A2S, Paris

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Dirigé par Rafael FONT VAILLANT, «A2S, Paris» est un magazine culturel francophone destiné aux 90 000 professeurs enseignant le français hors de France, dans plus de 130 pays.

24/10/2025

FILM. «La Petite dernière»

Réalisation et scénario : Hafsia Herzi. Acteurs principaux : Nadia Melliti, Ji-min Park, Amina Ben Mohamed, Rita Benmannana, Mélissa Guers. Directeur de la photo : Jérémie Att**d. Monteuse : Géraldine Mangenot. Ingénieur du son : Guilhem Domercq. Costumes : Caroline Spieth. Directrice de production : Rym Hachimi. Monteur son : Rémi Durel. Décors : Diéné Berete. Mixeurs : Julie Tribout, Jean-Paul Hurier. Durée : 1h46.

L’un des meilleurs films français de fiction de 2025, ce troisième long-métrage d’Hafsia Herzi en tant que réalisatrice - après Tu mérites un amour (2019) et Bonne Mère (2021) - est remarquablement interprété par l’ensemble des comédiens.
Dans le rôle (central) de Fatima, Nadia Melliti, dont c’est le premier rôle au cinéma, a reçu le Prix d’interprétation féminine au Festival international du film de Cannes.
« Tourné pratiquement en totalité à la caméra portée, à l’épaule », indique Herzi, le film brille par sa belle utilisation du gros plan. < J’adore les gros plans >, s’exclame la cinéaste.
Le film est une adaptation d’un roman de 192 pages publié en 2020 et écrit par Fatima Daas, dont c’était le premier roman. Très bien accueilli par la critique française, le livre a décroché le Prix du premier roman de notre confrère parisien Les Inrockuptibles et a été traduit en huit langues. Il a obtenu, notamment, le Prix Macondo, décerné par les lycées français d'Amérique du Sud. Le roman est, en fait, une « auto-fiction », autrement dit une forme d’autobiographie.
Née en 1995 dans une famille d'origine algérienne, en banlieue parisienne, où elle a grandi, Fatima Daas - c’est un pseudonyme - est titulaire d’un master de création littéraire obtenu à l'université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis.

Lesbienne et musulmane pratiquante

« Impactée et émue » par la lecture du livre, qui a été pour elle « un coup de cœur immédiat », Herzi reconnaît toutefois avoir adapté le roman d’une façon « très libre ». < Certains morceaux du livre, comme l’enfance, ne se retrouvent pas dans mon film, indique-t-elle. J’ai repris des éléments du récit, ici et là, en essayant d’éclairer les zones moins claires, plus intérieures. Par ailleurs, j’ai gardé tels quels une partie des personnages et j’en ai créés d’autres. >
Le film, qui, au Festival de Cannes, a décroché la Q***r Palm, décernée à des films en rapport avec l’homosexualité, raconte un an de la vie de Fatima, lesbienne de 17 ans et musulmane pratiquante, en région parisienne, d’abord lycéenne en classe de terminale, puis étudiante dans une faculté de philosophie.
< Fatima, commente Herzi, ressent de la culpabilité par rapport à sa religion, à sa famille et à elle-même. Je pense qu’elle ne s’aime pas vraiment. Elle n’assume pas ce qu’elles est. Elle est à la fois mal à l’aise avec son homosexualité et totalement désireuse de la vivre pleinement. Par ailleurs, elle a peur de blesser son entourage, de ne plus être aimée. Que tout change si son secret est révélé. >
Désemparée, Fatima ira demander conseil à la Grande Mosquée de Paris, où, de façon prévisible, on l’encouragera à renoncer à l’homosexualité et à s’orienter vers l’hétérosexualité. Mais la jeune femme ne semble pas vouloir renoncer à son désir pour les femmes, et le spectateur peut imaginer, après la fin du film, qu’elle deviendra bisexuelle.

LA RÉALISATRICE. D'origine tunisienne par son père et algérienne par sa mère, Hafsia Herzi, née en 1987 à Manosque (Alpes-de-Haute-Provence), a reçu, en tant qu’actrice de cinéma, le Prix Marcello-Mastroianni de la Mostra de Venise, le César du meilleur espoir féminin et le César de la meilleure actrice.

