A2S, Paris

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Dirigé par Rafael FONT VAILLANT, «A2S, Paris» est un magazine culturel francophone destiné aux 90 000 professeurs enseignant le français hors de France, dans plus de 130 pays.

16/12/2025

DISQUE. No Border.

Associant le blues du sud des Etats-Unis et des musiques populaires traditionnelles françaises, cette remarquable anthologie du trio musical auvergnat Muddy Gurdy rassemble vingt-deux morceaux, issus de trois albums antérieurs du trio - Hypnotic Wheels (2014), Muddy Gurdy (2018) et Homecoming (2021). La durée des morceaux va de moins de trois minutes à plus de cinq minutes. Dans cette anthologie, l’on peut entendre, outre le trio Muddy Gurdy, plusieurs musiciens invités, en particulier les français Guillaume Vargoz et Maxence Latrémolière, ainsi que plusieurs Américains, comme par exemple, originaires de Louisiane, le chef indien Big Chief Juan Pardo et les Broussard Sisters, ainsi que Cedric Burnside et Cameron Kimbrough, tous deux originaires du Mississippi.
Le trio Muddy Gurdy est composé de Tia Gouttebel (chants, guitare, compositions, arrangements, choeurs), de Gilles Chabenat (vielle à roue) et de Fabrice Bony (percussions, choeur), qui a remplacé Marc Glomeau, décédé en 2023, fondateur du trio en 2012.

(SOURCE : "A2S, PARIS")

12/12/2025

THÉÂTRE. Pour la consolation.

Texte et mise en scène : Pierre Bidard et Iris Pucciarelli. Jeu : Pierre Bidard, Iris Pucciarelli et Sly Apollinaire. Conception des costumes : Marion Duvinage. Conception lumière : Gautier Le Goff. Conception musicale : Sly Apollinaire. Conception sonore : Etienne Martinez et Haldan de Vulpillières. Conception scénographique : Zoé Logié de Mersan. Durée : 1h30.

Sur une musique spécialement composée pour cette pièce par Sly Apollinaire, ce remarquable spectacle, excellemment interprété, a pour thème central la fuite, thème qu’il développe à travers cinq courtes histoires, qui - indique-t-on à la compagnie La Vallée de l’Egrenne, productrice du spectacle - mettent en scène « des personnages inadaptés, qui fuient, qui réussissent à faire une brèche pour ouvrir des possibilités nouvelles, ou à la recherche de brèches pour fendre ce qui est durci, ce qui est clôt ».
Intitulée La femme qui sort du mur, la première de ces cinq histoires est la rencontre entre une mère de 40 ans qui s’efforce de « positiver » après la récente disparition de sa fille de 17 ans, et un inspecteur chargé d’enquêter sur cette disparition.
La saison des échalotes, la seconde histoire, est un dialogue entre deux amis, deux punks qui, « sur la route » depuis des années, dressent un bilan mitigé de leur vie, expriment une certaine lassitude.
Dans l’histoire suivante, Luttes fécondes, deux adolescents ont été chargés - c’est leur première « action » militante - d’aller accrocher au sommet d’un bâtiment une banderole où il est écrit : « Nos corps, nos choix ». Ils ont peur d’être « chopés » par la police, qu’ils aperçoivent dans la rue. Cette histoire, toutefois, se terminera bien, car les deux adolescents finiront par s’avouer leur désir amoureux l’un pour l’autre.
La quatrième histoire se déroule dans le bureau d’une association d’aide sociale, SOS accueil, où Angèle, une femme qui vient de sortir de prison, demande un hébergement « sur le long terme », dit-elle, mais d’abord et avant tout pour la nuit prochaine, car elle n’a aucune envie de dormir dans la rue. Malheureusement, aucun hébergement s’est disponible, nulle part, dans l’immédiat. Tout ce qu’Angèle obtient, c’est un rendez-vous qui, dans trois jours, pourrait éventuellement déboucher sur quelque chose de concret. En attendant, elle décide, en dépit du refus de SOS Accueil, de rester dormir dans ce bureau.
Partiellement chantée (un peu comme dans les films de Jacques Demy), la cinquième et dernière histoire, intitulée Le sens de la vie, est un dialogue entre la patronne d’un bar-restaurant et un serveur qu’elle vient d’embaucher, mais qui, déjà, songe à démissionner.
À La Vallée de l’Egrenne, on cite comme sources d’inspiration du spectacle Un de Baumugnes (1929), roman de Jean Giono, Éloge de la fuite (1976), essai d’Henri Laborit, et des écrits des philosophes Gilles Deleuze et Félix Guattari, ainsi que plusieurs films documentaires, dont Galères de femmes (1993) et Punk à chien (2015).
Après les pièces Que se répètent les heures... (La Borde) et Il faut tenter de vivre, Pour la consolation est le troisième spectacle de La Vallée de l’Egrenne, compagnie créée en 2019 et dirigée par Pierre Bidard et Iris Pucciarelli, auteurs, metteurs en scène et interprètes de Pour la consolation, et qui, tous deux, ont été formés à l’École nationale supérieure des arts et techniques du théâtre, à Lyon.

