A2S, Paris

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Dirigé par Rafael FONT VAILLANT, «A2S, Paris» est un magazine culturel francophone destiné aux 90 000 professeurs enseignant le français hors de France, dans plus de 130 pays.

13/07/2025

ESSAI. «La mélodie des synapses.
Comment la musique connecte notre cerveau (et nous connecte aux autres)»

Auteur : Michel Habib. Editions Sciences Humaines. 224 pages.

La musique est unie au cerveau par des « liens subtils et mystérieux » et « crée du lien dans et entre les cerveaux ». C’est ce qu’indique le neurologue - mais aussi musicien - Michel Habib dans ce très remarquable essai, dans lequel il synthétise des avancées récentes des neurosciences. Dans le livre, l’auteur met en évidence l’importance, en musique, de certaines zones du cerveau, en particulier le cortex cérébral (dont « toutes les parties sont utilisées par la musique »), le faisceau pyramidal (« particulièrement sollicité lors de la pratique d’un instrument de musique ») ou encore l’hippocampe (qui « joue un rôle dans le traitement des émotions musicales, notamment dans la mémorisation des mélodies »).
Le livre indique par ailleurs que, pour la musique, il existe dès la naissance « une préférence relative » de l’hémisphère droit du cerveau. < Cet hémisphère est clairement spécialisé pour traiter les sons musicaux >, écrit Habib. < La perte isolée de la musique est pratiquement toujours liée à une lésion de cet hémisphère. > L’auteur précise toutefois que les deux hémisphères du cerveau ont « un rôle différent dans la perception auditive, le gauche étant plus sensible aux variations de tempo et de durée, et le droit aux grandes amplitudes prosodiques ».

La pratique musicale agit sur la plasticité du cerveau

Habib souligne, par ailleurs, « l’effet vertueux », et « puissant », de la pratique musicale sur la plasticité du cerveau, et ce à tous les âges de la vie. Cette pratique, ajoute l’auteur, s’accompagne de « modifications profondes et durables du cerveau ». < Au sein du cortex cérébral, l’apprentissage musical induit une plasticité considérable des connexions entre le système auditif et le système moteur >, poursuit l’auteur, qui ajoute que la répétition à l’identique et de manière intensive de l’acte moteur caractéristique du jeu d’un instrument de musique semble « fortement génératrice de modifications durables dans la structure même du cerveau ». Habib évoque, d’autre part, « l’utilité » de pratiques musicales dans les soins palliatifs, ainsi que « l’efficacité des stimulations et pratiques musicales sur divers types de troubles neurologiques ». < La musique peut changer le cerveau des personnes qui souffrent de tels troubles >, ajoute l’auteur.
Il évoque, par ailleurs, la méthode Mélodys dont il est l’un des créateurs et qui permet de renforcer par la musique les connexions cérébrales d’enfants atteints de troubles du neuro-développement. La méthode accorde « une place prépondérante » aux expressions motrices de la musique, par exemple le chant, les percussions corporelles ou encore l’utilisation d’un instrument de musique. À ce propos, Habib souligne que, pour ces enfants, la pratique d’un instrument « possède indubitablement un effet curatif ». Ajoutons qu’un programme appelé Musadys a adapté la méthode Mélodys à la salle de classe, et ce dans le but d’améliorer les apprentissages fondamentaux, ainsi que les compétences sociales.

L’AUTEUR. Michel Habib, qui travaille au Centre hospitalier universitaire de Marseille, enseigne la neuropsychologie et les neurosciences depuis une trentaine d’années. Auteur, notamment, du livre Le Génie des dys (2023), il a co-fondé la R***e de Neuropsychologie, ainsi que la Société francophone des troubles d’apprentissage.
LA CITATION. Renforçant la cohésion sociale grâce à la synchronisation rythmique, la musique a probablement joué, dans l’évolution de l’espèce humaine, un rôle crucial dans le développement des comportements pro-sociaux et de leur corollaire, le développement du lien social.

(SOURCE : "A2S, PARIS")

04/07/2025

DISQUE. The Lyrical Ages.

