23/11/2022
Révélation des F.P.I.R sur la disparition de l’opposant IBNI OUMAR MAHAMAT SALEH
| Chers compatriotes !
Avec consternation, les forces politiques et combattantes de notre mouvement tiennent par la présente, éclairer l’opinion tchadienne et internationale sur la disparition du nationaliste, IBNI OUMAR MAHAMAT SALEH. Par souci de vérité et de justice, les F.P.I.R voudraient partager ces informations qui lui ont été révélées par un officier de haut rang rallié au mouvement. Il convient de préciser que cet officier a vécu de bout en bout, les scénarios qui ont conduit à cet assassinat. Voici les faits qui ressortent de son témoignage :
1. L’illustre témoin confirme les récits de Yorongar lié au premier jour de leur arrestation. Dans la même nuit, IBNI a été conduit à la présidence de la République par le général Haroun Tirgo. Là, il a été soumis à un interrogatoire en présence de l’actuel secrétaire d’Etat aux affaires étrangères DJIDA Moussa Outman, des généraux ADOUM Guélimine Gabgalia (à l’époque directeur du protocole d’Etat), Abdérahim Bahar Itno (actuel chef d’Etat major générale des armées) et du conseiller chargé de mission Barka.
2. Le 06 février 2008, IBNI est tombé malade et a été transporté d’urgence du lieu de détention de Farcha à la clinique providence, où il a été traité pendant 05 jours par le docteur DJAIBE, alors conseiller à la santé de Deby.
3. A sa sortie de la clinique le 11 à 13 heures, il a été conduit à la grande mosquée de Ndjamena où il a eu un long entretien avec l’IMAM de ladite mosquée. Rien à filtrer de cet entretien. Mais le témoin affirme que selon certaines indiscrétions, il était question pour l’imam d’obtenir d’Ibni un serment. Ce serment consistera à jurer sur le coran en promettant ne plus se mettre aux cotés des sudistes contre Deby, condition sine qua none à sa libération. Condition qu’il aurait catégoriquement refusé.
4. Dans la soirée de la même journée (18heures), il a été confié à ses proches, parmi lesquels AHMAT Mahamat Bachir (actuel ministre de l’intérieur) et Youssouf Saleh Abbas (actuel premier ministre). Le témoin suppose que c’était pour la même médiation. L’entretien avec ce groupe a eu lieu au domicile de Djimrangar Dadnadji (actuel directeur de cabinet civil de Deby) à Nguéli. Ensuite, il a été conduit à l’ambassade de la Libye où il a passé la nuit. Au cours de cette nuit, un camp favorable à sa libération s’est dégagé. Ce camp constitué essentiellement des proches de Deby, avait à sa tête, le ministre de l’élevage Mahamat Ali Abdallah Nassour. Ce dernier a cherché le lieu de détention d’Ibni durant toute la nuit. Mais sur ferme instruction de Deby, personne n’a pu lui dire.
5. Au lendemain (le 12) à 5 heures 30, il a été conduit à Loumia au camp militaire. A 22 heures de la même journée, Deby en compagnie des généraux Adoum Guélimine Gabgalia, Haroun Tirgo, Abdérahim Bahar Itno, le colonel Benando Tatola (actuel directeur de cabinet militaire) et Mahamat Khamis Chaïbo (cadre de l’ANS), sont venus le soumettre à un dernier interrogatoire qui s’est déroulé en présence du témoin. Le témoin retient ces dernières phrases d’Ibni : « je sais que tu n’es pas Tchadien de souche, les preuves sont là.
D’ailleurs ta manière de gérer le pays le prouve. Tu ne peux pas me faire changer de conviction. Si tu me trouves gênant, la seule solution qui peut t’arranger, c’est de me tuer. Et vous les sudistes qui êtes à ses côtés, vous regretterez votre participation à mon assassinat ; Deby ne vous aiment pas, il ne vous aimera jamais. Il se sert de votre savoir faire et je puis vous dire qu’il me l’a dit à plusieurs reprises. C’est là mon point de discorde avec lui. Donc c’est à cause de vous que je laisse aujourd’hui les Tchadiens orphelins ».
Attaché à la manière « arbatachar » (mode de torture de la DDS de Hissein Habre), Deby l’a torturé de ses propres mains. Il a été soumis à toutes sortes de traitements inhumains. C’est à 2heures du matin du 13 février qu’il rendra l’âme.
6. Une heure plus t**d (3heures), Mahamat Ali Abdallah Nassour en compagnie de ses gardes du corps et de l’Imam de la grande mosquée, arrivent sur les lieux. Alors que Deby et sa suite ont quitté 30 minutes auparavant pour N’Ndjamena. Abdallah demande aux musulmans présents de prier pour lui et de prendre des dispositions pour l’enterrer dans la plus grande discrétion à Lamadji. Non ! rétorque l’imam, « ce n’est pas un musulman de cœur, il faut même l’enterrer à Ngonmba avec les Kirdis ». C’est ce qui fut fait le même jour à 23 heures, dans une tombe creusée aux frais du général Adoum Guélimine Gabgalia avec l’appui physique de ses proches d’ethnie Gabri.
Le témoin promet montrer aux Tchadiens, la tombe d’Ibni dès les premières minutes qui vont suivre le départ de Deby. Il met au défi tous ceux qui sont capables de produire la moindre version contradictoire des faits qu’il révèle.
Pour leur part, les Forces Progressistes pour l’Indépendance et le Renaissance, condamnent l’attitude complice de la France et de toute la Communauté Internationale, ainsi que de celle des partis politiques membres de la C.P.D.C entrés au gouvernement. Elles demandent aux organisations de défense des droits de l’homme d’user de tous les moyens pour que justice soit faite. Par ailleurs, elles se disent disposés à apporter les preuves par tous les moyens susceptibles d’établir davantage la culpabilité du président IDRISS DEBY ITNO et sa suite.
Fait à Douala le 24 mars 2009
Le Directoire Politique Nationale
Le Coordonnateur national
ABBA MOUSSA Toldé
Source : Tchadhanana