02/10/2025
A Monsieur le Procureur de la République Près le Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Dakar
Objet: Plainte contre Madame Ngoné
Monsieur le Procureur de la République,
J'ai l'honneur de venir, auprès de votre haute bienveillance, déposer une plainte d'ordre et pour le compte des associations ARP/ TABITAL PULAAGU SENEGAAL, KISAL DEEYIRDE PULAAGU et du Mouvement des Elèves et Etudiants Foulbés (MEEF) regroupés autour du COLLECTIF POUR LA DEFENSE DE LA COHESION NATIONALE contre la nommée Ngoné Saliou DIOP pour injures publiques, diffamation, insultes à un groupe de personnes par le biais d'un système informatique et discours contraire aux bonnes mœurs
Ces faits sont prévus et punis par les dispositions des articles 248, 258, 261, 262, 431-43 du Code pénal
Qu'en effet le 30 Septembre dernier, au cours d'une intervention sur la plateforme digitale dénommée SANS LIMITES, Madame Ngoné Saliou DIOP a tenu en langue Wolof les propos suivants:
Defam nio khamné Ay DIAWANDO LAGN KHAMOUGNOU TERANGA
Diomaye mo niou toogne ndakh moom may dieul avion présidentiel diko diokh badoolo, ndakh badoola khamaul yela / Defa am nia khamné sen kheet mo nekk badoolo/Macky Sall thi kheet boobu la book
il convient de préciser, pour que nul n'en ignore, que LES DIAWANDO constituent une composante de la communauté pulaar.
Ces propos d'une extrême gravité envers la communauté pulaar de notre pays ont fortement troublé l'ordre public car ils constituent une incitation à la haine, une sérieuse menace à la paix sociale et à la cohésion nationale
Les membres de la Communauté pulaar du Sénégal se sont sentis outragés et atteints dans leur honneur, dans leur dignité et dans leur considération, c'est pourquoi ils appellent les autorités judiciaires à une réaction énergique contre les propos de Mme Ngoné Saliou DIOP qui faut-il le souligner est devenue une habituée des faits.
De tels propos sont inqualifiables dans un pays de droit où tous les citoyens doivent être égaux devant la loi.
C'est pourquoi, les plaignants estiment qu'il urge de sévir avec diligence et fermeté afin de préserver l'harmonie sociale dans notre pays.
Aussi ces propos constituent une violation flagrante de l'article 5 de la Constitution du Sénégal qui stipule que Tout acte de discrimination raciale, ethnique ou religieuse, de même que toute propagande régionaliste pouvant porter atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat ou à l'intégrité du territoire de la République sont punis par la loi ».
Me Abou Alassane Diallo, Avocat à la Cour