Inspiré par des évolutions de l’Ambient, genre de musique électronique né au Royaume-Uni au début des années 1970, ce cinquième et fort bel album studio - le premier datait de 2014 - du compositeur et interprète parisien Alex Augier comprend dix titres, dont la durée va de moins de quatre minutes à plus de huit minutes.
Outre ses créations discographiques, Augier est aussi connu pour son activité de performances - à la fois visuelles, musicales et immersives - pour lesquelles il utilise, en particulier, des systèmes sonores 3D et des visuels d’art numérique du type « génératif », ainsi que des synthétiseurs modulaires de production de sons.
Augier a réalisé une dizaine de performances à ce jour, la première en 2014.
Son travail a été présenté dans de multiples festivals de musique, notamment à Scopitone (à Nantes) et à Nemo (à Paris).
Augier a commencé par étudier les percussions au Conservatoire de musique de Tonnerre, en Bourgogne. Batteur mais aussi pianiste, il compose de la musique depuis l’adolescence. Il est titulaire d’un master en informatique musicale obtenu à l'Université Jean Monnet, à Saint-Etienne. C’est en 2014 qu’il a vraiment commencé à se spécialiser dans les musiques électroniques.
L'album sortira le 7 novembre 2025.

(SOURCE : "A2S, PARIS")

04/07/2025

DISQUE. Mauvaise.

Après Cookies & Motoriders (2015), Gyrophare (2020), Couronne d’Ephémères (2023) et Panache (2024), ce cinquième, et fort intéressant, album « solo » du chanteur Alexis Kacimi comprend neuf titres, influencés par la musique « pop », le rythm and blues ou encore le rock n’roll et dont la durée va de moins de deux minutes à plus de dix minutes.
Sur ce nouvel album, enregistré au Studio Back To Mono, à Lyon, Kacimi est accompagné par La Mécréance, trio composé des musiciens Romano Bianchi, Vincent Breza et Anthony Savarit.
Quadragénaire originaire d’Annemasse, dans le département de la Haute-Savoie, Kacimi - dont les parents sont des passionnés de musique (notamment sa mère, une ancienne hippie !) - a commencé à étudier la musique très jeune - trompette, saxophone, guitare.
Il enseigne la musique et est, par ailleurs, producteur de disques.

(SOURCE : "A2S, PARIS")

04/07/2025

DISQUE. Jardin d’ailleurs.

Mélange de jazz, de musique « pop » et de « musiques du monde », ce premier, et très prometteur, album d’un duo créé en 2020 par la clarinettiste et chanteuse Gaëlle Bagot et le pianiste Juan Manuel Nieto comprend neuf morceaux, composés par le duo et chantés en français, en anglais ou en espagnol.
La durée des morceaux va de moins de quatre minutes à plus de sept minutes.
Bagot et Nieto sont tous deux professeurs de musique. Née à Paris, Bagot a débuté la clarinette à l’âge de 8 ans. Elle a été formée au Conservatoire Gabriel Fauré, à Paris, puis, en banlieue parisienne, au Conservatoire régional de Boulogne-Billancourt et au Pôle supérieur 93. Elle est, par ailleurs, titulaire d’un master en musicologie.
Originaire de Quito, en Équateur, Nieto est arrivé à l’âge de 19 ans en France, où il a été formé au Conservatoire Hector Berlioz de Paris, au Conservatoire régional de Paris, au Conservatoire départemental de Bobigny et, comme Bagot, au Pôle supérieur 93.
Pour la plupart, les morceaux de l’album sont interprétés uniquement - chant, clarinette et piano - par le duo, à l’exception de quelques titres, sur lesquels l’on peut entendre également le violoncelliste Simon Lannoy et le beatboxer Oxyjinn (de son vrai nom Thibaut Derathé).
L’album a été enregistré au Studio Sextan, en banlieue parisienne, par l’ingénieur du son Christophe Hauser. Le mixage et le mastering ont été réalisés, également par Hauser, à l’Atelier Post-Billig, à Paris.

(SOURCE : "A2S, PARIS")

03/07/2025

LA VIE CULTURELLE À PARIS.
Le numéro de juillet-août 2025 de «A2S, Paris», Art, Société, Science, magazine de l’actualité culturelle parisienne, diffusé dans le monde entier, vient de paraître. Demandez-le à : [email protected]
Libre et indépendant, «A2S, Paris» rend compte des nouveaux films, livres, disques, spectacles vivants et expositions à Paris, ainsi que de l’actualité de la langue française et de la francophonie.

