01/11/2022
Al-Bīrūnī
« (...) À l’âge de 17 ans, al-Bīrūnī calcule déjà la latitude de Kath en utilisant l’altitude maximum du Soleil. À ses 22 ans, il propose une méthodologie pour projeter un hémisphère sur un plan. S’installant en 384H (995G) à Bukhara, fief de la dynastie des Samanides, il commence à échanger avec le célèbre Ibn Sīnā (Avicenne) avant d’entamer la rédaction de l’un de ses premiers textes, al-Athār al-Baqqiyā ‘an al-Qorūn al-Khaliyyā. Remontant à la création de l’Homme, rapportant tous les faits connus sur le Déluge, Nabuchodonosor ou Alexandre de Macédoine, il relate également, dans cet ouvrage historico-scientifique, les subtilités des calendriers arabes, grecs et perses, mais aussi les coutumes et mœurs des diverses peuplades connues. Al-Bīrūnī est (...) l’un des premiers savants musulmans s’intéressant à l’histoire des peuples anciens (...). (...) il fréquente à partir de 407H (1017G) le célèbre sultan de Ghazna, Maḥmūd, avant de l’accompagner en Inde à la guerre, à partir de 412H (1021G). (...) Sur place, il apprend le sanskrit, l’hindi (...) avant de s’initier à l’histoire, la religion, la philosophie et aux coutumes locales. Il va en sortir (...) le Kitāb taḥqīq mā li-l-Hind min maqūlat maqbūlat fī al-ʿaql aw mardūlat. (...) il ouvre, par là, la porte à l’indologie. (...) La première mappemonde réalisée en Asie centrale est la sienne, et l’on considère le Taḥdīd nihāyāt al-amākin li-taṣḥīḥ masā-fāt al- masākin comme l’ouvrage le plus important de l’époque en matière de géographie mathématique. (...) Son Kitāb al- jamāhir fī maʿrifat al-jawāhir est longtemps restée la principale étude en arabe sur les minéraux et les métaux. Parlant des usages et de la nature de ces derniers (et, en d’autres termes, de leur gravité !), il réfute (...) la théorie de la transmutation des substances bien qu’il souscrive à la croyance faisant des métaux des formes « poussant »