19/02/2024
QU'ATTENDENT ILS POUR LIBÉRER M. ABDALLAH CHIDI DJORKODEI ? LES DERNIÈRES NOUVELLES SUR LA FUMEUSE AFFAIRE MONTEE PAR L'ANIF.
L'ex Directeur de l'ONAPE et de deux de ses collaborateurs ont été interpellés par la police judiciaire et placés sous mandat de dépôt depuis le 29 janvier dernier. Cette arrestation faisait suite à des allégations de détournement de derniers publics à l'ONAPE, pompeusement relayées sur les réseaux sociaux par les instigateurs, tapis dans l'ombre au niveau de l'ANIF et plus haut. Après plus de 2 semaines d'emprisonnement, où en est-on avec ces accusations ? Quelles sont les dernières nouvelles ?
Rappelons que dès le départ, la police judiciaire a été confrontée à un problème majeur à savoir l'identification de l'entité plaignante. En effet, le dossier transmis à la PJ ne précisait pas le nom de la personne ou de l'entité plaignante. La mission de l'ANIF qui a mené l'enquête au siège de l'ONAPE a pondu un rapport dont les destinataires devraient être le ministre de tutelle, le ministre des finances et le Président de la République. Ce dernier reçoit le rapport définitif du ministre des finances et est le seul abilité à instruirr une poursuite judiciaire. Mais force a été de constater que le dossier d'accusation transmis à Police judiciaire est un faux et de surcroît incomplet car tronqués d'une bonne partie de réponses et preuves fournies par les mis en cause. C'est sur la base de ce faut dossier n'emanant pas du ministère des finances et par ricochet du cabinet présidentiel que la PJ a procédé aux arrestations.
Même difficultés pour le juge d'instruction désigné. Ce dernier, constant la pauvreté du dossier et l'absence manifeste de plaignant dans cette affaire mais très intéressé par les appels des instigateurs de l'ANIF suivi par le procureur, s'est empressé pour délivrer un mandat de dépôt contre les accusés. Les protestations des avocats de la défense n'ont eu aucun écho à ses oreilles. Un grave déni de procédures et déni de justice.
Le retour devant le juge d'instruction quelques jours plus t**d est pour constater l'immobilisme dans le traitement de ce dossier. C'est le statuquo, car le juge n'a fourni aucun effort depuis lors, son dossier est resté tel quel, toujours incomplet et incohérent, sans identification de plaignant. Il ne dispose d'aucun motif valable sur lequel s'appuyer pour instruire le dossier et donc justifier sa décision de maintenir en prison des présumés innocents. Pire, il avoue son impuissance pour exiger du Procureur de lui fournir dans un délai reglemenraire les éléments de preuve pour justifier ces arrestations. Face à ses propres manquements, le juge, comme pour se débarrasser du dossier et fuir ses responsabilités, renvoie arbitrairement les accusés en cellule. Visiblement, la décision de libérer, même provisoirement, n'est pas de son ressort, tout juge qu'il est. Pathétique !
L'ex DG de l'ONAPE et ses collaborateurs attendent toujours en prison que des profanes en droit, blottis à l'ANIF et ailleurs, magouillent avec juges leurs desideratas. C'est eux qui décident de la gestion à suivre pour des structures étatiques comme l'ONAPE. Qui est auditable ou non ? Si le rapport doit être transmis à la justice ou non ? S'il vaut poursuivre ou non ? Qui peut prévaloir ses droits et qui n'a pas de droits face aux accusations ? Toutes ces questions et réponses sont entre les mains de certains individus qui usent de la corruption pour faire et défaire la loi au Tchad.
Comme vous le constatez, ce sont des manoeuvres sans lendemain. Dans ce cas de l'ONAPE, tout le monde est unanime et déçu par ce complot ourdi contre la personne de M. Abdallah Chidi DJORKODEI. Le seul tort qu'il a eu est d'avoir bien travaillé et refusé les pratiques destructrices du système qui emploie les médiocres pour faire le sale boulot, les engraisse, en fait des personnes "importantes" au détriment de la masse populaire qui subit toutes les conséquences.
Aux dernières, le ministre des finances et du budget n'a toujours pas transmis son rapport sur cette affaire au Chef de l'Etat. Mieux, le nouveau DG de l'ONAPE entre aussi en jeu et dépose plainte à son tour. Tout le monde se demande bien en quelle qualité ? La justice est travestie au bled mais là c'est summum de la perversion. In fine, l'arrestation de M. Abdallah Chidi DJORKODEI et de ses deux collaborateurs, leur audition à la Police judiciaire et le mandat de dépôt qu'ils vivent, sont au vu de la Loi totalement illégale.
Nous dénonçons la cabale judiciaire contre M. Abdallah Chidi DJORKODEI et appelons toutes les bonnes volontés et en premier le Président de la transition, à agir en droit pour qu'il recouvre sa liberté. On ne gère ni une transition ni un État de droit par de telles injustices aussi flagrantes. Mais on construit un pays avec des hommes patriotes, intègres, courageux, qualifés, compétents et dynamiques. M. Abdallah Chidi DJORKODEI a prouvé toutes ces qualités à l'ONAPE, son premier poste.
Abdallah Chidi DJORKODEI
La rédaction de Regard sur le Tchad.