27/06/2025

ESSAI. «Après la ville. Défis de l'urbanisation planétaire»

Auteur : Pierre Veltz. Editions du Seuil. 288 pages.

Dans cet excellent essai sur l’urbanisation de la Terre, le sociologue et économiste Pierre Veltz observe que, désormais, « plus personne ne sait dire où commencent et où s’arrêtent les villes ». Nous vivons aujourd’hui, écrit l’auteur, dans un monde où « la frontière entre l’urbain et le non-urbain est de plus en plus poreuse et artificielle » et où, par ailleurs, « le local et le global se télescopent en permanence ». Veltz ajoute qu’il n’y a plus vraiment d’extérieur à la ville et que celle-ci est devenue « une composante d’un unique ensemble ». Les ruralités, elles-mêmes, sont « englobées, et progressivement digérées, métabolisées, dans ce mouvement ». « Du cœur des cités géantes aux déserts et aux forêts », un réseau d’interdépendances, « vaste continuum », enserre ainsi désormais la totalité de la planète.
Cette urbanisation généralisée de la Terre est liée à ce que l’auteur appelle « la nouvelle vague de mondialisation », qui, selon lui, s’est amorcée dans les années 1970-1980, avec une « amplification brutale et simultanée d’un vaste ensemble de paramètres reliés entre eux » - consommation d’énergie ou d’eau, compositions de l’atmosphère et des sols, etc.
Dans son livre, Veltz insiste aussi tout particulièrement sur la montée des inégalités entre les pauvres et les riches, « aussi bien dans les villes riches que dans les villes pauvres ». Les riches, constate l’auteur, « ont de moins en moins besoin des pauvres », et ceux-ci sont « séparés » de plus en plus des riches.

« Dérive mortifère vers les inégalités extrêmes »

Alors que, souvent rassemblée dans des bidonvilles, « la grande ou extrême pauvreté urbaine » regroupe aujourd’hui un milliard d’êtres humains, Veltz s'alarme de ce qu’il appelle « la dérive mortifère vers les inégalités extrêmes ».
Par ailleurs, il prévoit que, « dans les décennies qui viennent, certaines régions du monde deviendront invivables ». Il craint, d’autre part, « une multiplication d’immenses friches, territoriales et humaines, devenues inutiles pour une économie marchande mondialisée ».
Il s’attend également au développement, dans le sud de la planète, d’un « vaste prolétariat tertiaire » de jeunes souvent diplômés, ainsi qu’à « l’extension massive du travail tertiaire peu qualifié, parcellisé et précarisé, à distance, notamment à l’échelle internationale ».
Veltz n’exclut pas, par ailleurs, « un retour partiel de l’industrie dans les aires urbaines, voire dans les cœurs des villes », ainsi qu’une « renaissance de productions locales, voire ultra-locales, voire domestiques ».

L’AUTEUR. Né en 1945 à Phalsbourg, dans le département de la Moselle, Pierre Veltz a dirigé l’École nationale des ponts et chaussées et a présidé ParisTech, structure de coopération scientifique regroupant onze des principales grandes écoles parisiennes d'ingénieurs. Il est l’auteur de nombreux essais. Il a reçu en 2017 le grand prix de l'urbanisme du ministère français du Logement.

CITATIONS. Nous sommes dans un monde qui a un besoin vital de plus de coopération, de plus de solidarité, de plus d’ingérences mutuelles dans les affaires des autres, et pas de repli nostalgique sur un petit monde confortable de semblables. Les perspectives d’autonomie ou de quasi-autonomie (alimentaire, énergétique, matérielle) des villes et des territoires sont tout à fait irréalistes. L’Amérique du Nord et l’Europe vont voir leur population urbaine stagner, avec des villes en croissance lente, voire en décroissance.

(SOURCE : "A2S, PARIS")

27/06/2025

DISQUE. Sauvage.