(SOURCE : "A2S, PARIS")

24/10/2025

FILM. «Arco»

Réalisation et direction artistique : Ugo Bienvenu. Scénaristes : Ugo Bienvenu, Félix de Givry. Auteur de la musique : Arnaud Toulon. Monteur : Nathan Jacquard. Monteur son : Andrea Ferrara. Décors : Fabio Besse. Animation : Adam Sillard. Mixeur : Damien Lazzerini. Responsable de la post-production : Clara Vincienne. Storyboardeurs : Ugo Bienvenu, Adam Sillard, Jocelyn Charles, Tamerlan Bekmurzayev. Création sonore : Nicolas Becker. Durée : 1h28.

Un des meilleurs films français d’animation de l’année, ce premier long-métrage d’Ugo Bienvenu - sans temps mort, plein de charme et aux images plutôt réalistes - a reçu le Cristal du long métrage d’animation au Festival international du film d'animation d’Annecy, ainsi que la Cigogne d’or du meilleur film d’animation au Festival européen du film fantastique de Strasbourg.
Arco, un jeune garçon, vit sur Terre mais dans un très lointain futur. Un jour, il fait une malencontreuse chute, vertigineuse, qui le propulse dans un très lointain passé (pour lui), précisément en 2075… sur Terre.
En 2075, la vie sur notre planète ressemble beaucoup, en vérité, à celle d’aujourd’hui, sauf que tout ou presque est robotisé : les policiers, les enseignants, les ouvriers, etc., sont tous des robots.

Un film entièrement fabriqué à Paris

Sur Terre, Arco devient l’ami d’Iris, 10 ans, qui vit dans une banlieue de maisons individuelles faisant beaucoup penser aux banlieues nord-américaines.�La fillette est élevée par un robot nounou, car, en semaine, elle ne voit ses parents, qui travaillent « en ville », que sous la forme d’hologrammes.
Iris va tout faire pour aider Arco - avec lequel elle communique dans le même style oral que les petits français d’aujourd’hui - à retourner dans son monde.
Mais s’envoler vers le futur est chose bien difficile, et c’est seulement quand les parents d’Arco - après l’avoir longtemps cherché « partout, à travers toutes les époques » - finiront par atterrir en 2075, que le jeune garçon pourra regagner le futur.
La fabrication du film, qui a nécessité cinq années de travail, a été réalisée « uniquement » en région parisienne par la société Remembers, indique Félix de Givry, dirigeant de cette société, qui souligne qu’il s’agit là d’un « choix atypique » : en effet, ajoute-t-il, il est souvent d’usage, pour les longs métrages d’animation, de déléguer certaines tâches à d’autres sociétés, en France ou à l’étranger.
Composée d’anciens élèves de grandes écoles françaises de cinéma d’animation, comme par exemple l’École des métiers du cinéma d’animation, à Angoulême, ou l’École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris, l’équipe du film a œuvré « entre trois studios qui se situaient à dix minutes à pied », précise Félix de Givry.

LE RÉALISATEUR. Ugo Bienvenu, né en 1987, a été formé notamment, à Paris, à l’École Estienne, à l’École nationale supérieure des arts décoratifs et à la section cinéma d’animation de l’école Gobelins, ainsi qu’au California Institute of the Arts de Los Angeles. Il a réalisé antérieurement, à partir de 2010, plusieurs courts-métrages, ainsi que des films publicitaires et des vidéoclips musicaux. Également dessinateur, il est l’auteur d’albums de bandes dessinées. Par ailleurs, il a illustré des livres et des pochettes de disques. Il a enseigné à Gobelins Paris et à l’Atelier de Sèvres, école parisienne d’art.

(SOURCE : "A2S, PARIS")

24/10/2025

FILM. «Le Secret des mésanges»

Réalisation : Antoine Lanciaux. Création graphique : Sophie Roze, Samuel Ribeyron. Scénaristes : Antoine Lanciaux, Pierre-Luc Granjon. Directrice de la photo : Sara Sponga. Auteur de la musique : Didier Falk. Monteur : Hervé Guichard. Directrice de production : Catherine Blanc-Maurizi. Création sonore : Loïc Burkhardt. Durée : 1h10.

