KIM Culture : Découverte et Partage

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Bienvenue sur la page de Kim Culture : Découverte et Partage, dédiée à la richesse culturelle de notre communauté KIM, vivant dans les villages de KIM, ERÉ, DJOUMANE et KOLOBO, dans le Mayo-Kebbi Est, Bongor/Tchad.

🌾 Le Temps des Récoltes chez les KimDans le pays Kim (Kim, Kolobo, Djoumane, Eré et Koyom), la récolte marque un moment ...
03/12/2025

🌾 Le Temps des Récoltes chez les Kim

Dans le pays Kim (Kim, Kolobo, Djoumane, Eré et Koyom), la récolte marque un moment clé du cycle agricole. Quand les pluies se retirent et que les cultures mûrissent, les sols se raffermissent, les tiges se redressent et les épis prennent leur jaune profond : la terre a donné sa réponse.

🌱 Un rythme saisonnier
À l’aube, familles et groupes rejoignent les champs pour couper le riz,le mil, le sorgho, l’arachide ou l’éleusine. Cette phase peut durer jusqu’en janvier, le temps que récolte, transport et séchage soient achevés.

⚒️ Travail précis et collectif
La récolte se fait à la main : épis coupés, rassemblés et transportés vers les aires de battage. Même en saison sèche, oiseaux ,souris et insectes menacent encore les champs.
Certaines familles consultent le tarot pour choisir les jours favorables pour la coupe et le stockage, renforçant la confiance et respectant la tradition agricole Kim.

🧺 Du champ au grenier
Après battage et tri, les grains sont conservés dans des greniers en paille ou des dudes en terre cuite, utilisés depuis des générations. Les réserves se reforment, la sécurité alimentaire s’installe et le village retrouve son rythme normal.

🌾 Une agriculture porteuse de mémoire
Agriculture, élevage et traditions se complètent depuis longtemps dans le Mayo-Kebbi. Les récoltes représentent la continuité d’un savoir ancien, où éleusine, sorgho et petit mil ont précédé le riz et où le tarot guide encore certaines décisions et rituels.

Les étangs du pays Kim : un héritage d’eau et de lignagesDans le pays Kim, les étangs  ces mares, marigots et poches d’e...
16/11/2025

Les étangs du pays Kim : un héritage d’eau et de lignages

Dans le pays Kim, les étangs ces mares, marigots et poches d’eau sont bien plus que des réserves naturelles.
Ce sont des biens familiaux, transmis de génération en génération, liés à l’histoire des premiers installés.

🌊 Des eaux qui appartiennent aux lignages

Chaque étang possède ses propriétaires : une famille ou un groupe de lignages.
Quand la saison sèche avance et que l’eau recule, les poissons se rassemblent dans les creux profonds.
C’est à ce moment que la vigilance commence :
✔️ protéger l’étang,
✔️ empêcher le vol,
✔️ faire respecter le droit ancestral.

🎣 Des règles anciennes

Pêcher dans l’étang d’autrui n’a jamais été un acte banal.
La règle est connue depuis toujours :
👉 celui qui pêche dans l’étang d’une famille doit obligatoirement donner une part de sa prise.
Un signe de respect, une reconnaissance du droit du lignage.

Ignorer cette règle, c’est mépriser la coutume.
Autrefois, les anciens pouvaient prononcer une réprobation collective, une parole forte destinée à protéger les droits familiaux sur l’eau.

🐟 Un patrimoine silencieux

Ces étangs sont des lieux de mémoire.
Ils racontent :
✔️ l’installation des premiers clans,
✔️ l’organisation du village,
✔️ la relation intime entre les Kim et leurs espaces d’eau.

Ils rappellent surtout que, chez les Kim,
l’eau qui nourrit est celle que l’on respecte et que l’on a héritée.