Ce nouvel et superbe album du clarinettiste et compositeur Fred Pouget s’inspire de pièces pour clavecin composées par Jean-Philippe Rameau (1683-1764), qui est considéré comme l'un des chefs de file de l'école française de clavecin au XVIIIe siècle.
Pouget dit avoir « réécrit de la musique» à partir des pièces qu’il avait retenues. < J’ai passé beaucoup de temps à tricoter autour des thèmes composés par Rameau et parfois à ne prendre que certaines parties >, indique le compositeur. < J’ai développé autre chose autour de ces œuvres. > Ajoutons que, dans son travail, Pouget a été conseillé par l’éminent musicien Daniel Yvinec.
L’album comporte neuf morceaux, dont la durée va de moins de deux minutes à plus de douze minutes.
Pouget est accompagné sur le disque par des musiciens venant d’horizons très différents (jazz, électro, musique classique, etc.) ; il s’agit de Guillaume Schmidt (saxophones), Anne Colas (flûtes), Benoît Michaud (vielle à roue), Rozann Bézier (trombone), Maarten Decombel (guitare, mandoline, voix), Maïlys Maronne (clavier, piano, voix), Janick Martin (accordéon diatonique), Ömer Sarigedik (basse, machines électroniques) et Adrien Chennebault (batterie, percussions).
L’album a été enregistré au Studio Gil Evans, à Amiens.

(SOURCE : "A2S, PARIS")

27/06/2025

FILM. «Enzo»

Réalisation et montage : Robin Campillo. Acteurs principaux : Eloy Pohu, Pierfrancesco Favino, Élodie Bouchez, Maksym Slivinskyi. Scénaristes : Laurent Cantet, Robin Campillo, Gilles Marchand. Directrice de la photo : Jeanne Lapoirie. Ingénieur du son : Julien Sicart. Costumes : Isabelle Pannetier. Monteuses son : Valérie Deloof, Agnès Ravez. Décors : Mélissa Artur Ponturo. Durée : 1h42.

« Un film de Laurent Cantet, réalisé par Robin Campillo ». C’est de cette façon, assez étrange, que se présente ce film. Cantet (né en 1961) a remporté notamment, comme réalisateur, la Palme d'or au Festival de Cannes en 2008, tandis que Campillo (né en 1962) avait réalisé avant Enzo quatre longs métrages et a reçu, en particulier, le Grand Prix du Festival de Cannes en 2017. Tous deux sont d’anciens élèves de l'Institut des hautes études cinématographiques, à Paris, dans les années 1980. < J’ai fait le montage de six films de Laurent et j’ai co-écrit les scénarios de cinq d’entre eux, dont Enzo >, indique Campillo. < Sur Enzo, ajoute-t-il, j’ai secondé Laurent dans toutes les phases de fabrication du film. En particulier, nous avons fait ensemble le casting des quatre personnages principaux. > Le problème, c’est que Cantet était atteint d’un cancer et que, raconte Campillo, « son état de santé s’est soudainement dégradé quelques semaines avant le tournage ». Cantet est mort le 25 avril 2024 à Paris.
C’est donc, assez naturellement, Campillo qui a été chargé de diriger le tournage et le montage du film. « Mais, insiste Campillo, Enzo reste le film de Laurent, c’est son projet, sa vision des conflits humains. »
Co-écrit par Cantet et Campillo, ainsi que par le romancier et nouvelliste Gilles Marchand (né en 1976), lauréat de plusieurs prix littéraires, Enzo - film dérangeant par l’histoire qu’il raconte, mais excellent au plan artistique - a pour personnage central Enzo, 16 ans, qui vit avec ses parents et son frère aîné dans une villa sur les hauteurs de La Ciotat, dans le département des Bouches-du-Rhône. Son père est professeur d’université, et sa mère gagne elle aussi très bien sa vie (elle avouera à Enzo qu’elle gagne 6000 euros par mois, soit « un peu plus » que son époux).

« Totalement déconnecté de sa famille »