Ce joli long métrage d’animation d’Antoine Lanciaux a reçu le prix du meilleur film d’animation au Festival international du film de Shanghai (Chine).
Destiné aux enfants, le film est peuplé de nombreux animaux, domestiques ou non, et ses personnages et décors sont délicieusement à la fois réalistes et très stylisés.
Le film, dont l’action se passe de nos jours, raconte comment Lucie, 9 ans, venue passer ses vacances dans le village où sa mère, Caro, a grandi, va réussir à reconstituer toute une partie cachée de son histoire familiale.
Caro avait 7 ans, en 1998, quand, dans ce village, la maison où elle vivait avec ses parents a été détruite par un incendie. Après ce drame, Caro et sa mère sont parties vivre en ville. Mais le père de la fillette a soudain disparu, sans laisser de traces.
Plusieurs décennies plus t**d, Lucie découvrira que cet étrange vieil homme solitaire qui vit à l’écart du village, n’est autre que le père de Caro. Et donc son grand-père.

La mère du cinéaste a été abandonnée, enfant, par ses parents

Lanciaux confie que le scénario du film - scénario qu’il a écrit avec l’illustrateur et réalisateur Pierre-Luc Granjon - a été influencé par sa propre histoire personnelle. Quand il était jeune, en effet, Lanciaux a fait une enquête de plusieurs années pour découvrir l’origine familiale de sa mère, abandonnée enfant par ses parents. < Ma mère ne savait rien, dit Lanciaux. De plus, et sans doute pour se protéger elle-même, elle avait profondément refoulé tout ce qui concernait cette période traumatique. > Le cinéaste ajoute qu’il y avait pour lui, à l’époque, une nécessité de connaître ses origines. < J’avais besoin, dit-il, de savoir ce qui s’était passé pour me construire. > Lanciaux reconnaît aujourd’hui que cette exploration de son histoire familiale « a orienté » ses choix de vie, personnels mais aussi professionnels.
< A travers l’histoire de Lucie, poursuit le cinéaste, je raconte, avec distanciation, de manière fantasmée, romancée, ce qu’a été cette aventure que j’ai vécue personnellement, et les émotions que j’ai alors traversées. >
Le film a été élaboré « entièrement » au moyen d’une technique de cinéma d’animation dite « du papier découpé ». Pour tous les personnages du film, furent façonnés à la main près de 2000 pantins articulés, faits de papier, de tissu ou encore de carton. < Chaque personnage devait être décliné, en effet, sous plusieurs angles — de face, de profil, en gros plan, en différentes échelles — selon les besoins de la mise en scène >, nous indique-t-on.
Fixés sur des plaques magnétiques, ces pantins, ainsi que les décors (il y en eut précisément 826), ont été filmés image par image. Et déplacés à la main, en fonction du scénario.
< Les personnages étaient disposés à plat sur une vitre supérieure, et les décors, sur des vitres inférieures >, précise-t-on.

LE RÉALISATEUR. Antoine Lanciaux, né en 1970 à Saint-Riquier, dans le département de la Somme, a été formé à l’École supérieure des arts appliqués de Roubaix. Il a réalisé une dizaine de films, parmi lesquels L’Automne de Pougne (2012), qui, co-réalisé avec Pierre-Luc Granjon, a remporté en particulier le prix du meilleur film pour enfants au festival de Stuttgart (Allemagne). Par ailleurs, Lanciaux a collaboré à de nombreux films d’animation en tant que scénariste, storyboarder ou animateur.

(SOURCE : "A2S, PARIS")

21/10/2025

SPECTACLE. Zélie la Pirate.

