07/05/2025
*Transition sabotée : quand la volonté de Fritz Jean se heurte au mur de la corruption*
Port-au-prince,le 4.juillet 2025. La présidence de Fritz Alphonse Jean à la tête du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) était perçue comme une lueur d’espoir dans un paysage politique haïtien miné par les crises à répétition. Mais cet élan est aujourd’hui gravement compromis par un réseau de complicités et d’intérêts mafieux qui freinent toute velléité de réforme.
Dès sa nomination, Fritz Jean a affiché une volonté ferme : reprendre le contrôle du territoire national, démanteler les gangs, rétablir l’autorité de l’État et instaurer une gouvernance fondée sur la transparence. Son plan impliquait la mobilisation conjointe de la PNH, des Forces Armées d’Haïti (FAd’H) et de la Mission Multinationale d’Appui à la Sécurité (MMAS), ainsi qu’un appui sans réserve aux actions de l’ULCC contre la corruption.
Mais cette stratégie s’est rapidement heurtée à un mur : celui d’une élite politico-économique prête à tout pour conserver ses privilèges. Des accusations graves pèsent sur trois conseillers du CPT impliqués dans un scandale financier autour de la Banque Nationale de Crédit (BNC). Plutôt que de coopérer avec la justice, ils multiplient les manœuvres d’obstruction et boycottent ouvertement les convocations judiciaires.
Le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, accusé de politiser les institutions et de faire obstacle aux enquêtes, est au cœur de cette résistance. Il bénéficie du soutien de certains membres influents du secteur privé, dont Laurent Saint-Cyr, créant une alliance opaque qui paralyse les efforts de réforme.
Ce sabotage interne va jusqu’à cibler les personnalités jugées trop intègres, comme le Directeur Général de la PNH, Rameau Normil, aujourd’hui menacé de mise à l’écart. Le message est clair : toute tentative de moralisation de la vie publique se heurtera à une levée de boucliers de ceux qui profitent du chaos.
La réussite de cette transition passe donc par une rupture claire avec les pratiques du passé. La démission du Premier ministre apparaît comme un impératif pour débloquer la situation et permettre l’organisation d’élections crédibles. Haïti ne pourra sortir de l’impasse qu’en misant sur des dirigeants intègres et dévoués au bien commun.
Le peuple haïtien mérite mieux que des promesses sabordées. Il attend des actes.
VISION IDÉALE ÉMERGENTE
VIE