(SOURCE : "A2S, PARIS")

12/12/2025

THÉÂTRE. Trop beau pour y voir.

Mise en scène : Béatrice Bienville et Yassim Ait Abdelmalek. Texte : Béatrice Bienville. Jeu : Jade Crespy, Augustin DeWinter, Luka Mavaetau, Ilana Micouin-Onnis, Cindy Vincent, Mylène Wagram. Création des costumes : Magdalena Calloc’h. Création lumière : Matteo Vigueras et Rémi Raes. Création son : Anton Crespy. Durée : 1h30.

Pour cette pièce de théâtre, l’autrice Béatrice Bienville a eu, au départ, une excellente idée : raconter comment, pour protéger les bananeraies des Antilles françaises contre des parasites, l’Etat français a autorisé, à partir de 1972, l'utilisation d’un pesticide américain, le chlordécone, qui, dès 1975, fut interdit aux États-Unis, alors que, sur le territoire français, c’est seulement en… 1993 que fut enfin décidée cette interdiction !
Concernant ce scandale d’Etat, la justice française a prononcé un non-lieu en 2023. < Les plaintes contre les différents ministres, contre l’État français, contre les industriels, rien n’a abouti >, regrettent Béatrice Bienville et Yassim Ait Abdelmalek, les metteurs en scène de la pièce.
Le spectacle est plutôt instructif et bien interprété. Malheureusement, le texte a été écrit d’une façon très maladroite. Au lieu de concentrer son texte exclusivement, et d’une façon la plus complète possible, sur ce scandale, qui, aux Antilles, a provoqué des maladies professionnelles chez les ouvriers agricoles des bananeraies et qui a pollué pour longtemps les sols et les eaux, Béatrice Bienville a multiplié toutes sortes de digressions hors sujet.
Elle raconte, par exemple, que c’est parce qu’Adam et Ève - les deux premiers humains selon la Bible - avaient mangé… une banane, fruit qui leur était interdit, qu’ils furent expulsés du paradis. Entre autres digressions inutiles, l’autrice évoque longuement les formalités d’embarquement à l’aéroport parisien de Roissy Charles de Gaulle !

LES METTEURS EN SCÈNE. Yassim Ait Abdelmalek a été formé à l’art dramatique au Cours Florent, à Paris, et à l’École du Nord, école supérieure d’art dramatique du nord de la France. Pour sa part, Béatrice Bienville est diplômée du département « écrivain·e dramaturge » de l’École nationale supérieure des arts et techniques du théâtre de Lyon. Par ailleurs, elle a été « élève metteuse en scène » à l’académie de la Comédie-Française. Elle a écrit antérieurement les pièces de théâtre La Véritable histoire de la Gorgone Méduse et C’est là que mon nombril est enterré.

(SOURCE : "A2S, PARIS")

11/12/2025

ROMAN. «Retour aux fougères»

Auteur : Bertrand Lacarelle. Editions Le Cherche Midi. 238 pages.

Fort intéressant et très original, ce roman - dont son auteur, Bertrand Lacarelle, dit qu’il s’inspire de faits réels - est officiellement écrit, à la première personne du singulier, par un narrateur dont le nom n’est pas précisé et qui, trentenaire, est poète à ses heures et surtout fonctionnaire dans un ministère parisien. Quelques mois avant le début du récit, ce narrateur est revenu vivre dans la petite ville (imaginaire) de Saint-S., au bord de la Loire, où il est né et où il a grandi, en Anjou et plus précisément dans le département du Maine-et-Loire.
À Saint-S., ce narrateur est secrètement chargé par son ministère d’espionner la France rurale.
Un jour, dans une vallée de 3 km2 appelée Comberonde, sur le territoire de Saint-S. mais un peu à l’écart, une antenne-relais de radiotéléphonie est installée.
Accusée, par une partie des quelques personnes habitant cette vallée, de faire fuir les oiseaux, de provoquer une surmortalité des veaux et de réduire la production laitière, cette antenne-relais finira par être détruite par une explosion criminelle.
L’enquête de la gendarmerie aboutira à l’arrestation des membres d’une communauté locale de moines, ainsi qu’à la mort de K., grand ami du narrateur, victime d’une bavure policière.
Quelque temps plus t**d, une nouvelle antenne-relais sera construite, mais dans une commune voisine, et, à Comberonde, dit-on, la réception des ondes sera moins bonne…

