26/10/2025
Depuis quelques semaines, nous assistons à une pénurie énergique au Mali causée par le blocus du GSIM ou JNIM, affilié à Al-Qaïda, qui cible les convois d’hydrocarbures sur les principaux axes d’approvisionnement du pays.
Ainsi, depuis début septembre, plusieurs camions-citernes ont été incendiés ou bloqués sur les routes reliant les ports du Sénégal, de la Mauritanie, de la Côte d’Ivoire et de la Guinée à Bamako, coupant les artères logistiques vitales du pay selon le site « Le 360 Afrique. » #
Ce qui m’intéresse ici est la perturbation du commerce Sénégal-Mali. Je rappelle que le Mali est le premier partenaire économique du Sénégal en Afrique avec des volumes d’échange qui ne cessent d’évoluer, 474 811 000 Fcfa en 2020, 582 550 000 Fcfa en 2021, 708 794 000 en 2022, 739 014 000 en 2023 et pour atteindre 802 751 000 Fcfa en 2024.
Cette evolution est désormais menacée avec ce blocus qui frappe le coeur de l’économie Malienne et faisant du Sénégal et certains pays victimes de cette rébellion qui dure depuis des années.
Par ailleurs, le Maroc développe un axe d’échanges stratégiques visant à l’imposer comme acteur stratégique sous-régional du commerce subsaharien.
Il a lancé une initiative d'envergure baptisée « Initiative Atlantique », visant à relier les pays enclavés d'Afrique de l'Ouest
— notamment le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad — à l'océan Atlantique. Ce projet pourrait transformer les économies sahéliennes et reconfigurer la géopolitique de la région, à l'heure où les alliances traditionnelles sont redessinées.
Est-ce une coïncidence avec les circonstances actuelles ?
Ce projet Marocain menace t-il les intérêts du Sénégal ?
Autant de questions auxquelles nos autorités doivent s’agripper pour inventer une nouvelle stratégie commerciale avec notre partenaire économique privilégié, le Mali.
Je pense personnellement, qu’il est grand temps d’accélérer la réhabilitation du chemin de fer Dakar-Bamako pour contourner ces blocus jih@di*te qui est désormais la nouvelle stratégie des rebelles pour asphyxier l’économie du Mali et ses Partenaires.
Ce logistique sera plus rentable, plus sécurisée que les convois camions. Sauf que dans ce cas, les camionneurs connaitront un ralentissement de leur activité.
Face à chaque problème, un leader doit developper son instinct de survie, car en effet c’est notre économie qui est attaquée.
En résumé, l’avenir de l’échange Sénégal-Mali est plus que menacé et la solution de long terme est la conversion vers le transport ferroviaire car en effet, d’autres géants de l’économie font actuellement des investissements stratégiques en vue de redéfinir le commerce sous-régional et le Sénégal doit reprendre les devants.
De Momo Niang Souverainiste, comptable-financier et souverainiste