21/05/2025
Jeunesse tchadienne, mes frères, ma génération, ne dit-on pas que nous sommes le fer de lance de notre nation? Aujourd’hui, alors que le drame de Mandakao secoue nos cœurs et nos esprits, il est temps de réfléchir à notre rôle et à notre responsabilité dans cette société. Nos réactions sur les réseaux sociaux montrent à quel point ce sujet nous touche profondément, mais nous devons veiller à ne pas alimenter la division et la haine. Ceux qui utilisent cette tragédie pour opposer les uns aux autres et prêcher la guerre civile ne mesurent pas les conséquences désastreuses d’un tel scénario.
L’histoire nous enseigne que la guerre civile n’a jamais été une solution, mais un fléau aux cicatrices indélébiles. Les aînés qui ont vécu celle de 1979 en portent encore les blessures, et leur témoignage est un avertissement pour nous tous. Une guerre n’a ni vainqueur ni vaincu: elle ne fait que semer la destruction et la mort parmi nos propres frères et sœurs. Regardons le Soudan, pays voisin autrefois prospère, aujourd’hui en proie à une instabilité totale, où les populations errent sans repère. Nous ne devons pas suivre cette voie.
Il est essentiel de dénoncer les injustices et de lutter contre ceux qui tuent des Tchadiens sans raison, contre ceux qui ont le pouvoir d’instaurer la justice mais choisissent de laisser le chaos s’installer. Cependant, cette lutte doit se faire dans la réflexion, dans le dialogue et dans l’union, non dans la vengeance aveugle ou l’anarchie. Il est trop facile de croire que les réseaux sociaux suffisent pour régler nos problèmes. Propager la haine ne nous aidera pas à construire un avenir stable et paisible. Chaque acte, chaque parole, chaque geste nous engage devant Dieu et devant l’histoire.
Oui, le gouvernement est défaillant, et ce n’est malheureusement pas une surprise pour nous. Mais laisser le désordre s’installer, croire que chacun peut se faire justice lui-même, c’est ouvrir la porte à un chaos irréversible où la loi du plus fort dominera les faibles. Nous devons prendre conscience du danger qui nous guette et nous organiser pour stopper cette spirale avant qu’il ne soit trop t**d. C’est un appel à la raison, à la responsabilité et à l’action collective.
Jeunesse tchadienne, l’heure est à l’unité, à la conscience et à l’action constructive. Ne soyons pas des spectateurs passifs ni des instruments de division. Soyons des bâtisseurs de paix et d’un avenir où chaque Tchadien pourra vivre dans la dignité et la justice.
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