« La guerre des machines contre l’humanité »

Un thème majeur du livre est l’opposition entre la vie rurale et la vie dans les grandes villes.
Il y est question également de la « guerre des machines » contre l’humanité et de celle du capitalisme « contre la vie intérieure, la vie spirituelle ». Un des personnages du roman prône « les traditions, l’enracinement, la famille, la paysannerie comme socles de la renaissance d’une civilisation menacée par l’individualisme, la technique, le relativisme ».
Dans une seconde partie de son livre, le narrateur reproduit des textes que K. - poète anarchisant, qui conspirait pour le rétablissement de la royauté en France - avait consacrés à ses visites de maisons rurales où vécurent des « écrivains-paysans », que K. qualifiait de « forlongueurs », c’est-à-dire de personnes qui, fuyant la société urbaine contemporaine, partent vivre à la campagne.
Parmi ces écrivains, figurent quelques étrangers - dont l’allemand Ernst Jünger (1895-1998) et le britannique Eric Arthur Blair (1903-1950), dont le nom de plume était George Orwell - et surtout des Français, comme Joseph Delteil (1894-1978), Georges Bernanos (1888-1948), Jean Giono (1895-1970) ou encore Émile Guillaumin (1873-1951), auteur de La Vie d’un simple (1904), roman considéré par K. comme « l’un des plus importants et des plus précieux de la littérature française ».

L’AUTEUR. Bertrand Lacarelle, né en 1978 à Angers, éditeur chez Gallimard, avait publié antérieurement quatre essais, dont un consacré à Arthur Cravan (1887-1918), poète à la fois extravagant et anarchisant.

CITATIONS.
La décision d’agir ne découle pas toujours d’une pensée rationnelle, mais d’un je ne sais quoi où le corps, ses dispositions, sa disponibilité, rencontre l’âme, ses remuements, ses vagues, ses ondes. Vous voilà tout à coup livré au monde, nu au cœur de l’action, projeté dans le réel. Votre corps soudain en relief dans la platitude des jours.
Quand les temps sont troubles, que le désespoir menace, que la catastrophe se précise, il y a la tentation de l’exil ou la tentation du su***de, mais il reste toujours le socle de la terre, la terre qui attend, la terre délaissée, la terre elle-même exilée qu’il faut reconquérir.

(SOURCE : "A2S, PARIS")

10/12/2025

FILM. «Love me tender»

Réalisation et scénario : Anna Cazenave Cambet. Acteurs principaux : Vicky Krieps, Monia Chokri, Antoine Reinartz, Clotilde Courau. Directeur de la photo : Kristy Baboul. Auteur de la musique : Maxence Dussère. Monteur : Joris Laquittant. Ingénieure du son : Mariette Mathieu-Goudier. Costumes : Vanessa Deutsch. Directrice de production : Marie Sonne-Jensen. Monteur son : Geoffrey Perrier. Décors : Mathilde Poncet. Étalonneur : Laurent Ripoll. Mixeur : Victor Praud. Durée : 2h13.

L’un des meilleurs films français de l’année, ce second long métrage d’Anna Cazenave Cambet (née en 1990) a reçu le Prix de la jeunesse au Festival de Cabourg, le Prix Félix spécial du jury au Festival de Rio de Janeiro et, aux Etats-Unis, le Prix de la critique de l’American French Film Festival.
Le film est une adaptation de Love Me Tender (2020), livre d’auto-fiction de Constance Debré (née en 1972) qui a reçu le prix littéraire de notre confrère parisien Les Inrockuptibles.
Petite-fille d’un ancien premier ministre français, Debré - mariée en 1993 et devenue mère de famille en 2008 - a quitté en 2015 à la fois son conjoint, sa « vie bourgeoise » et son métier d’avocate pour vivre son désir homosexuel et, parallèlement, mener à plein temps une carrière d’écrivaine. Son livre traite plus particulièrement de la perte de la garde de son fils.
Dans un précédent livre d’auto-fiction, Play Boy (2018), Debré avait évoqué son coming out (c’est-à-dire la révélation de son homosexualité).
Cazenave Cambet confie que ce sont des producteurs qui lui ont proposé de porter le livre Love Me Tender à l’écran. Elle ajoute toutefois qu’elle avait lu ce livre dès sa sortie en librairie et qu’il l’avait « bouleversée ».

