Cabinet Intégré des Relations Internationales.

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🇸🇳🇲🇱Sénégal–Mali : la Diplomatie au service de la Stabilité Régionale🌍 Alors que la sous-région ouest-africaine traverse...
25/10/2025

🇸🇳🇲🇱Sénégal–Mali : la Diplomatie au service de la Stabilité Régionale

🌍 Alors que la sous-région ouest-africaine traverse une période d’incertitude marquée par des tensions sécuritaires 🔥 et économiques 📉, il devient crucial pour le Sénégal de jouer pleinement sa carte diplomatique auprès du Mali.
Cette approche, loin d’être un simple geste de solidarité 🤝, pourrait renforcer l’aura du Sénégal sur la scène régionale tout en consolidant sa propre économique et sécuritaire .
⛽ Depuis plusieurs semaines, le Mali fait face à une crise profonde.

Des groupes terroristes 💣 y multiplient les attaques, allant jusqu’à incendier des citernes de carburant, provoquant une pénurie sans précédent dans tout le pays, notamment à 🏙️.
Les conséquences sont lourdes : transports paralysés 🚌, universités fermées 🎓, hausse vertigineuse des prix 💸, et un ralentissement économique notable ⚠️.

Le blocus imposé sur certaines routes, comme en témoigne le cas de , illustre la gravité de la situation 🚫.

Dans ce contexte, le fort de la modernisation de son armée 🪖 au cours de la dernière décennie a un rôle stratégique à jouer.
En facilitant l’acheminement sécurisé des ressources essentielles 🚛💧 notamment le carburant ⛽ et les importations transitant par le Port Autonome de Dakar L'Officielle ⚓ vers le Mali, le Sénégal pourrait contribuer non seulement à stabiliser un en détresse, mais aussi à redynamiser son propre port, véritable poumon économique national 🌐.

📌 Rappelons que le Mali, désormais membre de l’ (AES) et actuel président de cette organisation, n’appartient plus à la ⚠️.

Cette nouvelle réalité géopolitique 🧭 appelle le Sénégal à redéfinir sa diplomatie régionale 🌍 en tenant compte des nouveaux rapports de force ⚖️.
Un rapprochement pragmatique et coopératif entre et permettrait d’asseoir une sécurité partagée 🛡️ le long de la frontière sénégalo-malienne, tout en consolidant la position stratégique du port de Dakar comme corridor vital pour le commerce sahélien 🚢.

En somme, la stabilité du Mali est aussi celle du Sénégal. Et dans une région où les équilibres sont fragiles , la reste l’arme la plus efficace pour bâtir la sécurité et la prospérité🌾

✍️ Par Diallo Amadou
Spécialiste en relations internationales
[email protected]

Bassirou Diomaye Faye Présidence de la République du Sénégal Primature du Sénégal Primature du Mali

25/10/2025
25/10/2025

✋️En trois ans, le paiera plus du triple de ce qu’il a payé en onze ans.

🇸🇳Dette publique du Sénégal : Soutenable, mais pour qui ?

Dr. Ndongo Samba Sylla a partagé sur son compte Facebook un article de Reuters intitulé :
🔗 Senegal debt servicing projections for years ahead rise sharply, document shows { https://lnkd.in/edeTAuRt

Selon les informations transmises au par le sénégalais, le pays devra assurer un service de la dette totale de 14 870 milliards de francs CFA (soit environ 26,3 milliards USD) entre 2026 et 2028 :

✔️2026 : 5 490 milliards CFA

✔️2027 : 4 410 milliards CFA

✔️2028 : 4 970 milliards CFA

Pour rappel, le service de la publique extérieure (PPG) du Sénégal sur la période 2012–2023 s’élevait à 7,6 milliards USD, selon la Banque mondiale.
Autrement dit, en trois ans, le Sénégal paiera plus du triple de ce qu’il a payé en onze ans.
💰 Une dette « soutenable », vraiment ❓️

Les internationales parleront sans doute de « dette soutenable », en s’appuyant sur des ratios rassurants.
Mais cette soutenabilité est asymétrique : elle rassure les créanciers, pas les citoyens.