Auteurs : Aurélie Cabrel, Esthen Dehut, Olivier Daguerre, Bruno Garcia. Jeu : Juliette Lefebvre, Ludovic Payen, Alexis Hauchard, David Cami de Baix. Mise en scène : Aurélie Cabrel, F***y Dupin. Chorégraphie : Clément Cabrel. Création son : Cédric Le Gal et Alexandre Maladrie. Lumière : Aurélie Jeay. Costumes : Corinne Rossi. Scénographie : Blandine Vieillot. Durée : 1h10.
Succession de chansons entrainantes, ce spectacle musical pour enfants est plutôt réussi, même si, à côté de séquences bien rythmées, il souffre de quelques longueurs et de scènes un peu poussives et même si, par ailleurs, il est handicapé par une intrigue qui aurait gagné à être travaillée davantage. Par contre, le spectacle est fort bien interprété par des comédiens-chanteurs pleins d’entrain, avec une mention spéciale pour Alexis Hauchard, particulièrement remarquable dans une amusante séquence au beau milieu du public.
L’action se passe à bord d’un navire de pirates que commande le capitaine MacPherson, présent uniquement en voix hors champ. Le personnage principal du spectacle, Zélie, fille du capitaine, est une adolescente qui rêve de « faire carrière dans la piraterie ».
Le spectacle est l’adaptation scénique de deux livres destinés aux « enfants de 3 à 12 ans » et dans lesquels sont inclus des enregistrements de chansons. L’une des autrices et illustratrices de ces livres, ainsi que l’une des autrices du spectacle, Aurélie Cabrel, est la fille aînée de Francis Cabrel, célèbre auteur-compositeur-interprète français de chansons.

(SOURCE : "A2S, PARIS")

21/10/2025

EXPOSITION. Bilal Hamdad, Paname.

Au Petit Palais, à Paris. Commissariat : Annick Lemoine et Sixtine de Saint Léger.

Cette belle exposition du musée du Petit Palais présente une vingtaine de peintures à l’huile représentant le Paris d’aujourd’hui et réalisées entre 2019 et 2024 par l’artiste - qualifié de « virtuose » par le musée - Bilal Hamdad. Né en Algérie en 1987 mais vivant à Paris, Hamdad a été formé à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris et, antérieurement, à l'École nationale supérieure d'art de Bourges et à l’École régionale des Beaux-Arts de Sidi Bel Abbes (Algérie).
Caractérisés par un remarquable travail sur la lumière, les reflets, les clairs-obscurs, ainsi que par ce que le Petit Palais appelle « une attention aux détails », le tout étant associé à un léger flou des silhouettes et des paysages, ces tableaux de Hamdad constituent « un dialogue avec des maîtres du passé », indique-t-on au musée. Parmi les grands peintres réalistes ayant influencé l’art de Hamdad, on cite au musée, notamment, Rubens, Caravage, Velázquez, Rembrandt, Millet, Degas, Manet, Courbet, Chardin, Monet, Boucher ou encore Hopper.
Les peintures exposées sont souvent des portraits et surtout des scènes de rue (par exemple, des terrasses de cafés ou des quais ou sorties de stations de métro). Ces scènes de rue sont élaborées à partir de photographies prises sur le vif et que l’artiste utilise ensuite, en atelier, pour composer ses tableaux. Plus étonnante, une série de peintures représente des hommes allongés sur une eau sombre, série pour laquelle Hamdad a fait aménager dans son atelier un bassin où vinrent poser des modèles.

(SOURCE : "A2S, PARIS")

20/10/2025

DISQUE. Lodèr la vi.

Après Laz (2023), ce second et très bel album de Saodaj comprend huit titres, chantés en français ou en créole de l’île française de la Réunion. La durée des titres va de moins de trois minutes à plus de six minutes. Groupe musical réunionnais, Saodaj, qui existe depuis une dizaine d’années, est composé de Marie Lanfroy, Jonathan Itéma, Mélanie Badal, Frederick Cipriano, Blaise Cadenet et Zélito Deliron, ainsi que du régisseur son Olivier Diguet.
Les textes ont été écrits, notamment, par Carlo De Sacco, Marie Lanfroy, Jonathan Itéma et Firmin Viry. Quant aux musiques, elles ont été composées, en particulier, par Marie Lanfroy, Firmin Viry et Jonathan Itéma.
Le disque a été enregistré par Brice Nauroy et Vincent Henckel à l’Oasis Record Studio, dans la commune de La Rivière Saint Louis, à La Réunion. Il été mixé par Brice Nauroy dans la salle Kabardock, au Port, commune de La Réunion.
Parmi les morceaux de l’album, citons Fnjan, qui, unique titre instrumental du disque, est un mélange de musique arménienne et de maloya, l'un des principaux genres musicaux de La Réunion.
Donnant son titre à l’album, la chanson Lodèr la vi est, quant à elle, un hommage à Adrien Laxenaire, l’un des premiers membres du groupe Saodaj, mort en 2024.
À côté d’instruments de musique tels que le violoncelle ou la guitare, l’instrumentarium de Saodaj comprend aussi des instruments beaucoup moins courants, comme par exemple le roulèr, un tambour, et le kayamb, un instrument de percussion.

