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Communiqué de presse de la BAD Sidi Ould Tah élu neuvième président du Groupe de la Banque africaine de développement Ab...
31/05/2025

Communiqué de presse de la BAD


Sidi Ould Tah élu neuvième président du Groupe de la Banque africaine de développement

Abidjan, le 29 mai 2025 — Sidi Ould Tah a été élu aujourd’hui président du Groupe de la Banque africaine de développement lors des Assemblées annuelles de la Banque qui se tiennent à Abidjan, en Côte d’Ivoire.

M. Tah, de nationalité mauritanienne, a été élu par le Conseil des gouverneurs de la Banque, composé des ministres des Finances et de l’Économie ou des gouverneurs des banques centrales des 81 pays membres régionaux et non régionaux du Groupe de la Banque. Ce Conseil est la plus haute instance décisionnelle du Groupe de la Banque.

Les résultats ont été annoncés par Nialé Kaba, ministre du Plan et du Développement de la Côte d’Ivoire et présidente du Conseil des gouverneurs du Groupe de la Banque, le candidat élu devant obtenir au moins 50,01 % à la fois des voix régionales et non régionales.

S’adressant aux gouverneurs de la Banque et aux médias peu après l’annonce des résultats, M. Tah a lancé : « Au travail maintenant ! Je suis prêt. »

M. Tah possède plus de 35 ans d’expérience en finance africaine et internationale. Il a présidé la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) pendant dix ans à partir de 2015, où il a mené une transformation complète qui a quadruplé le bilan de la banque, lui a valu une notation AAA et l’a positionnée parmi les banques de développement les mieux notées en Afrique.

Ancien ministre de l’Économie et des Finances de la Mauritanie, M. Tah a occupé des postes de haut niveau dans des institutions multilatérales et a dirigé des opérations de réponse à des crises, de réforme financière et de mobilisation innovante de ressources pour l’Afrique, notamment la mise en place du programme de capital appelable d’un milliard de dollars de la BADEA pour les BMD africaines.

Le comité directeur du Conseil des gouverneurs a reçu et approuvé un total de cinq candidats avant la date de clôture du 31 janvier 2025. La liste des candidats a été officiellement annoncée le 21 février 2025.

Les autres candidats à l’élection étaient :

Amadou Hott (Sénégal)
Samuel Maimbo (Zambie)
Mahamat Abbas Tolli (Tchad)
Bajabulile Swazi Tshabalala (Afrique du Sud)
M. Tah prendra ses fonctions le 1er septembre 2025, pour un mandat de cinq ans, au terme du deuxième mandat du président actuel, M. Akinwumi Adesina.
Les anciens dirigeants de la Banque africaine de développement depuis sa création en 1964 sont :

Mamoun Beheiry (Soudan), 1964-1970
Abdelwahab Labidi (Tunisie), 1970-1976
Kwame Donkor Fordwor (Ghana), 1976-1980
Willa Mung'Omba (Zambie), 1980-1985
Babacar N’diaye (Sénégal), 1985-1995
Omar Kabbaj (Maroc), 1995-2005
Donald Kaberuka (Rwanda), 2005-2015
Akinwumi Adesina (Nigéria), 2015-2025.
L’élection d’un nouveau président intervient à un moment crucial des six décennies d’existence du Groupe de la Banque. L’Afrique a su rester résiliente malgré les chocs climatiques, les perturbations économiques et l’évolution du paysage géopolitique, mais elle doit accélérer ses efforts, sous peine de prendre du re**rd dans la réalisation de l’Agenda 2063 de l’Union africaine et des Objectifs de développement durable, résumés dans les « High 5 » du Groupe de la Banque.

Les Assemblées annuelles 2025 du Groupe de la Banque africaine de développement se déroulent du 26 au 30 mai à Abidjan, en Côte d’Ivoire, sous le thème « Tirer le meilleur parti du capital de l’Afrique pour favoriser son développement ».

Le Groupe de la Banque africaine de développement comprend trois entités : la Banque africaine de développement, le Fonds africain de développement et le Fonds spécial du Nigéria. Ses pays actionnaires comprennent 54 pays africains, encore appelés pays membres régionaux, et 27 pays non africains, également appelés pays membres non régionaux.

