09/21/2025
Jour pour jour, cela fait exactement un an, ce 20 septembre 2024, que j’ai été enlevé et séquestré par la milice du pouvoir militaire. J’ai subi des traitements inhumains et dégradants de la part des agents des services de renseignement. Mon seul “crime” a été de réclamer justice et d’enquêter sur l’assassinat odieux, lâche et barbare de mon frère et camarade, le feu président Yaya Dillo Djerou, ainsi que d’exiger la libération de mes camarades injustement incarcérés dans la terrible prison de Koro Toro. Mon incarcération extrajudiciaire dans les cellules de l’ANS restera l’un des pires moments de ma vie.
Malgré tout, mon engagement pour un Tchad de justice sociale et d’alternance démocratique reste intact, afin de pérenniser la mémoire de notre leader, les idéaux de notre formation politique et l’unité de notre pays.
À travers ces quelques lignes, je tiens à remercier infiniment le bon Dieu, qui m’a protégé de ces vautours ; ma famille, qui est restée soudée ; les religieux, qui ont prié pour ma libération ; nos partenaires politiques et défenseurs des droits humains ; les militants du PSF au Tchad et dans la diaspora ; ainsi que tous les Tchadiens qui ont contribué, de près ou de loin, à ma libération.
Mon silence après ma libération s’explique par la surveillance quotidienne des agents de l’ANS et le risque constant que je cours. Mais ma détermination reste entière, et mon objectif demeure : un Tchad libre et juste pour tous.
Un autre Tchad, meilleur, est possible.