
07/09/2025
🔵🔴🔍 CAMEROUN – CONCERTATIONS AU PALAIS : CINQ HAUTES FIGURES POLITIQUES AUX ABONNÉS ABSENTS
À quelques mois d’une élection présidentielle déterminante, les concertations régionales organisées par le Ministre d’État, Secrétaire général à la présidence de la République (Sgpr), Ferdinand Ngoh Ngoh, soulèvent des questions majeures sur les rapports de force et de loyauté au sein du système Biya.
Au cœur de l’actualité politique nationale, cinq figures de poids du régime ont brillé par leur absence remarquée aux convocations adressées dans le cadre des consultations engagées au Palais de l’unité.
⚠️ Les grands absents
1. Samuel Mvondo Ayolo, ministre directeur du cabinet civil, absent lors de la réunion de la délégation du Sud. Une absence notée alors même qu’il est censé jouer un rôle stratégique dans la région d’origine du chef de l’État.
2. Alamine Ousmane Mey, ministre de l’Économie, non représenté dans la délégation de l’Extrême-Nord, une région pourtant cruciale sur l’échiquier électoral.
3. Joseph Dion Ngute, Premier ministre, volontairement absent lors de la rencontre du Sud-Ouest, malgré sa présence dès la veille à Bamenda. Une décision interprétée comme un geste symbolique fort.
4. Laurent Esso, ministre d’État, ministre de la Justice et patron politique du Littoral, aux abonnés absents mardi à 12 h, alors qu’il était personnellement attendu.
5. Henri Eyebe Ayissi, ministre des Domaines et figure influente du RDPC dans la Lekié, n’a pas non plus été aperçu à 17 h au palais ce même jour.
🧭 Un signal politique fort ?
Ces absences en cascade, venant de cadres influents du régime, pourraient être interprétées comme des marques de désapprobation, voire de distanciation silencieuse face à la gestion actuelle des affaires de l’État. Elles interviennent dans un contexte de crispation politique, où le rôle du Sgpr Ferdinand Ngoh Ngoh dans les affaires présidentielles suscite de vives interrogations sur une éventuelle succession non déclarée.
La dynamique en cours semble révéler des fractures internes, des non-dits, et peut-être une recomposition du pouvoir en coulisses. Le silence et les absences deviennent ici des gestes lourds de sens.