite, Ismaïla Cissé, responsable de l'accueil des déplacés à Sénou, a exprimé sa gratitude au nom des bénéficiaires : «Ce énième don, destiné à plus de 3000 personnes de toutes ethnies confondues, témoigne de votre attachement constant aux idéaux de paix, de réconciliation nationale et de cohésion sociale».

Un devoir de mémoire qui se poursuit
Depuis 2021, la Fondation Amadou Toumani Touré pour l'Enfance multiplie les initiatives en hommage à l'ancien Président.
2021 : Publication du recueil de ses discours, inauguration de la bibliothèque Amadou Toumani Touré, réalisation dun forage à Mountougoula.
2022 : Rénovation de 18 salles de classe à Sebenicoro, remise de 150 tables-bancs, distribution de 1000 kits scolaires
2023 : Prise en charge de 80 enfants pour des interventions en cathétérisme cardiaque, dons de vivres à linstitution Marchoux, équipements pour 8 associations de veuves.
2024 : Soutien à la Pouponnière de Bamako, au village SOS de Sanankoroba, et à deux centres d'apprentissage du Coran ; dotation en matériel médical pour le centre Mère-Enfant.
À travers ces actions, la Fondation ATT pour l'Enfance perpétue l’engagement du Président Amadou Toumani Touré pour les plus démunis. Son souvenir ne s'efface pas : il se transforme en gestes concrets, en solidarité active, en espoir renouvelé.
Cinq ans après son rappel à Dieu, son épouse Madame Touré Lobbo Traoré n'a de cesse de lui rendre un hommage solidaire, spirituel et appuyé.
Mohamed SYLLA

11/11/2025

FAMOUKÉ CAMARA, L'HOMME DES AXES
Récit d'un général en première ligne
Dans les coulisses de la guerre silencieuse qui se joue sur les routes du Sud malien, un nom circule avec respect dans les rangs militaires et les cercles stratégiques : Famouké Camara, Général de Brigade, Chef dÉtat-Major de la Garde Nationale, et commandant de l'opération spéciale FUGA KÉNÉ. Peu bavard, toujours en mouvement, il est devenu en quelques jours le visage de la riposte des FAMa contre la horde.
Famouké Camara n'a pas été propulsé par hasard à la tête de l'une des opérations les plus sensibles de l'heure. Son parcours est celui d'un officier de terrain, formé à la rudesse des campagnes, aguerri par les complexités du commandement en zone instable. Dans les rangs, on parle de lui comme d'un homme de méthode, mais aussi de conviction. Il ne commande pas depuis un bureau climatisé : il marche avec ses hommes, observe, ajuste, frappe.
Son ascension au sein de la Garde Nationale s'est faite sans bruit, mais avec constance. Chaque mission accomplie, chaque zone reprise, chaque convoi sécurisé a renforcé sa réputation. Jusqu'à ce que le gouvernement lui confie FUGA KÉNÉ, une opération à haut risque, née d'une urgence nationale : briser le blocus du carburant imposé par les groupes terroristes.

FUGA KÉNÉ : la guerre des routes
Lancée dans le sillage de la «guerre du carburant», FUGA KÉNÉ n'est pas une opération classique. Elle vise à reprendre le contrôle des axes logistiques, à sécuriser les citernes, à empêcher l'asphyxie économique. Et c'est là que le Général Camara a imposé sa marque.
Dans les zones de Sikasso, Bougouni, Kolokani, Yanfolila et au-delà, ses unités ont mené des frappes chirurgicales, neutralisé des groupes armés, rétabli le flux des produits pétroliers. Les résultats sont visibles : les stations-service reprennent vie, les chauffeurs circulent avec moins de peur, les populations respirent.
Mais derrière ces victoires, il y a une méthode. Camara ne laisse rien au hasard. Chaque mouvement est anticipé, chaque convoi est protégé, chaque décision est prise avec un objectif clair : protéger les civils, préserver l'économie, affaiblir l'ennemi.
Une doctrine du commandement souverain qui lui est propre. Ce qui distingue Famouké Camara, c'est sa vision. Pour lui, la guerre ne se gagne pas seulement par les armes, mais par la stratégie. Il ne cherche pas la confrontation pour elle-même, mais la neutralisation des capacités nuisibles. Son commandement repose sur trois piliers. Planification fine : anticiper les embuscades, contourner les pièges, frapper là où l'ennemi ne s'y attend pas. Rationalisation des ressources : faire plus avec moins, préserver les hommes, maximiser l'effet tactique. Protection des flux vitaux : considérer chaque camion, chaque chauffeur, chaque douane comme un maillon de la souveraineté nationale.
Pour le Général Camara, le Mali Kura ne se décrète pas, il se sécurise. Chaque kilomètre repris sur les routes du Sud est une victoire contre l'asphyxie. Chaque convoi qui arrive à destination est une preuve que l'État tient bon. Et chaque opération réussie est un message envoyé aux ennemis du pays : le Mali ne pliera pas.
Dans les rangs, on dit que Camara ne parle pas beaucoup, mais que ses résultats parlent pour lui. Dans les villages, on le surnomme parfois «l'homme des axes». Et dans les cercles stratégiques, on le considère comme l'un des piliers de la nouvelle doctrine militaire.

