16/05/2025
CONGRES SURPRISE DE L’ANC : UNE IMPROVISATION POUR SAUVER LA FACE… ET UN POSTE DE MAIRE
À la veille des élections municipales de juillet 2025, l’ANC sort brusquement de son silence pour improviser un congrès extraordinaire, prévu le samedi 17 mai.
L'événement est annoncé sans préparation, sans débat interne ni mobilisation des bases.
Pourquoi cette précipitation ?
La réponse est simple: éviter certainement de rentrer en conflit avec la loi.
En effet, la charte des partis politiques impose la tenue régulière de congrès, notamment avant les élections.
Ne pas s’y conformer expose les partis à des sanctions, pouvant aller jusqu’à l’invalidation de leurs candidatures.
Le dernier congrès de l’ANC remonte à 2019. Donc en six ans d’activités politiques, l’ANC n’a fait aucun effort de restructuration de ses instances. Il est donc clair qu’à l’épreuve des faits, les candidatures du parti pour les élections municipales risquent d’être invalidées si rien n’est fait avant le 29 mai 2025, date de clôture de dépôt de candidatures.
Pour faire croire qu’elle respecte ses statuts, la direction du parti organise donc ce congrès à la hussarde, à l’insu même des militants du parti.
Il s’agit d’une vraie opération de façade, sans aucune préparation, sans aucune invitation et surtout sans véritable débat démocratique sur les statuts du parti. L’unique objectif est de sauver les candidatures, notamment celle de Jean-Pierre Fabre à la mairie de Golfe 4.
Pourtant, l’idée d’un congrès avait été évoquée depuis les élections législatives et régionales d’avril 2024 par le secrétariat général du parti, comme le prévoient les statuts. Mais Jean-Pierre Fabre, le président du parti, avait choisi d’ignorer royalement ces appels. Pourquoi ?
Parce que l’ANC avait essuyé un échec cuisant à ces élections, et Fabre a eu l’«ingénieuse» idée de boycotter unilatéralement l’Assemblée nationale et les conseils régionaux.
Une décision imposée contre l’avis de plusieurs collaborateurs et cadres du parti, qui souhaitaient siéger.
Cette position a provoqué une sérieuse fracture interne qui a donné lieu aux désertions qui continuent jusqu’à ce jour.
Des figures comme Robert Olympio, avec le soutien d’Éric Dupuy, le conseiller chargé de la communication, et Octave Anthony, le trésorier général, ont alors envisagé en coulisses de contester le leadership de Fabre et de demander son changement à la tête du parti, si un congrès était convoqué dans la foulée.
Ayant senti le coup venir et craignant de perdre le contrôle du parti, Jean-Pierre Fabre a préféré bloquer toute tentative d’organisation d’un congrès, et a laissé pourrir la situation jusqu’à ce qu’il ne réussisse à écarter les frondeurs et rallier certains hésitants à sa stratégie en vue des municipales.
Maintenant qu’il a verrouillé le parti, il convoque un congrès de façade, pour ne pas dire d’infortune, pour valider des choix déjà arrêtés.
Ce congrès n’est donc qu’une mise en scène, dont l’objectif est clair : maintenir à tout prix Jean-Pierre Fabre à la tête de la mairie de Golfe 4, un poste auquel il tient à tout prix en raison des énormes avantages et de l’influence qu’il en tire.
Il ne s’agit donc pas d’un congrès pour relancer le parti, mais d’une opération d’enchère politique pour se garantir quelques années supplémentaires d’affaires grasses à tête de la mairie de Golfe 4