Le Blog de Lindsay Rivière

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The Mauritian Media Trust has, last week, awarded a Special Trophy to media personality Lindsay Rivière, for his 55-year...
02/02/2023

The Mauritian Media Trust has, last week, awarded a Special Trophy to media personality Lindsay Rivière, for his 55-year old Contribution to the local media Industry.

Lindsay Rivière joined L'express in 1967 and has served as Editor-in-chief of daily "Le Mauricien", and of Business Magazine.

He was also chairman of L'express and is currently chairman of Southern Press Ltd.

https://english.lematinal.media/media-trust-tribute-to-veterans-of-the-mauritian-press/

Last Saturday, the Media Trust organized its evening to reward journalists for their work during the year 2022. Yesterday, we spoke to the lucky winners. To mark the 250th anniversary of the Mauritian press, the Media Trust decided to offer a ‘Special Award’ to several journalists, the veterans ...

24/11/2022

VERS UNE SPIRALE INFLATIONNISTE INGÉRABLE ?

La déferlante de l’inflation à deux chiffres, en glissement annuel, (11,9% en Octobre) doublée des prédictions inquiétantes du Fonds Monétaire International (FMI) d’une récession mondiale en 2023 rendent dérisoire l’augmentation récente du Repo Rate (4%, soit 1,75 points de plus en 5 semaines). Ce relèvement pourrait même accentuer sensiblement la pression sur le Budget des ménages et des entreprises endettés, c.a.d la plupart des Mauriciens.
Trop peu, trop t**d ? Le ministre des Finances, M.Renganaden Padayachy et la Banque de Maurice , en réalité, disposent de bien peu d’options. Il fallait bien qu’ils fassent quelque chose d’assez fort et significatif pour endiguer une poussée inflationniste qui risque de déstabiliser toute l’économie nationale. Un des meilleurs moyens de le faire, c’est effectivement de réduire la demande et de rendre le coût de l’argent plus cher. Dans cette logique, d’autres augmentations du Repo Rate pourraient bien suivre tôt dans la nouvelle année, ne serait-ce que pour suivre la tendance dans le monde.
La stratégie adoptée en la circonstance, ces temps-ci à Maurice, est pourtant périlleuse, difficile à soutenir et lente à se mettre en place pour efficacement impacter sur le tableau général. Les rares zones de résilience susceptibles de rassurer pourraient redevenir fragiles. Le très prometteur redémarrage du tourisme sous l’impulsion des opérateurs et du ministre Steve Obeegadoo (très probablement un million de visiteurs en 2022, Rs 65 milliards de recettes, des séjours plus longs) est, certes, très stimulant. Les exportations de produits industriels (Rs 50 milliards cette année) sont aussi encourageantes, même si elles pourraient être compromises par la récession mondiale de 2023. Le Foreign Direct Investment (FDI) (Rs 40 milliards en 2022, notamment dans l’immobilier - Rs 18 milliards) n’est pas négligeable et vient utilement soutenir la balance des paiements. Les sucres spéciaux reprennent des couleurs, stimulant une industrie hier à l’agonie.
Tout le reste demeure pourtant extrêmement préoccupant, dans un climat de grande incertitude. Le problème principal pour juguler l’inflation locale reste, en effet, que la croissance mauricienne (possiblement 7 % cette année, 4 à 5% l’an prochain) reste tirée par la Consommation plutôt que par la Production, et ce alors que l’inflation qui nous affecte actuellement est surtout importée. Le déficit commercial pourrait atteindre, cette année, un niveau-record de près de Rs 200 milliards (soit l’équivalent du tiers de notre Produit National Brut de Rs 600 milliards). Nos principaux secteurs d’exportation et nos partenaires commerciaux seront inévitablement affectés par la récession mondiale en 2023, affectant les commandes. La roupie mauricienne, malgré de grands efforts d’intervention de la BOM (Rs 140 milliards), poursuivra inexorablement sa glissade. La capacité d’intervention soutenue et à long terme de la Banque de Maurice, après les largesses souvent décriées en vain, se trouve de plus en plus réduite. La BOM accusera elle-même un déficit se chiffrant en milliards. La balance de paiements continuera à battre de l’aile. Le dollar est susceptible de gagner encore deux ou trois roupies l’an prochain, augmentant le poids de la dette publique et des importations.
Le contrôle de l’inflation ne pourra ainsi en permanence reposer sur des augmentations du Repo Rate qui, en rendant l’argent plus cher, au final freinera les investissements et affectera pratiquement tous les ménages et entreprises lourdement endettés.
Outre ces facteurs de préoccupation, ce dont il faut le plus s’inquiéter, au début de 2023, sera la revendication d’augmentations salariales qui pourraient bien donner un autre coup de fouet à l’inflation et réduire à néant les efforts accomplis jusqu’ici. Avec 10 à 12% d’inflation, la pression des travailleurs sur les syndicats pour réclamer une ‘compensation adéquate’ va devenir intenable, provoquant de nouvelles poussées de prix, augmentant tous les couts de production et rendant nos produits à l’exportation moins compétitifs. Le drame est que nous avons un Gouvernement qui a prouvé, cent fois jusqu’ici, qu’il ne sait pas dire non.
Le test réel pour le régime viendra au premier semestre 2023. Peu à peu se mettent actuellement en place les conditions de ce que l’ex-ministre des Finances Rama Sithanen, l’une de nos meilleures intelligences, qualifie de ‘Perfect storm’ se dirigeant droit vers Maurice. Plus que jamais, il faut de la clarté, du nerf, de l’imagination.