Contact média : Solomon Mugera, Directeur, Département de la communication et des relations extérieures, [email protected]

À propos du Groupe de la Banque africaine de développement
Le Groupe de la Banque africaine de développement est la principale institution de financement du développement en Afrique. Il comprend trois entités distinctes : la Banque africaine de développement (BAD), le Fonds africain de développement (FAD) et le Fonds spécial du Nigeria (FSN). Représentée dans 41 pays africains, avec un bureau extérieur au Japon, la Banque contribue au développement économique et au progrès social de ses 54 États membres régionaux. Pour plus d’informations : www.afdb.org

30/05/2025

‎Ce que nous appelons "terrorisme" au Sahel est une guerre géopolitique par procuration, l’instrumentalisation asymétrique d’une guerre de quatrième génération 4.0 et l'extension de la guerre Russie Ukraine. Et voici pourquoi.

‎L'objectif stratégique réel est qu'il ne s'agit pas de religion ni de simple criminalité. Il s'agit du contrôle durable des ressources naturelles stratégiques : uranium (Niger), or (Mali, Burkina Faso respectivement 3e et 4e producteur d'or en Afrique en 2025), pétrole (zone du Sahel des côtes mauritanienne jusqu'aux côtes soudanaise), terres rares. Ces matières premières sont vitales pour les puissances industrielles et énergétiques mondiales. La déstabilisation rend leur extraction plus discrète, moins chère et moins contestée politiquement.

‎Le Mécanisme d’instabilité est qu'ils utilisent des groupes armés non étatiques (GANEs) comme leviers de pression indirects. Ce sont des acteurs de la guerre hybride, bénéficiant d’un approvisionnement opaque mais constant en armement, carburant, vivres, renseignements.

‎Ils ne sont pas éradiqués car ils servent un rôle stratégique dans l'équilibre des puissances locales et internationales.

‎Une guerre de l'information impose un narratif unique : “terrorisme islamique”, pour masquer le fond purement économique de la guerre.

‎1. Des armes de l’Ukraine au Sahel : coïncidence ou stratégie ?
‎Depuis 2022, des milliards de dollars d’armements occidentaux sont envoyés en Ukraine par les pays de l’OTAN. Mais dans une zone de guerre non maîtrisée, une partie de ces armes disparaît du circuit officiel et réapparaît… au Sahel.

‎Lance-roquettes Javelin, drones tactiques, fusils d’assaut occidentaux, munitions OTAN : retrouvés entre les mains de groupes terroristes dans le Liptako-Gourma.

‎Ces armes ne tombent pas du ciel. Elles suivent des circuits de revente, de contrebande, parfois avec la complicité de certains réseaux mafieux et logistiques.

‎Ce n’est plus une simple insécurité : c’est une extension de la guerre Russie-Ukraine, délocalisée dans le ventre mou de l’Afrique de l’Ouest.

‎2. L’AES, alliée de la Russie : un nouvel axe stratégique
‎L’Alliance des États du Sahel (AES) — Mali, Burkina Faso, Niger — a clairement rompu avec la France et ses alliés occidentaux pour se tourner vers la Russie.

‎Ce choix stratégique n’est pas seulement militaire, mais géopolitique : les États sahéliens rejoignent le bloc anti-hégémonique dans la nouvelle guerre froide multipolaire.

‎En réponse, l’espace AES devient un terrain de guerre indirecte entre les deux blocs :
‎➤ Russie + AES contre OTAN + Ukraine + intérêts néocoloniaux.

‎3. L’OTAN : qui sont-ils ? Qui soutiennent-ils ?
‎L’OTAN n’est pas un concept flou. Ce sont des pays bien réels, que vous connaissez :

‎États-Unis
‎France
‎Royaume-Uni
‎Allemagne
‎Italie
‎Canada
‎Turquie
‎Espagne
‎Pays-Bas
‎Belgique
‎Pologne
‎etc. (31 pays au total)

‎Et qui soutiennent-ils dans cette guerre ?
‎L’Ukraine.
‎Et contre qui ?
‎Contre la Russie… donc contre ceux qui ont choisi de s’aligner avec elle, comme l’AES.