(SOURCE : "A2S, PARIS")

20/10/2025

EXPOSITION. "1925-2025. Cent ans d’Art déco"

Au musée des Arts décoratifs, à Paris. Commissariat : Bénédicte Gady, Anne Monier Vanryb, Jean‐Luc Olivié, Mathieu Rousset‐Perrier. Conseiller scientifique : Emmanuel Bréon.

Cette magnifique exposition du musée des Arts décoratifs présente près de mille œuvres relatives à un style artistique, le style Art déco, qui, « né dans les années 1910 dans le sillage des réflexions européennes sur l’ornementation, a puisé dans les recherches de l’Art nouveau et s’est développé pleinement dans les années 1920 », indique-t-on au musée. (Rappelons que l'Art nouveau est un mouvement artistique de la fin du XIXe siècle et du début du XXe.)
L’exposition est organisée cent ans après l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de Paris en 1925, exposition qui « a propulsé l’Art déco sur le devant de la scène mondiale », nous a-t-on dit au musée.
< L’Art déco a touché tous les domaines de la création : mobilier, mode, joaillerie, arts graphiques, architecture, transports… >, souligne-t-on. Très riche, l’exposition propose notamment des bijoux, des dessins, des affiches, des extraits de films et des pièces de mode vestimentaire.
Au musée, on salue l’audace, le raffinement, l’élégance, la liberté de formes et la modernité du style Art déco, qui, reconnaît-on toutefois, fut « souvent réservé aux catégories sociales aisées ».
On estime au musée que ce style Art déco « continue d’inspirer » et reste « une source toujours féconde de création et d’innovation ». < Ce mouvement reste vivant, en résonance avec les questionnements esthétiques et les savoir‐faire contemporains >, poursuit-on.
Faute de place, nous ne retiendrons qu’une seule et unique œuvre exposée, mais selon nous l’une des plus impressionnantes : il s’agit d’un bahut de 1920 intitulé Meuble Élysée et qui, comportant un motif de cailloutis, comprend une marqueterie d’ivoire, ainsi que d’un bois appelé loupe d’amboine, et ce sur un bâti de chêne et de tulipier. Ce meuble a été conçu par le décorateur et ensemblier Jacques-Émile Ruhlmann (1879-1933, né et mort à Paris), qui fut l’un des « créateurs phares » du style Art déco, rappelle-t-on au musée, où l’on parle de lui comme d’un « génial maître des essences rares et de l’ivoire ».
Après avoir été présenté dans plusieurs expositions internationales, le Meuble Elysée fut livré en 1926 au Palais de l’Elysée, siège de la présidence de la République française, où, dit-on, il fut utilisé pendant presque vingt ans.

(SOURCE : "A2S, PARIS")

19/10/2025

EXPOSITION. Haroum.

Au Drawing Lab, à Paris. Commissariat : Valentina Ulisse.