FIN

11/11/2022

PARLER VRAI
CHAGOS : “NO QUESTIONS ASKED ! ˮ

La formule du constitutionaliste Milan Meetarbhan est percutante, réaliste et absolument correcte: Il n’y a pas, valeur du jour, “d’accord entre La Grande Bretagne et Maurice sur les Chagos” mais seulement “un accord pour commencer des négociations pouvant possiblement mener à un accord”. La nuance, on le voit, est de taille.

Néanmoins, les déclarations communes Londres- Port Louis, ces derniers jours, reprises par Pravind Jugnauth au Parlement sur de futures négociations, constituent un “breakthrough” très significatif , qu’il s’agit de publiquement saluer. Elles mettent, pour la toute première fois, un peu d’huile dans la machinerie bloquée du débat sur les Chagos. A partir de là, il pourrait ne rien se passer, l’obstination de l’Angleterre ayant cent fois fait tout capoter, mais il pourrait aussi beaucoup se passer, en fonction de l’état du monde et des évolutions politiques surprenantes en Grande-Bretagne et aux Etats Unis.

Il convient ainsi, en premier lieu, de rendre à César ce qui appartient à César: Ces progrès ne peuvent être dissociés de la détermination sans faille de Pravind Jugnauth et, avant lui, de son père Sir Anerood sur ce dossier, dont les initiatives et les efforts doivent objectivement être reconnus. Deux autres chefs s’y sont consacrés avec un ‘commitment’ qui n’a jamais varié: Paul Bérenger, qui a su maintenir la flamme de la revendication sur les Chagos depuis les premiers jours du MMM et Navin Ramgoolam qui (contrairement au défaitisme de son père SSR, résigné à la perte des Chagos) a su agir concrètement et efficacement en ayant recours aux experts et légistes les plus qualifiés pour conseiller Maurice.

Les Chagos constituent un dossier national de première importance qui, fort heureusement, a su réconcilier l’ensemble de la nation dans une revendication moralement juste, juridiquement correcte et économiquement cruciale par l’immense impact que constituerait l’inclusion des Chagos dans la zone maritime mauricienne (un million de Kms2 d’océan). La communauté internationale, l’Inde en premier lieu, se tient aujourd’hui solidement aux cotés de notre pays.

Néanmoins, il y a loin de la coupe aux lèvres. Personne ne sait encore quelle forme prendraient ces “négociations”, quelle en serait l’étendue et, surtout, ce que garantirait le “droit international” invoqué pour le maintien d’une base étrangère sur ce qui (par rétrocession effective) pourrait redevenir territoire mauricien. Alors que les Anglais entrouvent très légèrement la porte, jusqu’ici, les Américains, eux, ne se sont guère manifestés. Or, c’est surtout eux, par pression sur Londres, qui ont toujours insisté et continuent d’insister pour un statu quo bâti dans le roc.

