
13/08/2025
Niamey : Les journalistes nigériens formés sur les dangers des pesticides chimiques
Niamey, 13 août 2025 — Un atelier de renforcement des capacités des journalistes sur les dangers des pesticides chimiques s’est tenu ce mercredi à Africa Hall. L’initiative, portée par la plateforme agroécologique RAYA KARKARA dans le cadre du programme Appui à la Transition Agroécologique par les OSC en Afrique de l’Ouest (APAESC-AO), bénéficie du financement de l’ONG internationale Oxfam.
En ouverture, Dambadji Ousmane, président de RAYA KARKARA, a souligné l’importance de sensibiliser les professionnels des médias afin qu’ils deviennent des relais efficaces de l’information environnementale. « Les journalistes doivent jouer un rôle central dans la promotion de l’agroécologie », a-t-il affirmé.
Le coordonnateur du programme APAESC-AO, Nasser Issa (Oxfam), a ensuite planté le décor : « Aujourd’hui, nous concentrons nos efforts sur les dangers liés à l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse. » Ces produits, bien que couramment utilisés pour protéger les cultures, peuvent provoquer maladies chroniques, intoxications aiguës et perturbations hormonales, tout en entraînant pollution des sols, contamination des eaux et perte de biodiversité.
Selon lui, l’agroécologie constitue une alternative crédible : réduction de la dépendance aux intrants chimiques, promotion d’options naturelles, protection des sols et préservation de la santé publique. « Les journalistes, par leur plume, leur voix et leur image, sont au cœur de ce combat », a-t-il insisté, appelant à traduire les données scientifiques en messages clairs et accessibles pour les communautés.
L’après-midi, les participants ont visité le Centre opérationnel de veille, d’alerte et de conduite des crises (COVACC), structure stratégique chargée de la surveillance et de l’aide à la décision en matière de risques majeurs. Créé par la loi n°2017-006 du 31 mars 2017 et encadré par l’arrêté n°00970/MISP/AT/SG/COVACC du 8 novembre 2023, ce centre assure l’analyse continue des menaces, l’information en temps réel des autorités et la coordination des moyens en cas de crise.
La délégation a parcouru la salle de veille permanente, la salle de commandement et d’aide à la décision, la salle de réflexion et d’anticipation, ainsi que la salle de réunion. Les journalistes ont pu échanger directement avec les techniciens, posant de nombreuses questions sur les protocoles et outils utilisés.
De retour à Africa Hall, les participants ont travaillé en groupes pour formuler des recommandations et établir une feuille de route. Celle-ci vise à renforcer la sensibilisation et la promotion de l’agroécologie tout en luttant contre l’usage abusif des pesticides chimiques au Niger.
Abdoul Kader Tahirou Hassane
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