
04/01/2025
les loyers ont triplé, les produits de première nécessité ont connu une augmentation considérable, tout comme les factures d'eau et d'électricité, les frais de scolarité des enfants, et les dépenses médicales. Cependant, ces hausses de prix n'ont pas été accompagnées d'une augmentation proportionnelle des salaires.
Nous avons observé des augmentations de seulement 5 à 10% entre 2020 et 2023, ce qui est loin d'être une solution pour les pères et mères de famille. J'aurais plutôt souhaité voir une politique salariale liée aux bénéfices nets de l'entreprise. Par exemple, si le bénéfice mensuel atteint une valeur x, alors 40% de cette somme seraient alloués au personnel un pourcentage reparti selon le niveau de responsabilité et les 50% restants iraient aux employeurs et 10% aux impôts.
Il est regrettable de constater que certaines entreprises réalisent des bénéfices colossaux, tandis que leurs employés ne perçoivent qu'un salaire dérisoire qui ne leur permettent même pas d'assurer leur loyer.
Les textes sur les conventions ne sont vraiment pas adaptés pour un pays pauvre, si on prends par exemple une petite entreprise qui est dans la convention commerce et qui a un bénéfice mensuel de 500.000, à côté une autre entreprise avec un bénéfice de 20 à 200 millions, la loi voudrait que ces 2 entreprises paient le même salaire aux employés c'est illogique.
Le seul bénéficiaire c'est l'employeur et le service des impôts mais le travailleur est biaisé et tant que c'est la même politique le pouvoir d'achat des sénégalais ne changera pas, il nous faut des lois adaptées à nos réalités.
Des entreprises se font des milliards sur le dos des travailleurs ceci doit cesser. Cette proposition va pousser les employés à travailler davantage pour augmenter les bénéfices de l'entreprise ce qui va profiter aussi aux employeurs et service du trésor, de tant plus que les employeurs ne pourront pas déclarer fiscalement un bénéfice corrigé car les employés ont intérêt à ce que le vrai bénéfice soit déclaré.
Moustapha Sané
Coordinateur du collectif contre la hausse des prix