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Le Burkina Faso déclare la coordinatrice de l'ONU « persona non grata » Cette décision est consécutive à la publication ...
19/08/2025

Le Burkina Faso déclare la coordinatrice de l'ONU « persona non grata »

Cette décision est consécutive à la publication d’un rapport élaboré par une équipe spéciale pays, coprésidée par la coordonnatrice résidente, contenant des informations que les autorités burkinabè ont jugées « mensongères ».

La coordonnatrice résidente du Système des Nations Unies, Carol Flore-Smereczniak (photo), a été déclarée « persona non grata » sur le territoire du Burkina Faso, selon un communiqué lu par le porte-parole du gouvernement burkinabè, Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, à la télévision nationale le 18 août 2025.
Cette décision fait suite à la publication d’un rapport du secrétaire général des Nations Unies adressé au Conseil de sécurité, intitulé « Les enfants et le conflit armé au Burkina Faso », élaboré par une équipe spéciale pays coprésidée par la coordonnatrice.

Le gouvernement considère que ce document relaie des informations « graves et mensongères », dépourvues de sources fiables, de preuves et de justificatifs. Les autorités burkinabè déplorent par ailleurs que les institutions nationales compétentes n’aient pas été associées à son élaboration, estimant que leur contribution aurait permis une analyse « plus complète et non biaisée ».

« Dans un style narratif citant indistinctement les terroristes et les institutions de défense et de sécurité du Burkina Faso, ce rapport, qui ressemble à une compilation d’affirmations sans fondement et de contre-vérités, ne comporte en annexe ni copies de rapports d’enquêtes, ni arrêts de justice pour étayer les cas prétendus de violations contre des enfants attribués aux vaillants combattants burkinabè », souligne M. Ouédraogo.

Pour rappel, l’ancienne coordonnatrice résidente du Système des Nations Unies, Barbara Manzi, avait été expulsée en décembre 2022 par le gouvernement burkinabè, avec effet immédiat. Cette disposition avait été motivée par le fait qu’elle aurait décidé unilatéralement l’évacuation des familles de diplomates à Ouagadougou, dans un contexte sécuritaire qu’elle jugeait « préoccupant », alors qu’aucun indicateur ne montrait que la ville était invivable.

Le Burkina Faso a réaffirmé son adhésion aux idéaux des Nations Unies et indique être disponible pour coopérer avec l’institution à travers « des représentants et des équipes pays résolument engagés dans un accompagnement vrai et sincère ».

Selon le Financial Tracking Service, les Nations Unies ont mobilisé plus de 505 millions de dollars en 2024 pour soutenir des programmes, notamment humanitaires, de sécurité alimentaire et de santé au Burkina Faso.

Intelligence artificielle : le marché africain croîtra de 27 % par an d’ici 2030, à 16,5 milliards $ (Mastercard)Le rapp...
19/08/2025

Intelligence artificielle : le marché africain croîtra de 27 % par an d’ici 2030, à 16,5 milliards $ (Mastercard)

Le rapport souligne que l'intelligence artificielle peut devenir un puissant catalyseur de la transformation économique du continent, même si beaucoup reste à faire en matière de déploiement des infrastructures, de maîtrise des données, de formation des talents et d’adoption de cadres de gouvernance adaptés aux contextes locaux.

La taille du marché de l’intelligence artificielle (IA) en Afrique devrait passer de 4,51 milliards de dollars en 2025 à 16,53 milliards en 2030, soit une croissance moyenne projetée de 27,42% par an, selon un rapport publié le mardi 5 août 2025 par le géant américain des paiements Mastercard.

Intitulé « Harnessing the transformative power of AI in Africa », le rapport précise que les initiatives en matière d'IA devraient générer environ 230 millions d'emplois d'ici 2030 rien qu’en Afrique subsaharienne, même si la pénurie de talents dans ce domaine persiste en dépit du lancement de plusieurs programmes de formation de professionnels locaux tels que Deep Learning Indaba et Artificial Intelligence for Development (AI4D Africa).
Alors que l'intelligence artificielle transforme les économies du monde entier, créant des opportunités d'innovation, de croissance et d'impact social positif, l'Afrique est particulièrement bien placée pour exploiter cette technologie au service d'un développement transformateur, notamment en matière d'inclusion financière, de réduction des écarts de richesse et d'amélioration de la production. Cela s’explique essentiellement par les caractéristiques démographiques et économiques uniques du continent. A titre d’exemple, l’Afrique détient 60 % des terres arables de la planète et dispose de la population la plus jeune du monde, avec un âge médian de 19 ans.