‎4. Ils ont été chassés du Sahel… et maintenant ?
‎Ces mêmes puissances de l’OTAN, chassées militairement et politiquement du Sahel, ne l’ont pas digéré. Elles ne partent jamais sans tenter de reprendre la main :

‎Il existe une guerre cognitive menée à travers des ONG déguisées, des groupes armés sous-traitants, des campagnes médiatiques, les diplomaties parallèles qui freine toute riposte énergique ou autonome et même des opérations psychologiques.

‎Les groupes armés terroristes deviennent alors des pions sur l’échiquier mondial, manipulés pour semer le chaos et justifier des ingérences futures.

‎5. Posez-vous une seule question :
‎Si les armes occidentales arrivent jusqu'aux mains de terroristes au Sahel,
‎si les pays de l'OTAN soutiennent l’Ukraine,
‎si la Russie soutient l’AES,
‎alors dans cette guerre cachée… l’OTAN est derrière qui, selon vous ?

‎Vous le savez déjà.
‎Et vous savez aussi ce qui est visé réellement :
‎L’indépendance stratégique de l’Afrique.
‎L’unité de l’AES.
‎Et la fin du monopole occidental sur nos richesses.

‎6. La vraie carte de la guerre :
‎Les zones “terrorisées” sont exactement celles où se trouvent les gisements miniers, les couloirs logistiques, les bassins fluviaux ou les corridors énergétiques. Ce n’est pas une coïncidence, c’est une stratégie de fragmentation territoriale et de neutralisation des États.
‎🇳🇪🇳🇪🇳🇪 🇧🇫 🇧🇫🇧🇫 🇲🇱 🇲🇱🇲🇱
‎Nos autorités mènent un combat immense, avec courage et détermination. Mais en face, l’ennemi est structuré, et soutenu par des forces internationales. Aujourd’hui, l’AES n’est plus un simple accord militaire : c’est un bloc géopolitique souverain, une nouvelle puissance émergente qui fait peur à ceux qui ont perdu leur influence dans la région.

‎Mais attention : la guerre moderne ne se mène plus seulement avec des armes. Elle est aussi cognitive.

‎La guerre cognitive, c’est l’art d’influencer les esprits pour affaiblir la confiance des citoyens en leur État, manipuler l’information, diviser la population, semer la confusion et le doute.

‎Elle passe souvent par :

‎Des ONG infiltrées, financées de l’étranger, qui mènent des campagnes dites « humanitaires » ou « démocratiques » mais qui, en réalité, font passer des messages politiques, parfois hostiles à l’AES.

‎Des opérations psychologiques, ou "psy ops", menées via les médias, les réseaux sociaux, des « experts » autoproclamés, des personnes que nous connaissons sur Facebook par exemple avec une certaine influence qui diffusent des contenus destinés à affaiblir le moral, faire peur, provoquer la colère ou la haine contre les institutions nationales.

‎Je ne parle même pas des pays africains traîtres, ni de certains anciens dirigeants en exil — déchus, frustrés d’avoir perdu le pouvoir, l’influence et les privilèges.
‎Beaucoup sont aujourd’hui instrumentalisés dans cette guerre, pour envenimer les débats, créer des polémiques, salir l’image des dirigeants de l’AES, dénigrer l’alliance elle-même, tout en se faisant passer pour de simples citoyens « inquiets ».

‎Ils publient des photos, des montages, des insultes, des propos mensongers contre tout ce qui représente l’AES — et le font souvent sous couvert de liberté d’expression ou au nom de la démocratie, mais avec des objectifs bien précis.

‎Certains vont jusqu’à faire l’apologie du terrorisme, ceux qui crient partout "il y a eu une attaque ici ou là", sans preuve, sans nuance, et avec insistance, ne dénoncent pas le terrorisme — ils en font la promotion.
‎C’est de l’apologie du terrorisme : relayer la peur, amplifier les messages des groupes armés, affaiblir l'État et semer la panique.
‎Et ça, c’est une arme psychologique dans cette guerre invisible.

Clause de non-apologie :
Mais en face, l’ennemi est structuré,... La présente déclaration n’a aucunement pour objet de glorifier, légitimer les actions terroristes.
Toute mention de leur structuration vise uniquement à souligner des soutiens extérieurs avérés.
Il s’agit d’une analyse factuelle basée sur des observations largement relayées par diverses sources.
L’objectif est d’informer et d’éveiller les consciences et non d’une affirmation ni d’une approbation.