Elle avoue à son mari son homosexualité

Cazenave Cambet dit aussi qu’elle a adapté le livre « librement ». < J’ai tiré un peu ailleurs l’histoire, à laquelle j’ai rajouté une couche de fiction >, ajoute la cinéaste, qui est l’unique scénariste du film.
Dans celui-ci, qui se déroule à Paris, des époux, Clémence et Laurent, tous deux avocats, parents de Paul, 8 ans, s’entendent plutôt bien, même s’ils sont séparés depuis plusieurs années, jusqu’au jour où Clémence avoue à Laurent son homosexualité.
< Depuis quelques mois, lui dit-elle, je suis passée aux filles. >
À partir de là, Laurent ne va pas cesser, pendant des mois et des mois, d’essayer par tous les moyens d’empêcher Clémence de voir son fils, et de monter celui-ci contre sa mère.
Sous la pression de Laurent, la justice décidera de retirer à Clémence la garde de son enfant, alors que, jusqu’alors, Paul bénéficiait d’une garde alternée.
Au cours du film, qui critique l’extrême lenteur de la justice française dans ces affaires de garde d’enfant, on voit Clémence - qui vit désormais pauvrement, ayant renoncé à son métier d’avocate - multiplier les conquêtes féminines, mais aussi et surtout lutter pied à pied pour obtenir de pouvoir continuer à voir son fils.
Mais elle finira par se décourager et se décidera à faire, comme elle le dit, « le deuil » de son fils.

LA RÉALISATRICE. Anna Cazenave Cambet a été formée à la photographie à l'ETPA Toulouse, et à l’art cinématographique à la Fémis, à Paris. Elle a réalisé, en particulier, Gabber Lover (2016), qui, au Festival de Cannes, a décroché la Q***r Palm du court métrage.

(SOURCE : "A2S, PARIS")

09/12/2025

DISQUE. Alligator.

Ce septième et remarquable album du groupe musical Tram comprend quatorze chansons, qui s’inspirent de diverses traditions musicales (notamment de l’Europe de l’Est et de l’Europe du Nord) et qui sont interprétées dans de multiples langues, français, mais aussi allemand, tchèque, géorgien, croate ou encore ukrainien. La durée des morceaux va de moins d’une minute à plus de quatre minutes.
Fondé voilà une vingtaine d’années, Tram, qui a à son actif un millier de concerts, est composé de cinq musiciens-chanteurs : Vincent Gaffet (chant, accordéon, guimbarde, harmonica), Vincent Westphal (chant, clarinette, clarinette basse), Diego Meymarian (chant, violon, cistre, banjo, mandoline), Mathieu Cervera (batterie, percussions, chant) et Nicolas Canavaggia (contrebasse, basse électrique, chant).
Plusieurs invités interviennent sur l’album, notamment deux membres du groupe musical Joulik, le guitariste Robin Celse et la chanteuse Mélissa Zantman, ainsi que plusieurs musiciens de l’ensemble grenoblois Touzdec, Manuel Amadei-Guiseppi (saxophone ténor), Manuel Esteban (hélicon), Vincent Modolo (trompette), Louis Paris (trombone), Denis Vercellino (cor) et Sébastien Waldner (saxophone soprano, flûte).
La prise de son et le mixage de l’album ont été réalisés par Benoit Martin, du Studio Hors-Phaz ; et le mastering, par Christophe Darlot, de Little Big Music.
Le disque a été enregistré aux Studio Rêve de foin, dans la Haute-Loire, et au Studio Lakanal, dans l’Hérault. Il a été produit par Gisèle Momplot et Cassandre Cuman.

(SOURCE : "A2S, PARIS")

09/12/2025

SPECTACLE. Médusée.

Texte et mise en scène : Léna Bokobza-Brunet. Jeu : Léna Bokobza-Brunet, Pauline Chagne, Léa Moreau. Collaboration artistique : Leïla Loyer-Kassa. Dramaturgie : Aurélia Marin. Création et régie lumières : Jérôme Baudouin. Régie son : Timothée Vierne. Scénographie : Sarah Barzic. Costumes : Marnie Langlois. Création sonore : Léa Moreau. Création vidéo : Ophélie Demurger. Arrangements musicaux : Léa Moreau et Pauline Chagne. Chorégraphie : Bérénice Renaux. Durée : 1h20.

