29/10/2025
⚖️ 1. En droit international et national
Diffuser une émission mettant en scène ou donnant la parole à une personne sous mandat d’arrêt international (par exemple d’Interpol ou d’un tribunal) peut violer plusieurs lois :
a. Complicité ou aide à la fuite
Si la diffusion permet de localiser, protéger, ou donner une tribune à un fugitif recherché, les responsables de la diffusion peuvent être poursuivis pour entrave à la justice ou complicité.
Cela vaut même si la chaîne n’aide pas activement à la fuite, mais contribue à rendre difficile son arrestation.
b. Violation de mandats judiciaires
Le mandat d’arrêt international est une décision judiciaire.
Diffuser une émission qui en contredit l’exécution (ex. : montrer le fugitif, cacher son emplacement) peut être considéré comme un outrage au tribunal ou une violation de coopération judiciaire.
c. Responsabilité médiatique
Les chaînes de télévision sont soumises à des codes de déontologie :
elles ne doivent pas offrir une tribune à des personnes recherchées, sauf dans un but strictement journalistique et encadré par la loi (par exemple, avec autorisation judiciaire).
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📺 2. Exception possible
Une seule exception peut exister :
> Si la diffusion est journalistique, réalisée avec transparence, dans l’intérêt public, et sans entraver la justice.
Exemple : un reportage d’investigation où un fugitif est montré pour informer, non pour le défendre ou le glorifier.
Mais même là, le média doit :
consulter un avocat,
prévenir les autorités (Interpol, police, etc.),
et garantir qu’aucune aide n’est apportée au fugitif.
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🚨 3. Risques encourus
Chaîne ou journaliste : poursuites pour complicité, entrave à la justice, ou non-respect d’un mandat.
Fugitif : aggravation de sa situation (nouveaux chefs d’accusation, extension du mandat).
Amendes, retrait de licence, voire prison dans certains pays.