Vive nos FDS
Vive l'AES 🇲🇱 🇧🇫 🇳🇪
Vive la paix au

Fayçal Alhousseini

Un grand merci à mes nouveaux followers !Mahaman Sani Condorcet, Salif Hassumi, Abasse Harouna, Lamine Moumouni Dan Chec...
02/03/2024

Un grand merci à mes nouveaux followers !

Mahaman Sani Condorcet, Salif Hassumi, Abasse Harouna, Lamine Moumouni Dan Checkou, Jari Moub, Hariss Soumaila Idrissa Amadou, Assmane Nabirni, Hamani Dari Ide, Dayabou Masco Chafiou, Idrissa Agali Boureima, Mahamadou Damago, Ibrahim Idrissa, Lawal Mahamane, Amadou Daouda, Youssoufi Ali Hassane, Abdoul Nasser Hassane, Mika Nabirni, Hamani Abdoul Aziz, Mahaman Bazoum Nayoussa Assalek, Moussa Moussa, Laouali Ibrahim Illa, Joulaïdid Ali Sahabi Manzo, Ibrahim Seyni, Abousofiane Idi, Garba Djibo, Mouhgali Algali, Abdou Mani, Ayouba Hassoumi, Souleymane Mabacharou, Adamou Ali Noufou, Ousseini Abraham

Parution du 07 novembre 2023. En vente en kiosque et à la criée.
08/11/2023

Parution du 07 novembre 2023. En vente en kiosque et à la criée.

Nominations tous azimuts de militaires à des postes de responsabilité de l’administrationMontrer les bons réflexes de ge...
08/11/2023

Nominations tous azimuts de militaires à des postes de responsabilité de l’administration
Montrer les bons réflexes de gestion à travers les élites galonnées?
Nous assistons, depuis quelques temps, à une nomination de militaires à des postes importants de l’administration. Les Forces de défense et de sécurité (FDS) se sont accaparées de tous les postes essentiels. La compétence des hommes en tenue n’est pas en cause ici, puisqu’ils ont des têtes pensantes au même titre que les cadres civils. Mais, toute leur expertise est vouée à une vocation essentielle, celle de servir la défense et l’intégrité du territoire. Or, on constate que les postes clés et, osons le dire, « les coquilles pleines » sont occupées par des militaires dans la transition du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP). A quelle fin ?
On peut expliquer cet état de fait par la nécessité de préserver les deniers publics après 12 années de prédation organisée par les partis politiques. Ou même par l’échec des formations politiques dans la gestion des affaires publiques. Cette démarche, qu’on imagine à l’origine de ce déploiement inédit des militaires à des postes de responsabilité au niveau des sociétés à gros enjeux économiques, ne peut que durer le temps de cette transition. Forcément, un retour à la normalité va se faire et les FDS vont céder le témoin aux cadres civils des partis politiques et retourner dans leurs quartiers après la tenue d’élections libres et transparentes. Les formations politiques vont reprendre leurs activités quel que soit la durée de leur suspension car elles jouent un rôle central dans les systèmes politiques démocratiques. Les partis politiques, accusés des 12 pêchés d’Israël, vont reprendre le flambeau et s’adonner à ce qu’ils savent faire le mieux : sucer l’Etat, comme des sangsues, à travers des systèmes de vol organisé, de trafics de toutes sortes, de récompense de militants…pour fidéliser la clientèle politique et financer leurs activités. Car, comme tout le monde le sait, les partis politiques au Niger vivent toujours au crochet de l’Etat. Les militaires vont partir et les mauvaises habitudes vont reprendre à moins de trouver une parade. C’est sur ça aussi que doit se pencher le Dialogue national inclusif. Sinon, quid des inquiétudes du CNSP par rapport à la bonne gestion future de nos ressources.
On peut aussi expliquer la captation des postes clés par les hommes en tenue par le besoin pour le CNSP de caser le maximum de FDS pour leur soutien au coup d’Etat qui a renversé le régime de Bazoum Mohamed. Car, comme tout le monde le sait, c’est le Général de brigade Abdourahamane Tiani, Chef de corps de la Garde présidentielle, qui avait déposé le dernier président de la 7ème République. Cette explication n’est pas à l’avantage du CNSP car elle sera perçue comme un mécanisme pour récompenser les FDS, composées de plusieurs corps militaires et paramilitaires qui, par leur soutien, ont validé le putsch de la Garde présidentielle.
Toujours est-il que la transition du CNSP a beau durer, elle finira par des élections. Celles-ci sont organisées pour que les partis politiques exercent le pouvoir politique car les militaires n’ont pas cette vocation. Ces partis vont participer activement aux élections en présentant des candidats et en mobilisant les électeurs. Ils vont organiser également des campagnes électorales pour promouvoir leurs idées et convaincre les électeurs de voter en leur faveur. Autant dire qu’ils sont incontournables pour la mise en place d’un système démocratique.
Ce qu’il faut déplorer cependant, c’est qu’aucun parti politique nigérien ne pourrait survivre en dehors des rentes de l’Etat. Toutes les énergies sont déployées pour gagner les élections ou concocter une alliance avec le parti principal au pouvoir pour vivre des subsides de l’Etat providence. Les formations politiques au Niger ont depuis longtemps abandonné les mécanismes traditionnels de financement à travers l’achat des cartes des militants, l’organisation d’activités susceptibles de générer des ressources, les cotisations de tous les militants et sympathisants…C’est l’Etat qui est utilisé, désormais, à travers des systèmes savamment entretenus pour alimenter les caisses des partis politiques. Des militants cooptés à des postes importants de responsabilités sont sollicités pour financer les activités du parti à travers des cotisations ponctuelles et régulières.
Si le souci du CNSP, à travers ces nominations tous azimuts des FDS, est d’inculquer le reflexe du respect du bien commun chez le citoyen et de créer un type nouveau de politicien à même de préserver les intérêts du pays, nous ne pouvons que saluer l’initiative. Nous osons espérer que nous aurons, à l’issue des élections libres et transparentes qui seront organisées à la fin de la transition, des dirigeants responsables imbus de valeurs et de reflexes patriotiques, qui ne feront pas revenir notre pays en arrière, en le précipitant dans le giron colonial de la France dès leur prise de fonction. Saïdou Ali

