08/12/2024
| Affaire du Général Abdoulaye MISKINE, entre accusations incohérentes et détention injustifiée mais bientôt 5 ans de détention "préventive"...
Qui est-ce qui tire les ficelles et à quand la fin du calvaire pour cet ancien Général centrafricain ? Retour sur un cas flagrant de violation des droits humains...
M. KOUMTANMADJI Martin alias ABDOULAYE MISKINE, est un haut gradé de forces de défense et de sécurité de la République Centrafricaine, qui entre en dissidence avec les autorités, en étant à la tête du Front Démocratique du Peuple Centrafricain (FDPC), un mouvement rebelle.
Mais résolument tourné vers la recherche de la paix et « à la demande du Feu Maréchal IDRISS DEBY " dont sa médiation pour la résolution du conflit l’opposant au Gouvernement Centrafricain ( non-respect de l’accord de KHARTOUM) fut sollicité, Abdoulaye Miskine et trois (3) de ses éléments seront mis aux arrêts. Depuis lors il est placé en détention préventive à la maison d’arrêt de N’Djamena depuis le 1er février 2020.
Une procédure devenue illégale au regard de la loi, car renseigne l'un de ses avocats la « détention est devenue illégale et abusive, car elle excède un an en matière criminelle, ce qui constitue une violation de la loi ».
« Le pire est que depuis le 27 Janvier 2021, le dossier est clôturé, mais ils [ Abdoulaye Miskine et 3 de ses éléments ] continuent à croupir à la maison d’arrêt[de Klessoum ], en détention préventive, sans être traduits devant une chambre criminelle ou devant une chambre d’accusation ».
En effet, selon les textes en la matière « l’article 314 du code de procédure pénale dispose que la durée du maintien en détention ne peut excéder quatre mois. Si pendant ce délai il n’a pas comparu devant le Tribunal Correctionnel ou si l’affaire n’a pas été appelée devant la chambre d’accusation, l’inculpé est mis d’office en liberté » explique son avocat.
Dans le monde complexe des conflits régionaux et des relations internationales, il n'est pas rare que des individus se retrouvent pris dans un tourbillon d'accusations. En effet, l'affaire du Général Abdoulaye Miskine, longtemps un personnage clé du paysage politique et militaire d'Afrique centrale, semble illustrer parfaitement cette réalité. Alors que les autorités tchadiennes et centrafricaines cherchent à renforcer leurs efforts en matière de sécurité et de coopération, le sort d'un homme, emprisonné dans des conditions de plus en plus controversées, soulève de sérieuses questions sur l'indépendance de la justice et le respect des droits humains.
Ancien chef rebelle centrafricain, Abdoulaye MISKINE, a vu sa situation se détériorer lorsqu'il a été arrêté dans des circonstances floues, sur fond d'accusations notamment des actes de violence, des crimes de guerre et des atteintes à la sécurité nationale. Mais, une confrontation au tribunal a révélé une première incohérence majeure: quand, le juge d'instruction a demandé aux victimes d'identifier le Général MISKINE parmi un groupe de dix (10) personnes présentes dans la salle. Contre toute attente, elles ont désigné une autre personne, malgré leur affirmation selon laquelle elles connaissaient parfaitement le général.
Une telle incohérence dans l’identification devrait poser problème quant à la véracité des accusations. Car comment, se fait-il qu'un homme si bien connu peut-il être confondu avec une autre personne par ceux qui prétendent l’avoir vu commettre des actes de violences ?
Mais au-delà de ces incohérences évidentes dans les accusations, c’est le processus judiciaire qui pose question. Le manque de réactivité des autorités judiciaires, couplé à des lenteurs procédurales inquiétantes, donne l’impression que l’affaire semble être plus un enjeu politique qu’une véritable quête de justice. La procédure s’embourbe dans des ret**ds injustifiables, empêchant l’accusé de j***r de ses droits fondamentaux, notamment celui d’une défense pleine et entière.
Au jour d'aujourd'hui, le Général Abdoulaye MISKINE, se trouve à la prison de Klessoum et son état de santé se dégrade de jour en jour.
Les organisations de défense des droits humains doivent réagir. L’inaction des organisations de défense des droits humains dans cette affaire est tout aussi préoccupante. Puisque souvent bruyantes face à des injustices flagrantes, elles semblent bizarrement silencieuses dans le cas du Général Abdoulaye MISKINE, mais pourquoi ? Pourtant, l’ampleur des violations des droits humains est évidente : détention prolongée sans jugement, absence de preuves solides et incohérences dans les témoignages. Le silence de ces défenseurs des droits humains alimente encore davantage l’angoisse d’un citoyen, d’un père de famille, victime d’une détention arbitraire.
Il est grand temps que les autorités judiciaires et les organisations internationales prennent des mesures concrètes pour garantir que ce genre de situation ne devienne une norme. Et il est aussi urgent pour que la communauté internationale et les autorités de deux (2) pays (le Tchad et la Centrafrique), puissent examiner cette affaire sous un angle impartial, en mettant l’accent sur le respect des droits humains, la transparence et l'indépendance de la justice.
Outre, que les voix des citoyens et des associations de la société et autres mouvements s’élèvent pour exiger une réponse claire et rapide sur ce dossier. Bien qu’il soit un cas particulier, l'affaire Abdoulaye MISKINE soulève des questions fondamentales sur la manière dont sont traités les individus dans des situations de conflit politique et militaire. Si des mesures ne sont pas prises pour rectifier cette injustice, l’ombre de l'impunité pourrait bien s’étendre davantage, non seulement au Tchad et en République Centrafricaine, mais dans toute la région.
Que la communauté internationale prenne position pour mettre un terme à cette situation. Les droits humains ne sont pas négociables, et il est grand temps d’agir.