14/07/2025
Cri de cœur d’un enseignant : l’enseignement catholique en danger
Loin d’une simple rhétorique ou d’un discours politique, en ce moment critique que traverse l’enseignement catholique, ce message est un cri de cœur — peut-être même un cri de peur — lancé aux autorités du Mali, aux responsables de l’enseignement catholique, ainsi qu’à tous les Maliens.
Je suis chef de famille, tout comme vous. Et si je suis humilié, c’est toute la nation malienne qui l’est.
Je suis une voix parmi tant d’autres, une voix qui veut exprimer sa souffrance, son ras-le-bol et sa part de vérité, mais toujours avec humilité. Seul, dans un coin de ma maison, privé de sommeil au dernier tiers de la nuit, pendant que tout le monde dort, dans mon inconfort, préférant parfois la mort… mais enseignant que je suis, je demeure résilient et fort.
Jour et nuit, mon esprit est submergé par des pensées anxiogènes. L’anxiété me ronge, le spectre de la dépression plane. Un mot me hante : le licenciement. Ce mot qui vole le sommeil, coupe l’appétit, fait trembler les foyers, ce mot qui frappe durement les enseignants catholiques du pays.
Pauvres enseignants catholiques, qu’avons-nous fait pour mériter pareille injustice ? Après 5, 10, 20, voire 30 ans de loyaux services, finir dans la rue, humiliés, sans reconnaissance. Pendant que d’autres sont promus, décorés, vous, braves éducateurs, êtes menacés de licenciement. Puis, on parle de réembauche… mais à quel prix ? Des salaires réduits ? Quelle injustice.
Pourtant, personne ne remet en cause notre engagement, nos compétences, notre loyauté. Quel paradoxe !
Aux autorités, je vous le dis avec respect : l’éducation est la clé de la stabilité. La corruption, le banditisme, le terrorisme ont tous pour terreau l’ignorance. Peut-on affaiblir un pilier comme l’enseignement catholique, acteur majeur de l’éducation nationale ?
Aux responsables de l’enseignement catholique, je vous supplie : vous portez un noble projet éducatif. Mais sans enseignants bien trait