Une constitution, le corps et l’espritLes textes ne valent que ce que valent les hommes chargés de les appliquerLa const...
08/11/2023

Une constitution, le corps et l’esprit

Les textes ne valent que ce que valent les hommes chargés de les appliquer

La constitution est fondamentalement un document juridique et politique qui établit les principes, les droits et les devoirs d'un État ou d'une organisation, ainsi que la structure et les pouvoirs du gouvernement. On peut considérer la constitution comme le "corps" d'une entité politique car elle définit les principes et les règles qui la régissent. D'un autre côté, l'esprit d'une constitution représente les valeurs fondamentales et les idéaux sur lesquels elle repose. Il s'agit des principes sous-jacents qui guident l'interprétation et l'application de la constitution. L'esprit de la constitution est souvent exprimé à travers les préambules, les déclarations des droits fondamentaux et les principes directeurs.

Il est important de comprendre à la fois le corps et l'esprit d'une constitution pour une interprétation et une application correctes. Le corps fournit les règles et les structures concrètes, tandis que l'esprit fournit le contexte historique, les intentions des rédacteurs et les valeurs essentielles qui doivent être respectées. Ensemble, le corps et l'esprit d'une constitution sont essentiels pour garantir la stabilité, l'équilibre et la protection des droits et des libertés dans une société donnée. Des constitutions sont centenaires parce que les hommes, en charge de leur application, comprennent les motivations de ceux qui étaient à l’origine de leur élaboration.
La constitution des États-Unis a été rédigée lors de la Convention constitutionnelle de 1787, qui s'est tenue à Philadelphie, en Pennsylvanie. Elle a établi un gouvernement central fort, tout en préservant certains droits individuels fondamentaux. Elle a créé un système de gouvernement en trois branches : le pouvoir législatif, exécutif et judiciaire. Chacune de ces branches a des pouvoirs spécifiques qui lui sont conférés. Après de longs débats et négociations, la constitution a été ratifiée par neuf des treize États d'origine en 1788. Cela a conduit à la création des États-Unis d'Amérique tels que nous les connaissons aujourd'hui.
La République française a connu plusieurs constitutions depuis sa création mais celle de 1958 est celle qui est actuellement en vigueur. Elle fut adoptée suite à la crise politique et la guerre d'Algérie. Elle instaura la Cinquième République avec un régime présidentiel fort et un pouvoir exécutif important accordé au président.
Les constitutions de ces deux démocraties centenaires, qui sont un exemple à travers le monde, ont évolué sans que les hommes politiques tentent d’en altérer l’esprit. Le nombre de mandats y est clairement défini et il ne viendrait jamais à l’esprit d’un Chef d’Etat, en fin d’exercice, de chercher des arguties ou des failles dans leurs corps pour rempiler. Quand une Constitution délimite le nombre de mandats à deux, vous pensez ceux qui essayent de la triturer ne comprennent pas son esprit ? C’est la mauvaise foi qui les pousse à chercher dans le corps de ce texte fondamental la possibilité d’aller au-delà de ses exigences. Cette volonté de rester aux affaires les pousse à acheter un bataillon de juristes pour trouver dans le corps de la constitution des failles pour assouvir leur boulimie du pouvoir alors même qu’ils devaient s’en tenir à son esprit. Quand on dit deux mandats, c’est deux mandats. Il n’y a pas à chercher midi à quatorze heures ! Quand un Président de la République est au bout de ses deux mandats, il doit laisser son successeur exercer librement sa présidence en s’éloignant le plus loin possible des leviers du pouvoir. C’est à ça que renvoit l’esprit d’un texte fondamental non pas à un simulacre d’alternance politique qui, dans les faits, s’assimile à un 3ème mandat.