Dans ce remarquable spectacle musical fort bien écrit et interprété et qui est consacré aux agressions sexuelles dont sont victimes les femmes, l’autrice, metteuse en scène et interprète de la pièce, Léna Bokobza-Brunet, mêle un récit auto-fictif de ses relations amoureuses d’adolescente puis de jeune adulte - elle confie avoir été violée à 21 ans - à la figure de Médusa (aussi appelée Méduse), déesse de la mythologie grecque antique que le dieu Poséidon viola. < C’est mon histoire que je mets en lumière à travers le personnage de Médusa >, explique Bokobza-Brunet, qui confie être « une adepte de mythologie grecque depuis l’enfance ».
Bokobza-Brunet a eu l’idée intéressante de faire du personnage qu’elle interprète - mélange d’elle-même et de la déesse Médusa - une « créature » haute en couleur de cabaret et elle a intégré au spectacle plusieurs codes de cabarets parisiens, par exemple l'adresse directe au public, un maquillage très prononcé (les yeux de Médusa sont parés de strass et de paillettes !), des tenues exubérantes, des chansons « pop » à succès…
Par Bokobza-Brunet, ainsi que par les deux musiciennes-comédiennes-chanteuses Pauline Chagne et Léa Moreau qui l’accompagnent sur scène, plusieurs chansons sont interprétées au cours du spectacle, notamment : Histoire d'un amour (1958), Imaginer l’Amour (2021), Murder on the Dancefloor (2001), Les glaçons (2023), Indélébile (2020) ou encore Toujours pas d’amour (2004). < Chaque titre correspond à un moment particulier de ma vie et de mon histoire, indique Bokobza-Brunet. La culture pop me constitue depuis l’enfance. >
Pendant la pièce, ces chansons alternent avec ce que l’autrice appelle « des moments de paroles intimes ».

L’AUTRICE ET METTEUSE EN SCÈNE. Léna Bokobza-Brunet a été formée à l’art dramatique, en région parisienne, au Cours Florent et à l’École supérieure des comédiens par l’ alternance. Elle est l’auteure de plusieurs pièces de théâtre, notamment Haro (2017) et Le goût du sang dans la bouche (2019). C’est en 2019 qu’elle a fondé la compagnie Ultimato, productrice du spectacle.

(SOURCE : "A2S, PARIS")

09/12/2025

EXPOSITION. Grottesco.

Au Grand Palais, à Paris. Conception : Eva Jospin. Organisation : GrandPalais RMN.

Dans cette extraordinaire exposition, l’artiste plasticienne Eva Jospin - née en 1975 à Paris, diplômée de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris et membre de la section sculpture de l’Académie française des beaux-arts - présente dans des couleurs ocre une quinzaine d’œuvres de diverses dimensions, en 2D et surtout en 3D.
Intégrant des formes souvent inspirées d’architectures de siècles passés, notamment des arches et des colonnes, ces œuvres, minutieuses, sont dépourvues de toute présence humaine ou animale. Elles « évoquent en particulier les jardins baroques italiens ou encore les rocailles fantaisistes du XVIIIe siècle », commente-t-on à GrandPalais RMN, organisateur de l’exposition. Certaines œuvres font penser à des ruines architecturales que la végétation aurait envahies et que la pluie et le vent auraient érodées.
Motif récurrent dans le travail de Jospin depuis une dizaine d’années, le thème de la grotte est très présent dans l’exposition - Jospin avoue son « amour » pour les grottes.
< Le titre de l’exposition, Grottesco, renvoie à une légende : celle d’un jeune Romain, tombé par hasard dans une cavité oubliée où, sous terre, il découvre de magnifiques fresques, indique-t-on à GrandPalais RMN. Ce n’est qu’ultérieurement que l’on reconnaîtra en ces vestiges le palais Domus Aurea de Néron, enseveli depuis des siècles. À partir de ce palais qui semblait grotte naît le « grotesque » — un style où le végétal, l’architectural, le fantastique s’enlacent dans un imaginaire foisonnant. >
< Jospin brouille sans cesse les pistes entre les techniques, les matières, les styles et les époques >, ajoute-t-on à GrandPalais RMN, où l’on qualifie son œuvre de « profondément singulière ».
Entre autres matériaux, très variés, utilisés par l’artiste dans ses œuvres, citons les papiers colorés, le bois, le verre, le bronze, le laiton, le liège, le plexiglass ou encore le carton.
C’est de strates superposées de carton, découpées pour leur donner une forme artistique, que sont constituées les sculptures exposées au Grand Palais, par exemple Duomo (2025), impressionnante grotte rocheuse et circulaire - 730x610x600 cm - où se mêlent architecture et nature et qui est ornée d’un dôme. Autre œuvre spectaculaire : Panorama (2016), 480x 900x450 cm, représente, en haut-relief et en arc de cercle, une forêt, qui encadre des parois minérales. La forêt est un autre thème récurrent chez Jospin. < Mes forêts ne sont pas figuratives, elles sont propices à l’échappée mentale >, déclare l’artiste.
L’Encre des Grottes (2017), 357x233 cm, autre œuvre de l’exposition, est une composition à l’encre de Chine sur papier s’inspirant de formes probablement végétales et/ou minérales.
Entre autres œuvres exposées, figurent une toute nouvelle série de bas-reliefs brodés, qui « fusionnant textile et sculpture, est une nouvelle étape dans le travail d’Eva Jospin, vers des formes encore plus hybrides », commente-t-on à GrandPalais RMN.