La décision de Pravind Jugnauth, soutenue par les autres partis, de garantir formellement le maintien de la base américaine à Diego Garcia par un bail d’un siècle (sans doute contre une location substantielle, une aide budgétaire très importante ou un soutien économique décisif à Maurice, comme aux Philippines) a largement changé la donne.
Mais cela pourrait bien ne guère suffire aux Américains, pour des raisons assez compliquées : La souveraineté mauricienne présupposerait, en effet, que Maurice aurait à l’occasion son mot à dire dans certaines circonstances sur ce qui pourrait bien se passer sur son territoire. Autrement, à quoi donc sert la souveraineté ? Or, qui donne ou prête peut reprendre. Qui loue peut vouloir varier les conditions ou encore insister pour un droit de visite etc. Dans tous les pays avec lesquels les Etats Unis passent des accords de défense, ils refusent de “rendre compte”, de quelque façon qu’on demande. Que ce soit sur la présence dans leurs bases de matériel nucléaire, des entrées et sorties de navires, des objectifs des missions militaires menées, du personnel américain présent ou des changements aux infrastructures militaires en place. La Nouvelle Zélande, pourtant proche alliée des USA, est depuis 1990 l’illustration même des victimes économiques de cette obstination : Washington n’a jamais accepté qu’on lui pose des questions sur n’importe quoi que ce soit ayant trait à se défense ou sa sécurité nationale. Toutes les missions de bombardement au Moyen Orient, par example, ou mille autres initiatives américaines à partir des Chagos seraient-elles sujettes à interrogations et commentaires de Maurice outre-mer ?
C’est fondamentalement pour cela que Washington s’abrite derrière et encourage la propriété par L’Angleterre du BIOT : Pour ne pas avoir à répondre de ses décisions stratégiques et de ses opérations aux Chagos , dans la certitude absolue qu’il n’y aura pas, qu’il n’y aura jamais par Londres de questions, “no matter what”.
Or, quid de Maurice ? Tout, en dernier ressort, serait alors dans la relation de confiance et les garanties en béton que le pays pourrait offrir aux Etats Unis, aujourd’hui ou demain. Une position non-négociable de départ pour toute éventuelle discussion contemplée par Londres et Washington pourrait donc être un brutal :”No questions asked !” . Si nous ne savons pas y répondre, nous pourrions bien être, dans 25 ans, exactement au même point qu’aujourd’hui.

Lindsay Rivière.
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03/11/2022

PARLER VRAI

A QUEL JEU NAVIN RAMGOOLAM JOUE-T-IL ?

La présence de Navin Ramgoolam au rassemblement de Bruno Laurette Samedi à Port Louis et le “soutien indéfectible” qu’Arvin Boolell dit apporter à “l’activisme citoyen” de ce dernier amplifient l’extrême méfiance qui s’installe progressivement dans les rapports entre les différentes factions de l’Opposition.
Ramgoolam sait parfaitement que ses principaux alliés potentiels, MMM et PMSD, ne veulent “rien avoir à faire avec Laurette”, qui pêche dans le même bassin électoral qu’eux. En marquant de sa présence personnelle le rassemblement de l’activiste, après avoir reçu celui-ci à Riverwalk, Ramgolam fait un pied de nez à Paul Bérenger et Xavier Duval. Pourquoi choisit-il d’alimenter ainsi la colère et la méfiance de ses alliés les plus probables ?
En même temps, le leader Travailliste sait parfaitement que Laurette passe très mal auprès de l’électorat rural et qu’en se rapprochant de celui-ci, il donne effectivement au MSM un bâton pour le battre. Pourquoi, dès lors, prend-t-il ce risque considérable ?

A quel jeu Navin Ramgoolam joue-t-il donc ?

Il joue à désorienter, confondre et affaiblir tout le monde pour mieux s’imposer malgré tout, comme le seul candidat dans l’Opposition ayant quelque chance raisonnable de battre Pravind Jugnauth en 2024. Devenir le centre autour duquel, bon gré mal gré, tourneront toutes les autres formations, petites ou grandes, sous peine de se voir électoralement annihilées. La stratégie pourrait, à terme, être payante mais elle est périlleuse pour tout le monde.
Il apparait de plus en plus évident que Navin Ramgoolam ne croit plus du tout en L’Espoir MMM/PMSD/RM et ne veut pas négocier avec cette entité en tant que telle. Il travaillera activement à la mort rapide de L’Espoir pour pouvoir demain négocier individuellement avec chacune de ses composantes, à partir d’une position de plus grande force.