C’est pourquoi le Dialogue national inclusif, qui doit poser les jalons de l’avenir politique de notre pays, doit s’appesantir, non pas sur des vaines tentatives de verrouillage de certains articles de la constitution, mais plutôt sur le profil de ceux qui auront en charge la conduite des affaires de l’Etat. On a beau verrouiller une constitution, tant que les hommes qui l’appliquent sont de mauvaise foi, ils essayeront toujours de violer son esprit.
Alassane Aguelasse (In LA HACHE n° 311 du 07 novembre 2023)

ANALYSEDéclaration d’une nébuleuse « dynamique citoyenne pour une transition réussie »A la poursuite du rêve de « Zakila...
26/10/2023

ANALYSE
Déclaration d’une nébuleuse « dynamique citoyenne pour une transition réussie »
A la poursuite du rêve de « Zakiland » !
Les déclarations de soutien au Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) se poursuivent et ne se ressemblent pas. Nous avons eu droit à des déclarations des populations des villages, parmi les plus reculés du Niger, mais aussi celles émanant d’individus aux tronches bien connues, au nom de nouvelles structures de la société civile. On découvre de plus en plus un « Cadre de ceci », un « Mouvement de cela », un « Front de patati patata », toujours avec le mot d’ordre de soutien au Général Tiani et au CNSP. On peut voir, derrière le foisonnement de ces structures, l’ombre des partis politiques, dont les activités ont été suspendues après le coup d’Etat du 26 juillet, qui essayent de noyauter les futures institutions de la Transition. A ce jeu, et comme tout le monde le sait, le Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS-Tarraya) du président déchu Bazoum Mohamed, est inclassable.
L’Histoire se répète
On se rappelle encore de la manière dont « les armées » du PNDS-Tarraya avaient été lancées à l’assaut de la démocratie à l’occasion de l’ouverture au multipartisme dans notre pays. Une pléthore de syndicalistes, d’acteurs de la Société Civile, de journalistes et d’étudiants et scolaires qui, en réalité, ne roulaient que pour le parti rose et son gourou Issoufou Mahamadou, était sur tous les fronts. Ces individus, qui avaient fini par faire tomber leurs masques à l’occasion de l’accession au pouvoir du PNDS-Tarraya, l’heure de la récompense ayant sonné, avaient travaillé à l’ombre pour cette formation politique pendant la Conférence Nationale et pendant les régimes civils et militaires de Mahamane Ousmane, de Baré Mainassara et de Tandja Mamadou. Ils avaient, incognito, noyauté toutes les structures pour le besoin de la cause. Tous ces régimes successifs ont été confrontés à des syndicalistes teigneux, à des acteurs de la Société civile hargneux, à une presse aux ordres et à des étudiants manipulés, qui recevaient directement leurs ordres du Présidium du PNDS-Tarraya. Issoufou Sidibé de la CDTN, Hassimou Djibo du SUSAS, Laoual Sayabou de la Société Civile et des mouvements estudiantins et bien d’autres…se servaient de leurs structures pour faire le combat politique du parti et étaient de tous les forums, foras et autres réunions décisives qui engageaient la Nation.