Un général, une vision, une mission
Famouké Camara n'est pas un héros de papier. Il est un homme de terrain, un stratège discret, un commandant qui transforme les ordres en résultats. Sous sa direction, FUGA KÉNÉ est devenue plus qu'une opération : c'est un symbole de résilience, une démonstration de souveraineté, une réponse à ceux qui veulent étouffer le Mali.
Dans une guerre où les routes sont devenues des champs de bataille, le Général Camara est celui qui les reconquiert, mètre par mètre, pour que le pays avance. Le Mali Kura, vu depuis les convois, peut prospérer.
La Rédaction

11/11/2025

CHRONIQUE
Guerre asymétrique
Imaginons un peu une personne atteinte d’un cancer du poumon par exemple. Sans traitement, la tumeur initiale va grossir, se propager aux ganglions lymphatiques proches puis, peut former des métastases dans d’autres organes comme le cerveau, les os ou le foie. Et même avec un traitement, on est par moment obligé de passer par des solutions radicales, douloureuses et couteuses, comme la chimiothérapie afin d’éviter la métastase.
Le terrorisme est justement comme un cancer s’incrustant dans un pays, en empruntant la voie de la guerre asymétrique. « La guerre est un caméléon », disait Clausewitz. Le terrorisme est pire qu’un caméléon car il prend des formes inattendues puisque toute sa stratégie est fondée sur l’imagination et la ruse. De nos jours, les acteurs de la guerre asymétrique ont vite compris l’intérêt des technologies pour renouveler leur répertoire d’action. À la kalachnikov et au plastic s’adjoignent désormais la ligne de code et l’art de transformer en armes des objets technologiques civils. Aux explosifs improvisés utilisant des téléphones portables ont en effet succédé de véritables innovations, combinant des objets civils high-tech pour, grâce à un effet d’échelle par exemple, en faire des armes redoutables.
Les terroristes du JNIM ne font pas exception. En investissant l’infosphère, à travers les réseaux sociaux, ils ont restauré le volet symétrique de l’affrontement, mais dans un registre principalement non-cinétique : l’impact de citernes en flamme est en effet bien supérieur au nombre de morts, surtout qu’ils arrivent à perturber la distribution créant un vent de panique. Sachant qu’ils ne pourront pas sortir vainqueur d’un affrontement direct avec les forces armées maliennes, ils multiplient la guérilla, tout en mettant un accent particulier sur la communication digitale.
Le personnage de Bina Diarra n’est pas le fruit du hasard. Depuis quelques temps déjà, les dirigeants du JNIM ont changé la teneur de leur message et de leur messager. Les discours ne se font plus en arabe ou en fulfuldé. Tout se fait désormais en bamanakan pour pouvoir toucher le maximum de personnes et le patronyme de Bina est là pour pouvoir choquer davantage la majorité de la population. Ainsi, sur les champs de bataille comme à distance des opérations, les technologies de l’information et de la communication donnent à des modes d’action non conventionnels, et aux entités qui les portent, un pouvoir sans précédent.
Souvenez-vous, les attentats du 11 septembre 2001 ont fait la démonstration qu’avec des moyens infimes, qu’il était possible d’obtenir des résultats totalement disproportionnés et de terroriser la première puissance du monde. N’oublions pas non plus, comme nous l’enseigne encore Clausewitz, que « la guerre est une simple continuation de la politique par d’autres moyens ». Derrière Bina Diarra se cache les cerveaux et les bras armés de cette cabale macabre contre le Mali. Encore une fois, si les groupes terroristes parviennent en partie à combler l’écart qui les sépare des États, c’est qu’ils évitent l’affrontement militaire au profit d’une lutte d’ordre psychologique. Ruse et terrorisme s’appuient sur un même ressort, qui est moins physique que moral : le but recherché n’est pas tant la destruction que la dislocation du moral de l’adversaire. À défaut de pouvoir l’emporter physiquement, les terroristes cherchent à prendre l’ascendant au plan moral et à l’emporter psychologiquement. Ainsi le terrorisme est-il « la forme la plus violente de la guerre psychologique ».
Les temps sont certes difficiles, la recrudescence des attaques de citernes le long de certaines routes provoque une atmosphère anxiogène, et la pénurie de carburant peut faire douter les plus déterminés. Mais chez nous, on a l’habitude de dire que lorsque le rythme du tam-tam s’accélère cela veut dire que soit l’instrument va se déchirer ou que la fin de la partie n’est plus loin. Les FAMA s’adaptent aux méthodes non conventionnelles de l’ennemi et ne tarderont pas de se montrer à la hauteur de la confiance des Maliens. Mais n’oublions pas que leur force réside dans notre union et dans notre foi en l’avenir du Mali.
Salif SANOGO

