11/26/2025
Être pasteur en Europe et être pasteur en Afrique, ce n’est pas la même mission, ni la même réalité spirituelle.
En Europe, le pasteur devient souvent un conseiller global. On vous consulte comme un psychologue, un médiateur familial, un conseiller administratif, voire même un coach financier. Les gens viennent avec des problèmes très humains : logement, travail, émotions, relations, stress, ruptures, dépression…
Et lorsqu’on leur dit : « La solution principale est dans la prière, la consécration et la recherche de Dieu », beaucoup ne veulent pas. Ils préfèrent des solutions humaines, immédiates, tangibles. Ici, on veut sentir quelque chose, ressentir une émotion, comme si Dieu devait se manifester seulement par un frisson pour être réel.
Les chrétiens européens sont très informés, très connectés, très éduqués, mais peu enracinés spirituellement. Beaucoup ont de la connaissance, mais très peu de profondeur. On sait beaucoup, mais on cherche peu Dieu.
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En Afrique, l’approche est totalement différente.
Les croyants commencent par Dieu d’abord.
La prière, le jeûne, la foi simple, l’humilité devant Dieu… c’est leur premier réflexe.
Ils ne cherchent pas un homme, ils cherchent le Seigneur.
Ils ne demandent pas d’émotions ; ils demandent de la grâce.
Même avec quelques versets seulement, leur foi est souvent plus solide qu’un livre entier de théologie mal appliquée.
Là-bas, la révélation pousse à la prière, pas au fatalisme.
La difficulté pousse à la foi, pas à la dépression.
Le manque pousse à la dépendance envers Dieu, pas à la logique humaine.
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C’est cette différence qui explique pourquoi la moisson spirituelle n’a pas la même intensité.
Gagner 50 âmes en Europe demande parfois autant d’énergie que 500 âmes en Afrique.
Le terrain n’est pas le même.
L’ouverture, ni la mentalité, ni la disponibilité du cœur.
En Occident, l’âme est souvent encombrée de doutes, de psychologie, d’émotions et de surcharges mentales.
En Afrique, l’âme est souvent vide, humble, prête à être remplie de Dieu.
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Ce n’est ni une critique ni une comparaison pour dénigrer.
C’est une réalité spirituelle : le terrain détermine la méthode, mais l’Évangile reste le même.
Que Dieu nous donne de chercher Sa face avec sincérité, avec profondeur, et avec un cœur réellement disponible, peu importe le pays où nous vivons.
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Pasteur Joshua Ance Kitembo