
08/06/2025
Le 3 août 2025 restera gravé dans l’histoire du cyclisme féminin, alors que Pauline Ferrand-Prévot a marqué un moment décisif en s’imposant avec brio lors de l’ultime étape du Tour de France féminin, scellant ainsi son triomphe final. Déjà auréolée d’une médaille d’or en VTT lors des Jeux Olympiques de Paris en 2024, la championne française a une nouvelle fois démontré toute l’étendue de son talent et de sa rigueur. Avec le maillot jaune solidement attaché à ses épaules, elle a su gérer la pression de cette ultime journée de compétition, se montrant intraitable face à ses concurrentes et franchissant la ligne d’arrivée en tête. Une fois cette victoire historique acquise, elle a choisi de la célébrer dans la plus grande sérénité auprès de son compagnon, le coureur néerlandais Dylan Van Baarle, lui-même bien connu dans le monde du cyclisme. Mais au-delà de cette performance éclatante, c’est une prise de parole sincère et réfléchie qui a retenu l’attention : dans une interview à *Rouleur Magazine*, Pauline a évoqué avec franchise la préparation spécifique qu’elle a suivie avant la course, notamment une gestion de son poids pensée pour l’effort intense que représente l’ascension du col de la Madeleine, long de 18,6 km à 8,1 %. Elle a souligné que cette démarche, bien qu’exceptionnelle, était encadrée par une équipe de professionnels, avec une attention particulière portée à son bien-être général, et qu’elle avait pris soin de maintenir son énergie tout au long des neuf jours de course. Pauline a précisé qu’il ne s’agissait en aucun cas d’un mode de vie permanent, mais d’un choix ponctuel adapté aux exigences de la compétition. En parallèle, une autre voix s’est élevée pour rappeler l’importance de la santé dans ce sport d’endurance : la coureuse Cédrine Kerbaol, également formée en diététique, a exprimé dans *L’Humanité* puis sur France 2 ses inquiétudes face à l’extrême légèreté observée chez certaines sportives, mettant en lumière les risques que cela peut entraîner, non seulement sur la fertilité, mais aussi sur la solidité osseuse et l’équilibre hormonal. Cédrine a rappelé que derrière chaque performance, il y a une femme dont la santé physique et mentale ne devrait jamais être compromise au nom d’un podium. Ces deux témoignages, à la fois complémentaires et respectueux, mettent en lumière la complexité du haut niveau et l’importance d’un dialogue ouvert, sans jugement, sur les exigences parfois invisibles qui façonnent la vie des athlètes.