Le développement de l’IA est déjà en train de transformer des secteurs clés en Afrique, notamment la finance, la santé, l'agriculture, l'énergie et le développement urbain, tout en répondant à certains des défis les plus urgents dans la région. Plusieurs exemples convaincants illustrent les possibilités offertes. Au Ghana, l'agritech Farmerline a permis d'augmenter la productivité des champs de 30 % en fournissant des informations météorologiques et commerciales actualisées grâce à des modèles basés sur l'IA. Dans le domaine de la finance, des sociétés kényanes comme M-Pesa et M-KOPA déploient des modèles de notation de crédit basés sur l'IA pour accorder des prêts aux populations exclues du système financier traditionnel. Les banques centrales de la région du Marché commun de l'Afrique orientale et australe (COMESA) utilisent aussi l'IA et le Big Data pour améliorer les prévisions économiques, l'analyse financière et la surveillance bancaire.
Sur un autre plan, des plateformes telles que Rising Academy Network (RAN) utilisent des solutions basées sur l'IA pour évaluer le niveau des difficultés d'apprentissage des élèves au Rwanda, en Sierra Leone, au Liberia et au Ghana.

Des outils basés sur l'IA, tels que les chatbots et les modèles de diagnostic déployés par des Healthtechs comme Babylon (Rwanda), ont amélioré l'accès aux soins de santé pour des millions d'habitants des zones rurales.

Dans certaines régions reculées du continent, des micro-réseaux électriques contrôlés par l'IA coordonnent efficacement les ressources énergétiques renouvelables, fournissant une énergie propre aux communautés hors réseau. En Afrique du Sud, la compagnie d'électricité Eskom a également adopté des compteurs intelligents basés sur l'IA pour servir les clients ayant souscrit à des forfaits prépayés.

Toutefois, le continent n'a jusqu'à présent fait qu'effleurer la surface de ce qui est possible étant donné que les opportunités restent énormes dans tous les secteurs. Le gisement d’opportunités paraît particulièrement immense dans le domaine de l’inclusion financière (plus de 400 millions d'Africains n’ont pas encore accès aux services financiers ou sont mal desservis), de l’agriculture, de l’éducation, de la santé et de l’énergie.

Des investissements sont nécessaires pour débloquer le potentiel de l’IA

Le parcours de l'Afrique en matière d'adoption de l'IA n'est cependant pas uniforme en termes de développement des politiques et des infrastructures. Des pays comme l'Afrique du Sud, l'Egypte, le Rwanda, Maurice, le Kenya et le Nigeria sont à la pointe du développement des politiques en matière d'IA, avec des stratégies et des cadres réglementaires visant à garantir un déploiement éthique de cette technologie.

Plusieurs gouvernements africains ont aussi noué des accords de partenariat avec des acteurs internationaux de renom comme Google, Microsoft et Mastercard pour stimuler l'innovation dans le domaine de l’IA. Les investissements dans ce domaine sont aussi en hausse, avec l’implication de plusieurs géants du secteur comme Google qui s'est engagé à investir un milliard de dollars pour soutenir la transformation numérique sur le continent. En 2023, des fonds de capital-risque ont investi massivement dans les start-up africaines axées sur l'IA : 610 millions de dollars en Afrique du Sud, 218 millions de dollars au Nigeria et 15 millions de dollars au Kenya. Dans cette même optique, des pôles de recherche tels que l'Institut sud-africain d'intelligence artificielle et le Centre international marocain de l'IA ont émergé.

Malgré ces avancées, plusieurs défis subsistent. Les lacunes en matière d'infrastructures, l'accès inégal à Internet et l'absence de cadres de gouvernance complets en matière d'IA freinent les progrès dans de nombreuses régions du continent.