Il y a plusieurs raisons pour que Ramgoolam veuille diversifier ses interlocuteurs et voir la disparition pure et simple de L’Espoir. Tout comme Bérenger et Duval ne veulent “rien avoir à faire” avec Laurette, Ramgoolam, lui, ne veut pas, de Nando Bodha entre ses pattes. Il ne veut ‘deal’, dans un premier temps, qu’avec Bérenger et Duval. En même temps, il estime ces derniers ‘gourmands’ en termes de tickets électoraux distribuables (60). Dans le cadre de toute négociation, Navin Ramgoolam souhaite en distribuer le moins possible à ses deux alliés, à la fois pour assurer une prédominance Travailliste certaine mais aussi pour conserver quelques tickets pour d’autres alliés potentiels de dernière heure : LPM, si ce parti l’acceptait comme Shadow Prime minister, ou pour Bruno Laurette ou autres Sherry Singh. Ramgoolam n’exclut plus personne dans ses calculs. C’est sur la représentation des uns et des autres que se jouera l’unité de l’Opposition, certainement pas sur les programmes.
Pour cela, Navin Ramgoolam inévitablement veillera à (i) rabaisser les prétentions MMM/PMSD (ii) garder ses mains libres pour brasser le plus large possible (iii) conserver des lignes de communication avec le LPM et Laurette (iv) enfin menacer Bérenger et le MMM de les laisser sans option crédible en brandissant la double crainte d’un rapprochement du PTr avec les extra-parlementaires et de la reconstitution d’un accord PTr/PMSD excluant le MMM. Beaucoup pensent, en effet, que le PMSD ne résistera pas très longtemps aux chants des sirènes Travaillistes.
Navin Ramgoolam a eu tout le temps du monde pour peaufiner ses tactiques à venir face aux électorats Hindou et Musulman en vue de reconstituer sa base partisane de 2005 et revenir, si nécessaire, à l’ère Beebeejaun. Le PTr est, en effet, bien implanté en milieu Musulman : Au No.2 Port-Louis Sud/Central (où ce milieu constitue 47% de l’électorat), au No.3 Port Louis Est/Maritime (61%), à La Caverne-Phoenix (27%), à Rivière des Anguilles/Souillac (22%), Moka/Quartier Militaire (16%), Rose Hill, Vacoas, Montagne Blanche et Triolet (13 à 15%), lui assurant d’importants renforts dont le MSM ne bénéficie pas à priori.

Ce que Navin Ramgoolam maitrise moins, c’est comment véritablement regagner le coeur de la Population Générale, deuxième groupe du corps électoral du pays (30%) qui lui est très hostile depuis 2014, pour un supplément de renforts, en villes mais surtout dans certaines circonscriptions-clé en régions rurales : Rivière Noire/Savanne ( 37% d’électeurs venant de la Population Générale), Montagne Longue (34%), Mahebourg (27%), Vieux Grand Port/Rose Belle ( 26%), Triolet/Pamplemousses (23%), Grand Baie/Poudre d’Or (22%), Rivière des Anguilles (18%), Moka/Quartier Militaire (15%), ou encore Flacq et Montagne Blanche (14%).
Pour atteindre cet objectif, Ramgoolam doit tout à la fois ménager les susceptibilités et concilier plusieurs intérêts : (a) élargir l’aile PG du PTr (Assirvaden, David, Anquetil et autres) (b) conserver à ses côtés un MMM, à forte implantation urbaine (c) retenir le PMSD et sa forte valeur symbolique (d) rester proche de Bruno Laurette, très populaire en milieu ouvrier (e) attirer certains des autres petits partis extra-parlementaires. A la différence de Bérenger, Ramgoolam n’estime pas, lui, que ces intérêts s’excluent mutuellement.

Le déplacement et l’éparpillement actuel des loyautés politiques dans la Population Générale, comme illustré par de récents sondages, n’a d’égal que le réalignement Musulman vécu à l’ère Beebeejaun. Laurette n’en est pas le seul catalyseur. Cet éparpillement témoigne non seulement d’une fatigue certaine devant la stérilité de l’action dans l’Opposition, la déception face au manque d’énergie du MMM, la difficulté de Xavier Duval à aller jusqu’au bout du ‘PMSD Revival’ promis, l’action en sous-marin de Grégoire, les difficultés croissantes du quotidien frappant les plus pauvres et le manque de vision de l’Opposition. Le désintérêt, ou la radicalisation (BLD) qui s’ensuivent accentuent le malaise politique et la nervosité qui saisissent ce segment de l’électorat.

La politique n’aime pas le vide. Navin Ramgoolam en est pleinement conscient. Il décèle une brèche. Il fonce dedans. Et tant p*s pour les autres !

Lindsay Rivière.

27/10/2022

MANOEUVRES

La fragmentation continue de l’Opposition se poursuit, ces jours-ci, de manière assez désordonnée :

1. On annonce le retour imminent sur la scène de Sherry Singh, ex-CEO de Mauritius Telecom, à la tête d’une nouvelle formation politique (‘One Mauritius’) après plusieurs semaines de “pèlerinage” pour tâter le pouls du pays. Ceci augmentera l’offre politique et alimentera l’hostilité ambiante face au régime.