11/11/2025

OPÉRATIONNALISATION DE SA FORCE UNIFIÉE À NIAMEY
L'AES réaménage sa feuille de route
La Confédération de l'Alliance des États du Sahel (AES) franchit une nouvelle étape décisive vers l'autonomie sécuritaire régionale. Le Général d'Armée Abdourahamane Tiani, Président de la République et Chef de l'État du Niger, a reçu en audience, le vendredi 7 novembre 2025, les Ministres de la Défense des trois pays membres de la Confédération.
Une réunion stratégique qui a permis de revoir la feuille de route dressée en avril dernier à Bamako pour l'opérationnalisation de la Force unifiée.
Les Ministres de la Défense du Mali, du Burkina Faso et du Niger qui se sont réunis à Niamey, ont déroulé leurs travaux sous l'égide du Général Thiani.
Les délégations étaient composées des plus hauts responsables de la défense de chaque nation. Le Mali par le Général de Corps d'Armée Sadio Camara, Ministre de la Défense et des Anciens Combattants. Le Burkina Faso par le Général de Brigade Célestin Simpore, Ministre d'État, Ministre de la Défense et des Anciens Combattants. Et le pays hôte, le Niger, par le Général d'Armée Salifou Mody, Ministre d'État, Ministre de la Défense Nationale.

Un Message de détermination régionale
Dans le cadre de l'Opérationnalisation de la Force Unifiée de l'AES, cette rencontre, tenue au Palais de la Présidence, témoigne de la volonté inébranlable des trois chefs d'État d'accélérer la mise en place d'un mécanisme de défense collective, indépendant de toute ingérence étrangère.
La présence de hauts gradés nigériens à l'audience, dont le Général de Brigade Ibroh Amadou Bacharou et M. Salim Mahamadou Gado, souligne le caractère prioritaire et la coordination étroite accordée à cet accord de sécurité mutuelle. L'enjeux est de taille : éradiquer le phénomène terroriste. L'objectif est noble : cette force unifiée vise à mutualiser les moyens militaires et les renseignements pour apporter une réponse collective, rapide et efficace aux menaces terroristes transfrontalières, affirmant ainsi la souveraineté et la résilience du bloc AES.
La Rédaction