S’inspirant d’une cité de la mythologie persane appelée Haroum, l’artiste Elika Hedayat (née à Téhéran en 1979) développe une œuvre, remarquable, très colorée, qui, influencée par la littérature persane traditionnelle, mais aussi par la science-fiction contemporaine, est « une interprétation personnelle de Haroum, que l’artiste envisage comme une ville du futur », explique-t-on au Drawing Lab, organisateur de l’exposition. < Pour l’artiste, ajoute-t-on, Haroum est comme une ville-laboratoire, en état embryonnaire ou au stade de maquette. C’est un monde en construction. >
Pour sa part, Hedayat indique que « les noyaux durs » de son travail sont « le rapport au corps et au sexe, le pouvoir, la domination et la mutation ».
< Dans mes dessins, ajoute l’artiste, la figure humaine s’entremêle parfois à l’animal et l’animal au végétal. > Une des œuvres de l’exposition est un film, fascinant, qui met en scène des êtres mi-femmes mi-animaux. On y voit, par exemple, une femme se transformer en poisson. L’exposition comporte également de mystérieuses maquettes de villes sur lesquelles sont disposées de longues mèches de cheveux noirs. Edifiées sur des sols en pente, ces villes disposent de multiples escaliers - et, dans l’exposition, d’ailleurs, deux imprimantes 3D sont occupées à en produire de nouveaux.
Au Drawing Lab, on souligne que, dans le travail de Hedayat, le dessin, sous des formes multiples, est « mis en mouvement » et « se réinvente constamment ». < Par un lignage de métamorphoses, poursuit-on, le trait d’un croquis devient la ligne d’un modèle numérique et enfin le filament dynamique d’une impression 3D. >
Arrivée en France en 2004, Hedayat a été formée, notamment, à l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris et au Fresnoy, « studio national des arts contemporains », à Tourcoing.�

(SOURCE : "A2S, PARIS")

19/10/2025

EXPOSITION. "Mute. Fabienne Verdier".

À la Cité de l’architecture et du patrimoine, à Paris. Commissaire : Matthieu Poirier.

La Cité de l’architecture et du patrimoine consacre à l’artiste peintre Fabienne Verdier (née en 1962 à Paris) cette belle exposition, qui comporte une quarantaine de toiles, réalisées entre 1996 et 2024 et qui sont exposées au sein de la galerie d’architecture médiévale de la Cité.
< Les recherches de Fabienne Verdier ont ouvert dans l’art contemporain un territoire neuf, sensible et visionnaire de l’énergie terrestre et de l’imaginaire >, souligne Matthieu Poirier, commissaire de l’exposition. < La pratique de Fabienne Verdier est tissée d’abondantes sources iconographiques, scientifiques, littéraires, musicales ou encore philosophiques. >
Fabienne Verdier, poursuit Poirier, « a inventé un langage pictural inédit, fruit d’une hybridation des savoirs et d’inventions techniques ».
Ayant rapidement abandonné la peinture de chevalet pour une « verticalité de l’acte de peindre » (la peinture, acrylique, s’écoulant désormais sur une toile disposée à l’horizontale), Verdier a conçu, à partir de 1995, plusieurs sortes de pinceaux adaptées à sa pratique artistique, dont un pinceau composé d’une vingtaine de queues de cheval !
Pour réaliser ses œuvres, le plus souvent des polyptyques (c’est-à-dire composés de plusieurs panneaux), Fabienne Verdier commence par peindre « longuement » un fond, le plus souvent monochrome (blanc, ocre, noir, etc.), avant de peindre « gestuellement » le motif, abstrait, du tableau, et ce généralement en blanc ou en noir.
Diplômée en 1983 de l'École des beaux-arts de Toulouse, Fabienne Verdier est parti à 22 ans, dès sa sortie de l’école, en Chine, pour étudier - à la recherche d’une « autre manière de peindre », nous a-t-elle dit - auprès de maîtres de la peinture traditionnelle chinoise. Par la suite, elle s’est intéressée à deux courants de la peinture américaine, l’expressionnisme abstrait et le minimalisme, puis à de grands peintres du XVe siècle, italiens ou flamands.

(SOURCE : "A2S, PARIS")

19/10/2025

EXPOSITION. Those who remain – Maceo Goy-Clairet.

Au Musée de minéralogie, à Paris. Curation : Mara Di Maggio et Joseph Dubrule.

