02/09/2025
: Le calvaire de Goni Assabour : trois ans de détention clandestine à Amdjarass..
L’affaire Goni Assabour, jeune tchadien retenu en captivité pendant trois ans à Amdjarass, soulève une onde de choc et met en lumière une réalité inquiétante : l’existence de pratiques assimilées à l’esclavage moderne dans cette région de l’Est du pays.
Disparu depuis 2022, Goni était recherché désespérément par sa famille qui le croyait mort ou disparu sur les routes migratoires. Mais la vérité est tout autre : il vivait enchaîné dans une cellule privée, sous la coupe d’hommes puissants de la localité. Son supposé crime – un vol de bétail ou d’argent, selon des versions contradictoires – n’explique en rien une détention aussi illégale qu’inhumaine.
Les droits humains piétinés
« J’appelle les organisations de la société civile, les journalistes et les ONG à se saisir de l’affaire Goni Assabour », déclare Mahamat Ousmane Adam, militant des droits de l’Homme. Pour lui, le cas met en évidence une dérive grave : « Depuis quand des généraux peuvent-ils se substituer à la justice, torturer et réduire un citoyen à l’état d’esclave ? »
Un système d’exploitation dénoncé
Des témoignages recueillis sur place confirment que Goni n’est pas un cas isolé. Dans les environs d’Amdjarass, des jeunes venus d’autres provinces, séduits par de fausses promesses de travail, finissent enchaînés, privés de leurs téléphones et exploités comme une main-d’œuvre gratuite. Certains subiraient même des mutilations avant d’être renvoyés sans le moindre salaire.
Ces pratiques, qui rappellent les heures les plus sombres de l’histoire, se déroulent au grand jour, tandis que l’État garde le silence.
L’interpellation des autorités
L’organisation TchadOne appelle les ONG internationales à agir et interpelle le ministre de la Justice, Youssouf Tom. « Son rôle n’est pas de rester spectateur, mais de mettre fin immédiatement à ce scandale », insistent les défenseurs des droits humains.
Ils avertissent : si Goni Assabour n’est pas libéré dans les plus brefs délais, des preuves et témoignages seront rendus publics pour nommer ceux qui l’ont réduit en esclavage.
« Le silence face à une telle injustice serait une forme de complicité », conclut Mahamat Ousmane Adam, décidé à briser l’omerta qui entoure cette affaire.
Source: loeildusahara.com
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