(SOURCE : "A2S, PARIS")

09/12/2025

EXPOSITION. D’un seul souffle.

Au Grand Palais, à Paris. Conception : Claire Tabouret. Organisation : GrandPalais RMN.

Née en 1981 dans le département du Vaucluse et formée à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, l’artiste plasticienne Claire Tabouret présente dans cette fort intéressante exposition les œuvres préparatoires qu’elle a créées pour de futurs vitraux de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Construite entre les XIIe et XIVe siècles, cette cathédrale a été en partie détruite par un incendie en 2019.
C’est en association avec l’atelier rémois de maîtres-verriers Simon-Marq, fondé il y a plus de 350 ans, que Tabouret a remporté le concours artistique de ces vitraux.
Au nombre de six, ces vitraux seront installés définitivement, en décembre 2026, dans des chapelles du bas-côté sud de la nef de la cathédrale.
Les œuvres exposées actuellement serviront comme modèles pour la réalisation des vitraux.
Ceux-ci auront pour thème principal la fête chrétienne de la Pentecôte.
Sont présentées au Grand Palais principalement des peintures sur papier, certaines d’environ 200x100 cm et d’autres à taille réelle, 700x400 cm.
Tabouret indique que, pour chacun des six vitraux, elle a peint « une cinquantaine de morceaux correspondant aux différentes pièces des vitraux et à leurs rosaces ».
Pour ces « morceaux », l’artiste a notamment utilisé la technique du monotype, en estampe, un procédé d’impression sans gravure, sur papier. Les peintures ont été faites sur une planche transparente de verre ou de plexiglas, « parfois - précise l’artiste - avec des pochoirs permettant de donner des contours nets », notamment pour les rosaces. < La technique du monotype offre une liberté radicale et en même temps une rigueur tranchée — une dualité qui fait écho à la matérialité du verre dans l’art du vitrail, à la fois organique et ciselée >, indique Tabouret. Elle dit par ailleurs que, afin de conserver, dans la cathédrale, la lumière blanche de vitraux voisins datant du XIXe siècle et afin d’obtenir « une neutralité lumineuse », elle a utilisé une même proportion de chacune des trois couleurs retenues, bleu, jaune, rouge, « pour ne pas créer de grandes taches, par exemple bleues ».

(SOURCE : "A2S, PARIS")

05/12/2025

THÉÂTRE. Loges.

Mise en scène : Louis Atlan, Elena Galeeva. Jeu : Maxime Crochard, Romain Gy-Botrel, Lucie Polkovnikova, Arthur Rémi-Tekoutcheff, Salomé Scotto, Catherine Vuillez. Scénographie : Elena Galeeva. Création son : Rémi Domicil. Création lumière : Rafi Wared. Durée : 1h30.
�Produit par la compagnie La Serre, fondée en 2022 par les deux metteurs en scène de la pièce, Louis Atlan et Elena Galeeva, formés, en particulier, l'un à l’école d’art dramatique du Théâtre national de Bretagne, l’autre à l’école des Beaux-Arts du Mans, ce spectacle, fort original, se déroule dans un théâtre où est en train d’être donnée une représentation - apparemment très contemporaine et plutôt grand-guignolesque - de Titus Andronicus de Shakespeare. Mais, de cette représentation, le public ne voit rien, car elle se joue derrière un rideau en fond de scène, hors champ. Le public entend seulement les comédiens déclamer le texte, et puis aussi les annonces d’entracte, ainsi que les rires et applaudissements des spectateurs (imaginaires). Tout ce que nous, le vrai public, voyons, ce sont, dans les coulisses, des « loges rapides » aménagés juste derrière la scène où se joue Titus Andronicus. Dans ces « loges », où sont disposés notamment des portants de costumes et des tables à accessoires, officient un technicien de plateau, Arthur, et une habilleuse-maquilleuse, Elena.
Quand ils n’ont rien à faire, Arthur et Elena regardent en direct Titus Andronicus, tout en mangeant des chips, sur un écran (imaginaire) disposé quelque part devant eux. À d’autres moments, ils aident, par exemple, un des comédiens shakespeariens à changer rapidement de costume, ou, au moyen de petites caméras, filment des interprètes, car une partie de Titus Andronicus se joue dans les coulisses.
Par moments, des comédiens rejoignent les « loges », bavardent, se désaltèrent ou encore téléphonent, puis retournent jouer derrière le rideau.
Vers la fin du spectacle, certains de ces comédiens, épuisés, s’effondreront sur le sol des coulisses. < L’énergie que ces rôles shakespeariens exigent mène à une usure à la fois physique et mentale >, commente-t-on à la compagnie La Serre.
< Au cours du spectacle, ajoute-t-on, l’ombre gagne progressivement les corps : angoisse, joie, fatigue, espoir. Les voix intérieures des interprètes, leurs pensées, leurs aveux, leurs rêves et leurs rituels contaminent peu à peu l’envers du décor. Les frontières entre fiction et réel se brouillent. La théâtralité envahit tout. >