Cette remarquable exposition du Musée de minéralogie présente des œuvres réalisées en 2023, 2024 ou 2025 par le sculpteur Maceo Goy Clairet (né en 1998), diplômé en 2023 de l’École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris.
L’artiste utilise des matériaux et techniques souvent plutôt inhabituels dans le domaine de l’art, comme l’électrolyse du cuivre.
< Les œuvres de Maceo Goy Clairet interrogent notre rapport au minéral et à la mémoire des formes >, commente-t-on au Musée de minéralogie.
Dans certaines œuvres de l’artiste, des têtes humaines ont une étrange forme cubique, par exemple dans Nymphe rose Collectionneur et La Nymphe bleue, toutes deux réalisées en verre expansé émaillé.
Sont exposées également des œuvres extraites de séries, notamment la série Only Lovers left in Light, constituée de lampes ayant en partie la forme d’un visage humain, ou encore Les Maux, série dans laquelle un crâne moulé en céramique émaillée est associé à des vases en verre soufflé. Autre série : les Primitive Gadgets sont des objets en pâte de verre qui, grâce à un système de sonorisation, se mettent à chanter quand on les soulève.

(SOURCE : "A2S, PARIS")

15/10/2025

FILM. «La Vie de château. Mon enfance à Versailles»

Réalisation : Nathaniel H'Limi, Clémence Madeleine-Perdrillat. Scénaristes : Clémence Madeleine-Perdrillat, Alice Vial, Olivier Demangel. Auteur de la musique : Albin de la Simone. Monteurs : Amélie Degouys, Thomas Belair. Monteuse son : Anne-Sophie Coste. Mixeurs : Gautier De Faultrier, Damien Chalumeau. Durée : 1h21.

Dessiné d’une façon à la fois plutôt réaliste et extrêmement stylisée, ce joli long métrage de cinéma d’animation, dont les thèmes principaux sont le deuil, mais aussi la résilience, a été réalisé par Clémence Madeleine-Perdrillat (née en 1988 à Paris) et Nathaniel H’Limi (né en 1984, également à Paris), responsables respectivement des textes et des dessins du film.
Les deux personnages principaux de La Vie de château sont Violette, 8 ans, fille unique, et Régis, frère de la mère de la fillette. Régis est un impressionnant géant, plutôt bourru, avec un côté « vieux garçon à côté de la plaque » (selon Madeleine-Perdrillat).
Le film commence par l’enterrement des parents de Violette, victimes d’un attentat.
Comme la mère de Violette avait désigné Régis comme tuteur de sa fille, Violette doit quitter Paris où elle vivait, pour aller habiter chez son oncle, qui, responsable de maintenance au château de Versailles, habite une maison dans l’enceinte même du parc du château.
Dans un premier temps, Violette « n’accepte pas son deuil », indique Madeleine-Perdrillat, et les relations entre la fillette et son oncle sont d’abord franchement mauvaises. Mais les choses s’arrangeront avec le temps.
Certaines scènes du film se déroulent dans des lieux du château de Versailles peu ou pas du tout ouverts aux visiteurs, comme par exemple le théâtre de la reine Marie-Antoinette, inauguré en 1780 dans le domaine du Petit Trianon, ou « l’araignée », une structure de près de quatre tonnes constituée de tuyaux de plomb et qui, installée en 1665, sert à l’alimentation des 70 jets d’eau du bassin de la déesse Latone.

« À quoi ressemblerais-tu si tu mesurais 2 mètres et pesais 120 kilos »

Pour concevoir les personnages du film, Madeleine-Perdrillat et H’Limi se sont grandement inspirés de leur propre vie. Ainsi, par exemple, H’Limi confie que l’appartement des grands-parents de Violette est « largement » inspiré de la maison de ses beaux-parents.
Pour dessiner Régis, H’Limi dit s’être posé la question : « à quoi ressemblerais-tu si tu mesurais 2 mètres et pesais 120 kilos, et si tu avais des grosses mains d’homme à tout faire ? ». < En vérité, ajoute H’Limi, Régis est donc parti de moi. Ça m’a énormément aidé quand j’étais bloqué sur des scènes d’animation délicates : il suffisait que je joue la scène devant un miroir pour obtenir la référence. >
H’Limi a également travaillé à partir de photographies de personnes de l’entourage de Madeleine-Perdrillat, notamment son filleul Malcolm, devenu dans le film le meilleur ami de Violette. H’Limi confie également avoir tenté, pour dessiner La Vie de Château, de « se reconnecter » à l’enfant qu’il était.
Pour sa part, Madeleine-Perdrillat dit s’être « beaucoup inspirée », pour faire parler Violette à l’écran, à la fois des enfants de son entourage et de l’enfant qu’elle a été.
Le film est l’adaptation, en long métrage, d’un ensemble d’œuvres créées à partir de 2016 par Madeleine-Perdrillat et H’Limi et qui, intitulées elles aussi La Vie de château, ont la petite Violette pour personnage principal. Ces œuvres sont soit des films d’animation d’une vingtaine de minutes, soit des albums de bandes dessinées.