11/11/2025

ENGAGEMENT DE MOOV AFRICA MALITEL ET MOIS DE LA SOLIDARITÉ
Clap de fin de la 30e édition
À l’occasion de la 30ᵉ édition du Mois de la Solidarité et de la Lutte contre l’Exclusion, Moov Africa Malitel a réaffirmé son engagement citoyen en faveur des populations vulnérables. Le mercredi 29 octobre 2025, l'entreprise a organisé une cérémonie de remise de dons, présidée par le ministre de la Communication, de l'Économie numérique et de la Modernisation de l’Administration, Alhamdou Ag Iliyène, en présence de plusieurs personnalités.
Ce don, d'une valeur de plusieurs dizaines de millions de francs CFA, a été conçu pour répondre à divers besoins essentiels. Il comprenait des vivres et des équipements médicaux destinés à améliorer le soutien alimentaire et sanitaire. Dans le domaine de l’éducation et de l'agriculture, des kits scolaires, des tableaux blancs et du matériel agricole ont été remis. Pour favoriser l'inclusion et l’autonomisation, Moov Africa Malitel a offert des appareils auditifs, des tricycles pour les personnes en situation de handicap, ainsi que des machines à fabriquer du savon à l'intention d'associations féminines. Enfin, l’entreprise a contribué à l'amélioration de l'accès aux services de base en finançant la réalisation de forages et en fournissant des crèmes solaires.
Lors de son intervention, le Directeur Général de Moov Africa Malitel, Abdel Aziz Biddinne, a souligné que cette initiative s'inscrivait dans une réflexion renouvelée face à la crise multiforme que traverse le Mali : « Durant cette période transitoire difficile, les besoins sont immenses et les sollicitations sont nombreuses, mais nous nous sommes efforcés, avec les moyens qui sont les nôtres, pour soulager le plus grand nombre de personnes possible.
Plus que jamais nous avons tenu à être plus proche des populations afin de leur témoigner notre solidarité légendaire. Grâce à ce don, nous espérons ainsi redonner le sourire aux plus vulnérables et le bonheur au plus nécessiteux ». Il a rappelé d'autres actions récentes de l'entreprise, telles qu'un appui financier à l'UMAV, une contribution à une évacuation sanitaire via le ministère de la Promotion féminine, ainsi quun soutien au ministère de l’Emploi. Selon lui, «cest par ces gestes simples, mais ô combien significatifs, que nous affirmons notre volonté de répondre, autant que possible, aux besoins des populations les plus fragiles».
Rose Bouzaid, marraine des élèves de l'UMAV et des réfugiés burkinabés de Kouralé, a exprimé au nom des bénéficiaires une profonde gratitude envers l'entreprise pour ses actions constantes.
Le ministre Alhamdou Ag Iliyène a, quant à lui, salué l'engagement de Moov Africa Malitel, soulignant qu'au-delà de son rôle économique, elle s'affirme comme une entreprise citoyenne, fidèle partenaire du gouvernement dans la lutte contre la pauvreté et lexclusion.
Mohamed Sylla

11/11/2025

BARBARIE À TONKA
Mariam Cissé assassinée
Une onde de choc secoue la commune de Tonka, dans la région de Tombouctou. Mariam Cissé, jeune femme dans la vingtaine, très suivie sur TikTok pour ses vidéos valorisant la culture locale et la beauté de sa ville, a été enlevée le jeudi 6 novembre 2025 à Hechel, puis exécutée le lendemain, vendredi 7 novembre, sur la Place de l'Indépendance. Tonka est sous le choc. Le Mali entier avec.
L'information concernant l'assassinat de Mariam Cissé, jeune créatrice de contenus originaire de Tonka, a été confirmée par plusieurs sources locales et médias sociaux fiables.
Une voix joyeuse a été réduite au silence. La ville de Tonka est sous le choc.

Jeune Tiktokeuse martyre
Mariam Cissé comptait près de 100.000 abonnés sur TikTok. Elle y partageait des scènes du quotidien, des images du marché, du fleuve, et des foires de Tonka, avec humour et fierté. Elle était également connue pour son soutien affiché à l'Armée malienne et au Président Assimi Goïta.
Le jour de son enlèvement, elle se trouvait à Hechel, village emblématique pour ses foires. Des membres de groupes armés terroristes, soupçonnant quelle les avait filmés, l'ont reconnue et enlevée. Son avis de disparition a rapidement circulé sur les réseaux sociaux.
Selon des témoins sur place, les ravisseurs sont revenus à Tonka le lendemain, avec Mariam Cissé sur une moto. Devant une foule rassemblée et impuissante, ils l'ont conduite à la Place de l'Indépendance et l'ont exécutée sans sommation. Puis ils ont quitté la ville, plongeant toute une population consternée, sidérée et meurtrie.
Il faut dire que la région de Tombouctou, et en particulier le cercle de Goundam, est fortement affectée par la présence du JNIM (Groupe de soutien à lislam et aux musulmans), affilié à Al-Qaida. Les FAMa viennent d'y faire le grand nettoyage en neutralisant des dizaines de terroristes venus d'Algérie.
Ce drame rappelle la brutalité et le visage inhumain de ces bandits armés et groupes terroristes
Leur volonté de nuire va jusqu'à vouloir faire taire toute voix libre, même celles qui ne font que célébrer la vie locale et la passibilité.

La Rédaction

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