05/07/2025
Projet SURAGGWA: 222 millions de dollars, pour renforcer la résilience des communautés rurales, sahéliennes
Ministère de l’Environnement et de la Transition écologique du Sénégal et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ont procédé, le vendredi dernier à la signature de l’accord du projet SURAGGWA (Scaling-Up Resilience in Africa’s Great Green Wall).
Financé à hauteur de 222 millions de dollars, ce projet vise à renforcer la résilience des communautés rurales, sahéliennes en restaurant 1,27 million d'hectares de terres dégradées, en réduisant 65 millions de tonnes d'émissions de CO₂, en profitant directement à 1,9 million de bénéficiaires, dont des femmes et des jeunes, etc.
« La Grande Muraille verte, initiative phare de l'Union africaine, est une vision collective visant à restaurer les terres, à renforcer la résilience des communautés et à bâtir un avenir durable dans la région sahélo-sahélienne. Elle s'étend sur plus de 8 000 kilomètres, du Sénégal à Djibouti, et mobilise plus de 20 pays africains, avec le soutien d'organisations internationales telles que la FAO », a déclaré Mme Bintia Stephen-Tchicaya, coordinatrice sous-régionale par intérim du bureau de la FAO pour l'Afrique de l'Ouest.
Poursuivant ses propos, Mme Tchicaya soutient que « les feux de brousse et les coupes illégales de bois sont les principaux responsables. Ce qui signifie que la capacité des forêts sénégalaises à absorber le CO₂ est réduite. À l'échelle régionale, les effets du changement climatique se font durement sentir, avec notamment une hausse des températures, une sécheresse prolongée, des précipitations irrégulières, une dégradation des terres et une insécurité alimentaire croissante. Face à ces défis, le projet SURAGGWA représente une réponse audacieuse et transformatrice, doté d'un financement de 150 millions de dollars. Financé par le Fonds vert pour le climat à hauteur de 87,75 milliards de F CFA, il vise à restaurer 1,4 million d'hectares de terres dégradées, à réduire 65 millions de tonnes de CO₂ et à améliorer durablement les conditions de vie de 1,9 million de personnes, en particulier les femmes et les jeunes».
La coordinatrice sous-régionale par intérim du bureau de la FAO pour l'Afrique de l'Ouest est de préciser que ce projet repose sur trois piliers essentiels : la restauration des paysages par le biais de techniques agroécologiques et l'utilisation d'espèces indigènes, le développement de chaînes de valeur résilientes pour des produits forestiers tels que le baobab et la gomme arabique".
Prenant la parole, Daouda Ngom, ministre de l’Environnement et de la Transition écologique qui a représenté le gouvernement du Sénégal a souligné que ce projet témoigne de leur engagement à renforcer la résilience de la population face au changement climatique, tout en préservant et en restaurant les terres dégradées, dans le cadre de l'initiative Grande Muraille verte"
Et de renchérir :" À travers ce projet régional qui couvre huit pays de la Grande Muraille verte, dont le Sénégal, nous réaffirmons notre volonté de construire un avenir plus durable, plus vert et plus prospère pour tous. Pour notre pays, ce projet permettra également de réduire les émissions de gaz à effet de serre, de développer des chaînes de valeur et des produits forestiers, et de renforcer les capacités institutionnelles de l'Agence sénégalaise de reforestation de la Grande Muraille verte".
Par ailleurs le Pr. Daouda Ngom a précisé que La signature de cet accord marque le lancement réussi d'un projet d'investissement de plus de 25 milliards de dollars. Pour le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique « les défis sont immenses mais ensemble, avec le soutien de nos partenaires techniques et financiers et l'engagement des communautés, nous avons la conviction que nos réussites atteignent tous nos objectifs".