Soutenable pour les , car les remboursements seront assurés, même au prix d’ajustements douloureux.

Insoutenable pour les , car chaque franc consacré au service de la dette est un franc en moins pour la santé, l’éducation, ou la alimentaire.

Fragile pour l’économie, car la dette est majoritairement libellée en étrangères, exposant le pays à un risque de change et de dépendance prolongée.

🌍 Une lecture géopolitique s’impose
Derrière les chiffres, il y a un rapport de forces.
La dette devient un instrument de contrôle économique et politique, une manière subtile de restreindre la marge de souveraineté des États africains, surtout dans un contexte où les financements alternatifs (BRICS, fonds arabes, Chine) rebattent les cartes.

La vraie question n’est donc plus « la dette est-elle soutenable ? », mais bien :
👉🏽 soutenons-nous encore notre propre modèle de développement ?

Une dette qui sacrifie la justice sociale et l’avenir des jeunes générations n’est pas soutenable.
Elle est simplement supportée par les peuples.

📘 Diallo Amadou
Spécialiste en relations internationales

✋️En trois ans, le   paiera plus du triple de ce qu’il a payé en onze ans. 🇸🇳Dette publique du Sénégal : Soutenable, mai...
23/10/2025

✋️En trois ans, le paiera plus du triple de ce qu’il a payé en onze ans.

🇸🇳Dette publique du Sénégal : Soutenable, mais pour qui ?

Ndongo Samba Sylla a partagé sur son compte Facebook un article de Reuters intitulé :
🔗 Senegal debt servicing projections for years ahead rise sharply, document shows { https://lnkd.in/edeTAuRt

Selon les informations transmises au par le sénégalais, le pays devra assurer un service de la dette totale de 14 870 milliards de francs CFA (soit environ 26,3 milliards USD) entre 2026 et 2028 :

✔️2026 : 5 490 milliards CFA

✔️2027 : 4 410 milliards CFA

✔️2028 : 4 970 milliards CFA

Pour rappel, le service de la publique extérieure (PPG) du Sénégal sur la période 2012–2023 s’élevait à 7,6 milliards USD, selon la Banque mondiale.
Autrement dit, en trois ans, le Sénégal paiera plus du triple de ce qu’il a payé en onze ans.
💰 Une dette « soutenable », vraiment ❓️

Les internationales parleront sans doute de « dette soutenable », en s’appuyant sur des ratios rassurants.
Mais cette soutenabilité est asymétrique : elle rassure les créanciers, pas les citoyens.

Soutenable pour les , car les remboursements seront assurés, même au prix d’ajustements douloureux.

Insoutenable pour les , car chaque franc consacré au service de la dette est un franc en moins pour la santé, l’éducation, ou la alimentaire.

Fragile pour l’économie, car la dette est majoritairement libellée en étrangères, exposant le pays à un risque de change et de dépendance prolongée.

🌍 Une lecture géopolitique s’impose
Derrière les chiffres, il y a un rapport de forces.
La dette devient un instrument de contrôle économique et politique, une manière subtile de restreindre la marge de souveraineté des États africains, surtout dans un contexte où les financements alternatifs (BRICS, fonds arabes, Chine) rebattent les cartes.

La vraie question n’est donc plus « la dette est-elle soutenable ? », mais bien :
👉🏽 soutenons-nous encore notre propre modèle de développement ?

Une dette qui sacrifie la justice sociale et l’avenir des jeunes générations n’est pas soutenable.
Elle est simplement supportée par les peuples.

📘 Diallo Amadou
Spécialiste en relations internationales

21/10/2025

🇨🇲 Une victoire annoncée, mais à quel prix ❓️

Au Cameroun, le président Biya (92 ans) serait sorti vainqueur de 🗳l’élection du 12 octobre, selon les données du recensement général des votes relayées par le journaliste Bruno Bidjang.
Les chiffres avancés sont les suivants :

🇨🇲Paul Biya (RDPC) : 53,66 %

🇨🇲Issa Tchiroma Bakary (FSNC) : 35,19 %

🇨🇲Cabral Libii (PCRN) : 3,41 %

🇨🇲Bello Bouba Maïgari (UNDP) : 2,45 %

💡👉🏻Or, rappelons-le, le reste l’unique instance habilitée à proclamer les résultats✅️ officiels, attendus avant le 27 .