🇹🇩 Hommage à un digne fils du pays Kim : Djibrine Paul Mabogoye (1933–1997)Il est temps de raviver la mémoire d’un patri...
12/11/2025

🇹🇩 Hommage à un digne fils du pays Kim : Djibrine Paul Mabogoye (1933–1997)

Il est temps de raviver la mémoire d’un patriote oublié, d’un pionnier du Tchad indépendant, d’un homme politique visionnaire : Djibrine Paul MABOGOYE, originaire de Kim dans le Mayo-Kebbi.

📚 Né vers 1933, il fréquente l’école élémentaire de Bongor dès 1947, puis l’École d’agriculture de Ba-illi en 1951. Très tôt, il s'engage dans la politique en rejoignant le Parti Progressiste Tchadien (PPT/RDA) en 1955. Il devient le premier Secrétaire fédéral du parti au Mayo-Kebbi, puis est élu Conseiller territorial en 1957 et député en 1959.

🥇 Premier maire élu de Bongor (1961-1965), Djibrine Paul est aussi nommé plusieurs fois ministre dans les premiers gouvernements de François Tombalbaye (ministre de la Fonction publique, ministre de l'Orientation civique et ministre de l'Éducation populaire). C’est lui qui créa le Lycée de Walia, une institution scolaire toujours en activité aujourd’hui.

🛑 En avril 1964, il marque l’histoire du Tchad par une résolution historique à l’Assemblée nationale demandant le retrait des troupes françaises du territoire tchadien. Il déclara alors avec courage :

"Le Tchad est indépendant et nous ne saurions tolérer désormais l'existence sur le sol national de bases militaires françaises qui furent, sont et seront un handicap sérieux à notre indépendance."

🎯 Visionnaire, il réclama aussi :

L’africanisation des cadres,

Le départ des officiers français des affaires musulmanes,

La reconquête des postes de direction par les Tchadiens,

Une coopération sélective avec la France (enseignement, travaux publics, transports).

⛓️ Victime de ses prises de position souverainistes, il fut arrêté en 1965 et emprisonné jusqu’en 1969. Il poursuivit ensuite sa carrière comme inspecteur municipal à N’Djaména, adjoint au maire, préfet adjoint du Chari-Baguirmi, et membre du Conseil national du MPS. Il prit sa retraite en 1988 et décéda le 13 août 1997.

👨‍👩‍👧 Il laisse 20 enfants et un héritage politique et éducatif immense.

🔴 Un homme de cette envergure mérite qu’on donne son nom à une école, un lycée ou une rue à N’Djaména ou à Bongor.

👉🏽 Souvenons-nous de Djibrine Paul Mabogoye, ce Kim intègre, ce maire bâtisseur, ce patriote courageux. Sa mémoire est une fierté pour notre peuple et une leçon pour nos générations.

📌 Partagez cet hommage pour que nul n’oublie ceux qui ont bâti le Tchad avec dignité et conviction.

Les tresses africaines, fierté des femmes du pays KimAu cœur du pays Kim, dans le centre du Tchad, les tresses africaine...
08/11/2025

Les tresses africaines, fierté des femmes du pays Kim

Au cœur du pays Kim, dans le centre du Tchad, les tresses africaines ne sont pas de simples coiffures. Elles sont un langage silencieux, une mémoire vivante tissée dans les cheveux des femmes. Chaque natte, chaque motif raconte une histoire : celle d’une identité, d’une appartenance et d’une beauté assumée.
Dans les villages kims, tresser est un acte de transmission et de communion. Sous l’ombre d’un arbre ou au seuil d’une case, les mères initient leurs filles à cet art ancestral. Entre leurs doigts patients, la chevelure devient une toile où se dessinent les symboles de la dignité et de la fierté féminine. Ces moments intimes sont aussi des instants de confidence, de rires et de récits partagés — un tissage de mots autant que de cheveux.
Les tresses donnent confiance, redressent la tête et rappellent à chaque femme qu’elle est héritière d’une lignée de beauté et de savoir-faire. Porter une coiffure traditionnelle, c’est revêtir une part de soi, affirmer son identité dans un monde qui change. C’est aussi célébrer la communauté, car chaque tresse lie la femme à son peuple, à ses ancêtres et à la terre rouge du Kim.
Ainsi, de génération en génération, les tresses demeurent un symbole de dignité, de fierté et de cohésion. Elles racontent le passé, illuminent le présent et tracent les lignes d’un avenir où la femme kim reste debout, belle et fière — la tête tressée comme une couronne d’histoire et d’amour.