Les capacités des centres de données en Afrique demeurent très faibles au regard des normes internationales. De plus, près de 70% de ces capacités sont concentrées en Afrique du Sud. L'adoption du cloud computing reste modeste en volume sur le continent, même si elle connaît une croissance de 25 à 30 % en moyenne par an.
D’autre part, un nombre très limité d'universités africaines propose une formation spécialisée en IA alors que des écosystèmes d’intelligence artificielle florissants reposent en premier lieu sur la disponibilité de professionnels qualifiés, notamment des spécialistes en sciences des données, des ingénieurs en apprentissage automatique et des experts capables de traduire les connaissances en IA en applications pratiques.

Sur un autre plan, le manque de diversité linguistique dans les modèles d'IA existants peut affecter la fourniture d'un soutien social et freiner l’inclusivité en Afrique, où plus de 1000 langues sont parlées. D’où la nécessité de construire des modèles d’intelligence artificielle locaux, qui parlent dans les langues locales avec une vision régionale et des nuances culturelles.

Et last but not least, les pays africains devraient permettre l’accès à des données précises, opportunes et pertinentes pour mettre en place des systèmes d’IA efficaces. Actuellement, de nombreux utilisateurs s'appuient sur des algorithmes importés, développés et entraînés à partir de bases de données étrangères, qui ne reflètent pas nécessairement les caractéristiques uniques des populations locales, alors que les agences gouvernementales africaines adoptent encore des processus manuels pour gérer les données ouvertes et évitent le partage de données au-delà des frontières nationales pour des considérations politiques et sécuritaires.

Le rapport fait remarquer par ailleurs que les pays du continent devraient disposer de cadres politiques et de gouvernance de l’IA solides et adaptés aux contextes locaux, car une adoption non réglementée peut exacerber les inégalités, créer des dilemmes éthiques et présenter des risques importants pour la société.

L’Union africaine veut corriger la carte du monde pour rétablir la taille réelle de l’AfriqueL’Union africaine soutient ...
19/08/2025

L’Union africaine veut corriger la carte du monde pour rétablir la taille réelle de l’Afrique

L’Union africaine soutient la campagne Correct The Map pour remplacer la projection de Mercator par le modèle Equal Earth, plus fidèle aux superficies, afin de corriger une perception biaisée héritée de l’histoire coloniale.
Sur la carte de Mercator, l’Afrique paraît à peine plus vaste que le Groenland, alors qu’en réalité elle couvre 30,37 millions de km² contre 2,16 millions pour le Groenland, soit quinze fois plus. Selon Selma Malika Haddadi, vice-présidente de la Commission de l’UA, qui s’est adressée à Reuters le 14 août, cette déformation nourrit une fausse impression d’une Afrique « marginale ». Ceci, malgré son statut de deuxième plus grand continent du monde, avec 54 pays et plus d’un milliard d’habitants.
La campagne Correct The Map, portée par Africa No Filter et Speak Up Africa, promeut l’adoption du modèle Equal Earth révélé en 2018, dans les programmes scolaires africains et par les organisations internationales. Il faut savoir que la Banque mondiale utilise déjà Equal Earth pour certaines cartes statiques et a commencé à réduire l’usage de Mercator sur ses cartes web.
La projection de Mercator, conçue en 1569 par Gerardus Mercator pour faciliter la navigation maritime à l’époque du commerce triangulaire conserve les formes des continents mais déforme les superficies. Les zones proches des pôles sont agrandies, celles situées à l’équateur, comme l’Afrique ou l’Amérique du Sud, sont réduites.