Une déclaration qui se moque de l’intelligence des Nigériens
Cette déclaration saugrenue de cette Dynamique Citoyenne pour une Transition Réussie (DCTR) nous a donné l’impression de revivre les heures sombres de l’Histoire du Niger, dans laquelle les nigériens sont pris pour des moutons qu’on amène à l’abattoir. Regarder Issoufou Sidibé lire une déclaration de soutien au CNSP, entouré d’autres militants connus du PNDS, a été un choc pour beaucoup de citoyens. C’est le summum du manque d’empathie pour un Peuple meurtri par plusieurs années d’inconséquences d’un système qu’ils avaient érigé en modèle de gouvernance. Les voilà, tels des charognards, assis à débiter des mots qu’ils ne pensent même pas, tout en se moquant allègrement de l’intelligence des nigériens, en caressant le rêve d’une rédemption politique qui les feraient revenir au pouvoir. On a entendu ces visages familiers du PNDS annoncer dans leur déclaration : « Depuis le coup d’Etat du 26 juillet 2023, qui a mis fin à la 7ème république, le Niger est entré dans une transition militaire pour un retour à l’ordre démocratique. La marche vers l’affirmation de notre souveraineté et de notre dignité est inéluctable avec la ferme détermination du CNSP à rétablir les relations entre notre pays et le reste du monde dans le strict respect de notre identité en tant que peuple souverain et libre de ses choix stratégiques pour son émancipation ». C’était une vraie torture de les entendre continuer en ces termes : « Ce choix nous impose la responsabilité citoyenne de faire face à la résistance complexe du système international bâtit sur les inégalités et les injustices dans la gouvernance mondiale. Nous devons nous affranchir de toutes les difficultés liées à l’isolement de plus en plus avéré de notre pays et à des sanctions inédites imposées à populations qui en paient un lourd tribut, par notre ingéniosité à construire un partenariat sincère et direct avec le monde extérieur ».

Mettre le « holà » !
Nous avions déjà eu droit à un vomi du Comité Exécutif National du PNDS, rendu publique le 15 Septembre 2023, qui désapprouvait et s'opposait à l'intervention militaire de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) contre le Niger. Ce communiqué, qui bravait la suspension des activités des partis politiques décrétée par le CNSP au lendemain du coup d’Etat du 26 juillet 2023, visait à rattraper le temps perdu – presque 2 mois - à observer le ciel dans l’espoir de voir le déluge de feu, annoncé par la CEDEAO, s’abattre sur notre pays.
Mais cette ultime tentative de récupération de la lutte pour sa souveraineté du vaillant Peuple du Niger, à travers la déclaration de cette Dynamique Citoyenne pour une Transition Réussie (sic), mérite d’y mettre un « holà ! », car nous savons qu’elle est l’émanation d’un esprit retors qui ne croit qu’aux schémas, à l’image de celui d’Issoufou Mahamadou.