(SOURCE : "A2S, PARIS")

05/12/2025

FILM. «Les enfants vont bien»

Réalisation, scénario et montage : Nathan Ambrosioni. Acteurs principaux : Camille Cottin, Monia Chokri, Guillaume Gouix, Juliette Armanet. Directeur de la photo : Victor Seguin. Auteur de la musique : Alexandre de La Baume. Ingénieurs du son : Laurent Benaïm, Laure-Anne Darras. Costumes : Clara René. Monteur son : Alexandre Hecker. Décors : Rozenn Le Gloahec. Durée : 1h51.

Ce cinquième, et très beau, long métrage du réalisateur Nathan Ambrosioni (né en 1999 dans les Alpes-Maritimes), également scénariste et monteur du film, a reçu à la fois le Prix du meilleur réalisateur au festival de Karlovy Vary, en République tchèque, et le Valois de diamant au festival du film francophone d’Angoulême.
Interprété par Camille Cottin, très convaincante, comme d’ailleurs tous les autres acteurs du film, le personnage central, Jeanne, une quadragénaire, « est plus pragmatique qu’émotionnel et possède une grande intériorité, mais derrière une carapace difficile à briser », « c’est un personnage opaque, auquel on n’a pas facilement accès », indique Ambrosioni.
Pour sa part, Cottin estime que Jeanne est « une femme droite, honnête, mais très taciturne, qui ne dit que l’essentiel ». < Elle se tient à distance de ses états d’âme, ajoute Cottin. On imagine que sa vie est assez solitaire, quasi monacale. >
Jeanne est homosexuelle (comme d’ailleurs Ambrosioni). < Je n’ai jamais imaginé cette histoire autrement qu’incarnée par une femme q***r >, confie le cinéaste.
Au début du film, Jeanne vient de perdre l’amour de sa vie, Nicole, avec laquelle elle a vécu pendant une douzaine d’années, et « elle ne parvient pas à faire le deuil de cette relation », dit Ambrosioni. C’est parce que Nicole voulait un enfant, alors que Jeanne, elle, « n’en ressentait pas l’envie », que les deux femmes se sont séparées, précise le cinéaste.

Elle abandonne ses deux enfants

Un soir d’été, pendant les vacances scolaires, la sœur de Jeanne, Suzanne, une v***e trentenaire qui vit en province, débarque à l’improviste, avec ses deux enfants, Gaspard, 9 ans, et Margaux, 6 ans, chez Jeanne, en région parisienne, pour y passer la nuit. Les deux sœurs ne se sont plus vues depuis deux ans et n’ont que peu de contacts entre elles depuis longtemps.
Le lendemain matin, Suzanne a disparu, en laissant une lettre demandant à sa sœur de s’occuper de ses enfants. Suzanne - « femme très précaire », totalement seule, « à bout » - est injoignable et ne sera jamais retrouvée. Le film va raconter les premiers mois, difficiles, de la vie commune de Jeanne et des deux enfants. < Jeanne va devoir accepter d’accéder à ses émotions, ce qu’elle finira par faire, complètement >, dit Ambrosioni.
< Ce film est un film de deuil, même si ce deuil est impossible, poursuit le cinéaste. L’intention du film est de regarder ceux qui restent, de les voir avancer malgré une absence de réponses aux questions qu’ils se posent. L’histoire commence par un traumatisme, pour aller ensuite vers la vie. Vers l’acceptation. > Ambrosioni dit que, pour écrire son scénario, il a notamment rencontré un policier, une assistante sociale, une juge aux affaires familiales et une psychologue. < Dans le même temps, ajoute-t-il, j’ai fait un travail d’introspection pour comprendre pourquoi cette thématique m’intéressait autant… C’était sans doute parce qu’il y a quelque chose d’assez dysfonctionnel dans ma propre famille. >

LE RÉALISATEUR. Nathan Ambrosioni a réalisé son premier long métrage en 2014 alors qu’il n’avait qu’une quinzaine d’années. Son précédent film, Toni, en famille (2023), dont Camille Cottin était également la vedette, a reçu notamment les prix du meilleur film et du meilleur scénario au festival de Vierzon.

