03/09/2025
Le chroniqueur Abdou Nguer ne saura pas de sitôt le sort qui lui est réservé. Selon le journalL’As, bien que le délai d’instruction soit épuisé et les procédures clôturées depuis fin juillet, son dossier n’a toujours pas été enrôlé devant le tribunal correctionnel. Une situation qui alimente la colère et l’incompréhension de ses conseils. Ses avocats accusent le parquet de le maintenir artificiellement en prison.
Depuis son placement sous mandat de dépôt, Abdou Nguer n’a pas encore comparu devant un juge. «Seul le parquet sait pourquoi il n’a toujours pas enrôlé, d’autant plus qu’il a rejeté toutes nos demandes de liberté provisoire, y compris la mise sous résidence surveillée avec bracelet», a regretté Me Baba Diop dans les colonnes du journalL’As.
L’avocat dénonce ce qu’il considère comme un vide juridique permettant au parquet de faire traîner certains dossiers. «Dans ce cas, il est tout à fait possible de re**rder l’enrôlement. Et souvent, les dossiers venant des cabinets d’instruction subissent le même sort», explique-t-il. Mais pour Me Diop, le re**rd dans le cas précis d’Abdou Nguer pourrait être volontaire, en raison de ses critiques répétées contre le pouvoir exécutif.
Toujours d’aprèsL’As, l’avocat insiste sur le fait que la loi n’a prévu aucun délai obligatoire pour l’enrôlement des dossiers. «Après l’ordonnance de renvoi, c’est uniquement le parquet qui procède à l’enrôlement. Or, il s’est opposé à toutes les demandes de liberté provisoire, même sous bracelet électronique», déplore encore Me Diop.
Pour rappel, Abdou Nguer est détenu depuis le 17 avril 2025 dans deux affaires distinctes. La première concerne la «diffusion de fausses nouvelles» après ses propos sur le décès de l’ancien président du Conseil constitutionnel, Mamadou Badio Camara. La seconde porte sur la «diffusion de fausses nouvelles, offense au chef de l’État et apologie de crime ou de délit». Comme le souligneL’As, les deux instructions ont pourtant été closes depuis fin juillet.