2. Compte-tenu des affinités jusqu’ici publiquement exprimées, Sherry Singh devrait, dans un deuxième temps, se rapprocher rapidement de Bruno Laurette, qui s’est lui-même entretemps attiré un autre allié remuant, “En Avant Maurice” de Patrick Belcourt. Ceci ouvrirait la perspective de créer nouvelle plate-forme populiste Singh /Laurette/Belcourt.

3. Laurette, de son côté, continue d’accentuer sa pression ce samedi par un grand ‘rassemblement citoyen’ à Port Louis. Il convient de noter soigneusement qu’alors que le Parti Travailliste, par la voix d’Arvin Boolell, dit accorder “son soutien indéfectible” à la démarche citoyenne de Laurette, L’Entente de L’Espoir du trio Bérenger-Duval-Bodha, elle, “ne veut pas entendre parler de Laurette”, accusé de “faire le jeu du Gouvernement en critiquant systématiquement L’Entente”.

4. Il est désormais apparent que PTr d’un côté et Entente MMM/PMSD/RM de l’autre n’ont pas du tout la même stratégie unitaire face à l’Opposition extra-parlementaire, le PTr invitant toutes les forces extra-parlementaires à rejoindre les rouges, comme le confirme régulièrement le Président Patrick Assirvaden, et l'Entente adoptant des postures de rapprochement plus prudentes et plus sélectives. Alors que l’Entente fait la fine bouche, Navin Ramgoolam et le PTr dans leurs plans vont bien au-delà d’une possible alliance de partis parlementaires PMSD/MMM/Ptr, au cas où Bérenger ferait demain le difficile ou se montrerait trop exigeant.

5. En même temps, le parti le plus intéressant à suivre, actuellement, est Linion Lepep Mauricien (LPM) qui manifeste une activité débordante (conférences de presse hebdomadaires, manifestations ciblées, propositions concrètes de réformes constitutionnelles, formation des cadres du parti etc.). LPM projette une image de plus grande énergie que L’Espoir et rassemble désormais plusieurs leaders connus (Rama Valayden, Dev Sunassee, Jean-Claude Barbier, José Moirt mais également depuis le week-end le Dr Vasant Bunwaree, ancient ministre des Finances et député Travailliste de Mahebourg), avec en renforts les ‘Avengers’ et l’activiste social Georges Ah Yan. Calmement, de manière méthodique, LPM est en train de se créer une place de choix dans l’Opposition extra-parlementaire, avec un penchant anti-Espoir et anti-Ramgoolam/Bérenger qui le distingue des autres partis.

6. L’annonce à l’effet que Nando Bodha (RM) aurait engagé des pourparlers avec LPM pour possiblement se rapprocher de cette plate-forme va également mettre du vent dans les voiles de LPM. Bodha ne peut agir, dans cette démarche, que motivé par deux facteurs : Soit par méfiance d’être lâché demain par Bérenger et Duval au profit d’une alliance PTr/MMM/PMSD jouant la carte Ramgoolam, soit pour élargir L’Espoir avec une composante extra-parlementaire plus acceptable que Laurette/Singh/Belcourt et avec lui, Bodha, comme PM. Quelle qu’en soit la motivation, LPM commence à être courtisé. C’est bon signe pour cette formation, dont le profil augmente indéniablement.

Il reste, enfin, le Reform Party et son leader charismatique, lui aussi candidat au Prime ministership, Roshi Bhadain, qui a définitivement effectué une percée chez les jeunes et depuis son
rassemblement réussi de Mahebourg. Bhadain s’intéresse-t-il à un rapprochement Reform Party/ LPM/ Nando Bodha ? Les deux ex-MSM ont cohabité sans grands heurts dans L’Espoir pendant dix-huit mois et pourraient sans doute se rapprocher, mais le hic demeure que tous deux aspirent fortement au prime ministership et ne renonceraient pas facilement. Ce qui est sûr, c’est qu’une négociation formelle LPM/Bodha/Bhadain ferait beaucoup de bruit.
Il faut le dire et le redire : Le grand perdant dans l’affaire pourrait bien alors être le MMM qui, s’il voyait s’éloigner Nando Bodha, se retrouverait alors, en attendant des négociations formelles, avec pour seul allié le PMSD. Mais le PMSD a très rarement résisté aux sirènes Travaillistes. Il pourrait résister encore moins à une offre de Navin Ramgoolam de prendre Xavier-Luc Duval en 2024 comme son Deputy Prime minister.