(SOURCE : "A2S, PARIS")

04/12/2025

FILM. «Mektoub my love : canto due»

Réalisation : Abdellatif Kechiche. Acteurs principaux : Shaïn Boumedine, Jessica Pennington, Salim Kechiouche, André Jacobs. Scénaristes : Abdellatif Kechiche, Ghalya Lacroix. Directeur de la photo : Marco Graziaplena. Monteurs : Luc Seugé, Alexis Goyard. Ingénieurs du son : Léo Caresio, Hugo Rossi, Karim Toukabri, Andrea Caucci. Décors : Marcello Di Carlo, Michel Charvaz. Durée : 2h19.

Inspiré - « librement », nous dit-on - de La Blessure la vraie (2011), roman de François Bégaudeau (né en 1971) racontant les vacances d’été, en 1986, d’un garçon de 15 ans, qui revient dans la commune de Vendée où il a vécu ses premières années, Mektoub my love : canto due est le huitième film d’Abdellatif Kechiche (né en 1960) en tant que réalisateur (le premier date de 2000). C’est le troisième volet d’une trilogie, réalisée par Kéchiche, qui a également travaillé sur les scénarios de ces trois films. Le premier volet, Mektoub, My Love: canto uno (2017), dure 175 minutes ; le second, Mektoub, My Love: Intermezzo (2019), 212 minutes ; et le troisième, qui vient de sortir, Mektoub my love : canto due, 139 minutes.
Ce sont les trois derniers films réalisés à ce jour par Kechiche.
Ces films, dont l’action se déroule l’été 1994 à Sète, ont pour personnage principal Amin, jeune homme dont les parents exploitent un restaurant à Sète, « Au Soleil d’Hammamet », et qui, ayant arrêté ses études de médecine au bout de trois ans, rêve désormais de faire carrière dans le cinéma. Il écrit des scénarios et fait un peu de photographie.
Amin vit à Paris et est descendu à Sète, où il a grandi, pour revoir sa famille et ses amis.

Jack surprend son épouse en train de faire l’amour avec Tony

< Les deux chants et l’intermède qui les sépare sont trois mouvements pour tenter de saisir quelque chose du vivant, du désir, de la jeunesse >, indique Kechiche.
On retrouve dans les trois films certains acteurs interprétant les mêmes personnages, comme par exemple Shaïn Boumedine (dans le rôle d’Amin) ou Salim Kechiouche, qui est Tony, un cousin dragueur d’Amin.
Dans le troisième volet de la trilogie, parlé en anglais et surtout en français, Jack, un producteur californien de cinéma en vacances dans la région de Sète, rencontre par hasard Amin et est tellement emballé par un scénario écrit par Amin qu’il veut en faire un film, et ce avec dans un des rôles principaux sa ravissante épouse, Jessica, célèbre vedette d’une « série » américaine. Mais rien ne se passera comme prévu. D’abord parce que Jessica refusera ce rôle qui lui est proposé et aussi parce que, par ailleurs, elle songe à divorcer. Et puis, d’autre part, Jack surprendra son épouse en train de faire l’amour avec Tony - et tout cela finira très mal.
Mektoub my love : canto due s’efforce de raconter en parallèle plusieurs histoires et, principalement, celle du drame conjugal de Jack, ainsi qu’un projet d’avortement d’une amie d’Amin. Mais Kechiche ne parvient à développer, d’une façon pleine et entière, aucune de ces histoires.

LE RÉALISATEUR. Abdellatif Kechiche, né à Tunis, est arrivé avec ses parents à l'âge de 6 ans à Nice où il a grandi. Il a été formé au métier de comédien au conservatoire d’art dramatique d’Antibes, dans ce même département des Alpes-Maritimes. Kechiche, qui est également metteur en scène de théâtre, a reçu au cours de sa carrière de cinéaste, en particulier : la Palme d’or du Festival de Cannes en 2013 ; à deux reprises en 2005 et 2008 les Césars du meilleur film, du meilleur réalisateur et du meilleur scénario ; à deux reprises également en 2007 et en 2013 le Prix Louis-Delluc ; et, à la Mostra de Venise, en 2000 un Lion d’or de la meilleure première œuvre et en 2007 le Lion d’argent, grand prix du jury.

(SOURCE : "A2S, PARIS")

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