🗺️ Le Pays Kim sur la carte du Dr Gustav Hermann Nachtigal (1872)Une rare carte dressée par l’explorateur et médecin all...
02/11/2025

🗺️ Le Pays Kim sur la carte du Dr Gustav Hermann Nachtigal (1872)

Une rare carte dressée par l’explorateur et médecin allemand Dr Gustav Hermann Nachtigal en 1872 mentionne le village Kim, témoignage précieux de la présence historique de ce lieu dans la région du Baguirmi (actuel Tchad).

Nachtigal, figure majeure de l’exploration africaine du XIXᵉ siècle, a parcouru l’Afrique centrale entre 1869 et 1874. En mars 1872, il arrive dans le royaume du Baguirmi, alors dirigé par le Mbang Mohammedou.
Son séjour, qui dura jusqu’en juillet 1872, eut lieu dans un contexte de grandes tensions : le Baguirmi, affaibli par les guerres, les tributs imposés par ses puissants voisins (le Bornou et le Ouaddaï) et les sécheresses, traversait une période de déclin.

Durant son passage, Nachtigal a documenté avec précision la vie politique et sociale du royaume. Il assista notamment à une r***e militaire du Mbang Mohammedou à Massenya, l’une des capitales du Baguirmi.
Cette scène fut immortalisée par l’artiste Ivan Pranishnikoff, illustrant la rencontre entre la tradition locale et le regard européen de l’époque.

Cette exploration s’inscrivait dans le vaste périple de Nachtigal à travers le Tibesti, le Bornou, le Ouaddaï et le Darfour, qui fit de lui l’un des grands témoins de l’Afrique sahélienne au XIXᵉ siècle.

Hommage à M. Assane Sidney : un digne fils du pays Kim, serviteur dévoué de l’éducation et de la nationNé en 1952 à Kim ...
12/10/2025

Hommage à M. Assane Sidney : un digne fils du pays Kim, serviteur dévoué de l’éducation et de la nation

Né en 1952 à Kim et rappelé à Dieu en 2014, où il fut inhumé dans sa terre natale, M. Assane Sidney demeure à jamais dans la mémoire du peuple tchadien comme un homme d’engagement, de savoir et de loyauté un digne fils du pays Kim qui a consacré sa vie entière au service de l’éducation, de l’État et de la patrie.

Titulaire d’une licence en anglais, il embrassa avec passion la noble vocation d’enseignant. Il fut le premier Directeur du Collège d’Enseignement Général (C.E.G.) de Kim, où il forma des générations d’élèves avec rigueur, discipline et bienveillance. Enseignant respecté, il poursuivit sa mission à Abéché, laissant partout le souvenir d’un pédagogue exigeant et profondément humain.

Son parcours remarquable le conduisit à exercer de hautes fonctions au sein de l’administration publique. Il servit comme Directeur de Cabinet du Ministre de l'éducation Nassour Guelengdouksia Ouaïdou, avant d’être nommé Conseiller chargé de l’Administration à la Présidence de la République. Partout, il fit preuve de compétence, d’intégrité et d’un sens élevé du devoir.

Acteur politique engagé, M. Assane Sidney mit son énergie au service du Mouvement Patriotique du Salut (MPS). Il fut Secrétaire Général du parti dans le 6ᵉ arrondissement de N’Djamena, puis Chef de file du MPS dans le Mayo-Kebbi Est, travaillant sans relâche pour la cohésion nationale, la paix et le développement local.