À la différence de son frère, bon élève, Enzo est un « décrocheur » et vient d’être ré-orienté vers l’enseignement professionnel. Il prépare un CAP (certificat d'aptitude professionnelle) de maçonnerie et, au début du film, il commence un stage, obligatoire, d’apprenti sur un chantier de construction. < Enzo se sent comme un déclassé dans sa famille, dont il est totalement déconnecté >, explique Campillo.
Sur le chantier, Enzo se lie d’amitié avec l’un des ouvriers, Vlad, un Ukrainien. Mais, bientôt, Enzo - qui, au début du film, fréquentait vaguement une jeune fille - ressent un fort désir sexuel pour Vlad. Celui-ci, hétérosexuel très affirmé, rejette aussitôt les avances que lui fait le jeune homme. Désespéré, Enzo fait une tentative de su***de. Fuyant Enzo, qui, sans doute, le trouble, le déstabilise, Vlad - qui, au départ, n’avait surtout aucune envie d’aller faire la guerre dans son pays - partira finalement pour le front russo-ukrainien. Dans un échange téléphonique, à la fin du film, entre Vlad, au cœur des combats, et Enzo, celui-ci lui dira : « Je crois que j’ai été amoureux de toi ». Et Vlad lui répondra : « Ça me fait plaisir. »
Enzo partira étudier l’anglais à New York, décideront ses parents.
Le spectateur peut imaginer que, dans le futur, Enzo, si passionné par la construction de bâtiment et, par ailleurs, excellent dessinateur, deviendra peut-être architecte…

(SOURCE : "A2S, PARIS")

26/06/2025

Le palmarès 2025 de l’Académie française

COUPS DE PROJECTEUR :

GRAND PRIX DE LA FRANCOPHONIE :
Akira Mizubayashi.
Né en 1951 au Japon, Mizubayashi est un écrivain japonais d'expression japonaise et française. Après des études à l'Université des études étrangères de Tokyo, il s’est rendu à Montpellier, où il a entamé en 1973 une formation afin d'enseigner le français. Il passa ensuite trois années en tant que « pensionnaire étranger » à l'École normale supérieure de la rue d'Ulm, à Paris.
Il enseigne, depuis 1989, à l'Université Sophia de Tokyo.
Mizubayashi est l’auteur de romans, en particulier Un amour de Mille-Ans (2017), Âme brisée (2019), Reine de cœur (2022) et Suite inoubliable (2023), et d’essais, notamment Une langue venue d’ailleurs (2011), Petit éloge de l’errance (2014) et Dans les eaux profondes - Le Bain japonais (2018). Il est également l’auteur d’un texte autobiographique, Mélodie : Chronique d'une passion (2013).
Mizubayashi a reçu notamment le Prix littéraire Richelieu de la Francophonie, en 2013.
Il est docteur honoris causa d’universités de Grenoble, de Montpellier et de Reims.

GRANDE MÉDAILLE DE LA FRANCOPHONIE :
Alice Kaplan.
Née en 1954 à Minneapolis (Etats-Unis), Kaplan est une écrivaine, universitaire et historienne américaine. En 1973, elle a étudié pendant un an à l'université Bordeaux III.
Elle a obtenu un Bachelor of Arts en français à l'Université de Californie à Berkeley en 1975 et un PhD (doctorat) en littérature française à l’Université Yale en 1981. Kaplan fut professeur d’études romanes, de littérature et d’histoire à l’Université Duke de 1986 à 2008. Depuis 2009, elle enseigne la littérature française et francophone à Yale.
Ses travaux portent, en particulier, sur la littérature française du XXe siècle et sur la culture de la France de l’après-guerre. Parmi ses œuvres, citons Reproductions of Banality: Fascism, Literature, and French Intellectual Life (1986), French Lessons: A Memoir (1993), The Collaborator: The Trial and Ex*****on of Robert Brasillach (2000), Dreaming in French: The Paris Years of Jacqueline Bouvier Kennedy, Susan Sontag, and Angela Davis (2012) et Seeing Baya: Portrait of an Algerian Artist in Paris (2024). Kaplan est, par ailleurs, la traductrice d’auteurs français, en particulier Louis Guilloux et Roger Grenier.

PRIX DU RAYONNEMENT DE LA LANGUE ET DE LA LITTÉRATURE FRANÇAISES :

Leïla Ben Hamad, professeur tunisienne enseignant les sciences du langage à l’Université de Sousse (Tunisie), a reçu le prix pour son ouvrage L’Expression de la simultanéité en français. Le cas des locutions conjonctives.

William Boyd, écrivain britannique, qualifié par l’Académie française d’amoureux de la langue française.

Emanuele Cutinelli Rendina, professeur de littérature italienne à l’Université de Strasbourg, spécialiste de la Renaissance.

Patricia Reznikov, traductrice, illustratrice et romancière franco-américaine d’origine russe.

