23/05/2025
Congolaises, Congolais,
Mes chers compatriotes,
Il y a six ans, je prenais congé de mes responsabilités en tant que Président de la République, Chef de l’État. Et – fait inédit dans notre pays, en près de soixante ans d’indépendance, je passais pacifiquement la main à un nouveau Chef d’Etat.
Depuis lors, je m’étais imposé un strict devoir de réserve, y compris quand j’ai fait l’objet, directement ou par mes proches interposés, de provocations, de déni des droits, d’humiliations, d’imputations dommageables et d’autres multiples atteintes à ma dignité. D’abord parce que je suis convaincu que le temps est le meilleur allié de la vérité et un antidote lent, mais puissant, contre le venin du mensonge et de la délation. Mais aussi et surtout, parce qu’agir autrement, aurait fait le jeu de ceux qui, par cette campagne odieuse, cherchaient à détourner l’attention de notre peuple de leur incapacité, aujourd’hui avérée, à répondre à ses attentes et aspirations.
J’ai enfin décidé de briser ce long silence ; de sortir de ma réserve et de m’adresser à vous, parce que l’enjeu est de taille. Il est même existentiel. Non pas pour ma famille politique ou biologique, moins encore pour ma modeste personne. Mais plutôt pour la Nation congolaise, et pour l’avenir de notre cher et beau pays. J’ai décidé de briser le silence, parce qu’au vu de la situation que traverse notre pays, continuer à me taire, m’aurait rendu poursuivable devant le tribunal de l’histoire, pour non-assistance à plus de cent millions de compatriotes en danger. Je saisis cette opportunité pour partager avec vous mes réflexions et participer ainsi à la recherche de la solution à la crise que traverse notre pays, la République Démocratique du Congo, terre de nos ancêtres, car il est gravement malade, et son pronostic vital est engagé.
Mieux que quiconque, vous en êtes conscients, car vous en faites quotidiennement les frais dans votre chair, et vous en payez le prix .
https://youtu.be/JUv9yqxlW-c?si=wTML5