Homme de confiance et de leadership, il succéda à Timane Erdimi à la tête du Conseil d’Administration de Coton-Tchad (PCA), qu’il dirigea avec sagesse et rigueur. Son engagement et ses services rendus à la Nation furent honorés par sa distinction en tant que Chevalier de l’Ordre du Mérite.

Aujourd’hui encore, Assane Sidney reste une source d’inspiration pour la jeunesse tchadienne : un éducateur exemplaire, un administrateur modèle et un patriote convaincu. Son souvenir vit dans le cœur de ceux qu’il a formés, guidés et inspirés.

Repose en paix, digne fils de Kim.


La dépendance et les relations entre les villages Kim et les Peuls nomades 🐐Dans les vastes plaines de la savane travers...
10/10/2025

La dépendance et les relations entre les villages Kim et les Peuls nomades 🐐

Dans les vastes plaines de la savane traversées par la rivière, les villages frères de Kim, ère, Djuman et Kolobo partagent depuis des générations une relation étroite avec les Peuls nomades. Cette relation, aussi ancienne que les cours d'eau qui veillent sur la contrée, repose sur une profonde dépendance mutuelle et une harmonie forgée au fil du temps.

Chaque année, après de longs voyages à travers d’autres régions, les Peuls reviennent dans les environs de ces villages. Leur arrivée marque toujours un moment attendu, un signe du cycle qui se répète entre saisons de pluie et saisons sèches. Les Peuls ramènent leurs troupeaux de bœufs, de chèvres et de moutons, et installent leurs campements non loin des points d’eau où la rivière s’élargit.🌴

Ces périodes de retour sont des temps d’échanges et de fraternité. Les jours de marché, la plaine s’anime de chants, de cris et de rires. Les Peuls y apportent leurs produits laitiers frais : lait, beurre, natron et parfois du fromage local. En retour, les villageois leur offrent des vivres, des céréales, du poisson séché, du mil ou encore du sel. Le troc devient alors un véritable langage d’union, une manière d’honorer une tradition ancienne.🏺

Pour les jeunes fermiers Kim, ces moments sont aussi une occasion précieuse : ils peuvent négocier, acheter ou échanger pour obtenir de beaux animaux et ainsi renforcer leurs propres troupeaux. Cette interaction économique et sociale tisse un lien vital entre sédentaires et nomades, chacun trouvant dans l’autre ce que la nature ou la saison lui refuse.

Ainsi, à chaque passage des Peuls, la tradition du troc renaît dans les villages. Elle perpétue une solidarité ancestrale, un équilibre entre les peuples et la terre, entre le mouvement des uns et la stabilité des autres. Dans cette vallée de la savane, les hommes, les bêtes et la rivière semblent parler le même langage — celui du respect, du partage et de la mémoire commune.



L’utilité du calebassier dans le pays KimAu pays Kim, au Tchad, le calebassier occupe une place importante dans la vie q...
09/10/2025

L’utilité du calebassier dans le pays Kim

Au pays Kim, au Tchad, le calebassier occupe une place importante dans la vie quotidienne et culturelle. Cet arbre, dont le fruit est appelé calebasse, est bien plus qu’une simple plante : il est un symbole d’ingéniosité et d’autonomie dans les foyers traditionnels.🌳

Le fruit du calebassier est d’abord récolté à maturité, lorsque sa coque devient dure et brune. Les habitants le coupent soigneusement en deux et retirent la pulpe blanche qui se trouve à l’intérieur. Cette pulpe, parfois utilisée pour nourrir les animaux ou comme compost, laisse place à une coquille creuse. Une fois bien lavée et séchée au soleil, la calebasse devient légère, solide et imperméable — prête à être transformée en ustensile.