Hendrik Ziegler, historien de l’art allemand, spécialiste des relations artistiques entre l’Allemagne et la France, professeur à l’Université de Reims.

GRAND PRIX HERVÉ DELUEN (pour la défense et la promotion du français comme langue internationale) : le philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne, professeur de philosophie et de français à l'Université Columbia, à New York.

LES AUTRES RÉCOMPENSES :

Grand Prix de Littérature : Michel Bernard, pour l’ensemble de son œuvre.
Grand Prix de Littérature Henri Gal, Prix de l’Institut de France : Martin Rueff, pour l’ensemble de son œuvre.
Prix Jacques de Fouchier : Daniel Vigne, pour Jacques Viot, l’inconnu célèbre. Une biographie romanesque.
Grand Prix Michel Déon : Fabrice Humbert.
Prix de l’Académie française Maurice Genevoix : Antoine Choplin, pour La Barque de Masao.
Grand Prix de Poésie : Jean-Christophe Bailly, pour l’ensemble de son œuvre poétique.
Grand Prix de Philosophie : Jocelyn Benoist, pour l’ensemble de son œuvre.
Grand Prix Moron : Frère François Cassingena-Trévedy, pour Paysan de Dieu.
Grand Prix Gobert : Jean-Clément Martin, pour La Grande Peur de juillet 1789 et l’ensemble de son œuvre.
Prix de la Biographie (littérature) : Mehdi Ghouirgate, pour Ibn Khaldûn. Itinéraires d’un penseur maghrébin.
Prix de la Biographie (histoire) : Jean-Numa Ducange, pour Jean Jaurès.
Prix de la Critique : Bruno Corty, pour son Dictionnaire amoureux de la littérature américaine.
Prix de l’Essai : Christophe Pradeau, pour Sur les lieux.
Prix de la Nouvelle : Olympia Alberti, pour Promenade des Anglais.
Prix d’Académie : Karol Beffa et Guillaume Métayer, pour Camille Benoit musicien ; Michel Brix, pour son édition de la Correspondance générale de Nerval ; Olivier Cadiot, pour l’ensemble de son œuvre ; Michel Orcel et Alban Pérès, pour leur Dictionnaire raisonné des devises.
Prix du cardinal Grente : R. P. Thierry-Dominique Humbrecht, o.p., pour l’ensemble de son œuvre.
Prix du Théâtre : Gérald Sibleyras, pour l’ensemble de son œuvre dramatique.
Prix du Jeune Théâtre Béatrix Dussane-André Roussin : Baptiste Amann, pour Lieux communs.
Prix du Cinéma René Clair : Michel Hazanavicius, pour l’ensemble de son œuvre cinématographique.
Grande Médaille de la Chanson française : Brigitte Fontaine, pour l’ensemble de ses chansons.

PRIX DE POÉSIE :
Prix Théophile Gautier : Silvia Majerska, pour Blancs-seings.
Prix Heredia : Clara Ysé, pour Vivante.
Prix François Coppée : Catherine Pont-Humbert, pour Quand les mots ne tiennent qu’à un fil.
Prix Paul Verlaine : Anne Dujin, pour Noyau manquant.
Prix Henri Mondor : Jean-Nicolas Illouz, pour Mallarmé entre les arts.
Prix Maïse Ploquin-Caunan : Cyril Roger-Lacan, pour Avant l’âge.
Prix Lucette Moreau : Grégoire Leprince-Ringuet, pour Les Entrelacs.

