
21/07/2025
COMMUNIQUÉ OFFICIEL
Objet : Xela Xel – Une jeunesse active, méritante et encore ignorée par les financements publics
Depuis bien avant 2021, Xela Xel est une structure fondée par des jeunes visionnaires, militants culturels et acteurs de terrain, qui se battent chaque jour pour valoriser la culture urbaine à Kaolack et au-delà. Portée par Saddam et une équipe entièrement bénévole, Xela Xel incarne un modèle d'engagement, d'audace, et de créativité.
En 2021, grâce au Fonds de Développement des Cultures Urbaines et des Industries Créatives (FDCUIC), nous avons réussi à ouvrir un studio professionnel, entièrement dédié à l'encadrement et à l'épanouissement des jeunes artistes. Une première dans la région.
Ce studio a permis :
La production gratuite de sons, de clips et de promotions pour plus de 10 jeunes talents,
La réalisation d’un album authentique “de la rue qui parle”, pour la première fois au Sénégal,
Et cette œuvre a été récompensée par le Prix de l’Innovation de l’Ambassade de France.
Mais derrière cette réussite se cache une réalité silencieuse :
Nous sommes sans salaire, nous payons chaque mois un loyer, nous finançons sur fonds propres des festivals, des formations, des manifestations, tout en laissant libre accès aux ordinateurs, caméras, drones et équipements à toute la jeunesse locale.
Nos jeunes volent avec des drones comme des poissons dans l’eau. Ils apprennent, s’expriment et rêvent.
Pourtant, pour la cinquième fois consécutive, Xela Xel n’a pas été retenue lors des appels à projets du FDCUIC.
Comment expliquer que la structure la plus active, la plus proche de la jeunesse et la plus cohérente dans sa démarche de développement culturel soit systématiquement mise de côté ?
Faut-il rappeler que nous ne sommes pas des enfants, mais des bâtisseurs d’avenir ?
Pourquoi laisser place à des porteurs de projets qui ne mettent plus jamais les pieds à Kaolack, pendant que ceux qui y vivent, y travaillent et y font bouger les choses sont ignorés ?
C’est une injustice culturelle, sociale et morale.
Xela Xel mérite plus qu’un silence. Elle mérite un respect.
Nous appelons :
Le Ministère de la Culture et le FDCUIC à reconsidérer urgemment leur approche,
Les partenaires culturels à soutenir les structures qui agissent réellement sur le terrain,
La population à reconnaître et défendre Xela Xel, parce que c’est cette structure qui a retracé la culture urbaine à Kaolack.
Aujourd’hui, ce n’est pas seulement notre combat, c’est celui de toute une génération qu’on ignore au nom du clientélisme, du favoritisme ou du mépris.
Xela Xel doit être soutenue. Pas marginalisée.