🗳Deux jours après le scrutin, Issa Bakary a revendiqué publiquement sa , suscitant de vives réactions des autorités et des appels au . Cette situation révèle une fois de plus la fragilité du électoral dans un pays où la question de la légitimité demeure sensible.

Dès lors, plusieurs interrogations s’imposent :

Quelle est la crédibilité réelle du processus électoral dans un contexte de faible ❓️

Comment le Conseil constitutionnel arbitrera-t-il les tensions politiques ❓️

Et surtout, quelle sera la réaction du peuple camerounais : résignation, vigilance, ou exigence d’un renouveau politique ❓️

Dans un environnement marqué par des transitions parfois brusques, le 🇨🇲Cameroun se retrouve face à un choix crucial ⚡️prolonger un ordre ancien ou amorcer, pacifiquement, une réflexion collective sur son avenir politique et institutionnel.

La véritable question, au fond, n’est pas de savoir qui a gagné l’élection🗳,
Mais ce que le peuple camerounais décidera d’en faire.

🖋️ Diallo Amadou
Spécialiste en relations internationales

12/10/2025

Côte d’Ivoire 2025 : entre stabilité autoritaire et risques de fracture régionale

La Côte d’Ivoire aborde un tournant politique décisif. La campagne présidentielle d’octobre 2025 s’ouvre dans un climat de fortes tensions : exclusion de figures majeures comme Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam, interdictions de rassemblements, arrestations ciblées et candidature controversée d’Alassane Ouattara pour un quatrième mandat. Ce contexte place le pays dans une dynamique où la stabilité institutionnelle se confond de plus en plus avec une forme de verrouillage politique.
Le système ivoirien, solidement contrôlé par le RHDP, conserve les leviers de l’État, du calendrier électoral et des instances constitutionnelles. L’opposition, bien que mobilisée, demeure fragmentée et fragilisée par l’exclusion de ses principaux leaders. Ce déséquilibre structurel rend peu probable un effondrement brutal du régime, mais alimente un risque élevé de contestation sociale et politique après le scrutin. La mémoire encore vive des crises de 2010-2011 et de 2020 accentue cette appréhension : la moindre dérive pourrait rallumer les tensions latentes.
Quatre scénarios se dessinent. Le plus probable demeure celui d’une reconduction contestée du pouvoir, assortie d’une stabilité apparente mais d’une légitimité affaiblie. À un degré supérieur de tension, un bras de fer post-électoral avec violences localisées pourrait éclater, obligeant la CEDEAO à intervenir pour éviter l’escalade. Un troisième scénario, plus optimiste, verrait l’émergence d’une ouverture négociée autour d’un « paquet de réformes électorales ». Enfin, dans l’hypothèse la plus extrême, une crise majeure – sur le modèle de 2010 – ne saurait être exclue si l’alliance entre répression et contestation atteignait un point de rupture.
Trois facteurs détermineront la trajectoire : la capacité de l’opposition à s’unir autour d’un agenda commun ; le degré de tolérance du régime face aux manifestations ; et le rôle des juridictions électorales dans la validation des résultats. Une gestion opaque ou répressive de ces éléments pourrait précipiter une crise de légitimité difficile à maîtriser.
Les répercussions régionales d’une telle instabilité seraient considérables. Sur le plan sécuritaire, toute fragilisation du nord ivoirien détournerait des ressources essentielles à la lutte contre les menaces sahéliennes, remettant en cause la stratégie de protection des côtes ouest-africaines. Sur le plan économique, un climat politique tendu provoquerait une hausse du risque pays, des perturbations logistiques sur les corridors Abidjan–Ouaga–Bamako et des fluctuations du cours du cacao, affectant l’ensemble de l’UEMOA. Enfin, sur le plan diplomatique, une élection contestée affaiblirait la crédibilité normative de la CEDEAO et offrirait un argument politique aux régimes militaires du bloc sahélien pour dénoncer la « démocratie sélective» de leurs voisins côtiers.
Pour éviter un basculement, un pacte d’apaisement électoral minimal s’impose : garanties d’accès équitable aux médias, observation internationale robuste, et engagement du pouvoir à rouvrir le jeu politique après les élections. La CEDEAO, l’Union africaine et les partenaires régionaux doivent activer sans délai des mécanismes de prévention et de médiation.
Ainsi, la Côte d’Ivoire ne semble pas destinée à « sombrer » comme une dictature en déliquescence, mais elle s’enferme dans un modèle de stabilité autoritaire sous tension, dont les répercussions dépasseront largement ses frontières. L’élection d’octobre 2025 sera donc moins un scrutin de continuité qu’un test de maturité politique pour l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest.

