24/07/2025
Le Niger ouvre une enquête sur la vente controversée d'une météorite martienne aux États-Unis
Agadez/New York, juillet 2025 – Un fragment martien exceptionnel découvert dans la région d’Agadez, au nord du Niger, fait l’objet d’une vive controverse internationale après sa mise en vente et son acquisition record à New York. Estimée comme la plus grande météorite martienne jamais retrouvée sur Terre, cette roche spatiale a été adjugée le 16 juillet 2025 chez Sotheby’s pour plus de 5,3 millions de dollars américains.
La météorite, référencée sous le nom NWA 16788, pèse environ 24,7 kg, soit environ 70 % de plus que tout autre fragment martien connu à ce jour. Son immense valeur scientifique et patrimoniale en fait une pièce rare dans le domaine de la recherche spatiale et de la collection privée.
Mais cette vente spectaculaire a rapidement attiré l’attention des autorités nigériennes. Lors du Conseil des ministres tenu le 18 juillet, le gouvernement de transition dirigé par le général Abdourahamane Tiani a exprimé sa préoccupation quant aux conditions de sortie du territoire de cette météorite.
> "Des éléments indiquent que cette roche a quitté illégalement le territoire national, sans aucune autorisation officielle", indique un communiqué gouvernemental.
Le Niger a ainsi annoncé l’ouverture d’une enquête officielle pour déterminer les responsabilités dans ce qui pourrait constituer un cas de trafic illicite de patrimoine scientifique national. Trois ministères sont mobilisés : les Mines, l’Enseignement supérieur et la Justice, accompagnés par les services de sécurité.
Cette affaire soulève de nombreuses questions sur la protection du patrimoine scientifique africain, la transparence du marché international des météorites, et les mécanismes de contrôle à l’exportation.
Selon plusieurs experts, la législation nigérienne interdit toute extraction et exportation d’objets géologiques à des fins commerciales sans autorisation préalable. La provenance exacte de la météorite et la chaîne de sa commercialisation aux États-Unis feront donc l’objet d’investigations approfondies.
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Enjeux pour le Niger et pour la recherche mondiale
Au-delà de la polémique, cette météorite représente une découverte majeure pour la science. Les météorites martiennes sont extrêmement rares : on en recense moins de 400 dans le monde, sur plus de 77 000 météorites classées. Leur étude permet de mieux comprendre la composition de la planète Mars et l’histoire du système solaire.
Pour le Niger, cette affaire constitue un précédent stratégique : elle pourrait renforcer les revendications sur la souveraineté scientifique des pays du Sud, tout en appelant à une réglementation internationale plus stricte sur la commercialisation des fragments spatiaux.
L’enquête en cours déterminera si des sanctions ou des mesures de restitution pourront être envisagées.
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À suivre...
Le gouvernement nigérien s’est engagé à publier les résultats de l’enquête et à mettre à jour ses dispositifs de protection du patrimoine scientifique. En parallèle, la communauté scientifique africaine appelle à une meilleure valorisation et conservation des découvertes locales sur le continent.