Selon la taille et la forme du fruit, les calebasses sont ensuite adaptées à différents usages : les grandes servent de plats pour le repas familial, les moyennes de récipients pour l’eau, le lait ou la bière de mil, et les petites deviennent des tasses, des louches ou même des instruments de musique. Dans certaines familles, on les décore avec des motifs gravés ou teints, donnant à chaque calebasse une touche d’identité et d’esthétique.🍵

Au-delà de sa fonction domestique, la calebasse a une valeur sociale et culturelle. Elle accompagne les cérémonies, les partages de repas et les moments de convivialité. Elle incarne la simplicité et la durabilité d’un mode de vie fondé sur les ressources naturelles.

Ainsi, au pays Kim, le calebassier n’est pas seulement un arbre : c’est un patrimoine vivant, qui relie la nature, la famille et la tradition à travers un objet du quotidien façonné par la main et la patience des habitant.
on l'appele Communement 🍵🍵POUALLES🍵🍵, et chez vous ,c'est quoi nom?

🌦️ Les saisons et le temps au pays KimAu pays Kim, l’année se déroule au rythme des saisons et des caprices du ciel. Cha...
07/10/2025

🌦️ Les saisons et le temps au pays Kim

Au pays Kim, l’année se déroule au rythme des saisons et des caprices du ciel. Chaque période a son visage, sa lumière, son souffle particulier.
Quand viennent les premières pluies, après de longs mois de chaleur et de poussière, le village tout entier renaît. Le tonnerre gronde au loin, les nuages s’amoncellent, et soudain, la pluie se déverse, parfois mêlée de petites grêles qui rebondissent sur la terre sèche. Les enfants courent dehors, riant, ramassant les grêlons dans leurs mains. L’air devient frais, la poussière retombe, et la terre, abreuvée, libère son odeur forte et vivante.
Les matins de brume 🕸s’installent ensuite. Un voile épais couvre les cases et les palmiers, on distingue à peine les silhouettes qui se déplacent vers les champs. Le vent est calme, les sons étouffés. Le village semble suspendu entre rêve et réalité, dans une paix douce et mystérieuse.
Puis revient le soleil ardent. 🌴Il règne sans partage sur les toits de paille et les plaines jaunies. Le vent chaud soulève la poussière, les herbes sèches se plient sous sa force. Les rues sont presque vides ; chacun cherche refuge sous l’ombre d’un arbre, d’une case ou d’un palmier. Les animaux eux-mêmes se cachent, attendant le soir.
Enfin, le temps du vent🍃 annonce la transition. Les jours s’adoucissent, les soirées deviennent longues. Le vent du nord souffle, frais et sec, traversant les champs et faisant danser les feuilles des grands arbres. C’est le signe que la terre se prépare de nouveau à accueillir les pluies, les semences et la vie.
Ainsi, au fil de l’année, le pays Kim respire au rythme du soleil, du vent, de la pluie et de la brume — un cycle immuable qui façonne la vie, les traditions et l’âme du village.

Suite de notre voyage au cœur de la pêche Kim 🌊Après avoir parlé des poissons du Logone 🐟 et de l’art de leur conservati...
04/10/2025

Suite de notre voyage au cœur de la pêche Kim 🌊

Après avoir parlé des poissons du Logone 🐟 et de l’art de leur conservation 🔥, nous poursuivons avec un autre pan essentiel : les engins de pêche.
Tridents, foënes, haveneaux, kal, harpons… chaque outil avait sa place, son rôle et son moment dans l’année.

Les poissons du Pays Kim : richesse du Logone 🐟🌊Le Logone, fleuve nourricier des Kim, abrite une biodiversité halieutiqu...
02/10/2025

Les poissons du Pays Kim : richesse du Logone 🐟🌊

Le Logone, fleuve nourricier des Kim, abrite une biodiversité halieutique exceptionnelle. Chaque espèce joue un rôle dans l’alimentation, le commerce et même les rituels sociaux.