09/10/2025

Vers une recomposition géopolitique du Moyen-Orient : quels avenir pour la Palestine après l'annonce d'un accord sur Gaza?

L’annonce imminente d’un accord sur Gaza marque un tournant décisif dans l’histoire récente du Moyen-Orient. Après des mois de guerre, d’enlisement diplomatique et d’impasse humanitaire, cet accord, négocié sous l’égide conjointe des États-Unis, du Qatar, de l’Égypte et de la Turquie, ouvre une brèche dans le mur du conflit israélo-palestinien. Mais cette ouverture, aussi prometteuse soit-elle, ne constitue pas encore une paix. Elle est une pause stratégique, une respiration géopolitique dans un espace en recomposition.
Dans sa forme actuelle, l’accord prévoit une suspension des hostilités, la libération d’otages et de prisonniers, et la mise en place d’un couloir humanitaire international géré par les Nations unies. Pourtant, les véritables enjeux dépassent le seul aspect humanitaire. Ce cessez-le-feu partiel pose la question de l’avenir politique de Gaza. Qui gouvernera ce territoire après la guerre ? Une autorité technocratique, l’Autorité palestinienne réformée, ou une administration internationale sous mandat arabe ? Ce flou institutionnel résume les tensions du moment. Aucune paix durable ne peut se construire sans solution politique claire.
Du côté israélien, les enjeux sont multiples. Le gouvernement de Benjamin Netanyahu cherche à sauver son image interne, fragilisée par la guerre et les critiques internes. Sur le plan sécuritaire, Israël doit désormais gérer une triple tension : au sud avec Gaza, au nord avec le Hezbollah libanais, et à l’est avec la menace d’un front élargi sous impulsion iranienne. Le cessez-le-feu à Gaza ne signifie donc pas la fin du conflit régional, mais plutôt son repositionnement sur d’autres théâtres, notamment la mer Rouge où les Houthis perturbent les routes commerciales mondiales, illustrant combien la guerre de Gaza a une portée systémique mondiale.
Dans le monde arabe, l’accord ravive des ambitions diplomatiques longtemps mises en veille. L’Arabie saoudite, prudente, conditionne toute normalisation avec Israël à des progrès tangibles vers la création d’un État palestinien. Le Qatar et l’Égypte, médiateurs historiques, consolident leur rôle d’acteurs pivots entre l’Occident et le monde arabe. La Turquie, de son côté, s’efforce de redevenir une puissance d’équilibre, tout en maintenant un discours pro-palestinien. Face à eux, l’Iran reste l’ombre portée du processus. Il pourrait tolérer un cessez-le-feu tactique, mais continuera à entretenir ses relais régionaux, Hezbollah, Houthis, milices chiites pour peser dans la recomposition à venir.
Les grandes puissances ne sont pas en reste. Les États-Unis, affaiblis par l’usure de leur image au Moyen-Orient, voient dans cet accord une opportunité de réaffirmer leur leadership diplomatique et d’éviter un embrasement susceptible d’impliquer leurs forces dans la région. L’Union européenne, quant à elle, demeure sur un rôle humanitaire et financier, sans réelle influence politique. En revanche, la Chine et la Russie avancent leurs pions : Pékin capitalise sur son image de médiateur rationnel et promoteur de corridors économiques alternatifs, tandis que Moscou exploite les divisions occidentales pour renforcer son ancrage géopolitique au Levant.
À court terme, trois scénarios se dessinent. Le premier, celui d’un atterrissage contrôlé, verrait l’instauration d’un cessez-le-feu durable, la création d’une autorité intérimaire à Gaza, et la relance d’un processus politique crédible. Le second, plus probable, serait celui d’une trêve prolongée mais sans solution politique, où Gaza serait reconstruite sans que la question palestinienne ne soit réglée. Enfin, le troisième scénario, celui d’une rechute, verrait la reprise rapide des hostilités, à la faveur d’un incident majeur ou d’une surenchère militaire dans la région.
En réalité, l’avenir de la Palestine et du Moyen-Orient, dépendra de la capacité collective à transformer cette trêve en moment fondateur d’une nouvelle architecture régionale. Si l’accord reste purement humanitaire, il ne fera que geler le conflit. Mais s’il s’accompagne d’une véritable refondation politique, incluant la réunification institutionnelle palestinienne, la reconnaissance d’un État viable et la garantie de sécurité pour Israël, il pourrait inaugurer une ère de stabilisation progressive.
Dans un monde multipolaire où les lignes de puissance se déplacent, la question palestinienne n’est plus seulement un conflit territorial : elle est devenue un test de crédibilité pour l’ordre international. Sa résolution, ou son enlisement révélera si la communauté mondiale est encore capable de produire de la paix dans un système fragmenté, dominé par la compétition entre puissances et la fatigue des idéaux multilatéraux.
Devant cette situation, l’accord sur Gaza est un tournant fragile, porteur d’espoirs mais miné par les incertitudes. Il ouvre une fenêtre historique sur une possible redéfinition du Moyen-Orient : soit une paix structurée autour d’un compromis politique global, soit une stabilisation illusoire sur fond de tensions latentes. Dans les deux cas, la Palestine demeure au cœur de la grande géopolitique mondiale, miroir des fractures, des ambitions et des impuissances de notre époque.