Lindsay Le Blog de Lindsay Rivière

20/10/2022

PARLER VRAI
“ PERCEPTION ! PERCEPTION IS ALL THERE IS ! “
(Tom Peters, Management Guru américain)

La réaction gouvernementale à l’énorme émotion suscitée par la publication du rapport sur la mort de Soopramanien Kistnen est absolument extraordinaire d’arrogance, de légèreté et d’amateurisme.
Rarement jusqu’ici dans l’histoire politique récente du pays, a-t-on observé, de la part d’un Gouvernement acculé, une défense aussi faible, aussi baclée, aussi affolée et aussi inefficace que le galimatias que nous servent depuis quelques jours les porte-paroles du Gouvernement, le dernier en date mercredi, Ivan Collendavelloo, choquant de suffisance face à un Nawaz Noorbus s’étranglant de colère et d’indignation . Le régime, clairement, perd son sang froid et dit n’importe quoi !
Il faut, dans cette sordide affaire, revenir en permanence à l’essentiel : Un homme, chef-agent électoral dans la circonscription du Premier ministre, est mort, froidement assassiné, avec de surcroit une odieuse tentative de maquiller le crime en su***de. Rien, humainement et légalement, n’est plus grave qu’un assassinat. Depuis deux ans (une éternité!), la Police enquete sans résultat probant, alors que les crimes dans la petite Ile Maurice sont, en général, rapidement élucidés. Personne, jusqu’ici, malgré 98 témoignages en cour, n’a vu l’intérieur d’une cellule. Aucune accusation, meme provisoire, n’a été formulée. Les Mauriciens, assistant estomaqués à ces évènements, ne s’encombrent pas, eux, comme Ivan Collendavelloo, de finesse de langage ou de technicalités légales : ‘Bottom line’, ce que l’opinion publique veut savoir (et c’est à quoi il faut répondre), c’est : Qui ? Pourquoi ? Comment ? Où ? Et , enfin, combien de temps encore pour boucler cette interminable enquete ? Il n’y a meme pas, à ces interrogations, un début de réponse !
Le rapport sur la mort de Kistnen évoque “the incompetent and abysmal manner in which the enquiry was carried out by the police”, qualifie la conduite de celle-ci de “abhorrent” et de “so below what can be considered reasonable that it marks a new level of incompetence”. Il donne plusieurs p*stes à explorer. Il y est notamment question que “the death could be related to contract allocations”, que Kistnen pourrait possiblement avoir été luquidé parce qu’il faisait du chantage(“blackmailing)”, et que finalement “the possibility that the death is related to the revelations contained in the Kistnen papers cannot be discarded”, notamment “the registration of foreign nationals as voters against financial payments to secure votes”. Les implications de tout ceci sont terribles.
Confronté au trouble généralisé que suscitent ces commentaires, le régime change constamment de stratégie defensive. Tantot il met en doute l’authenticité du document “parce qu’il n’est ni signé, si stampé”, une parade qui pourrait aisément etre démolie si le DPP publie le rapport, comme il serait souhaitable,; tantot le Gouvernement se montre plus intéressé à connaitre l’auteur de la “fuite” plutot que l’identité des assassins; tantot il est dans le déni comme s’il ne s’était rien passé; tantot il agite la thèse du complot de l’Opposition; tantot il se croit obligé de défendre bec et ongles tous les noms mentionnés au lieu de les laisser se defendre eux-memes. Il n’y a , dans cet éparpillement et cette multiplicité de parades, aucune cohésion, aucune ligne centrale convaincante, sinon de dire comme toujours qu’il faut “laisser les institutions faire leur travail”, alors que ce sont ces memes institutions qui sont sur la sellette.
Ces fréquents changements de cap ne font que soulever d’autres doutes, d’autres interrogations. C’est, pour le régime MSM, un de ces ‘PR disasters’ dont on ne revient pas intact , comme hier la controverse sur le ‘sniffing’ à MT ! Le régime se rend-t-il bien compte du degré d’exaspération du pays dans cette affaire?
Il faut le dire avec la plus grande gravité : Nous vivons aujourd’hui, à Maurice, une très dangereuse crise de confiance. Assommés, abrutis par des scandales et traumatismes à répétition, les Mauriciens semblent etre au bord de ne plus croire en rien. Ni dans ses politiciens devenus des artistes du mensonge et de la manipulation. Ni dans un Gouvernement arrogant, hégémonique, protégeant et favorisant en toutes circonstances les siens, ni dans une Opposition décevante et incapable d’offrir une vraie perspective d’avenir, ni dans des institutions vitales pour la bonne santé de la démocratie, ni en la parole de ses nouvelles élites, ni dans les grands principes qui assurent le difficile équilibre du pays.
Il y a, aujourd’hui, avec la remise en question de tout et de tous, de moins en moins de repères moraux, de codes d’éthique encadrant le débat public, de moins en moins de modèles, et de plus en plus de cynisme, de scepticisme, de désespoir, voire de désespérance.
Pour metre un peu d’ordre dans tout ce désordre de l’esprit , trois choses sont essentielles (1). Une déclaration officielle du DPP, M. A. Boolell , disant catégoriquement au pays si, oui ou non, le document brandi par Tele Plus est bien celui de la Magistrate; (2) Une déclaration officielle du Commissaire Electoral, M. Irfan Rahman, disant une fois pour toutes combien de Bandladeshis sont enregistrés sur nos listes électorales et dans quelles circonscriptions; et (3) Une grande conférence de presse officielle du Commissaire de Police, M. Dip, sur les critiques formulées contre la Police et le statut de l’enquete sur la mort de Kistnen.
Que le Gouvernement ne s’y trompe pas : Les perceptions actuelles sont, pour lui, catastrophiques. Or, comme le dit, le Management guru américain de renom, Tom Peters : “ There is no reality. Perception ! Perception is all there is!”