🐟 Carpe (Cyprinidae)
Appréciée pour sa chair ferme, la carpe était abondamment séchée ou fumée pour les marchés.

🐟 Silure (Clarias, Heterobranchus)
Parfois géant et sans écailles, il symbolisait l’abondance. Facile à transformer, il occupait une place centrale dans les repas collectifs.

🐟 Alestes (Hydrocynus, Brycinus)
Poissons vifs, proches des sardines africaines. Ils se conservaient bien au soleil et circulaient largement dans les échanges régionaux.

🐟 Capitaine (Lates niloticus)
Les jeunes capitaines, rapides comme des torpilles, traversaient les filets : les Kim les surnommaient kwa ndwala (« vois le trou »). Recherchés pour leur goût et leur valeur marchande.

🐟 Synodontis, Heterotis et Clarias variés
Fréquemment pêchés dans les mares et bras morts. Leur diversité illustre la richesse halieutique qui nourrissait l’économie Kim.

🐟 Tilapia (Oreochromis, Sarotherodon)
Très répandu, capturé en masse et consommé frais ou séché.

🐟 Mormyridés (Mormyrus, Gymnarchus)
Appelés “poissons-éléphants”, connus pour leur finesse de chair et leur rôle culturel.

🐟 Protopterus (poisson-poumon)
Présent dans les mares temporaires, capable de survivre à l’étiage.

🐟 Barbus et petits Cyprinidés
Souvent capturés en grandes quantités lors des pêches collectives.

🐟 Chrysichthys (poissons-chats africains)
Très appréciés, souvent fumés pour le commerce.

⚖️ Un écosystème complet
Chaque poisson avait sa technique de capture adaptée :
✔️ les kal wiya pour intercepter les bancs migrateurs,
✔️ les barrages mobiles pour concentrer les espèces dans les mares,
✔️ les haveneaux, paniers et harpons pour les prises rapides.

🌍 Cette biodiversité faisait du Pays Kim une véritable cité de l’eau, où le poisson n’était pas seulement un aliment, mais aussi un symbole d’ingéniosité, de solidarité et de prospérité.

Conserver pour nourrir et commercer : l’art Kim du poisson 🐟🔥Chez les Kim, la pêche ne s’arrêtait pas à la capture. Leur...
30/09/2025

Conserver pour nourrir et commercer : l’art Kim du poisson 🐟🔥

Chez les Kim, la pêche ne s’arrêtait pas à la capture. Leur génie résidait aussi dans la conservation du poisson, qui permettait d’amortir la saisonnalité, de stabiliser les revenus et d’alimenter les échanges régionaux.

🌞 Séchage au soleil
Partout dans les concessions, on voyait les claies de séchage : carpes, silures et alestes y étaient alignés. Le soleil réduisait l’humidité et freinait l’altération, prolongeant la durée de vie du produit.

🔥 Fumage au four
Les cases à fours, reconnaissables à leurs toits noircis, servaient au fumage. Une chauffe lente et des fumées contrôlées créaient une barrière naturelle contre les micro-organismes et donnaient au poisson une forte valeur marchande.

👩‍🦱 Les mareyeuses, gardiennes du commerce
Les femmes jouaient un rôle central : elles collectaient, transformaient et revendaient le poisson, assurant ainsi la fluidité de la trésorerie domestique et l’approvisionnement des marchés voisins.

🌿 Une logistique locale
Tout reposait sur des ressources accessibles :
✔️ végétaux (papyrus, phragmites) pour les claies,
✔️ bois pour l’énergie,
✔️ organisation collective pour la distribution.

⚖️ Résultat :
👉 Moins de pertes après capture,
👉 Une durée de conservation allongée,
👉 Une économie de pêche intégrée, bien avant l’heure.

Les Kim ne savaient pas seulement pêcher : ils avaient inventé une véritable chaîne de valeur halieutique, alliant capture, transformation et circulation du produit.

Adresse

Kim , Eré, Djoumane Kolobo
Kim

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