22/09/2025

Impact du thème du 80ᵉ anniversaire des Nations Unies pour l'Afrique :
« Mieux ensemble : 80 ans et plus pour la paix, le développement et les droits humains »

1. Contexte et portée du thème
Le choix du slogan « Mieux ensemble » pour marquer 80 ans d’existence de l’ONU traduit une double ambition :
faire le bilan de huit décennies d’actions multilatérales ;
projeter l’organisation dans un futur où les défis globaux appellent des réponses collectives.
Ce triptyque: paix, développement, droits humains incarne l’essence même de la Charte de San Francisco (1945). Pour l’Afrique, qui demeure un espace où ces trois dimensions se rencontrent de façon aiguë, ce thème est porteur d’un enjeu particulier.
2. Impact sur la paix et la sécurité
Présence historique de l’ONU en Afrique : depuis la fin de la colonisation, l’Afrique est le continent le plus concerné par les missions onusiennes de maintien de la paix (Congo, Sierra Leone, Mali, RDC, Centrafrique, etc.).
Enjeux actuels : le Sahel, la Corne de l’Afrique et les G

22/09/2025

80e ANNIVERSAIRE DES NATIONS UNIES

Le sommet des Nations unies de septembre 2025 s'ouvre dans un contexte mondial extrêmement tendu et fragmenté, marqué par la persistance de conflits, une compétition interpuissance exacerbée et des défis planétaires urgents. Ce sommet est d'autant plus crucial qu'il marque le 80ème anniversaire de la création de l'ONU, une occasion de réfléchir à son rôle et son avenir dans un monde radicalement différent de 1945.
Analyse du Contexte Global d'ouverture du Sommet
1. Un Multilatéralisme en Crise : L'ONU elle-même, et l'idéal de coopération multilatérale qu'elle incarne, est affaiblie. Le Conseil de Sécurité reste paralysé par les vetos, notamment sur les dossiers ukrainien et moyen-orientaux. La montée du nationalisme, le "monde bipolaire" (États-Unis vs Chine/Russie) et la défiance envers les institutions internationales créent un terrain difficile pour le consensus.
2. Guerre en Ukraine et Ses Répercussions : Le conflit se sera prolongé depuis plus de trois ans. Ses conséquences continuent de déstabiliser l'économie mondiale (sécurité alimentaire, prix de l'énergie, inflation) et ont creusé un fossé géopolitique profond entre l'Occident et l'axe Russie-Chine-Iran.
3. Urgences Environnementales et Climatiques : 2025 est une année charnière. Les pays doivent réviser leurs engagements climatiques (CDN) dans le cadre de l'Accord de Paris. La pression est immense après une nouvelle série de catastrophes climatiques (canicules, incendies, inondations). Le thème de la "justice climatique" et du financement des pays du Sud sera central et conflictuel.
4. Course aux Technologies Stratégiques : L'intelligence artificielle, la cybersécurité, l'espace et les minerais critiques seront des enjeux majeurs. Des débats sur la gouvernance mondiale de l'IA et la fracture numérique Nord-Sud animeront les discussions.
5. Économie Mondiale Fragile : La reprise post-pandémique reste inégale. L'endettement massif de nombreux pays en développement limite leur capacité à investir dans les Objectifs de Développement Durable (ODD), qui seront très en re**rd par rapport à l'agenda 2030.
Enjeux Géopolitiques pour l'Afrique
L'Afrique abordera le sommet en position de force négociatrice mais aussi de grande vulnérabilité.
1. Souveraineté et "Non-Alignement" Stratégique : L'Afrique refuse de choisir un camp dans la rivalité entre grandes puissances. Elle cherchera à maximiser ses avantages (investissements chinois dans les infrastructures, aide militaire américaine ou européenne pour la sécurité) tout en préservant son autonomie décisionnelle. Le risque est de devenir un théâtre de conflits par procuration.
2. Sécurité Alimentaire et Endettement : Les conséquences de la guerre en Ukraine sur les prix des céréales et des engrais restent une préoccupation majeure. Les pays africains exigeront des mécanismes internationaux pour assurer la stabilité alimentaire et une restructuration de leur dette, arguant que les fonds pour le climat ne doivent pas alourdir leur endettement.
