
09/21/2025
En se tenant sur leur piédestal de connaissances, les intellectuels africains ont longtemps dominé la conversation, convaincus que le savoir et la reconnaissance ne pouvaient se gagner qu'à travers les canaux traditionnels : les livres, les conférences et les universités. Ils se sont construits un monde de débats savants et de théories complexes, persuadés que leur intelligence seule suffirait à guider le continent. Ils n'ont cessé de s'y passer, se félicitant de leurs arguments et de leur érudition, sans regarder ce qui se passait en bas.
Puis, une nouvelle réalité s'est imposée, une réalité qui échappait à leurs codes et à leur contrôle. La base, celle qu'ils pensaient avoir éduquée, s'est emparée d'un nouvel espace : les réseaux sociaux. Les idées ne se diffusent plus par des thèses, mais par de simples partages. Un tweet, une vidéo TikTok ou un post Facebook peuvent toucher des millions de personnes en un instant, faire naître un mouvement ou propulser un inconnu au rang de figure influente.