PRIX DE LITTÉRATURE ET DE PHILOSOPHIE :
Prix Montyon : Dominique Bourg, pour Dévastation. La question du mal aujourd’hui.
Prix La Bruyère : Catherine Rémy, pour Hybrides. Transplanter des organes de l’animal à l’humain.�Prix Pierre et Jacqueline Domec : Serge Toubiana, pour son édition de la correspondance entre François Truffaut et Helen Scott intitulée « Mon petit Truffe, ma grande Scottie ». Correspondance 1960-1965.
Prix Jules Janin : Sébastien Jallaud, pour sa traduction de La Chouette aveugle, de Sâdeq Hedâyat.
Prix Mabillon : Bruno Pinchard, pour sa traduction de La Vie neuve de Dante.
Prix Marie Volle : Agnès Desarthe, pour Les Téléphonistes anonymes.
Prix Émile Faguet : Amandine Lebarbier, pour Musicienne du silence. Sainte Cécile dans la littérature et les arts au xixe siècle.
Prix Louis Barthou : Philippe Labro, pour Deux Gimlets sur la 5e avenue.
Prix Anna de Noailles : Anne Nivat, pour La Haine et le déni. Avec les Ukrainiens et les Russes dans la guerre.
Prix François Mauriac : Alice Develey, pour Tombée du ciel.
Prix Georges Dumézil : Pascal-Raphaël Ambrogi, pour Dictionnaire culturel de la mer et de la marine.
Prix Roland de Jouvenel : Thierry Thomas, pour Feydeau s’en va.
Prix Biguet (philosophie) : Jean-Baptiste Brenet, pour Le Dehors dedans. Averroès en peinture.
Prix Biguet (sociologie) : Gisèle Sapiro, pour Qu’est-ce qu’un auteur mondial ? Le champ littéraire transnational.
Prix Jacques Lacroix : Raphaël Jeanson, pour Dans la tête d’une araignée.

PRIX D’HISTOIRE :
Prix Guizot : Catherine Mayeur-Jaouen, pour Le Culte des saints musulmans. Des débuts de l’islam à nos jours ; François-Guillaume Lorrain, pour Il fallait bien les aider. Quand des Justes sauvaient des Juifs en France.
Prix Thiers : Dominique Iogna-Prat, pour La Maison commune des modernes. Entre traditions d’Église et utopies sociales (France, xixe-xxe siècles).
Prix Eugène Colas : Julie d’Andurain, pour Les Troupes coloniales. Une histoire politique et militaire ; Marie-Hélène Baylac, pour Louise Michel.
Prix Eugène Carrière : Wassili Joseph, pour François Rude (1784-1855). Le souffle romantique ; Brigitte Léal, pour Mondrian.
Prix Consuelo : Erwan Barillot et Arnaud Frilley, pour Destins russes à Paris. Un siècle au conservatoire Rachmaninoff (1924-2024).
Prix du maréchal Foch : Olivier Schmitt, pour Préparer la guerre. Stratégie, innovation et puissance militaire à l’époque contemporaine.
Prix Louis Castex : Martin de La Soudière, pour Le Cahier vert. Journal d’un ethnologue en Gévaudan (1973-1978).
Prix Monseigneur Marcel : François Rouget, pour Comme un potier fait son argile. Douze études sur l’œuvre de Ronsard ; Rémi Jimenes, Régis Rech et Pierre Aquilon, pour Collectionner la Renaissance. Raymond Marcel bibliophile (1902-1972).
Prix Diane Potier-Boès : Robert Solé, pour Suez. Histoire d’un canal à la croisée des mondes.
Prix François Millepierres : Richard Goulet, pour Études sur les philosophes antiques, leurs écoles, leurs bibliothèques, leurs combats.
Prix Augustin Thierry : Jean-Pierre Devroey, pour De la grêle et du tonnerre. Histoire médiévale des imaginaires paysans.

PRIX DE SOUTIEN À LA CRÉATION LITTÉRAIRE :
Prix Henri de Régnier : Zineb Mekouar.
Prix Amic : Monia Aljalis.
Prix Mottart : Ruben Barrouk.

(SOURCE : "A2S, PARIS")

26/06/2025

FILM. «Sur la route de papa»

Réalisation : Nabil Aitakkaouali, Olivier Dacourt. Acteurs principaux : Redouane Bougheraba, Catherine Anglade, Farida Ouchani, Mourade Zeguendi. Scénario et dialogues : Nabil Aitakkaouali, Hakim Zouhani. Directeur de la photo : Thierry Arbogast. Musique : Manuel Merlot, Cedryck Santens. Monteur : Guerric Catala. Ingénieur du son : Pierre Tucat. Costumes : Hyat Luszpinski. Directeur de production : Laziz Belkaï. Monteur son : Emmanuel Augeard. Décors : Rabeir Ourak. Durée : 1h31.