3. Sécurité et Terrorisme : La menace terroriste s'est étendue (Sahel, Mozambique, bassin du lac Tchad). Le sommet sera l'occasion pour les pays africains de dénoncer l'inefficacité des solutions purement militaires et de demander un soutien international renforcé, mais aussi de critiquer le retrait des forces occidentales (comme de la France du Sahel) perçu comme un abandon.
4. Représentation et Réforme de l'ONU : La revendication d'un siège permanent au Conseil de Sécurité pour l'Afrique (ou au moins pour un ou plusieurs pays africains) sera un point fort. L'argument est imparable : l'Afrique représente 25% des membres de l'ONU mais n'a aucune voix permanente pour décider des questions de paix et de sécurité qui la concernent directement.
5. Transition Énergétique et Minerais Critiques : L'Afrique, riche en minerais essentiels à la transition (cobalt, lithium, graphite), veut passer du statut de simple fournisseur de matières premières à celui de acteur de la chaîne de valeur (transformation sur place). Elle négociera pour attirer les investissements dans les industries vertes et les énergies renouvelables pour son propre développement.
Enjeux Géopolitiques pour le Moyen-Orient
La région sera au cœur des discussions, encore plus instable et recomposée qu'auparavant.
1. L'Après-Guerre à Gaza et la Question Palestinienne : C'est l'enjeu absolument central. L'état du conflit israélo-palestinien à ce moment-là définira l'atmosphère du sommet.
· Si un cessez-le-feu durable est en place et qu'un processus politique est engagé, les discussions porteront sur la reconstruction de Gaza, le rôle de l'Autorité Palestinienne et la relance de la solution à deux États.
· Si le conflit couve encore ou a repris, le sommet risque d'être le théâtre d'une confrontation verbale intense, avec des pressions pour la reconnaissance formelle de l'État de Palestine à l'ONU et des accusations contre Israël pour crimes de guerre.
2. Rivalité Iran vs Israël/Arabie Saoudite : La menace nucléaire iranienne restera une préoccupation majeure. Les efforts de normalisation entre Israël et les monarchies du Golfe (dans le cadre des "Accords d'Abraham") pourraient être soit gelés, soit au contraire relancés comme un front commun contre Téhéran. L'ONU sera l'arène où se jouera la bataille diplomatique sur les sanctions contre l'Iran.
3. Sécurité Maritime et Énergétique : La sécurité des détroits stratégiques (Hormuz, Bab el-Mandeb) reste vitale pour l'économie mondiale. Les attaques en mer Rouge auront mis en lumière la vulnérabilité des voies maritimes. Les discussions porteront sur les mécanismes de protection internationaux et la lutte contre les acteurs non-étatiques.
4. Diversification Économique et Climat : Les pétromonarchies du Golfe, engagées dans des plans de diversification ambitieux (Vision 2030 de l'Arabie Saoudite), se présenteront comme des leaders de la transition énergétique (investissements dans le green hydrogen, le solaire) et des partenaires financiers cruciaux pour l'Afrique et le monde en développement, cherchant à accroître leur influence diplomatique.
5. Crise Humanitaire Régionale : La Syrie et le Yémen resteront des foyers de crise humanitaire majeure. L'ONU devra plaider pour un accès humanitaire et des financements, dans un contexte de "fatigue des donateurs".
Conclusion
Le sommet de septembre 2025 s'ouvrira donc sur une scène mondiale où l'ordre établi est contesté et où le Sud global, notamment l'Afrique et le Moyen-Orient, exige une nouvelle donne. L'Afrique y viendra en exigeant plus de justice climatique, économique et politique. Le Moyen-Orient y portera les stigmates de conflits non résolus mais aussi les ambitions de nouvelles puissances régionales. La capacité de l'ONU à servir de cadre pour gérer ces tensions, et non pas simplement de caisse de résonance, sera son plus grand défi à l'occasion de ses 80 ans.