Aujourd’hui, cette distorsion reste présente dans les manuels scolaires et les médias. L’UA souhaite que la réforme cartographique devienne un outil pour « rétablir la place légitime de l’Afrique » sur la scène mondiale et travailler avec ses États membres et les grandes institutions internationales pour sa diffusion.
Néanmoins, le changement de narratif voulu par cette initiative dépendra de son adoption par les ministères africains de l’Éducation, des décisions des organisations internationales et de la mise à jour des outils cartographiques en ligne, où Mercator reste encore la norme, notamment sur mobile, en l’occurrence Google Maps.
Ecofin

02/08/2025
De l'intime au Tribunal3 ans de prison requis contre un couple de lesbiennes à Niamey(Quotidien L’Enquêteur du Mercredi ...
30/07/2025

De l'intime au Tribunal
3 ans de prison requis contre un couple de lesbiennes à Niamey

(Quotidien L’Enquêteur du Mercredi 30 Juillet 2025)

Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Niamey. Audience des flagrants délits du mardi 29 juillet 2025. Un couple de jeunes lesbiennes, la vingtaine, est à la barre pour répondre d’outrage public à la pudeur. Il faut tout de suite savoir qu’une lesbienne est une femme qui éprouve une attirance physique, sexuelle, affective ou romantique pour d'autres femmes. Ce terme peut également inclure des personnes non-binaires qui s'identifient comme lesbiennes. En d'autres termes, une lesbienne est une femme dont le désir sexuel est orienté principalement ou exclusivement vers des personnes de son même sexe. Quant aux faits d’outrage public à la pudeur, ils sont prévus et punis par le code pénal en ses articles 275 (“Constitue un outrage public à la pudeur tout acte matériel contraire aux bonnes mœurs commis dans des conditions telles qu’il ait été aperçu ou pu l’être par des tiers dont il était susceptible de blesser la pudeur”) et 276 (“Toute personne qui aura commis un outrage public à la pudeur sera punie d’un emprisonnement de trois mois à trois ans et d’une amende de 10.000 à 100.000 francs”).
Dès l’entame de l’examen du dossier, le président de l’audience informe le tribunal de ce que la défense des deux prévenues a introduit une requête aux fins de statuer à huis clos afin de protéger les intérêts privés de ses clientes, c’est-à-dire leur intimité. La robe noire avait pour cela invoqué l’article 386 du code de procédure pénale qui dispose : “Les audiences sont publiques. Néanmoins, le tribunal peut, en constatant dans son jugement que la publicité est dangereuse pour l’ordre ou les mœurs, ordonner, par jugement rendu en audience publique, que les débats auront lieu à huis clos. Lorsque le huis clos a été ordonné, celui-ci s’applique au prononcé des jugements séparés qui peuvent intervenir sur des incidents ou exceptions ainsi qu’il est dit à l’article 445, alinéa 4. Le jugement sur le fond doit toujours être prononcé en audience publique”. Mais pour le ministère public, il n’y a pas péril en la demeure. Dans l’intérêt de la société, les débats doivent être publics, estime-t-il. Le président de l’audience statue sur le siège : il rejette la requête de la défense, optant ainsi pour une “audience publique, à titre pédagogique”.
Il ressort du dossier que les deux prévenues, l’une étant le “mari”, l’autre l’”épouse”, ont commis courant année 2025 des actes explicites contraires aux bonnes mœurs. Le 16 juillet 2025, elles sont placées sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt de Niamey. Comment elles en sont arrivées-là ? L’une des prévenues a un copain (un policier), qui lui-même à une autre copine, une gendarmette. Cette dernière n’ignorant pas l’existence de sa rivale, va mener des investigations sur celle-ci. C’est ainsi que sera découvert la “double vie” des deux jeunes lesbiennes. Leurs portables ont “parlé”, dévoilant des scènes obscènes. A la barre, elles diront s’être rencontrées à une cérémonie de mariage, au cours de laquelle elles ont échangé leurs numéros de téléphone. Depuis lors, elles ne se sont plus quittées.
- Qu’est-ce qui vous lie exactement, de l’amitié ou de l’amour ? demande le juge à l’une des prévenues.
- De l’amour, répond-elle en toute sincérité.
- Êtes-vous mariées ?
- Non.
- Pourtant les audios en notre possession, versés au dossier, confirment bien votre union, fait observer le juge. Ce dernier fait remarquer aussi que le couple si particulier avait pris un toit en location.
Gênée aux entournures, la prévenue se mure dans un silence assourdissant. L’autre prévenue va reconnaitre totalement les faits qui leur sont reprochés.
Pour le ministère public, visiblement choqué, “on ne peut pas concevoir un mariage de deux sexes identiques dans une société telle que la nôtre”. Et il ajoute : “Vous êtes bien en couple et vous le dites vous-mêmes dans vos vidéos”. Dans ses réquisitions, le ministère public va tenter de démontrer que les faits d’outrage public à la pudeur sont bien constitués à l’égard des prévenues. “Où allons-nous avec de telles pratiques qui jurent d’avoir nos us et coutumes ainsi que de notre religion”, s’est interrogé le représentant du parquet. C’est ainsi qu’il va demander au tribunal de déclarer les deux prévenues coupables des faits à elles reprochés et, en répression, de les condamner chacune, pour l’exemple, à 3 ans d’emprisonnement fermes et à 100.000 francs d’amende.
Dans sa plaidoirie, le conseil des prévenues tente de convaincre le tribunal de ce que ses clientes n’étaient pas conscientes de la gravité des actes posés par elles. “L’intention n’était pas d’outrager publiquement la pudeur. Leur comportement, certes déviant, est à mettre sur le compte de l’erreur de jeunesse et leurs vidéos n’étaient pas destinés à être partagés. L’une des prévenues était sur le point de convoler en justes noces. Je demande au tribunal de leur donner une chance de se racheter, de se reconstruire. Accordez-leur de larges circonstances atténuantes”. L’avocat sera-t-il entendu par le tribunal ? Les deux jeunes prévenues se sont excusées et ont demandé la clémence du tribunal. Le jugement est mis en délibéré pour le 05 août prochain.