Salou Djibo, le dindon de la farce
En effet, ce sont ces manœuvres souterraines, et bien d’autres, qui nous font penser que l’ancien Président de la République, Issoufou Mahamadou, essaye de reprendre du poil de la bête, après les premiers mois d’atermoiements et d’indécision passés. Car, plus que jamais, ce dernier ne croit qu’en la puissance de sa matière grise pour élaborer des scenarii et tracer des schémas, tel un architecte, au service de ses propres intérêts. Depuis l’avènement de la démocratie au Niger, Issoufou Mahamadou dit « Zaki » (Lion en langue Haoussa) avait toujours cherché les faveurs des juntes à l’origine des coups d’Etat au Niger. Il ne croyait pas à l’organisation d’élections libres et transparentes mais à la puissance de l’argent et au mentorat d’une junte au pouvoir pour gagner des élections à l’issue d’une transition. Il y avait eu, dans son tortueux parcours vers la Présidence, des tentatives de manipulation de chefs de junte qui avaient échoué et des alliances politiques concoctées pour un 2ème tour qui avaient volé en éclat. Tout ça parce que Zaki n’inspirait pas confiance. C’est, quand même, le roi de la jungle ! Seul Salou Djibo était tombé dans le panneau en lui créant un boulevard qui lui a permis d’arriver au pouvoir, enfin, contre la promesse d’un retour d’ascenseur, comme dévoilé par des acteurs politiques de notre pays. Le tombeur du patriote Tandja Mamadou continue, aujourd’hui, de s’en mordre les doigts car le deal, pour lequel il avait trahi la confiance des nigériens, n’avait pas été respecté. Il porte sur sa conscience la responsabilité morale des 12 années de descente aux enfers du Niger et de la mort de son propre parent, Siddo Elhadji, emprisonné injustement pour lui empêcher de faire campagne au titre de son parti politique, le Mouvement National pour la Société de Développement (MNSD-Nassara).

Issoufou Mahamadou, l’homme aux compas
Issoufou Mahamadou voulait le pouvoir à tout prix et était prêt à toutes les concessions pour l’obtenir. Il l’a eu et voulait le garder pour l’éternité, oubliant qu’il n’était qu’un simple mortel. Pour ce faire, il avait passé des longues nuits d’insomnie pour prendre des compas et tracer des schémas pour se maintenir éternellement au pouvoir, pour le bonheur de ses proches, les fils prenant la relève des pères et les petits-fils celle des fils, ainsi de suite, en une cadence dynastique dans un empire qui mériterait de porter le nom de « Zakiland ». Il avait réfléchi à une machinerie huilée, se servant de son expérience d’homme politique au cœur de tous les complots politiques ourdis au Niger, reposant sur quelques stratégies de concassage des partis politiques tous bords confondus, d’installation d’armées étrangères pour dissuader toute velléité de prise de pouvoir par la force, d’annihiler toute menace civile ou militaire, de tester la capacité de la rue à manifester violemment en faisant arrêter Hama Amadou à Niamey…Bref, il avait pensé à tout pour assoir son pouvoir hégémonique sauf...au fait que la surprise viendrait d’un élément de son entourage qu’il croyait corvéable à souhait : le Général de Brigade Abdourahamane Tiani.

Zaki ne s’avoue pas vaincu
La surprise était si grande qu’il avait mis du temps à s’en remettre. Mais là, apparemment, il commence à reprendre du poil de la bête avec ce que nous voyons, notamment la déclaration de cette « dynamique citoyenne pour une transition réussie », qui sert d’antichambre au PNDS-Tarraya, en attendant la reprise des activités des partis politiques. Issoufou Mahamadou renoue avec ses schémas et cette sortie d’Issoufou Sidibé en est la preuve. Mais ceci n’est qu’un petit pan de ses manœuvres pour se refaire une nouvelle virginité politique et, conséquemment, revenir aux affaires en utilisant les énormes moyens financiers dont il dispose. On ne peut même pas imaginer ce qu’il envisagerait de faire du Niger et de son peuple si jamais, par une quelconque osmose, il revenait au pouvoir. La seule certitude qu’il faudrait se mettre à l’esprit, c’est qu’il engagerait des milliers et des milliers de mercenaires de la Légion étrangère française pour sa protection, après avoir fait revenir l’Armée française et adhéré à toutes les exigences de la métropole. Le Niger cessera d’exister avec le retour de Zaki aux affaires ! Les nigériens avertis n’ont pas tracé des schémas pour savoir ce qui arrivait si ce scénario catastrophe se produisait. C’est pourquoi, ils sont vent debout depuis le 26 juillet 2023, date de la vraie indépendance du Niger, pour que justice soit rendue au Peuple nigérien et enterrer définitivement les mauvaises pratiques usitées par le Guri-system personnifié par Issoufou Mahamadou. Messieurs du CNSP et du Gouvernement, la b***e est dans votre camp !

Saïdou Ali

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Niamey

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