(SOURCE : "A2S, PARIS")

15/10/2025

EXPOSITION. Jacques-Louis David.

Au Musée du Louvre, à Paris. Commissariat : Sébastien Allard et Côme Fabre, assistés d'Aude Gobet.

Réunissant une centaine d’œuvres, cette magnifique exposition du Musée du Louvre est consacrée au peintre Jacques-Louis David (1748-1825), et ce dans ses deux domaines de spécialité, la peinture d’histoire et le portrait.
« On ne peut pas dissocier, chez David, l’homme et l’œuvre sans dévitaliser l’un et l’autre », estime-t-on au Louvre, où l’on rend hommage à « une personnalité et un œuvre d’une richesse et d’une diversité exceptionnelles ». < Le parcours de David a mêlé l’artistique et le politique >, ajoute-t-on. < C’était un homme à la nature complexe et difficilement saisissable. Il était pétri des contradictions, mais aussi des espérances et de l’énergie qui sont celles d’une des époques les plus fécondes, les plus instables et les plus bouillonnantes de l’histoire de France. >
Au plan artistique, on salue au Louvre « la force d’invention et la puissance expressive » de la peinture de David, qui « s’est sans cesse réinventé ».
< Nul autre peintre n’a autant surplombé son époque par son rayonnement artistique, étendu sur l’Europe entière >, poursuit-on au Louvre, où l’on souligne par ailleurs que la peinture de David est « plus chargée de sensations que ce que l’imposante rigueur de ses tableaux laisse penser ».
L’exposition met aussi l’accent sur le caractère politiquement « engagé » de l’art de David, art « au centre duquel réside un véritable projet artistique bien sûr, mais aussi politique, moral et social ». < Peintre libre animé de convictions fortes, David est convaincu de l’utilité civique des arts dans la constitution d’un monde nouveau >, analyse-t-on au Louvre. < Pour lui, la peinture est un instrument du changement politique et moral. L’art doit avoir un impact sur la société. >
Parmi les œuvres exposées, figurent plusieurs chefs-d’œuvre, en particulier Le Serment des Horaces (1784), qualifié au Louvre de « tableau à la modernité radicale », ou encore Marat assassiné (1793), qui « réalise la fusion idéale de la peinture d’histoire, de la peinture religieuse, du sujet contemporain et du portrait ». À propos du tableau Bonaparte franchissant les Alpes (1800), autre chef-d’œuvre, on parle au Louvre de « puissante image de communication politique, qui fixe l’image de Bonaparte dans l’imaginaire collectif ».
L’exposition rappelle, d’autre part, que David fut l’un des rares grands artistes français à avoir joué un rôle politique de premier plan dans l’histoire de France. Élu député de Paris en 1792, il vota en 1793 la mort du roi Louis XVI, ce qui, d’ailleurs, l’obligea à s’exiler à Bruxelles en 1816 après le retour des Bourbons sur le trône de France.
En 1794, David présida la Convention nationale, c’est-à-dire l’assemblée constituante de la France, et fut un des proches de Maximilien de Robespierre, l’un des principaux dirigeants de la Révolution française. A la chute de Robespierre en 1794, David fut emprisonné et échappa de justesse à la guillotine, avant de bénéficier d’une amnistie en 1795.
À partir de 1799, David se mit au service de Bonaparte (c’est-à-dire du futur empereur Napoléon 1er). Bonaparte, dit-on, le fascinait. < C’est mon héros >, affirmait-il.
< L’engagement politique de David fut profondément sincère sous la Révolution et opportuniste sous l’Empire napoléonien >, juge-t-on au Louvre.

(SOURCE : "A2S, PARIS")

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