Axe Niamey-Moscou : Le poker nucléaire du Général Tiani(Quotidien L’Enquêteur du Mardi 29 Juillet 2025)L'encre du mémora...
29/07/2025

Axe Niamey-Moscou : Le poker nucléaire du Général Tiani

(Quotidien L’Enquêteur du Mardi 29 Juillet 2025)

L'encre du mémorandum est à peine sèche, mais la portée de l'annonce résonne déjà bien au-delà des murs du palais présidentiel. En signant ce lundi un accord de coopération sur le nucléaire civil et l'exploitation de l'uranium avec la Russie, le Niger, sous la conduite du général d’armée Abdourahamane Tiani, ne s'est pas contenté de signer un simple partenariat économique. Il a fait un pari. Un pari radical qui ancre définitivement le pays dans l'orbite de Moscou et redessine la carte géopolitique du Sahel.
Présenté comme l'aube d'une coopération basée sur le "respect mutuel" et le "bien-être de la population", cet accord soulève autant d'espoirs pour le pouvoir qu'il suscite d'interrogations cruciales pour l'avenir du pays.
Un "Système entier" aux mains de Moscou
Au cœur de l'annonce du ministre russe de l'Énergie, Sergueï Tsivilev, une expression se détache : la volonté de "créer un système entier d'exploitation d'uranium". Cette ambition, si elle se concrétise, irait bien au-delà du simple rôle d'opérateur minier. Elle suggère une prise en charge par la Russie de toute la chaîne de valeur, de l'extraction à une potentielle transformation, en passant par la formation et, à terme, le développement d'une filière nucléaire civile.
Dès lors, la question centrale est : Qu'y a-t-il précisément dans ce "mémorandum" ? Le document reste pour l'heure confidentiel, tout comme la liste des "représentants des sociétés russes" qui accompagnaient le ministre, au-delà du géant public Rosatom qui opère dans ce secteur. Le Niger, qui a longtemps reproché à la France et à Orano (ex-Areva) de ne pas assez partager les richesses de son sous-sol, a-t-il cette fois réussi à imposer ses conditions ? L'accord prévoit-il des royalties plus avantageuses, des obligations de transformation locale de l'uranium, ou des garanties fermes sur le transfert de technologies et la création d'emplois qualifiés pour les Nigériens ?
Ou, à l'inverse, l'urgence de trouver un allié puissant et de sécuriser des revenus après des années de tensions avec ses partenaires traditionnels a-t-elle placé Niamey en position de faiblesse ? Sans la concurrence d'autres acteurs, le Niger a-t-il pu véritablement négocier ou a-t-il dû accepter les conditions de Moscou pour sceller cette alliance stratégique ?

