17/11/2025
🚨Tiani sur les routes : une tournée qui en dit long… surtout sur ce qui manque à Niamey
Depuis que Tiani sillonne le pays comme un candidat en campagne sans calendrier électoral, un fait s’impose : le régime semble miser davantage sur la mise en scène du pouvoir que sur la construction d’une politique de développement solide et crédible. Chaque déplacement devient une grande production publique, soigneusement chorégraphiée, où l’on voit un chef salué, applaudi, entouré, célébré… mais où l’on peine encore à voir les solutions concrètes aux problèmes qui rongent le quotidien des Nigériens.
En réalité, ces tournées pourraient être résumées en une phrase simple mais révélatrice : le pouvoir circule parce que le développement, lui, n’avance pas.
Plus les difficultés économiques s’aggravent, plus les caméras se rapprochent. Plus la vie chère étouffe les ménages, plus le CNSP multiplie les discours de proximité. Et plus l’État peine à définir une stratégie nationale cohérente, plus Tiani se montre sur les routes, comme si la visibilité du chef pouvait tenir lieu de programme.
Les analystes le remarquent : derrière cette hyperactivité apparente se cache une fragilité politique profonde.
Un pouvoir véritablement solide n’a pas besoin de prouver chaque semaine qu’il existe ; il se prouve dans les résultats, dans la clarté des orientations, dans la confiance qu’il inspire durablement.
Or, au Niger, le contraste est frappant : un chef très mobile, mais un État immobile.
La tournée nationale ressemble donc moins à un exercice de gouvernance qu’à un tourbillon de communication destiné à rassurer une opinion qui attend, depuis plus d’un an, un début de transformation structurelle : relance économique, lutte contre la vie chère, amélioration de la sécurité, politiques agricoles sérieuses, services sociaux renforcés…
Autant de chantiers majeurs qui, pour l’instant, demeurent suspendus à des promesses plus récurrentes que les résultats.
La question que beaucoup se posent désormais est directe :
Tiani voyage-t-il pour comprendre le pays, ou pour s’assurer que le pays ne cesse pas de le regarder ?
Car à force de multiplication des déplacements, un doute s’installe : le régime cherche-t-il la légitimité… ou tente-t-il de la rattraper ?
Et tant que les tournées resteront plus longues que la liste des réalisations, le sentiment général persistera : le Niger ne manque pas d’apparitions publiques, il manque d’une politique.