16/11/2025
El Hadj Ndiaye : “Le Sénégal est à l’arrêt, il faut agir avant la chute”
Dans une contribution au ton grave, El Hadj Ibrahima Ndiaye, porte-parole du mouvement Sénégal Demain, dresse un diagnostic sévère de la situation nationale. Entre paralysie des institutions, risques d’instabilité régionale et absence de vision gouvernementale, il propose un plan de relance urgent et donne un ultimatum de 100 jours à l’Exécutif.
Un constat sans détour : « Le Sénégal n’avance plus »
Dans un document détaillé intitulé Constater, proposer, avertir, El Hadj Ibrahima Ndiaye affirme que le Sénégal est à l’arrêt depuis deux ans. Il évoque une « paralysie » qui toucherait tous les secteurs :
chantiers gelés,
• investissements retardés,
administrations au ralenti,
• entreprises prudentes,
une jeunesse en attente et en perte d’espoir.
Selon lui, le pays serait dirigé « non par une vision, mais par des ressentiments et des règlements de comptes ».
« Un pays ne se gouverne pas avec la rancœur. Il se gouverne avec une vision », insiste-t-il.
Le spectre du Sahel : « Un pays immobile devient vulnérable »
El Hadj Ibrahima Ndiaye avertit : l’immobilisme pourrait exposer le Sénégal aux dérives observées dans la région.
Il cite notamment :
l’effondrement du Mali, l’instabilité du Burkina Faso,
les tensions au Niger.
Pour lui, un Sénégal immobile risque « de reculer, puis de tomber », laissant la voie à des crises sécuritaires ou institutionnelles.
Cinq propositions pour « sauver le quinquennat »
Au-delà du constat alarmant, le porte-parole de Sénégal Demain présente cinq mesures prioritaires qu’il invite le gouvernement à mettre en œuvre immédiatement :
Décréter un Plan d’Urgence Économique National (PUEN)
Débloquer les projets, relancer les paiements publics, accélérer les investissements.
Lancer un programme massif d’emploi des jeunes
modernisation des centres de formation,
• création de CFA sectoriels,
incitations aux entreprises,
• mobilisation de la diaspora.
Objectif : 100 000 jeunes formés et insérés en 24 mois.
Stabiliser la gouvernance
Mettre fin aux « purges », apaiser les tensions administratives et restaurer la confiance.
Renforcer la sécurité face aux menaces du Sahel
Surveillance des frontières, renseignement, zones sensibles et alliances stratégiques.
Ouvrir un dialogue national inclusif
État, entreprises, diaspora, société civile : « La démocratie, c’est la capacité de se parler même quand on ne s’entend plus », rappelle-t-il en citant Abdou Diouf.
Un ultimatum de 100 jours : « Nous agirons »
Dans la partie la plus ferme de sa contribution, El Hadj Ibrahima Ndiaye donne 100 jours au gouvernement pour :
• relancer les projets,
débloquer l’économie,
• sécuriser l’emploi des jeunes,
pacifier la gouvernance,
• ouvrir un dialogue national,
clarifier la vision du quinquennat.
Passé cet horizon, prévient-il, Sénégal Demain prendra « ses responsabilités »,
« politiquement, démocratiquement et légalement ».
Un appel au sursaut national
En conclusion, El Hadj Ibrahima Ndiaye cite Senghor et Abdou Diouf pour appeler à un réveil collectif et patriotique :
« Le Sénégal vaut mieux que l’arrêt… Notre jeunesse vaut mieux que l’attente… Notre nation vaut mieux que la rancœur. »
Il tend la main au gouvernement, mais affirme tracer « une ligne rouge » :
le pays ne doit plus rester immobile.