06/20/2021
AUDIT DE L’ARMÉE : TSHISEKEDI FRANCHIT LE RUBICON
Ce n’est peut-être pas beaucoup, au regard de l’ampleur du mal, mais il faut bien commencer quelque part. En reconnaissant publiquement, lors de son séjour dans l’est du pays, qu’il y a de la magouille dans l’armée, Félix Tshisekedi franchit le Rubicon car il a déclaré la guerre à l’armée, ou plutôt à la maffia de l’armée. Il fait cette déclaration dans le contexte de la bataille pour le retour de la paix dans l’est, paix dans la mise à mal de laquelle les FARDC sont pointées du doigt par tous. Les populations ont plusieurs fois déclaré que les tueurs portaient toujours la tenue des FARDC et que les tueries avaient toujours lieu non loin des camps des FARDC. De même, lors des manifestations de colère contre la MONUSCO, celle-ci et l’ambassadeur américain ont défendu l’institution onusienne en déclarant que c’était notre gouvernement et nos forces armées qui tuaient
Félix Tshisekedi, quoique formellement commandant suprême des armées, n’avait apparemment pas le pouvoir qu’il fallait sur cette armée lui léguée par son prédécesseur Joseph Kabila, en prenant soin de la truffer de hauts officiers kabilistes jusqu’à la moelle épinière. La crainte d’un coup de force militaire était omniprésente. Si aujourd’hui il dénonce, nous voulons saluer cet acte courageux.
La Conscience nationale, qui avait lancé une campagne « Audit de l’armée » rappelle que celle-ci consiste en trois points 1) audit des nationalités (les étrangers ne doivent pas figurer dans l’armée), 2) audit des affairistes (un officier affairiste sur le front est presque certainement un complice des tueries et ne travaillera pas pour la fin de sa poule aux œufs d’or) et enfin 3) audit des fictifs (l’argent, les uniformes, les munitions ... destinés à des fictifs va sûrement dans les camps des tueurs). On le voit, la tâche est immense. L’abcès étant crevé, Tshisekedi ne peut plus se permettre d’avancer à pas de sénateur ; il ne faut pas donner à l’ennemi le temps de se réorganiser en fonction de la nouvelle donne, car ce serait comme si l’on avait crié pour permettre au voleur de s’échapper avant qu’il ne soit attrapé. C’est plutôt le moment de crier « sus à l’ennemi » et foncer sur lui. Le peuple est prêt
Serge Gontcho di Spiritu Sanctu (+ 243 81 27 22 490)
Conscience nationale en action (CNA)
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