Un pivot géopolitique aux conséquences imprévisibles

Au-delà des clauses économiques, cet accord est un acte géopolitique majeur. En confiant son secteur le plus stratégique à la Russie, le général Tiani fait un choix qui clarifie sa posture sur la scène internationale. C'est un pas de plus, et sans doute le plus important, dans l'éloignement avec l'Occident.
Pour l'Alliance des États du Sahel (AES), ce pacte consolide le rôle de la Russie comme parrain sécuritaire et désormais économique de l'organisation.
La réaction des puissances occidentales sera déterminante. Vont-elles considérer cette ligne rouge comme étant franchie, accélérant leur retrait et révisant leurs politiques d'aide au développement ? Ou tenteront-elles de maintenir un canal de dialogue pour ne pas laisser tout le champ libre à la Russie ? Une chose est sûre : le Niger est devenu, ce 28 juillet 2025, l'un des théâtres centraux de la nouvelle confrontation mondiale entre les blocs.

Commentaire

Ce rapprochement spectaculaire avec la Russie est le point d'orgue de la politique de rupture prônée par le CNSP. Pour le pouvoir en place, c'est la preuve d'une souveraineté retrouvée, la capacité de choisir ses partenaires sans injonction extérieure. C'est une victoire politique indéniable qui sera présentée comme telle à la population.
Cependant, la véritable mesure du succès de ce pari ne se lira pas dans les communiqués diplomatiques. Elle se mesurera à l'aune de ses bénéfices concrets et tangibles pour un peuple qui attend des résultats. Cet accord se traduira-t-il par une baisse du coût de l'énergie, une augmentation visible du budget de l'État alloué à la santé et à l'éducation, et des opportunités réelles d’emplois pour la jeunesse nigérienne ?
L'histoire économique du Niger est jalonnée de promesses non tenues et de richesses qui n'ont que très peu "ruisselé" sur la population. Le test ultime pour le général Tiani sera de prouver que ce changement de partenaire stratégique n'est pas simplement un changement de drapeau sur les mines, mais le véritable début d'une ère de prospérité partagée. Si ce n'est pas le cas, ce pari nucléaire, loin d'être un acte de souveraineté, ne serait qu'une tragique répétition de l'histoire.
La Rédaction

22/06/2025
🇮🇷🇺🇸 L'Iran nie les allégations américaines selon lesquelles il aurait détruit des installations nucléaires, y compris F...
22/06/2025

🇮🇷🇺🇸 L'Iran nie les allégations américaines selon lesquelles il aurait détruit des installations nucléaires, y compris Fordow

▪️L'Organisation iranienne de l'énergie atomique a déclaré que les informations sur la destruction d'installations, notamment du centre nucléaire de Fordow, étaient fausses. Aucune fuite radioactive ni aucun signe de contamination n'ont été enregistrés, ce qui a été confirmé ultérieurement par l'AIEA.
▪️Le Centre des systèmes de sûreté nucléaire a indiqué que tous les contrôles nécessaires ont été effectués, qu'il n'y a aucune menace pour la population et que la circulation sur les routes à proximité des installations, y compris les autoroutes entre Téhéran, Qom et Ispahan, continue normalement.
▪️Les responsables de la région ont déclaré qu'il y avait eu des « dégâts mineurs » et ont rejeté l'affirmation de Trump selon laquelle Fordow avait été détruit.
▪️Le député iranien Mannan Raisi a déclaré que les principales frappes ont touché des structures au sol et que tous les matériaux potentiellement dangereux avaient été retirés à l'avance.
▪️Selon Tasnim, la nuit dans la région de Fordow a été calme. Les habitants ont entendu des tirs de défense aérienne et des drones, mais n'ont pas vu d'explosions puissantes. La fumée, visible sur les images diffusées par IRNA, a été filmée à l'extérieur du complexe.
▪️Les habitants de Qom ont qualifié les déclarations américaines de « bluff » et ont souligné que les installations nucléaires iraniennes restent intactes.