Charmant et divertissant, sans temps mort et fort bien interprété (avec une mention spéciale pour la comédienne Farida Ouchani), ce film - une des meilleures comédies sentimentales françaises de l’année - a pour thème ce voyage au Maroc que, dans des automobiles surchargées, d’innombrables familles immigrées marocaines ont fait, et continuent de faire, l’été venu, au départ de France et d’autres pays européens. Les co-réalisateurs du film, Nabil AitakkaouaIi et Olivier Dacourt dont c’est le premier long métrage de fiction, ont eu la bonne idée d’intégrer au générique final un montage de vieux films d’archives familiales tournés lors de ces voyages d’été au Maroc. Voyages qu’ont effectués, d’ailleurs, des membres de l’équipe du film, dans leur jeunesse, comme par exemple le comédien belge Mourade Zeguendi.
< Ce voyage entre la France et le Maroc, se souvient Farida Ouchani, je l’ai effectué pendant des années avec mes parents. Quand il n’y avait pas encore d’autoroute en Espagne, cela prenait parfois cinq jours. >
Le film est plus particulièrement centré sur une famille : Kamel, sa femme Sophie et leurs deux enfants, adolescents, Gwenaëlle et Gauthier. Le couple va mal. Kamel, riche architecte franco-marocain de Paris, « ne pense qu’à son travail, qu’à gagner de l’argent, et se consacre moins à sa famille, a moins de temps pour eux >, analyse Caroline Anglade, qui joue le rôle de Sophie.

Enfant sacrifié

Pour les vacances d’été, Kamel avait prévu d’emmener sa famille en Californie, mais le projet tombe à l’eau quand sa mère, Mima, conductrice bien peu expérimentée, est victime d’un (léger) accident de la route en essayant, d’une façon plus qu’intrépide, de conduire la très vieille Renault 21 de son défunt mari, depuis le quartier pauvre de banlieue parisienne où elle continue d’habiter, jusqu’au Maroc, son pays d’origine.
C’est « à contre-coeur », dit AitakkaouaIi, que Kamel prendra le volant de la R21, dans laquelle, outre Kamel, prendront place Mima, Sophie, Gwenaëlle et Gauthier. Après avoir traversé une grande partie de la France, puis l’Espagne de part en part, la R21 finira, au terme de mille et une aventures, par arriver au Maroc.
Au cours de ce voyage, chacun aura évolué (en bien), et tout particulièrement Kamel qui, pour la première fois de sa vie, osera dire le malheur qui fut le sien quand, enfant, il dut rester seul au Maroc, avec ses grands-parents, tandis que, avec ses deux sœurs, ses parents prenaient la route de la France. Cette histoire d’enfant pour ainsi dire sacrifié, c’est en grande partie, nous dit-on, celle d’Aitakkaouali.
Pour Sophie, ce voyage au Maroc sera (très probablement) le sujet d’un second livre, après un premier ouvrage - un « best-seller » - dans lequel elle avait parlé de Kamel et du quartier de banlieue parisienne où il avait grandi, mais « en ne faisant que retranscrire des clichés », dit Aitakkaouali. < Au cours du voyage, ajoute-t-il, Mima va encourager sa belle-fille à vivre les choses plus profondément avant de les raconter. > Pour sa part, Anglade parie que ce second livre de Sophie sera « bien plus profond ».

(SOURCE : "A2S, PARIS")

26/06/2025

DISQUE. Paris.

Ce premier album d’Avenue Wagram, duo constitué du pianiste-claviériste, compositeur et arrangeur Thierry Maillard, initiateur du projet, et du batteur Yoann Schmidt, est un très remarquable mélange de jazz et de musique électronique. Il comprend quatorze titres, dont certains évoquent des lieux chers à Maillard, comme par exemple le pont des arts à Paris ou le quartier des platanes à Shanghai.
La durée des morceaux va de moins de trois minutes à cinq minutes.
Maillard, né en 1966 en banlieue parisienne, a commencé à 8 ans à étudier l'accordéon, puis à 14 ans le piano. Il a été formé à l'Ecole normale de musique de Paris, établissement d’enseignement supérieur fondé en 1919. Il a démarré la composition musicale avant sa vingtième année. Il a aujourd’hui à son actif une vingtaine d’albums en tant que leader, le premier en 1998. Il compose aussi des musiques de films et des musiques de publicités.

(SOURCE : "A2S, PARIS")

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