Lindsay Rivière

13/10/2022

𝗟𝗘 𝗣𝗠𝗦𝗗 𝗣𝗟𝗔𝗖É 𝗗𝗘𝗩𝗔𝗡𝗧 𝗟𝗘 𝗖𝗛𝗢𝗜𝗫 ?
Le retour à Maurice de Xavier Duval, ce Vendredi, et l’annonce d’un grand Congrès PMSD dans les jours qui viennent placent les Bleus devant la nécessité d’un choix clair d’alliés, qui engagera largement leur avenir politique immédiat : Le PMSD continuera-t-il à jouer la carte de L’Espoir (MMM/PMSD/RM) ou basculera-t-il dans le camp Travailliste, alors que la pression du PTr dans ce sens augmente ? Entre la candidature déclarée de Navin Ramgoolam au prime ministership ou celle nouvellement annoncée de Nando Bodha, laquelle soutiendra-t-il ?
Depuis 18 mois, le PMSD s’est positionné assez intelligemment en faveur d’un rassemblement de toute l’Opposition, dans une Entente de L’Espoir incluant Bhadain, en assumant que le PTr serait partie prenante d’une vaste alliance de l’Opposition et en espérant secrètement que Ramgoolam laisserait la place à Arvin Boolell ou à un autre leader. Xavier Duval, peu convaincu de la force réelle de Ramgoolam après ses deux défaites, avait, d’ailleurs, en Mars 2021, rejoint Bérenger, Bodha et Bhadain, dans une annonce assez intempestive et prématurée que Navin Ramgoolam ne devrait pas reposer sa candidature comme PM en 2024 – avec les dramatiques conséquences que l’on sait (fureur de l’intéressé, retrait du PTr de l’Entente, annonce que le PTr irait seul aux élections).
Depuis, les choses ont beaucoup évolué. Roshi Bhadain s’en est allé ; le MMM a renoué le dialogue avec Ramgoolam à Riverwalk ; celui-ci s’est imposé très nettement au Congrès PTr et a marginalisé Boolell, alors que Xavier Duval lui-même a participé à deux réunions au sommet Ramgoolam/Bérenger/ Duval (mais sans Bodha) à Riverwalk, sans aucune annonce officielle autre que L’Espoir souhaitait ardemment que le PTr soit « à ses côtés ».
L’annonce de Nando Bodha estimant que Navin Ramgoolam « ne peut gagner » et qu’il se positionnait donc, comme « le Premier ministre d’un vrai changement » au sein de L’Espoir (avec la bénédiction discrète de Bérenger) change la donne. Il ne saurait y avoir deux candidats au prime ministership dans une alliance élargie de l’Opposition. Or, Ramgoolam ne veut plus entendre parler de Bodha comme un interlocuteur.
Dans une interview très révélatrice de l’opinion Travailliste, Patrick Assirvaden, le Président du PTr, confie vendredi dernier au « Mauritius Times » : « C’est le PTr qui choisira le prochain Premier ministre.. Il n’est pas question pour le PTr d’aller travailler sous Nando Bodha. Il n’est pas question pour le PTr d’être dans une alliance avec Bodha comme Premier ministre.. Si éventuellement, nous n’arrivons pas à nous entendre, le PTr affrontera seul les prochaines élections générales ».
La menace est directe, claire, précise et définitive. Xavier Duval va donc avoir désormais à se définir par rapport à ces évolutions. Il ne saurait soutenir à la fois Ramgoolam et Bodha comme PM potentiel. Cela sera d’autant plus nécessaire que Patrick Assirvaden ajoute : « Depuis toujours, le PMSD a été un allié naturel du PTr. Je vois mal le PMSD dans L’Entente de L’Espoir éloigné du PTr. Pour moi, la place du PMSD est auprès du PTr, pas dans L’Entente de L’Espoir. »
