14/08/2025
Alerte! - Le Nil : tensions hydriques et diplomatie égyptienne d’intimidation en Afrique de l’Est
Par: Alfred Camus Djasnan, PDG de Charilogone Media International & Directeur de Publication (DP) du Magazine Charilogone - La Rédaction Charilogone - Aug 14, 2025.
Depuis plusieurs années, le partage des eaux du Nil suscite de vives tensions entre les pays riverains. L’Égypte, historiquement avantagée par les accords coloniaux de 1929 et 1959, cherche aujourd’hui à préserver ses intérêts vitaux en mobilisant une diplomatie offensive, marquée par des pressions, des menaces et des stratégies d’intimidation, notamment envers l’Ouganda. Ces accords, signés sous l’égide du Royaume-Uni, attribuaient à l’Égypte 55,5 milliards de m³ d’eau par an et au Soudan 18,5 milliards de m³, soit près de 87 % du débit total du fleuve, sans consulter les autres pays du bassin tels que l’Éthiopie, l’Ouganda, le Kenya, le Rwanda, la Tanzanie, le Burundi ou la RDC.
Face à cette répartition jugée injuste, plusieurs États d’amont ont initié en 2010 le traité d’Entebbe, signé en Ouganda. Ce traité vise à établir une Commission du bassin du Nil chargée d’étudier une répartition équitable des ressources en eau entre les onze pays concernés. Il rejette les droits hérités de l’époque coloniale et propose une gouvernance collective du fleuve. L’Égypte et le Soudan, dirigé par le général Abdel Fattah al-Burhan, ont refusé de s’aligner sur cette nouvelle dynamique, invoquant leurs droits historiques et leur dépendance vitale au Nil — l’Égypte tire 97 % de son eau potable du fleuve.
Les pays signataires du traité d’Entebbe avancent plusieurs arguments : ils dénoncent l’injustice des accords coloniaux, revendiquent leur souveraineté sur les ressources naturelles et soulignent leur besoin de développement à travers l’irrigation, l’hydroélectricité et l’accès à l’eau potable. De leur côté, l’Égypte et le Soudan mettent en avant leur vulnérabilité hydrique, leur sécurité nationale et leur droit acquis. L’Égypte, en particulier, mène une campagne diplomatique agressive pour influencer l’Ouganda et freiner l’application du traité, en recourant à des tactiques de pression politique et économique.
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