RVvoenkor

Image d'illustration ⚠️

🔴 Les réactions internationales affluent ce dimanche après que les   🇺🇸 ont attaqué des sites nucléaires en   🇮🇷.
22/06/2025

🔴 Les réactions internationales affluent ce dimanche après que les 🇺🇸 ont attaqué des sites nucléaires en 🇮🇷.

  EN MARCHE: MONTÉE DES COULEURS DE LA CONFÉDÉRATION DANS LES TROIS CAPITALES ! ,   et   ont vibré dans la matinée de ce...
09/06/2025

EN MARCHE: MONTÉE DES COULEURS DE LA CONFÉDÉRATION DANS LES TROIS CAPITALES !

, et ont vibré dans la matinée de ce lundi 09 Juin 2025 au son du « Le Sahel benkan », le nouvel hymne de l'AES qui retentit pour la première fois !

Un moment symbolique et historique qui marque surtout la détermination des pays du Sahel à tourner la page de la et de tracer leur propre voie indépendante de toute ingérence extérieure.

La confédération de l'AES est désormais une réalité. Dotée d'un drapeau, d'un Hymne libellé "Un Espace - Un Peuple - Un Destin", d'un banque confédérale, d'un passeport commun, nombreux sont les commentateurs qui estiment que l'histoire avance à grands pas dans l'espace sahélien ouest africain. Il ne reste plus à ces pays que de gagner la bataille de la monnaie et de la sécurité pour parachever leur architecture souverainiste !

COMMUNIQUÉ DE PRESSEUn crime silencieux depuis plus de 50 ans :Les associations de la société civile d’Agadez, avec le s...
16/05/2025

COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Un crime silencieux depuis plus de 50 ans :
Les associations de la société civile d’Agadez, avec le soutien d’acteurs écologistes, de juristes, de leaders communautaires et de mouvements patriotiques à travers le Niger, annoncent
solennellement leur décision de déposer une plainte formelle contre la société ORANO
(anciennement Areva), ex-opérateur français de l’uranium nigérien.
Depuis 1968, cette entreprise est responsable d’une chaîne de violations graves, aux conséquences
irréversibles sur notre environnement, notre santé publique et notre souveraineté économique.
Nous dénonçons avec force :
• Des crimes écologiques massifs : sols radioactifs abandonnés, nappes phréatiques contaminées, biodiversité désertique anéantie, populations exposées à la pollution radioactive sans protection ni suivi sanitaire.
• Une fraude fiscale méthodique : plus d'une décennie de bilans artificiellement déficitaires pour esquiver le paiement des impôts et redevances dus au peuple
nigérien.
• Des manipulations de production et d’exportation : dissimulation des volumes extraits, fausse déclaration des quantités exportées, privant l’État de milliards en recettes fiscales et douanières.
• Un mépris total pour la vie humaine : travailleurs et habitants exposés aux radiations sans suivi médical sérieux, ni indemnisation, ni justice.
Nous demandons avec insistance :
1. L’ouverture immédiate d’une enquête judiciaire nationale et, si nécessaire, internationale sur les activités d’ORANO au Niger ;
2. La création d’une commission indépendante d’experts pour évaluer les dégâts sanitaires et environnementaux ;
3. Le paiement de réparations financières et écologiques aux populations touchées d’Arlit
et ses environs ;
4. La révision totale des accords miniers, pour garantir qu’ils servent désormais
exclusivement les intérêts du Niger et de ses citoyens.
Le Niger ne peut plus accepter que son uranium éclaire le monde pendant que ses enfants meurent
de soif, de maladies liées aux radiations et de pauvreté.
Trop, c’est trop. L’impunité doit cesser. Le temps de la justice est venu.
Nous appelons toutes les forces vives du Niger, les juristes, les scientifiques, les ONG, les
journalistes et les citoyens du monde à se mobiliser pour ce combat historique.
Justice pour Arlit. Vérité pour Agadez. Souveraineté pour le Niger

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Niamey

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+22790905471

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