Le PMSD va vers quelques profondes divisions. Certains dans le parti, nettement minoritaires, arguent déjà que L’Entente se fissure peu à peu ; que Bodha ne leur apportera rien ; que le parti serait mieux logé aux côtés du MSM ; que revenu au Gouvernement, le PMSD pourrait mieux aider ses partisans ; qu’avec la faiblesse politique de la Plateforme Militaire Obeegadoo/Ganoo, , le PMSD pourrait obtenir un bon ‘deal’ du MSM comme en 2014 ; que Ramgoolam ne pourra s’imposer demain et enfin que Bérenger et Laurette pêcheront demain dans le même bassin que le PMSD. D’autres, majoritaires, estiment qu’à choisir entre Ramgoolam et Bodha, la question ne se pose même pas et qu’il est temps que le PMSD rejoigne le PTr une fois pour toutes, au lieu de jouer la carte MMM, son vieil ennemi.
Le PMSD est aujourd’hui assis entre deux chaises et va devoir trancher. Attendre davantage en arguant que « les élections ne sont pas pour demain », c’est s’exposer à être totalement pris à contre-pied si Pravind Jugnauth, profitant de l’impact qu’aurait la visite du PM Indien Modi en Décembre, décide d’organiser des ‘snap elections’ en Février/Mars- comme certains bruits le laissent déjà penser.
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𝐕𝐎𝐋𝐒 𝐃𝐈𝐑𝐄𝐂𝐓𝐒 𝐑𝐄𝐔𝐍𝐈𝐎𝐍-𝐑𝐎𝐃𝐑𝐈𝐆𝐔𝐄𝐒
La reprise des vols directs hebdomadaires Réunion-Rodrigues par Air Austral, à partir de St Pierre, en Novembre pourrait bien être une autre bouffée d’oxygène pour le tourisme et l’Hôtellerie à Rodrigues, après deux années de grandes difficultés. Il semble bien que la visite à L’Ile de la Réunion du Chef Commissaire Roussety, à la tête d’une forte délégation rodriguaise, ait eu quelques effets très positifs.
Le tourisme est, en effet, graduellement devenu le principal secteur économique à Rodrigues. Quelque 40,000 visiteurs (pour moitié Mauriciens et pour moitié Français et autres) s’y rendaient chaque année avant le Covid, contribuant considérablement aux revenus de nombreuses familles. Les activités hôtelières y reprennent rapidement depuis Septembre . L’objectif du Gouvernement Régional, à terme, avec le nouvel aéroport proposé, est d’atteindre d’ici quelques années quelque 100,000 touristes Réunionnais. La Réunion pourrait donc être un important réservoir de visiteurs, comme démontré autrefois (10,000 touristes). Pour l’heure, tous les visiteurs dans l’ile partent de l’aéroport de Maurice.
Toutefois les vols directs Réunion-Rodrigues, sans passer par Plaisance, ont toujours été vus avec méfiance par les divers régimes au pouvoir à Maurice et ce pour une raison très valable : Ces vols pourraient échapper au contrôle très strict des autorités douanières mauriciennes et permettre l’entrée sur le territoire mauricien de drogue, d’armes et d’autres produits illicites venant de L’Ile de la Réunion, passant par Rodrigues pour redescendre sur Maurice. Nos divers Premier ministres avaient une terreur de voir Rodrigues devenir le ‘soft belly’ de la République pour toutes sortes de trafics, vu les effectifs et moyens très limités de la Douane à Rodrigues.
Si la reprise des vols est une bonne initiative, il faut au préalable renforcer considérablement le service des Douanes et de l’Immigration dans l’ile, en personnel, en formation et en équipement. Autrement, c’est une décision qu’on pourrait amèrement regretter. La Réunion est déjà devenue, ces temps-ci, le principal point de départ de la drogue vers Maurice, comme les nombreuses saisies et arrestations en témoignent. Il ne faut pas qu’un deuxième point d’entrée facile s’y ajoute. Ne dit-on pas : « Precaution is better than cure ! »
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