21/09/2025

Comment Netanyahu pourra combattre les appels croissants à la création d'un Etat palestinien ?

Netanyahu joue une partie d’équilibriste à l’ONU. Son principal bouclier reste le veto américain au Conseil de sécurité, garant de l’échec de toute résolution contraignante en faveur d’un État palestinien. Autour de ce pilier, il orchestre une stratégie de freinage : exploiter les divisions européennes, rappeler les accords d’Oslo pour délégitimer une reconnaissance unilatérale, et brandir l’argument sécuritaire, la reconnaissance renforcerait le Hamas et fragiliserait la sécurité d’Israël. Dans sa communication, il mise sur une double image : Israël comme la « seule démocratie assiégée » au Moyen-Orient, et les Palestiniens comme un camp fracturé, incapable de constituer un interlocuteur unique et fiable.
Mais cette posture défensive a ses limites. Car si Netanyahu peut neutraliser la bataille juridique au Conseil de sécurité grâce à Washington, il perd progressivement la guerre politique et symbolique. L’Assemblée générale de l’ONU, où aucun veto n’est possible, offre une tribune au Sud global et à une partie croissante de l’Europe qui plaident pour la reconnaissance. De plus, chaque nouvelle flambée de violence accroît la sympathie internationale envers les Palestiniens et accentue l’isolement diplomatique d’Israël.
En réalité, Netanyahu n’a plus les moyens de contrôler l’agenda mondial. Il peut re**rder l’échéance, mais il ne peut pas arrêter le glissement du rapport de force : la cause palestinienne est désormais portée par un courant majoritaire au sein de la communauté internationale. Autrement dit, Israël gagne du temps, mais perd du terrain.

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